Nouvelles d'Israël
08 /
1992
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Demjanjuk est-il
innocent?
John Ivan Demjanjuk, mécanicien
automobile de Cleveland (USA) extradé vers
Israël, est-il effectivement «Ivan le
terrible» qui officiait dans les chambres à gaz
de Treblinka? La Cour suprême de l'Etat d'Israël
va maintenant devoir répondre à cette
question.
Jusqu'au mois de juin de cette
année, personne ne nourrissait le moindre doute
à ce propos: Demjanjuk était sans conteste
l'horrible criminel nazi qui avait torturé les Juifs
et en avait tué beaucoup de ses propres mains. Le
tribunal de district n'en doutait pas non plus puisque,
après deux heures de délibérations, il
avait conclu à la culpabilité de Demjanjuk. Le
défenseur de celui-ci a alors fait appel de ce
jugement et la Cour suprême a été saisie
de l'affaire.
La reprise du procès a
réservé maintes surprises: la défense a
notamment fourni la preuve que le département
américain de la Justice qui avait extradé
Demjanjuk vers Israël était en mesure de
démontrer qu'«Ivan le Terrible»
était un autre individu: Ivan Marchenko, qui vivait
dans le nord de l'Italie jusqu'à une époque
récente. Se fondant sur ce fait, la défense a
exigé la libération de Demjanjuk. Les preuves
fournies par la défense ont conduit le
ministère public, qui représente l'Etat et le
peuple d'Israël dans cette procédure judiciaire,
à soulever une exception de sécurité.
Néanmoins, l'accusation soutient que, durant le
procès, il a été indubitablement
prouvé que Demjanjuk était gardien à
Sobibor, ce qui est suffisant pour qu'il soit
châtié en Israël. Ce point de vue de
l'accusation israélienne est très difficile
à défendre, car Demjanjuk n'a
été extradé des Etats-Unis que parce
qu'il était soupçonné d'être
«Ivan le Terrible». Les crimes qu'il a commis
à Sobibor nécessiteraient une révision
de la décision du tribunal américain.
Toutefois, il s'agit là d'une procédure
complexe dont l'issue est totalement incertaine. Quoi qu'il
en soit, l'opinion publique des USA a été
ébranlée par les accusations selon lesquelles
des fonctionnaires du département américain de
la Justice auraient dissimulé certains faits au
tribunal saisi des demandes d'extradition. Les descendants
de la famille de Demjanjuk ont profité de ces
nouvelles constatations pour exiger l'acquittement de leur
père et son retour aux USA. Ils ont été
soutenus en cela par la Chambre des représentants
américaine, si bien que cette affaire pourrait
constituer une nouvelle source de tensions dans les
relations entre les USA et Israël. (ZL).
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Les élections en
chiffres
L'électorat: 2.630.005
personnes Clause de blocage: 1,5%, soit 39.227 votes
valablement exprimés.
Nombre de voix pour un mandat: environ
20.000.
Votes nuls: 21.000.
Voix perdues (pour les partis qui
n'ont pas franchi la barre des 1,5%): 130.000.
Nombre de partis dans la 13e Knesset:
10. (ZL)
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Gorbatchev en
Israël
Cinq jours, beaucoup d'amour et de
chaleur, trois titres de docteur honoris causa et ... une
pomme de terre - voilà comment on peut résumer
la visite en Israël de Mikhaïl Gorbatchev,
président de l'ex-URSS.
Gorbatchev est venu en Israël
à la mi-juin, répondant à l'invitation
de plusieurs associations israéliennes, et surtout
d'universités. Chacun voulait lui rendre hommage pour
le travail qu'il a accompli pour la paix mondiale et surtout
pour le fait qu'il a ouvert les portes de son pays aux Juifs
désirant émigrer en Israël. Bien que la
visite fût qualifiée de
«privée», Gorbatchev et sa femme
Raïssa, qui l'accompagnait, ont reçu un accueil
tout à fait officiel, comme en témoignent la
cérémonie de bienvenue à
l'aéroport (à laquelle a participé
David Levy, le ministre des Affaires
étrangères), une rencontre avec le Premier
ministre Yitzhak Shamir et un dîner solennel que le
président israélien donna en son
honneur.
Gorbatchev a visité les
curiosités principales du pays, y compris des lieux
chrétiens. Il a d'ailleurs déclaré que
Jésus fut «le premier socialiste». A
Jérusalem, il a visité avec sa femme
l'église russe du centre de la ville où il a
allumé des cierges pour commémorer la
Pâque provoslave. «Chez nous, les
cérémonies religieuses sont à nouveau
autorisées», a déclaré à
Jérusalem l'ex-dirigeant du puissant parti communiste
athée de l'URSS. Un des points forts de son voyage
fut la visite du centre de recherches agricoles
d'Israël, à Beit Dagan.
Les organisateurs avaient
préparé une exposition de nouvelles
espèces de fruits, de légumes et de fleurs en
l'honneur de leur hôte, qui a également
dirigé la politique agricole de son pays. Ils lui ont
notamment présenté une nouvelle espèce
de pomme de terre, de qualité supérieure,
issue de la recherche israélienne. Il s'agit d'une
pomme de terre de couleur claire et de forme allongée
au rendement élevé (6,5 tonnes par dunam; 1
dunam = environ 10 ares). Cette espèce, qui
résiste particulièrement bien aux maladies, a
un goût très doux. Les chercheurs ont
décidé de baptiser la nouvelle espèce
«Mikhaïl» en l'honneur du visiteur, qui a
tant oeuvré pour le monde et pour Israël.
(ZL)
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Herzog en Pologne
Pour la première fois depuis la
fin de la Deuxième Guerre mondiale, on trouve
à Auschwitz une pierre commémorative portant
une inscription en hébreu et taillée dans la
roche du sommet d'un mont de Jérusalem. Cette pierre
dont le texte rend hommage au souvenir des millions de Juifs
victimes de l'holocauste a été apportée
sur place par le président israélien,
Chaïm Herzog.
C'est à la fin du mois de mai
que Monsieur Herzog a séjourné en Pologne dans
le cadre d'une visite officielle effectuée sur
l'invitation de Lech Walesa. La cérémonie
d'inauguration de cette pierre venue de Jérusalem a
été l'événement le plus marquant
de cette visite émouvante. Au cours de la
cérémonie, le président de l'Etat
d'Israël a prononcé, les larmes aux yeux, la
prière Kaddish en hommage aux âmes des victimes
de l'holocauste. Durant son séjour en Pologne, Herzog
a également pris part à d'autres
cérémonies de commémoration touchantes;
il s'est rendu dans la ville natale de son père et a
tenu un discours en hébreu et en anglais
devant le Sejm polonais. Cette
allocution, qui a duré environ 20 minutes, a
été diffusée intégralement par
la radio et la télévision polonaises.
(ZL)
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Deux mois seulement après
l'établissement de relations diplomatiques avec
Israël, l'Inde a ouvert une ambassade à
Tel-Aviv.
Lors de la cérémonie
d'inauguration, le représentant du gouvernement
indien a qualifié de bonnes les relations actuelles
entre les deux pays. «Il s'agit de surmonter les
gouffres qui nous ont séparés dans le
passé. Les deux Etats fondent de grands espoirs sur
leur rapprochement, non seulement sur le plan diplomatique,
mais aussi au niveau des citoyens», a
déclaré le représentant indien,
Viondara Gofta.
Les premiers contacts entre les deux
pays se noueront dans les secteurs de l'agriculture, de la
médecine, des sciences, de l'industrialisation et de
l'éducation. Sous peu, la compagnie El-AI mettra en
place une ligne aérienne directe reliant Tel-Aviv
à New-Delhi. (ZL)
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Liaison téléphonique
directe
Israël a mis en place au
début du mois de juin une liaison
téléphonique directe avec la Syrie, la Libye
et l'Irak. Pour la première fois depuis la fondation
de l'Etat, toute personne qui le souhaite peut aussi
atteindre par téléphone les pays qui nous sont
le plus hostiles.
Jusqu'à présent, ce
privilège était réservé aux
communications avec les Etats arabes
considérés comme particulièrement
modérés: Bahrein, le Maroc, l'Arabie Saoudite,
la Jordanie et bien entendu l'Egypte avec laquelle
Israël a conclu un traité
d'amitié.
Dès le soir du jour où
la liaison directe a été installée, des
journalistes ont pu téléphoner à Damas.
Un des correspondants a rapporté qu'il avait
appelé un hôtel de Damas et que
l'employé de la réception qui avait
décroché avait été
époustouflé d'apprendre que la communication
venait d'Israël. (ZL)
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Un tournant en
Israël
15 ans après que le Likoud,
conduit par Menahem Begin, se soit vu confier les
rênes du pouvoir par les électeurs
israéliens, une page est tournée dans
l'histoire du pays. Le dimanche 23 juin, à l'issue
d'une campagne électorale intense mais monotone qui a
duré environ deux mois, l'électorat a
décidé qu'à partir de maintenant et
pour une période de quatre ans, le parti Maarakh
présiderait aux destinées de l'Etat.
Voici les résultats
définitifs du vote:
Bloc de gauche:
«Maarakh» sous la conduite
de Yitzhak Rabin: 44 mandats (1988: 39 mandats).
«Meretz», une alliance de
trois petits partis de gauche: 12 mandats (1988: 10
mandats).
«Hadash», un parti
communiste judéo-arabe: 3 mandats (1988: 4
mandats).
«Parti démocratique
arabe»: 2 mandats (1988: 1 mandat).
Bloc de
droite:
Partis religieux:
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09 /
1992
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Accords conclus par Israël
avec trois blocs économiques
Un nouvel accord de
libre-échange a été signé, cette
fois, avec les Etats du nord de l'Europe. Israël
devient ainsi le seul Etat au monde à avoir
passé un accord de libre-échange avec les
trois grands blocs économiques.
Le traité passé entre
les Etats du nord de l'Europe (Autriche, Suisse,
Norvège, Finlande, Islande et Liechtenstein) et
Israël est entré en vigueur le 1. 1.93 et
prévoit la levée de toutes les taxes
douanières pour les produits industriels
échangés entre ces pays et Israël.
Israël a déjà
à son actif deux accords du même type. L'un a
été conclu, il y a 17 ans, avec la
Communauté européenne, et l'autre, il y a 7
ans, avec les Etats-Unis.
Des estimations ont montré que,
dans les cinq années à venir, le nouvel accord
permettrait à Israël de doubler ses exportations
à destination des pays du nord de l'Europe.
Aujourd'hui, le montant des exportations israéliennes
vers ces pays atteint 320 millions de dollars, et les
importations israéliennes se chiffrent à 1,2
milliard de dollars. (ZL)
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1992
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De nouveaux Scuds - le vieux
dilemme
La débâcle militaire de
l'Irak, les entretiens directs entre les Arabes et les
Israéliens, l'éclatement de l'Union
soviétique et finalement la victoire aux
élections législatives du parti travailliste
en Israël ont manifestement transformé le
Proche-Orient au cours des dix-huit derniers mois. Mais
espérer que des régimes agressifs comme ceux
de la Syrie et de l'Iran auraient pu changer serait
totalement prématuré, voire illusoire.
Que depuis des mois Damas
s'équipe à l'extrême d'armes en
provenance de la Corée, de la Chine et de la Russie,
cela cadre mal avec un processus de paix. La période
choisie pour effectuer des tests avec les fusées Scud
améliorées - après le virage politique
en Israël et immédiatement avant la reprise des
négociations bilatérales - donne beaucoup
à réfléchir. Plus inquiétant
encore que ce programme syrien concernant ces missiles de la
terreur, il y a le programme nucléaire iranien
à propos duquel les militaires israéliens ont
lancé, ces derniers temps, et continuent à le
faire, une très sérieuse mise en garde, mais
apparemment tout aussi vainement que jadis face à la
bombe atomique irakienne. A ce sombre tableau vient
s'ajouter le fait que les USA veulent livrer septante-deux
de leurs avions de combat les plus modernes à
l'Arabie Saoudite, ce régime qui soutient le
mouvement fondamentaliste palestinien «Hamas»,
adversaire acharné de tout contact pour la
paix.
Le gouvernement israélien -
avec non seulement un faucon comme le vice-ministre de la
Défense Motta Gur, mais aussi avec une colombe comme
le ministre des Affaires étrangères Shimon
Peres - se voit obligé, en plein milieu de la
période d'entretiens pour la paix, d'avertir
très solennellement les Syriens. La Syrie, dixit Gur,
serait, en cas de guerre, «complètement
paralysée» par les durs coups que lui porterait
Israël. On sait depuis le bombardement du
réacteur atomique irakien que l'Etat hébreu
réagit avec la plus extrême vigueur quand il se
sent gravement menacé.
Mais les Israéliens - et
très certainement le nouveau gouvernement - savent
parfaitement que les actes de bravoure ne peuvent apporter
une solution durable au problème. Il faut arriver
à la paix avant que la bombe islamique ne soit au
point. Cependant, une paix conclue à la va-vite ne
serait qu'une paix trompeuse. Et traiter avec des dictateurs
- voir Saddam Hussein - est souvent dangereux, plein de
risques pour sa propre survie. Le vieux dilemme continue a
se poser à Israël dans le «nouveau»
Proche-Orient. (DW)
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09 /
1992
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Guerre du Golfe
Une société
israélienne s'est fait une certaine réputation
en Arabie saoudite. En effet, l'entreprise Schemrad, qui est
spécialisée dans la fabrication et la vente de
systèmes d'alarme, d'installations de sonorisation et
de dispositifs commandés par ordinateur, a
été invitée à participer
à un salon organisé à Riyad, en Arabie
saoudite.
Le salon organisé sous les
auspices de la Maison royale saoudienne, consacré
à la technologie et aux appareils de
sécurité, s'adressait à la police et
aux services de sécurité saoudiens. L'Arabie
saoudite achète en effet énormément de
dispositifs techniques pour la sécurité de
l'habitat et ses acquisitions dans ce domaine se montent
déjà à environ 16 milliards de dollars.
La société Schemrad craint toutefois de ne pas
pourvoir participer au salon de Riyad, qui aura lieu dans
près de six mois.
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