Nouvelles d'Israël
Février 1987
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Propos du général
Peled: Une guerre avec la Syrie ...
«Le front nord représente,
sans aucun doute, une menace pour l'existence d'Israël
... et pour cette raison, je pense qu'un engagement avec la
Syrie est inévitable», commenta récemment
le général JOSSI PELED, commandant de la
région nord du pays. «L'armée syrienne se
renforce, et son équipement s'améliore. Les
Syriens intensifient leur armement dans un but
précis: Egaler Israël. Voilà qui suffit
pour s'attendre, tôt ou tard, à une
confrontation avec le voisin septentrional. Les Syriens ont
une motivation très précise: S'essayer encore
une fois contre Israël. L'attaque peut avoir lieu dans
un, deux ou trois ans. Mais elle se produira certainement,
car ainsi le veulent les Syriens. C'est pourquoi, une
vigilance soutenue s'impose à Israël».
(IN)
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Nouvelles d'Israël
Janvier 1989
Ludwig Schneider
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24e action éclair
d'Israël en 1988
Ahmed Jibril, terroriste de l'OLP et
responsable de la mort de 128 êtres humains, la
plupart des Israéliens, est l'un des tueurs les plus
recherchés. C'est pourquoi il n'osa pas se rendre
à Alger pour participer au Congrès national
palestinien, car plusieurs de ses victimes étaient
ses propres frères palestiniens. Le «Front
Populaire pour la Libération de la Palestine -
commando général», dont il est le
régent, est responsable, entre autres, de l'attaque
au nord d'Israël au cours de laquelle six
israéliens furent tués. Le 9 décembre
dernier, jour anniversaire du début de
l'«Intifada», Israël répliqua par
l'attaque sur le Quartier Général d'Ahmed
Jibril, situé entre Beyrouth et Damour. Dans la nuit
du 9 décembre, une unité israélienne du
Golan atterrit sur la côte libanaise pour se rendre,
sans être vue, jusqu'à la base d'Ahmed Jibril,
A 2 h du matin, les terroristes furent surpris et
attaqués par les Israéliens. Résultat:
30 terroristes abattus, dont aussi le commandant de l'OLP
Adrian Djamin.
Le camp terroriste partiellement
camouflé dans un tunnel avait été
découvert par les Israéliens lors de la Guerre
du Liban. L'affirmation qu'au moment de l'attaque les
Israéliens auraient envoyé des chiens
chargés d'explosifs dans le tunnel, ce qui aurait
provoqué la mort des sentinelles à
l'entrée du tunnel, est contestée
officiellement par Israël. Pendant le combat, le
lieutenant colonel Amir Meital (29 ans) de Hadera trouva la
mort. Trois autres soldats furent légèrement
blessés. Après l'action, au moment du
rassemblement des soldats à la sortie du tunnel, on
s'aperçut avec effroi de l'absence de 4
soldats.
Contrairement à la consigne du
plus haut commandement de l'armée israélienne
de ne laisser aucuns soldats en arrière, Dan Shomron,
le chef d'Etat-major des forces armées
israéliennes, donna «l'ordre le plus
difficile» de sa vie, savoir le rappel à leur
base de tous les soldats, en laissant sur place les 4
disparus. On irait à leur recherche dès le
matin tôt. Celles-ci commencèrent en effet aux
premières lueurs du jour, au moyen
d'hélicoptères Cobra, ce qui occasionna de
durs combats. Même les Syriens, stationnés
à 5 km au nord, firent intervenir leur artillerie,
mais interrompirent subitement leurs tirs.
Lorsque des fusées de
détresse furent tirées d'un cloître
près de Nyama, les hélicoptères
engagèrent immédiatement une action de
libération. Malgré les tirs nourris des
terroristes, le sauvetage des 4 soldats réussit.
Ainsi, tous purent rentrer en Israël où l'on
éprouva un réel soulagement. Cependant on y
pleura aussi la mort d'un brave: le lieutenant colonel Amir
Meital. Le lendemain déjà, le Conseil de
sécurité de l'ONU élaborait une
sentence officielle contre Israël ... A cette occasion,
une question très légitime surgit: l'ONU
a-t-elle jamais condamné Ahmed Jibril pour ses 128
meurtres?
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Janvier 1989
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L'Amérique pour
Israël?
Il ressortait des thèmes
d'élection en Amérique que, pour les deux
candidats à la présidence, Bush et Dukakis,
Israël représentait un sujet important. Le
républicain Bush n'a pas hésité
à congédier quelques-uns de ses
défenseurs électoraux qu'on incriminait de
tendances antisémites. De son côté, le
démocrate Dukakis promit aux Juifs américains
(environ 6 mio) de transférer, s'il était
élu Président des Etats-Unis, l'ambassade
américaine de Tel-Aviv à Jérusalem.
Kitty, son épouse juive, éprouvait de la joie
à la pensée d'être la première
femme juive à célébrer Pessah à
la Maison-Blanche. Cependant son rival, Bush, rappelait
habilement et avec fermeté la fidélité
éprouvée de son parti à l'égard
d'Israël. Le 8 novembre 1988 aura
révélé l'homme que les Juifs
d'Amérique jugent digne de confiance.
Un sondage effectué par
l'«American Jewish Congress» en avril 1988,
touchant toute la population des Etats-Unis, confirma les
résultats d'autres sondages quant au soutien
déterminé des électeurs
américains à l'égard d'Israël et
ce malgré des divergences quant à certains
aspects de la politique gouvernementale d'Israël. A la
question: «Etes-vous sympathisant d'Israël
plutôt que des Etats arabes?», pas moins de 61 %
répondirent en faveur d'Israël, tandis que 13%
manifestèrent leur préférence pour les
Etats arabes. En juin 1962, seuls 52% se prononçaient
en faveur d'Israël, contre 10% en faveur des Etats
arabes.
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Janvier 1989
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De la course aux armements à
la folie du meurtre
Les efforts de désarmement des
grandes puissances américaines et soviétiques
incitent les petits Etats, en particulier les Etats arabes
du Proche-Orient, à une course aux armements jamais
vue. Ainsi, le mois dernier, l'Arabie saoudite signa-t-elle
avec la Grande-Bretagne un contrat d'achat de 50 milliards
de dollars, prévoyant la livraison d'avions de combat
Tornado et d'hélicoptères militaires, à
cet Etat ennemi d'Israël. Simultanément, les
Saoudiens ont obtenu de la Chine des fusées CSS-2
d'une portée de 3 000 km (donc en mesure d'atteindre
tout Israël) et pouvant être
équipées à chaque instant de
têtes chimiques («la bombe atomique du
pauvre»). De même la Syrie, après avoir
conclu une affaire importante d'armes avec l'Union
soviétique, a déjà reçu des
fusées SS-20, en attendant prochainement des avions
soviétiques les plus modernes, du type SOUKOI-24. En
ce moment, l'Egypte et le Koweït achètent aussi
en grandes quantités des armes sophistiquées
aux Etats-Unis et à l'Union soviétique, Par
là, ils se sont joints à la file des acheteurs
d'autres Etats du Proche-Orient comme l'Iran, l'Irak, la
Libye et le Yémen du Sud. En effet, après le
sommet sur le désarmement Reagan-Gorbatchev, ces
Etats furent saisis d'une ivresse d'armement. Alarme et
soucieux, Israël voit s'amonceler les armes
dirigées contre lui.
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Janvier 1989
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Israël a aussi perdu
TABA
Le 29 septembre 1988, le tribunal
d'arbitrage international siégeant à
Genève fit savoir que la côte tant
controversée de TABA, à 8 km au sud d'Eilat,
serait obligatoirement rendue par Israël à
l'Egypte. Le 6 octobre - jour anniversaire de la
«victoire du Yom Kippour», le président
égyptien, M. Moubarak, exprima sa satisfaction au
sujet de la décision genevoise, la qualifiant de
«grande acquisition». Par là, Israël
perd 1200 M2 de la côte du Sinaï qui, par
l'hôtel de luxe SONESTA, était devenue une
attraction touristique. Le tribunal d'arbitrage reconnut la
limite nord par la borne 90, plantée par les
Britanniques en 1906. A présent, il s'agit de
délimiter la ligne frontalière depuis la borne
91, tirée soit à 165 m au nord vers la mer
Rouge, soit à 300 m en direction du sud. L'Egypte
évaluait les installations estivales
israéliennes à TABA à 7 mio de dollars;
par contre Israël présente des factures de 160
mio de dollars. Aussi exige-t-on dès maintenant, en
Israël, la démolition de l'hôtel.
Entre-temps, l'Egypte a annoncé la
nécessité, pour les Israéliens aussi
d'un visa valable pour se rendre à TABA. Le tribunal
genevois régla au total 14 points frontaliers
toujours en controverse depuis l'accord de Camp David et -
choc plus douloureux encore pour Israël - attribua
à l'Egypte le terrain militaire important de RAS EL
NAKEB qui domine tout le golfe d'Akaba et Eilat.
Malgré tout, le chef du gouvernement
israélien, M. Shamir, expliqua: «Les quelques
mètres carrés de TABA ne doivent en aucun cas
entraver nos relations avec Le Caire - il faut aussi savoir
perdre».
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Janvier 1989
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Israël et la Chine
Depuis longtemps, les relations
diplomatiques entre Israël et la Chine, à un
niveau assez élevé, ne sont plus un secret.
Sept experts de l'économie, sous la direction de Lo
Chi Min, ont séjourné tout dernièrement
en Israël pour examiner, en particulier, une vingtaine
de projets économiques auxquels la République
populaire de Chine s'intéresse. De son
côté, la Chine a invité six juristes
d'élite à Pékin, ainsi qu'une
délégation de 44 commerçants
israéliens, pour examiner les éventuelles
possibilités commerciales. Le professeur Zhou
Guangzhao, président de l'Académie des
sciences chinoises, expliqua dans le quotidien chinois
«Le jour du peuple»: «Notre
intérêt pour des relations plus étroites
avec les scientifiques israéliens est très
grand».
C'est la première fois que la
Chine se prononce publiquement en faveur d'Israël.
Prochainement, Israël ouvrira une institution
universitaire à Pékin.
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Janvier 1989
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ISRAEL ne possède pas de
«commando de meurtre clandestin»
Les correspondants extérieurs
de l'Agence de presse REUTER, ainsi que le «Financial
Times» publièrent les déclarations d'un
Palestinien selon lesquelles Israël entretenait un
commando secret de meurtriers pour la liquidation de ses
adversaires politiques. Mais le gouvernement
israélien et le chef d'Etat-major de Tsahal
expliquèrent: «Personne n'a reçu l'ordre
ou la permission de tuer des adversaires politiques ou
d'autres personnes. Il n'existe aucune unité ayant
l'autorisation d'agir en contradiction avec les ordres et
les lois reconnus». Après quoi les reporters
éludèrent le problème par
l'argumentation que «cette unité agissait sans
ordres écrits ou verbaux» - chose cependant
impossible en elle-même. Ce cas montre une nouvelle
fois combien facilement les correspondants de
l'extérieur accueillent la propagande de l'OLP
uniquement pour son côté
«sensationnel». Entre-temps on a retiré
leur carte de presse aux trois journalistes
concernés. il a aussi été possible de
connaître la source controversée de cette
communication: il s'agissait d'un Palestinien qui, pour des
actions criminelles, avait déjà
été 21 fois en prison!
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Janvier 1989
Ludwig Schneider
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«Nouvel Etat palestinien»
réactions en Israël
Dans la maison de la presse à
Jérusalem, des journalistes étrangers
arrivés en hâte font la queue pour obtenir la
carte de presse pour étrangers. Après la
proclamation de l'«Etat palestinien» en
Israël et en «Cisjordanie», ils sont tous
dans l'expectative d'une espèce de guerre civile. Ce
même jour, les magasins dans les quartiers juifs de la
ville regorgent d'acheteurs arabes qui, paniqués, se
précipitent pour acheter de la marchandise
israélienne - qui sait ce qui arrivera ce 15
novembre.
Mardi 15 novembre 1988
Lors du «congrès national
palestinien» (CNP) à Alger, 265 voix de l'OLP
contre 46 ont voté pour la proclamation de
«I'Etat palestinien». «Hourrah! pour le
moment nous nous contenterons des pistolets et des grenades
à main, mais bientôt nous aurons nos propres
canons en Palestine», s'écria
immédiatement un délégué de
l'OLP au milieu de la réunion. Les chefs de l'OLP
avaient discuté auparavant, jusque tard dans la nuit,
afin de négocier avec les 13 différentes
associations terroristes un compromis par rapport aux
résolutions 242 et 338 de l'ONU, qui reconnaissent le
droit d'existence d'Israël.
En conséquence, la proclamation
de «I'Etat palestinien» connut un succès
plutôt médiocre, car la déclaration de
l'OLP comprend en particulier un veto contre les actions
terroristes qui pourraient encore avoir lieu. En
Israël, on est d'avis que les cocktails Molotov de
l'OLP parlent un langage plus clair que leurs
déclarations. Et le ministre des Affaires
étrangères israélien, M. Peres, ajouta:
«La proclamation d'un Etat de l'OLP n'est ni chair ni
poisson, donc ne représente aucune base pour des
négociations. Certes l'OLP a déclaré
son indépendance.
Cependant il manque à cette
déclaration un territoire dans des frontières
confirmées, un gouvernement élu
honnêtement par le peuple, tout comme la
collectivité du droit public». De son
côté, l'Amérique «regrette que la
déclaration de l'OLP ne se prononce pas suffisamment
en faveur d'Israël, un facteur qui la rendra
inutilisable lors d'une éventuelle conférence
de paix internationale». Entre-temps un certain nombre
de nations ont reconnu «I'Etat
palestinien».
Certes, l'Europe salua la proclamation
d'indépendance d'un «Etat palestinien»,
tout en refusant jusqu'à présent sa
reconnaissance diplomatique. Sur place à
Jérusalem, la ville controversée que l'OLP,
dans sa résolution, déclara comme sa capitale,
tout se déroula normalement les 15 et 16 novembre.
Les souks de la vieille ville étaient ouverts et
regorgeaient de touristes et d'indigènes. Des bus de
touristes s'entassaient devant les curiosités de la
ville sainte. Dans les cafés du bazar on ne trouvait
presque plus de place. Le jour de la proclamation de l'OLP,
les quotidiens arabes étaient en vente
partout.
L'atmosphère de ce côte
à côte israélien - arabe fut aimable,
voire détendue. Devant la porte d'Hérode, des
voitures de police bleues attendaient une éventuelle
entrée en action - il y avait aussi une lance
à eau. Cependant, faute d'interventions, on utilisa
l'eau des lances à eau pour laver les voitures.
Partout des groupes de journalistes traînèrent
et s'ennuyèrent. Beaucoup d'entre eux
s'irritèrent contre le manque de sensationnel. Seuls
les camps de réfugiés furent consignés
afin d'éviter une hystérie massive. Tout resta
tranquille. Cela poussa les médias déloyaux
à diffuser sur les écrans de la
télévision des scènes filmées
antérieurement. Certains connaisseurs
découvrirent le bluff immédiatement. Dans les
entreprises et sur les chantiers, les Palestiniens
travaillèrent comme d'habitude. Et malgré
l'appel d'Alger à une grève
générale, celle-ci n'a pas eu lieu. Deux
policiers montés réglèrent le trafic
devant la porte de Damas, les autres firent brouter leurs
chevaux et se reposèrent à l'ombre des
palmiers. Dans la bande de Gaza, quelques activistes
terroristes tentèrent d'attirer l'attention des
médias en lançant quelques pierres, ce qui
permit de dénicher un cercle terroriste
recherché depuis longtemps. Malgré l'ordre que
l'OLP avait donné depuis Alger, d'orner toutes les
maisons arabes du drapeau palestinien afin de manifester
leur solidarité avec la déclaration de l'OLP,
on n'en vit que quelques-uns, ici et là. Ne serait-ce
que le calme avant la tempête? Le Seigneur seul le
sait. Toujours est-il que la population palestinienne de
«Cisjordanie», dont il s'agissait finalement lors
du congrès de l'OLP à Alger par cette
déclaration d'indépendance a réagi
très calmement et sans émotion à
l'égard d'Israël, au grand dam du chef de
l'OLP.
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