Nouvelles d'Israël
02 /
1991
Texte intégral
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Dix soldats victimes d'attentats
terroristes
Les dix journées situées
entre le 17 et le 27 novembre dernier ont été
extrêmement dures pour l'armée
israélienne. Rien que dans cet intervalle, dix
soldats sont tombés dans trois embuscades impliquant
des terroristes arabes.
Deux de ces embuscades se sont
produites justement à des frontières
généralement très calmes. Le 17
novembre, un jeune arabe de 17 ans environ a traversé
le territoire frontière jordanien,
pénétré dans le poste militaire proche
et assassiné le commandant qui y était en
service.
Une semaine plus tard, un incident
grave a eu lieu à la frontière
égyptienne. Cette frontière, totalement
dépourvue de clôtures, peut être franchie
sans difficulté. Un soldat des forces
frontalières égyptiennes en a profité
pour s'avancer pendant les premières heures de la
journée dans le territoire frontière
israélien à une vingtaine de km au nord
d'Eilat pour y épier les voitures qui circulaient sur
la route. Chacun des véhicules passant par là
au cours des minutes qui suivirent fut canardé par le
soldat égyptien. Quatre Israéliens, au total,
furent mortellement atteints et 23 autres blessés,
jusqu'à ce que l'acte courageux de l'occupant d'un
car empêche que le massacre ne se poursuive. Utilisant
l'arme qu'il portait sur lui, il tira sur le terroriste
qu'il blessa. Ce dernier s'enfuit alors en direction de la
frontière égyptienne où il fut
bientôt capturé et interrogé. Il
s'avéra que l'attaquant était un musulman
fanatique qui voulait se venger sur Israël des
événements qui s'étaient produits sur
l'esplanade du Temple, à Jérusalem. Le
lendemain, c'est-à-dire le 27 novembre, la population
israélienne fut secouée par une autre mauvaise
nouvelle. Lors d'un affrontement avec des terroristes sur le
territoire du Hermon, dans la zone de sécurité
située au nord du pays, cinq soldats
israéliens de la célèbre unité
Golani furent tués. Les agresseurs avaient,
visiblement, l'intention de pénétrer en
Israël pour y mener des attaques, mais ils avaient
été interceptés par l'unité
anti-terroriste de l'armée israélienne. Les
soldats touchèrent leurs agresseurs dès la
première salve et les tinrent donc tous pour morts.
Mais alors qu'ils se précipitaient pour nettoyer le
terrain, il s'avéra qu'ils s'étaient
trompés : deux des terroristes étaient encore
en vie.
Ils arrosèrent les soldats qui
s'approchaient de grenades à main blessant
mortellement cinq de ceux-ci.
La succession rapide de ces
événements tragiques a provoqué un
grand émoi dans la population israélienne,
tout en entraînant des divergences d'opinions
très fortes dans les rangs supérieurs de
l'armée. Une de leurs conséquences a
été la décision du ministre de la
Défense, Moshe Arens, de communiquer dès
à présent le nom du futur chef
d'état-major général, alors que sa
nomination n'interviendra que dans quatre mois
seulement.
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AVENEMENT
FEVRIER 1991
No
23
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Golfe: Le nouveau désordre
mondial 1991
«TEMPETE DU DESERT»: TEL EST
LE NOM DE L'OPERATION ENGAGEE PAR 28 PAYS ALLIES POUR
LIBERER LE KOWEIT DES FORCES IRAKIENNES. C'EST UNE TEMPETE
POUR LE MONDE. CELUI-CI PEUT ETRE BOULEVERSE PAR LES
IMPLICATIONS DE CETTE GUERRE. SELON LES DESSEINS DE
DIEU.
Jeudi 17 janvier 1991, 02h4O (heure de
Bagdad).
Telles sont la date et l'heure du
premier conflit prévu et programmé de toute
l'histoire de l'humanité. Un conflit dont l'origine
réelle remonte au mercredi 2 août 1990 !
Drôle de guerre.
Commencée dans la griserie euphorique des premiers
communiqués américains en raison de la
résistance limitée, quasi inexistante, des
Irakiens. Les succès annoncés de l'aviation
alliée laissaient présager une victoire rapide
des forces coalisées contre Saddam Hussein.
Dès le lendemain, la guerre prenait une autre
tournure: l'Irak tirait des missiles Scud sur le territoire
israélien. La guerre éclair allait donc
devenir une guerre d'usure.
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02 /
1991
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Ostrowski et le service secret
israélien
"Un meurtre a-t-il fait de toi un
héritier ?" Cette question qui fut posée pour
la première fois par le prophète Elie au Roi
Achab d'Israël a été renouvelée
ces jours derniers par le gouvernement israélien
devant un tribunal canadien. Le destinataire, cette fois,
était Viktor Ostrowski, l'ex-agent du service secret
israélien "Mossad", qui, après sa
libération, a écrit un ouvrage sur les actions
et les pratiques (en partie, hautement secrètes) de
l'Organisation et qui a été publié, il
y a quelques mois, aux Etats-Unis et au Canada. Le
gouvernement israélien a visiblement
décidé de ne pas laisser Ostrowski profiter
des fruits de son travail. Dans l'acte d'accusation
présenté au tribunal d'Ottawa, Israël
exige tous les bénéfices de la vente de
l'ouvrage "Par la tromperie", ainsi que le paiement de
dommages et intérêts d'un montant de 1,7
million de dollars. En outre, selon l'acte d'accusation,
Ostrowski se serait engagé à garder le secret
sur le temps passé auprès du Mossad,
c'est-à-dire entre 1984 et 1986. En outre, il se
serait procuré illégalement des documents et
des informations qui n'entraient pas dans le cadre de ses
missions. Depuis plusieurs semaines, l'ouvrage d'Ostrowski
se trouve sur la liste des best-sellers du "New-York Times".
Fin novembre, 450.000 exemplaires de ce livre,
déjà traduit dans plusieurs langues, avaient
été vendus.
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02 /
1991
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Le Premier ministre Shamir chez le
Président Bush
Ils ne se sont pas vus et ils ne se
sont pas parlé pendant toute une année. C'est
le 11 novembre 1990 que la glace diplomatique a enfin
été rompue lorsque le Premier ministre Yitzhak
Shamir et le Président américain George Bush
se sont rencontrés à la Maison Blanche
à Washington. Les relations glaciales entre ces deux
hommes étaient un fait bien connu. Bush, ainsi que le
laissaient entrevoir ses proches conseillers, avait
comparé ses précédentes rencontres avec
Shamir à deux bateaux qui marchaient à
l'aveuglette dans le brouillard. Le Président
américain n'avait toujours pas pardonné
à Shamir d'avoir rejeté sa propre proposition
au dernier moment, laquelle recommandait d'entamer des
conversations avec une délégation
palestinienne. La colère du Président
s'était manifestée, dès lors, à
diverses occasions. Shamir est le seul leader politique dans
tout le Proche-Orient avec lequel Bush n'ait pas eu de
conversation téléphonique au cours de la crise
du Golfe. Bush s'est entretenu plusieurs fois par
téléphone avec tous les autres, y compris avec
le Président syrien Hafez el-Assad. Il a même
été jusqu'à rencontrer personnellement
plusieurs de ces dirigeants. La qualité des relations
personnelles entre Bush et Shamir a également
jeté une ombre sur les relations entre les deux
Etats. Au cours de conversations privées, Shamir a
défini ces relations à plusieurs reprises
comme "médiocres". Selon diverses sources
d'information, les Américains ont caché au
gouvernement israélien des informations militaires
importantes sur la situation dans le golfe Persique. Leurs
initiatives concernant des négociations avec Saddam
Hussein ont été accueillies avec beaucoup
d'inquiétude en Israël. La crainte la plus
grande des Israéliens était que les
Américains, pour éviter une guerre, ne soient
disposés à céder à l'exigence de
Saddam Hussein de "lier" la solution de la crise du Golfe
à la solution du conflit
israélo-palestinien.
En raison de ces signes
négatifs, beaucoup prophétisaient un entretien
difficile et conflictuel entre les deux politiciens, tout
comme la dernière fois. Or, toutes ces craintes se
sont révélées vaines. L'impression des
observateurs a été que ces deux
personnalités s'efforçaient de combler leurs
divergences d'opinion actuelles et d'arriver à
s'entendre sur les points à propos desquels ils sont
d'accord pour l'essentiel. Bush a
célébré la grande réserve
d'Israël au cours de la crise du Golfe et a promis
à son invité de ne conclure avec l'Irak aucun
accord sur le dos d'Israël. Il a exprimé son
inquiétude face à l'établissement
d'immigrés dans les territoires occupés et a
pris acte de la déclaration de Shamir selon laquelle
le gouvernement israélien ne prendrait aucune mesure
pour promouvoir cette tendance. Tous les autres
thèmes abordés, y compris le problème
palestinien, ont été reportés à
une date ultérieure. Pour renforcer toutefois
l'impression que les relations entre les deux Etats ne se
trouvaient pas, en fait, au point mort, il a
été décidé qu'une
délégation du ministre américain des
Affaires étrangères se rendait sous peu en
Israël pour y échanger de nouvelles idées
avec ses partenaires Israéliens et étudier des
propositions en vue d'une solution du conflit arabe au
niveau social. La crise que tous prophétisaient n'a
donc pas eu lieu. Bien au contraire, A la fin d'un entretien
d'une heure et demie, le Ministre-président a pu
quitter la Maison Blanche dans de bonnes dispositions
d'esprit et dire aux journalistes que cela avait
été "un entretien positif et amical de nature
à promouvoir les relations particulières
existant entre les deux Etats".
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03 /
1991
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«Les Allemands refusent
Israël et se distancient de l'Etat hébreu, Ils
sont pour des contacts étroits avec l'URSS
BONN (AP) - L'Allemagne
réunifiée doit prioritairement
développer des relations étroites avec l'URSS,
rester fidèle aux USA et prendre ses distances
vis-à-vis de l'Etat d'Israël.
Tel est le résultat d'un
sondage d'opinions réalisé dans tous les
laender par Infratest, pour le compte du journal
«Süddeutsche Zeitung», auprès de 1936
personnes de plus de 14 ans.
59% se sont prononcés en faveur
de l'Union soviétique, la deuxième place
revenant aux USA avec 44%; figurent ensuite la France (36%),
la Pologne (16%), le Japon (15%) et l'Angleterre (12%). Sous
les 10%, on trouve la Tchécoslovaquie et l'Italie;
viennent finalement la Chine et Israël avec 4%. Dans
ces statistiques, l'Etat juif rassemble contre lui la
plupart des opposants (32%), lesquels exigent que l'on
«tienne Israël à distance».
Les organisateurs de ce sondage ont
qualifié ces résultats de
«remarquables». 27% des personnes
interrogées dans les laender de l'ancienne RFA et 52%
dans la RDA (la majorité absolue) se prononcent pour
une distance plus grande vis-à-vis
d'Israël.
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03 /
1991
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Campagne incendiaire contre les
Israéliens dans les médias
égyptiens
JERUSALEM - Le Traité de paix
de Camp David oblige Israël et l'Egypte à
rétablir un climat de confiance mutuelle et à
cesser toute propagande hostile à l'égard de
l'autre. Les Egyptiens violent, chaque jour, ce principe. Un
flot de propagande incendiaire et haineuse se répand
dans la presse égyptienne par des caricatures, des
livres, la télévision, des films et par le
théâtre. Il ne faut dès lors pas se
demander pourquoi, il y a peu de temps, un soldat
égyptien a perpétré en Israël une
attaque sanglante qui a fait 4 morts et 26 blessés.
La réponse se trouve dans les mass media
égyptiens.
De tristes exemples!
Voici quelques exemples seulement de
cette triste situation:
Une phrase relevée dans le
journal égyptien «Al-Wafd»:
«Israël commet des crimes contre la nation arabe
par l'utilisation de nouvelles armes comme le
SIDA.»
Ceci encore extrait du quotidien
(égyptien) «Al-Akhbar» à propos de
l'immigration de Russes en Israël: «L'immigration
d'un demi-million de Juifs soviétiques en Israël
n'est pas le dernier malheur qui frappe la nation arabe; ce
n'est là qu'un début. Trois autres millions de
Juifs soviétiques suivront. En réalité,
c'est un nouveau pays ennemi qui se forme à notre
frontière. C'est un couteau de plus sur notre
gorge.»
Nous lisons ceci dans le journal
«Al-Dchumhuria»: «Les impérialistes
disent en Israël: 'Par Dieu, nous prendrons votre pays,
et nous vous tuerons.' Nos ennemis veulent nous
anéantir et détruire le Coran; ils
préparent la voie pas à pas.»
Les caricatures suivantes ont paru
dans des journaux égyptiens:
- Un Israël raciste installe des
colonies sur des têtes de cadavres palestiniens
(Al-Dchumhuria).
- Shamir apparaît en uniforme
nazi avec une croix gammée et une étoile de
David (Rose AI Jusuf).
- Shamir décore un soldat
israélien qui a tué un enfant
palestinien
- Israël tue les initiatives de
paix (Al-Dchumhuria).
- Israël donne à boire aux
Palestiniens du lait radioactif.
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03 /
1991
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Le drapeau israélien a
été hissé à Moscou
Lors d'une cérémonie
impressionnante et émouvante qui amena les larmes aux
yeux de bien des participants, le drapeau de l'Etat
hébreu fut hissé à Moscou pour la
première fois depuis 23 ans. Cette
célébration eut lieu à l'occasion de la
réouverture de la représentation diplomatique
d'Israël dans la capitale soviétique.
Jusqu'à cette date, les intérêts de
l'Etat juif avaient été confiés
à l'ambassade de Hollande. Depuis le mois de janvier
de cette année, le nouveau consulat israélien
assume cette mission qui a commencé par la
distribution de visas à des citoyens
soviétiques d'origine juive.
Les relations diplomatiques entre
Moscou et Jérusalem ont connu, au cours des
dernières décennies, des hauts et des bas. En
1947, l'Union soviétique fut un des premiers pays
à soutenir la fondation de l'Etat hébreu. Un
an plus tard, Golda Meir fut nommée ambassadrice
d'Israël à Moscou. Les relations entre les deux
pays durèrent jusqu'en 1967, année où
les responsables du Kremlin décidèrent de
rompre les contacts diplomatiques suite à la guerre
des Six Jours. Depuis lors, l'URSS s'est transformée
en un chaud partisan des Etats arabes et est devenue leur
principal fournisseur d'armes dans leur lutte contre
Israël. L'arrivée au pouvoir de Mikhaïl
Gorbatchev a amené un changement dans ce domaine
également. L'ancien ministre soviétique des
Affaires étrangères, Edouard Chevardnadse, a,
l'an dernier, rencontré plus d'une fois des
députés israéliens ainsi que le Premier
ministre Y Shamir. Lors de ces entretiens, il fut convenu de
rétablir les relations entre les deux Etats au niveau
consulaire, et cela en préparation à
l'échange d'ambassadeurs projeté pour un
avenir plus ou moins rapproché.
Au cours de la cérémonie
d'ouverture du nouveau consulat à Moscou, le chef de
la représentation israélienne, le consul Arie
Levin, qualifia cet acte de «démarche
historique». L'interprétation de l'hymne
national israélien, le «Tikva», et la danse
«Hora» exécutée par tous, mirent la
note finale à la séance officielle à
laquelle assistèrent plusieurs centaines de citoyens
soviétiques juifs désireux
d'émigrer.
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