Nouvelles d'Israël

Janvier 1989
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Nuit de Cristal: Israël seule patrie

Mercredi 9 novembre 1988

Des Juifs du monde entier commémorent la «Nuit de Cristal» de 1938, qui fut le prélude de l'holocauste. Ce nom poétique - correspondant à l'humour sadique qu'affectionnaient les nazis - fut donné par eux au pogrom déclenché dans la nuit du 9 au 10 novembre 1938 contre les Juifs du Reich, à cause des tonnes de vitres d'appartements, de vitrines de magasins, de vitraux de synagogues brisés qui jonchèrent les rues d'Allemagne et celles d'Autriche annexées, que les victimes durent déblayer elles-mêmes le lendemain. Au Yad Vashern à Jérusalem, le président d'Etat, M. Chaïm Herzog, rappelle que pour le peuple juif, seul Israël est la vraie patrie, bien que pour le moment il doive encore sacrifier des victimes, suscitées par le terrorisme. L'antisémitisme et l'antisionisme ne se différencient en rien dans leur haine contre les Juifs, sinon dans leur apparence.

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Nouvelles d'Israël

Février 1989
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L'Instance d'appel de Demjanjuk retardée pour cause de tragédie

La procédure d'appel demandée par Demjanjuk («Ivan le Terrible de Treblinka»), condamné à mort en Israël pour crimes de guerre, qui devait commencer le 5 décembre, sera retardée jusqu'au 4 mai 1989 à cause du suicide de son défenseur Dov Eltan (53 ans) le 1er décembre 1988. Dov Eltan sauta par la fenêtre du 15e étage de l'Hôtel City-Tower à Jérusalem. Des témoins racontent qu'en prenant l'ascenseur il avait demandé - tout hagard - le 15e étage. Pendant son ensevelissement, un autre incident se produisit: un homme âgé de 70 ans, ayant perdu toute sa famille à Treblinka, jeta un acide sur le défenseur principal de Demjanjuk, Joram Scheftel, en s'écriant: «C'est vous le coupable de la mort de Dov Eltan!» Scheftel fut légèrement blessé au visage. L.S.

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Nouvelles d'Israël

Février 1989
Ludwig Schneider
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Lourde sanction pour des soldats de TSAHAL

21 parachutistes, tous membres de l'élite d'une école d'officiers, ont été condamnés à un emprisonnement militaire sévère et seront privés du grade d'officier. Alors qu'ils étaient chargés, à Kalandia, de maintenir sous contrôle une manifestation de l'intifada, ils furent attaqués par une rafale de pierres au cours de laquelle quelques-uns furent blessés. En représailles, ils cassèrent des vitres et détruisirent des biens arabes. Bien qu'aucun Arabe n'ait été blessé, un haut porte-paroles militaire expliqua que ces soldats «s'étaient laissé entraîner dans l'excitation du moment. Cependant, dans les régions arabes comme ailleurs, un comportement incontrôlé et chahuteur est interdit. Ces soldats ont agi en contradiction totale avec les ordres reçus». Beaucoup d'israéliens trouvent la sanction infligée à ces soldats trop lourde.

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Février 1989
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Le nouveau Président des Etats-Unis, M. Georges Bush face à Israël

Georges Bush (64 ans), 41e Président des Etats-Unis, a annoncé deux jours avant son élection, que «les Etats-Unis resteraient fermes dans leur assistance en faveur d'Israël et que rien ne se glisserait entre Israël et les Etats-Unis». Cependant à peine Bush fut-il sûr de sa victoire qu'il nomma James Baker (59 ans) nouveau ministre de l'Extérieur. Ce Texan pragmatique, ancien ministre des Finances, qui fut à la base du style agressif de la campagne électorale de Bush, affiche une position nettement plus froide à l'égard d'Israël que son prédécesseur Georges Schultz. Lorsque Schultz, dans une de ses dernières résolutions ministérielles, refusa au chef de l'OLP, M. Arafat, le visa d'entrée aux Etats-Unis à cause de son registre terroriste, Baker manifesta publiquement son mécontentement. En outre Bush installa le gouverneur de New Hampshire, John Sununu (49 ans), d'origine arabe, dans sa nouvelle charge de chef d'Etat-major de la Maison Blanche (le père de Sununu est un chrétien libanais), Pour mémoire, Sununu fut le seul gouverneur des cinquante Etats américains à critiquer et à refuser la signature de la déclaration s'opposant à la résolution de l'ONU de 1975 «Sionisme = racisme». Sununu est membre, entre autres, du «Iobby arabe» (NAAA) bien connu aux Etats-Unis comme «Iobby de l'OLP». En tant que chef d'Etat-major de la Maison Blanche, il occupera une position influente et puissante.

«Rien ne se glissera entre Israël et les Etats-Unis», expliquait Bush engageant simultanément deux opposants d'Israël dans des fonctions très élevées. Georges Bush reconnut lui-même qu'il n'était pas animé «des mêmes sentiments pour Israël que le président Reagan». Souvent, lors de discussions au sujet d'Israël, Bush, en tant que vice-président des Etats-Unis, a soutenu des résolutions anti-israéliennes. En 1981, il avait empêché la livraison des avions de combats achetés par Israël aux Etats-Unis et condamné l'entrée d'Israël au Liban en 1982. Par contre, il approuva la livraison - controversée - d'AWACS à l'Arabie Saoudite. Pour Israël et les 6 millions de Juifs d'Amérique, le ciel semble s'assombrir du côté des Etats-Unis. En Israël on doute toujours plus de ce qu'à l'avenir, les Etats-Unis opposeront - comme jusqu'à présent - leur veto solitaire à l'ONU en faveur d'Israël. Reagan, lui, se tenait du côté d'Israël par intuition. Bush, Baker et Sununu ne semblent pas avoir adopté cette attitude intuitive.

En premier lieu, Bush cherchera à rattraper et à améliorer la situation économique et financière, terriblement compromise des Etats-Unis. Son procédé sera la vente d'armes rapide et massive aux riches Etats pétroliers. Tout cela, les Juifs américains semblent l'avoir pressenti, car seuls 29% d'entre eux votèrent pour Bush, alors que 71% donnèrent leur voix à Dukakis, dont la femme est juive. A présent, le Sénat américain comprend 100 sénateurs dont 8 juifs. Dans la Chambre des députés, 30 des 434 représentants du peuple sont juifs. Le Premier Ministre israélien Yitzhak Shamir félicita Georges Bush de sa victoire électorale: «... le peuple israélien se joint à l'espoir et à la prière du peuple américain que votre présidence soit couronnée de succès et bénie en ce qui concerne la paix et la prospérité des Etats-Unis d'Amérique, du monde libre et de toute l'humanité ... ». L.S.

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Nouvelles d'Israël

Février 1989
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Subitement les Russes étaient là

Tandis que dans les maisons juives les premières bougies de Hannuka s'allumaient, l'aéroport international Ben Gurion se transformait en un camp militaire, plein de soldats et d'ambulances. Sur l'aire d'atterrissage, un appareil soviétique Ilyuschin 11-76-T attendait. Les 5 pirates de l'air, à Ordschonikidze (Caucase), avaient réussi à obtenir cet appareil Ilyuschin de plus de 3 millions de dollars par chantage sur la vie d'une trentaine d'écoliers. Ils espéraient regagner la liberté en passant par Israël. Mais bientôt il apparut que les 5 individus n'étaient pas des réfugiés politiques mais des «criminels». Au bout de 10 minutes de négociations avec M. Rabin, ministre israélien de la défense, ils capitulèrent et abandonnèrent les 4 petits pistolets, ainsi que le vieux fusil de chasse dont ils disposaient.

En Israël, tous furent dans l'étonnement de ce que les militaires soviétiques n'aient pas été en mesure de maîtriser les kidnappeurs déjà en Russie. Un avion spécial, ayant atterri quelque part incognito, amena des agents russes en civil pour s'occuper des ravisseurs et de leur retour. Du fait qu'Israël refusa l'entrée en Israël aux 5 russes, Jérusalem put éviter la procédure d'extradition compliquée sur le plan diplomatique. Le ministre des Affaires étrangères soviétique, M. Chevarnadze, loua chaleureusement la disponibilité de coopération d'Israël, et le «style noble et humain» d'Israël pour résoudre cette affaire. Il recommanda au monde moderne de prendre exemple sur Israël. Entre-temps, le personnel navigant capturé - ils étaient 8 - eut l'occasion de se remettre de ses émotions, et de jouir d'un soleil éclatant lors d'un court séjour à l'hôtel de luxe Ramada à Tel-Aviv. Le ministère de l'extérieur d'Israël qualifia ce très proche contact subit avec les Russes de «brise-glace», et s'exprima très favorablement quant à d'autres possibilités de rapprochement avec le Kremlin.

Bien que - ou justement pour cette raison - tout se fut déroulé aussi rapidement et élégamment, les soupçons que ce détournement d'avion n'était qu'une manoeuvre de camouflage servant à autre chose se renforcent en Israël car beaucoup de choses restent mystérieuses dans cette affaire. L.S.

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Août 1989
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Des messages secrets de l'Iraq pour Israël?

Selon un article paru dans la revue «Jeune Afrique», l'Iraq aurait adressé deux messages secrets à Israël. Dans le premier de ces messages, l'Iraq aurait demandé à Israël de ne pas s'opposer à la reconstruction du réacteur nucléaire près de Bagdad et aurait promis de ne l'utiliser qu'à «des fins non - militaires». Dans l'autre message, il aurait sollicité à Israël des livraisons d'armes pour Michel Aoun, le commandant des milices chrétiennes à Beyrouth qui mène avec ses hommes un combat désespéré contre les Syriens.

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Août 1989
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Des victimes du séisme arménien en Israël

Le premier vol de la compagnie EL AL en Union-Soviétique était destiné au transport de victimes du séisme arménien. Par ce vol spécial de la compagnie EL AL, 61 Arméniens grièvement blessés ont été transportés en Israël: 49 avaient subi une amputation et les 12 autres souffraient de fractures multiples. Ils ont tous été hébergés à la clinique Tel Hashomer et à l'hôpital Rambarri à Haïfa, où ils ont bénéficié d'un traitement médical gratuit, pendant six mois, et où on les a dotés de prothèses modernes. Le journal «Izvestia», un des organes officieux du gouvernement soviétique, a publié en grands titres l'action d'Israël en première page.

Le ministre des Transports israélien, M. Katzav, qui était le responsable de l'action «opération secours» organisée par EL AL, a déclaré: «Le peuple juif a l'obligation moral de secourir quiconque, sans tenir compte ni des divergences politiques ni des frontières!» Les Arméniens ont accueilli cordialement leurs frères soviétiques à l'aéroport. L'archevêque arménien de Jérusalem, Kekin Kazanjlan, a remercié Israël de ce geste exemplaire de «l'amour du prochain!» 

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Août 1989

 

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L'intifada juive s'ajoute à l'Intifada arabe

Premier acte: (Dimanche le 18 juin 1989)

«Celui qui veut découvrir son pays le parcourt à pied!», telle était la devise du citoyen israélien Frédéric Steven Rosenberg, né à New-York en 1941. Immigré en Israël en 1968, il habitait à Ariel, une ville de colons juifs. Le jour de son assassinat, F. Rosenberg, était une fois de plus en balade en Samarie. Entre deux villages , il fit la connaissance de trois jeunes arabes. Et ce colon , qui était d'une sincérité innocente et naïve, noua immédiatement des relations amicales avec ces jeunes gens. Il leur apprit à découvrir les merveilles de la faune et de la flore grâce à ses lunettes d'approche. Il prit des photos de ses trois «amis» et ceux-ci l'ont photographié en utilisant sa caméra. La rencontre se déroulait dans une atmosphère détendue jusqu'au moment où l'un des trois Arabes se saisit du poignard de F. Rosenberg et le lui planta dans le dos. Le malheureux succomba à sa blessure, et c'est un jeune berger qui découvrit son cadavre enfin de journée. Frédéric Rosenberg est la 102ème victime de colons juifs assassinés par des Arabes. Le lendemain, les forces de sécurité israéliennes arrêtèrent les trois assassins qui avouèrent aussitôt «fièrement» leur crime. Et l'armée détruit la maison des assassins arabes.

Deuxième acte: (Mardi le 20 juin 1989)

Environ 1'500 personnes étaient réunies dans le cimetière de Berken situé à proximité d'Ariel.

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Août 1989
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Le Liban en guerre

La guerre civile au Liban se transforme en guerre de conquête pour la Syrie. Les 40'000 Syriens stationnés au Liban contrôlent tous les points stratégiques du pays.

L'aviation militaire israélienne a détruit un camp d'entraînement de l'aile de l'OLP favorable à Arafat, situé près de Tyr et elle a aussi détruit la base du groupe terroriste dirigé par Ahmed Jibril, située au sud de Beyrouth. Des milliers de citoyens libanais se réfugient au sud du pays, dans l'étroite bande contrôlée par les Israéliens et qui est considérée comme la zone la plus sûre du pays des cèdres. Au Liban, il y a encore 17 otages d'origine occidentale qui sont détenus par des groupes terroristes. Le Liban et l'Egypte ont renoué leurs relations diplomatiques, rompues il y a 10 ans, à cause du traité de paix de l'Egypte avec Israël.

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