Nouvelles d'Israël
Avril 1990
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Allemagne Orientale est prête
à établir des relations diplomatiques
régulières avec Israël (L')
L'Allemagne Orientale est prête
à établir sans conditions des relations
diplomatiques régulières avec Israël et
à payer des dédommagements aux victimes du
national-socialisme. Telle est la nouvelle qui a
été transmise par le ministère
est-berlinois des affaires étrangères à
la suite des difficultés qui étaient survenues
au cours des entretiens qui ont eu lieu à ce sujet
à Copenhague entre diplomates israéliens et
est-allemands.
Les Allemands de l'Est avaient
toujours refusé jusqu'ici de reconnaître leur
co-responsabilité dans l'Holocauste, en invoquant que
leur pays se considérait toujours comme
héritier de la résistance contre le nazisme et
donc non responsable des crimes du Illème Reich
contre les Juifs.
C'est ce point litigieux qui
constituait le motif de l'échec des pourparlers
israélo-est-allemands qui avaient récemment eu
lieu à Copenhague.
Le soir avant la reprise formelle des
relations diplomatiques avec Prague, M. Binyamin Netanyahu,
ministre adjoint des affaires étrangères
d'Israël, a déclaré qu'Israël
entretiendrait d'ici à quelques mois des relations
diplomatiques avec tous les Etats d'Europe orientale.
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Z.L.
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Avril 1990
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Des scientifiques chinois se sont
perfectionnés en Israël
«Israël est en Chine une
énigme totale. Avant notre arrivée, nous
n'avions entendu parler que des nombreuses guerres; mais,
maintenant que nous sommes ici, nous avons connu une autre
monde: un monde d'amitié et de personnes aimant la
paix».
Ces mots ont été
exprimés par des scientifiques chinois qui ont suivi
en janvier le Cours international de planification
régionale qui s'est tenu au Centre de planification
de l'habitat, à Rehovot.
Ces chercheurs, le Pr Ha Demyung,
directeur de l'Institut de sociologie de l'Académie
des sciences sociales du Hunan, et M. Zang Xuishan, de
l'Institut de Développement régional de
l'Académie Nationale chinoise des sciences sociales,
ont affirmé que les connaissances qu'ils ont acquises
en Israël leur seront utiles pour la mise en oeuvre de
la réforme de l'habitat en Chine, et ont
exprimé l'espoir que les relations
israélo-chinoises continueront à
s'améliorer à l'avenir. Z. L.
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Avril 1990
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Des violentes secousses ont
agité le parti Likoud en février.
La politique intérieure
israélienne est actuellement le théâtre
d'une forte tension, à la suite des violentes
secousses qui ont agité le parti Likoud en
février.
Au milieu de ce mois, la
réunion du groupe central du Likoud, qui compte plus
de 3000 membres, s'est achevée dans un authentique
tohu-bohu tandis que le chef du gouvernement, M. Yitzhak
Shamir, et le président du groupe central, M. Ariel
Sharon, lisaient simultanément - l'un tentant de
hurler plus forte que l'autre deux diverses propositions de
vote en vue de conclure la séance.
La toile de fond de cette
réunion dramatique est constituée par les
luttes internes au sein du Likoud, qui dérivent
essentiellement des ambitions personnelles de certains
ministres ainsi que de différences d'opinion au sujet
de questions de principe concernant les négociations
envisagées avec les Etats-Unis et avec une
délégation palestinienne encore à
désigner au sujet du processus de paix au
Moyen-Orient.
Au début de la
conférence, le ministre Sharon a surpris ses
collègues de parti en annonçant son retrait du
gouvernement, déclaration qu'il accompagna de
violentes attaques contre M. Shamir, l'accusant d'être
la cause du terrorisme sévissant en Israël. Sa
démission a suscité de l'indignation chez tous
les présents, y compris M. Shamir
lui-même.
La séance a été
suivie d'efforts en vue de rétablir l'accord au sein
du Likoud, mais la rupture entre MM. Shamir et Sharon semble
définitive. Immédiatement après
l'évènement, les ministres du Parti du Travail
se sont réunis pour une discussion au cours de
laquelle on a entendu des propositions de retrait du
gouvernement et de constitution d'un gouvernement de
minorité sous la direction de M. Shimon Peres, avec
la participation des partis religieux; mais celles-ci ont
été réduites à néant du
fait de la résistance du ministre de la
défense, M. Rabin. Il semble cependant que, du fait
des tensions régnant au sein du Likoud, de nombreux
conflits et des évènements tumultueux au sujet
de la question des négociations palestiniennes sont
à prévoir dans un proche avenir.
Z.L.
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Avril 1990
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Le gouvernement bulgare a
demandé à Israël d'envoyer des
représentants à Sofia
Le gouvernement bulgare a
demandé à Israël d'envoyer des
représentants à Sofia en vue de mener des
entretiens au sujet de l'établissement de relations
diplomatiques complètes entre les deux pays, La
demande est parvenue par le truchement de l'ambassadeur
bulgare auprès de l'ONU, qui s'est adressé
à la représentation israélienne
à New York. L'ambassadeur bulgare a fait savoir, lors
de sa visite. que son pays était désireux de
normaliser ses relations avec Israël.
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Avril 1990
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Israël et la
Tchécoslovaquie ont renoué leurs relations
diplomatiques
Après 23 ans d'interruption,
Israël et la Tchécoslovaquie ont renoué
leurs relations diplomatiques.
La cérémonie de
célébration de cet acte d'Etat, à
laquelle ont pris part les deux ministres des affaires
étrangères ainsi que de nombreux
invités, s'est déroulée dans le palais
pragois qui abrite le ministère tchécoslovaque
des affaires étrangères.
La Tchécoslovaquie fut l'un des
peu de pays au monde qui se tint aux côtés
d'Israël dès avant la fondation de celui-ci en
1948. Pendant la Guerre d'Indépendance, alors que le
petit établissement juif luttait contre l'invasion
arabe, ce furent les livraisons tchécoslovaques
d'avions et d'ormes qui aidèrent Israël à
remporter la victoire. - Au fil des années, les
choses évoluèrent dans le sens opposé:
les armes parvenaient désormais aux organisations
terroristes arabes qui attaquaient des objectifs
israéliens.
Après la révolution
politique survenue en Tchécoslovaquie, le
président Vàcalv Hàvel a
déclaré que son pays allait cesser de livrer
des armes au Moyen-Orient. Israël et la
Tchécoslovaquie attribuent une grande importance au
rétablissement de leurs relations réciproques,
et dès maintenant il existe de nombreux plans en vue
d'une future collaboration au niveau des Etats et sur le
plan économique. Les liaisons aériennes entre
Prague et Tel Aviv vont être très bientôt
rétablies, car on pense que l'aide de la compagnie
aérienne tchécoslovaque sera sollicitée
pour le transport des immigrants hors de
Russie.
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Panique chez les Arabes au sujet du
Deuxième Exode
Mardi 23 janvier 1990, 4 h du matin:
le B-747 d'El' Al portant le numéro de vol 1368 vient
d'atterrir à l'aéroport Ben Gourion, en
provenance de Budapest, avec 420 Juifs russes à son
bord. Quatre cent vingt Juifs soviétiques foulent
pour la première fois, en tant que nouveaux
immigrants, la terre de leurs ancêtres. Chaque jour,
ce sont 300 à 500 nouveaux immigrants qui arrivent en
Israël, Aux termes de nouveaux accords, bientôt
ce seront jusqu'à 1000 Juifs qui afflueront chaque
jour via Budapest. On n'a pas encore pu effectuer de vols
directs de Moscou à Tel Aviv.
La compagnie aérienne Aeroflot
demande 1200 DM par passager, et la Hongrie, seulement 550
DM. Cette année, Israël attend 100 000 à
150 000 Juifs en provenance d'Union Soviétique, et on
devra atteindre le nombre de 750 000 au cours des 3
prochaines années.
Les Arabes sont gagnés par
l'effroi devant une telle vague d'immigration. Ainsi le
«Conseil National Palestinien», l'organe politique
de l'OLP, a-t-il exigé: «Arrêtez l'exode
aussi vite que possible!» Quant au roi Hussein de
Jordanie, il a déjà appelé les Etats
arabes à un sommet extraordinaire en vue de
rechercher ensemble les moyens d'empêcher une telle
immigration de masse vers Israël.
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Les relations économiques
entre l'Union Soviétique et Israël
Les relations entre l'Union
Soviétique et Israël deviennent de plus en plus
étroites. M. Shimon Peres, vice-président du
gouvernement et ministre des finances, se rendra à
Moscou fin février. Au cours de cette visite,
semble-t-il, M. Peres rencontrera M. Eduard Chevardnadze,
ministre des affaires étrangères, et
peut-être aussi M. Mikhaïl Gorbatchev. Le
programme du voyage de M. Peres a été
fixé au cours d'entretiens avec une
délégation d'éminents experts
économiques soviétiques qui a visité
Israël en janvier, et parmi lesquels on comptait des
cadres dirigeants de la compagnie aérienne
soviétique Aeroflot ainsi que de hauts fonctionnaires
du ministère soviétique de l'Agriculture et de
l'Economie.
Au cours des rencontres qui se sont
déroulées en Israël, on a défini
avec les invités les détails des contrats
économiques qui devront être signés au
cours de la visite de M. Peres à Moscou. Il s'agit
essentiellement d'accords de troc dans le cadre desquels
Israël fournira à l'URSS des connaissances
technologiques modernes ainsi que des produits
médicaux, informatiques et agricoles, et du
matériel aéronautique. Les Soviétiques
ont manifesté de l'intérêt, entre
autres, pour l'acquisition des avions d'affaires du type
ASTRA que fabrique l'industrie aéronautique
israélienne.
L'Union Soviétique mettra
à cet effet à disposition de précieuses
matières premières dont une partie pourra
également être revendues dans d'autres pays.
Selon toutes les apparences, ces transactions
d'échanges verront la participation de milliardaires
juifs tels que M. Nissim Gaon (Suisse), M. Armand Hammer
(Etats-Unis) et M. Shaul Eisenberg, domicilié en
Israël mais qui s'est spécialisé dans le
commerce avec l'Extrême-Orient.
Il a entre-temps été
convenu qu'une représentation commerciale
israélienne sera ouverte à Moscou en avril de
cette année, tandis que, en contrepartie, une
représentation soviétique sera ouverte
à Tel Aviv. Trois personnes avec statut diplomatique
travailleront dans chacune d'elles.
Au cours des contacts entre les chefs
des bureaux commerciaux israéliens et
soviétiques, il a été en outre convenu
qu'une semaine israélienne se tiendra à Moscou
au cours de l'été prochain, en vue de
présenter les succès économiques
d'Israël. Une exposition soviétique comparable
se déroulera à Tel Aviv en 1991.
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Avril 1990
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Le roi d'Espagne
Juan Carlos effectuera une visite officielle en
Israël
Selon toute probabilité, le roi
d'Espagne Juan Carlos effectuera une visite officielle en
Israël en 1992, l'année qui marque le
500ème anniversaire de l'expulsion des Juifs
d'Espagne. Un accord informel en ce sens a été
conclu en janvier lors de la visite du ministre
israélien des affaires étrangères, M.
Moshe Arens, à Madrid. Une invitation formelle avait
déjà été remise au roi l'an
passé lors de la visite en Espagne du
président du gouvernement, M. Itzhak Shamir.
M. Arens a demandé aux
Espagnols d'annuler officiellement le décret
d'expulsion des Juifs espagnols, qui avait été
prononcé le 31 mars 1492 et n'a pas encore
été abrogé à l'heure
actuelle.
M. Arens et ses hôtes espagnols
ont convenu d'une collaboration israélo-espagnole
dans les problèmes de sécurité.
L'année 1992 sera également celle du
500ème anniversaire de la découverte de
l'Amérique par Christophe Colomb, mais aussi celle
des Jeux Olympiques et de l'Exposition universelle de
Barcelone. Les Espagnols craignent des attentats terroristes
de la part des groupes terroristes basques et autres. Les
premiers entretiens à ce propos ont
déjà eu lieu avec les services officiels
israéliens, qui ont offert leur aide à
l'Espagne pour les mesures préparatoires visant
à garantir la sécurité des
festivités et à empêcher les attaques
terroristes. Z. L.
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Mai
1990
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Bienvenue à la
maison!
«enfin chez soi!» rayonne
Grisha (39 ans). Il vient de Tashkent. Après long
voyage de Tashkent à Moscou (environ 4000 km), il a
fait en car les 1800 km qui séparent Moscou de
Budapest, pour y prendre l'avion d'El AI qui l'a
amené en Israël. «enfin chez soi!»
répète-t-il inlassablement, les larmes aux
yeux. «Nous croyions ce que notre propagande nous
racontait: «Israël n'est qu'un désert,
pauvre et arriéré», et maintenant, nous
découvrons que tout cela n'était que
mensonges», s'étonne Nina (26 ans), de Moscou.
«Nous ne savons rien au sujet de la
judéité nous savons seulement que nous sommes
Juifs», admet Igor (29 ans), de Bakou.
Chaque nuit, ce sont trois, quatre
avions, voire plus, qui atterrissent à
l'aéroport Ben Gourion et ramènent,
après 2000 ans, les Juifs chez eux. Cette
année-ci, ce sont pas moins de 230 000 Juifs
soviétiques qui seront ramenés en Israël.
Il y a un mois encore, on croyait à un maximum de 120
000; mais on a déjà délivré,
pour 1990, plus de 230 000 visas israéliens.
En Russie, les Juifs sont assis sur
leurs valises, car les antisémites s'y font de plus
en plus forts, détruisent déjà leurs
habitations ou les rouent de coups. Le gouvernement
soviétique avertit les Juifs de circuler le moins
possible dans les rues les dimanches, les agressions
étant alors particulièrement
fréquentes. Sous les mots l'ordre
«Traîtres au peuple», ou «Les rats
quittent le bateau», ou «Vous avez tué
notre Seigneur», on a déjà
assisté, à Moscou, à une manifestation
antisémite de masse.
47% des nouveaux immigrants russes
sont âgés de 15 à 44 ans; 61% d'entre
eux ont derrière eux au moins 13 ans de
scolarité, et seulement 8% ont
fréquenté l'école pendant moins de 8
ans. 23% des adultes possèdent une formation
universitaire. 66% des olim aptes au travail ont
trouvé du travail en Israël dans les 2 mois
suivant leur arrivée, et 90%, dans l'espace d'un an.
Une telle immigration de masse va coûter à
Israël, rien que cette année, environ 6
milliards de marks. Les Juifs de la Diaspora ont
déjà fourni 1,5 milliards de DM.
Le Conseil de coopération arabe
(CCA) s'est réuni à Amman, et a
condamné cet exode de masse vers Israël, car
«ainsi c'est le monde arabe entier qui est
menacé, et les droits de l'homme,
violés». L'OLP y voit même une
«opération de guerre, qui incite aux
contre-mesures militaires. Le maître libyen, Kadhafi,
refuse toute rencontre en sommet à ce propos car
«par les voles diplomatiques, on ne, peut pas
empêcher l'immigration des Juifs russes». Dans le
tract n° 55 de l'Intifada, les Palestiniens
d'Israël appellent à la grève
générale. Ils craignent que les nouveaux
immigrants ne leur fassent perdre leurs emplois chez les
Israéliens. Cette aliya de masse réduit
à néant toutes les prévisions
démographiques selon lesquelles, du fait de leur
accroissement naturel par natalité, les Arabes
allaient dépasser les Juifs en l'an 2000. Sur le plan
économique aussi, Israël espère de cela
une expansion de 5-6%, mais, avant cela, il faudra que les
«vieux Israéliens» ouvrent largement leur
portefeuille et paient des impôts plus
élevés: solidarité oblige!
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