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 Beyrouth et Jérusalem d'accord sur le choix d'un successeur de Haddad

 

Peter M. Ranke, Beyrouth

Les politiciens chrétiens et israéliens rendent hommage au «patriotisme» du major défunt

Le major libanais Saad Haddad n'était pas un politicien mais un soldat au front qui, à cause de son caractère prévenant bien que rude, était aimé de sa milice au Sud-Liban. Après toutes les confusions dues à la guerre au Liban, il rentra chez lui dans la petite ville chrétienne de Mardsch Ajun, ayant retenu une chose: Il faut qu'il y ait paix entre le Liban et Israël. Seuls les chrétiens seront en mesure d'amener la paix dans leur pays. Maintenant, Haddad ne pourra plus assister à la réalisation de ce projet, car il est mort dernièrement dans sa petite ville, atteint d'un cancer de la peau, à l'âge de 48 ans.

L'ex-président Libanais Chamoun, le chef du parti Katalb Pierre Gemayel, le Premier ministre Shamir et le chef de l'opposition israélien Peres, ont qualifié Haddad de «patriote». Après la guerre de 1975/76, le major avait rassemblé les restes de la troupe au Sud-Liban et formé, après la première attaque israélienne contre les bases de J'OLP en 1978, une milice chrétienne-chiite comptant à peine 1500 hommes. Cependant, grâce à l'armement israélien, ce fut suffisant pour protéger la bande frontalière, large de 15 km, que l'OLP et Israël avaient évacuée.

Haddad protégea ce «Liban libre» contre les terroristes et forma une administration civile. Il organisa la vente des récoltes du tabac et pourvut aux soins des malades et à l'enseignement. Les Israéliens lui donnèrent un coup de main. Le dynamique major chercha à établir des conditions pacifiques. Beyrouth lui accorda une aide financière mais, à cause de sa collaboration avec les Israéliens, il fut «chassé» de l'armée, bien que le haut commandement continuât à lui payer sa solde.

Lors de la deuxième avance de l'armée israélienne vers le Liban en juin 1982, le major Haddad s'installa à Sidon et renforça ses milices. Mais beaucoup de chiites cessèrent de collaborer avec lui car, depuis un an, ils subissaient une pression toujours plus forte venant de Beyrouth. L'accord du retrait israélo-libanais avait prévu que la milice de Haddad resterait en tant que troupe territoriale. Le major s'attendait à une remise en fonction dans l'armée. Peu avant sa mort, on lui accorda une petite faveur. Un tribunal à Beyrouth refusa les «accusations pour trahison» contre Haddad. Il fut réhabilité en tout honneur comme officier.

Selon la décision du gouvernement à Beyrouth et à Jérusalem, le major Haddad devrait être remplacé par le colonel de l'armée libanaise, Alias Halil. Cette nouvelle a été annoncée à la télévision israélienne, sans précision quant à l'application de cette résolution. Le colonel Halil, est originaire du village Adusha près de Sidon, ville portuaire libanaise. Il avait déjà servi avec Haddad dans l'armée libanaise. Lors d'une déclaration gouvernementale israélienne, le Premier ministre Yitzhak Shamir appela le défunt «un grand patriote libanais et un fidèle ami et allié d'Israël». Selon Sharhr, Haddad avait reconnu qu'une coopération entre le Liban et son voisin méridional Israël était avantageuse «pour les deux peuples». Il serait souhaitable que cette compréhension et cette disponibilité de coopération soient maintenues parmi les successeurs de Haddad.

Dans un exposé du ministre de la défense, Moshe Arens, publié à la radio, il est dit entre autres: «Israël et les forces armées israéliennes baissent leur drapeau. Le Liban a perdu l'un de ses meilleurs officiers et Israël l'un de ses meilleurs amis. Haddad et ses unités ont lutté pendant des années contre l'infiltration terroriste au Sud-Liban.»

Après la publication de la mort de Haddad, les cloches de toutes les églises se mirent à sonner. Des centaines de maronites sud-libanais se réunirent à Mardsch Ajoun pour manifester leur deuil.

Le chef de l'opposition israélienne qui, dans les années 1974 à 1977 avait noué, en tant que ministre de la défense d'Israël, les premiers liens étroits avec le major Haddad, déclara que l'enclave du Sud-Liban, contrôlée par le chef des milices, avait été la plus tranquille ces dernières années. Il dit qu'il n'existait pas de mensonge plus sordide que celui de représenter Haddad comme «mercenaire au service d'Israël». Ce dernier aurait toujours affirmé être au service de son pays et garder son indépendance face à Israël. L'ancien chef d'état-major des forces armées israéliennes, le général Rafael Eytan, qualifia Haddad de «héros au vrai sens du terme».

Nouvelles d'Israël 03 / 1984

© Nouvelles d'Israël

 

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