Nouvelles d'Israël
03 /
1994
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La Jordanie et
Israël
Dans le contexte d'évolution
positive de la conjoncture politique au Proche-Orient, s'est
dessiné en janvier le rapprochement entre Israël
et la Jordanie. Il semble qu'après des années
de «cache-cache», le roi jordanien sorte enfin de
sa réserve, se montre manifestement favorable
à l'amélioration des relations entre son
royaume et Israël et veuille surtout parler de
l'avenir.
Le roi fit connaître sa nouvelle
politique au cours d'une visite aux Etats-Unis, peu
après la rencontre au sommet de Genève. En
l'espace de deux jours, le roi Hussein a
déclaré qu'il était non seulement
disposé à rencontrer officiellement le Premier
ministre Yitzhak Rabin, mais aussi à conclure un
traité de paix avec l'Etat d'Israël. Dans un
discours prononcé devant des personnalités
juives, le souverain hachémite est même
allé très loin dans sa description des
possibilités de coopération entre Israël
et la Jordanie. Il a parlé d'une «paix
chaude», de l'éventualité d'un projet
commun dans la vallée du Jourdain, ainsi que de la
construction d'une route passant par Israël et reliant
sa capitale Amman à la capitale égyptienne Le
Caire.
Les milieux politiques
israéliens se sont montrés très
satisfaits des déclarations du roi et de sa
volonté de rencontrer officiellement Yitzhak Rabin.
Jusqu'à présent, le monarque jordanien a
rencontré des centaines de fois tous les Premiers
ministres israéliens (à l'exception de Menahem
Begin) et d'autres hommes politiques de premier plan. Ce
fait a été révélé par le
roi lui-même durant une rencontre organisée fin
janvier aux USA avec des personnalités juives de la
société civile. Tous ces contacts
étaient toutefois restés secrets. De source
israélienne, le fait que le souverain jordanien se
montre plus ouvert marque le début d'une nouvelle et
prometteuse ère de paix au Proche-Orient.
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03 /
1994
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Modernisation de l'armée de
l'air israélienne
A la fin du mois de janvier, le
Premier ministre Rabin a décidé
d'acquérir le plus coûteux système
d'armement jamais acheté par Israël: 20
chasseurs américains du type «F-15 A». Le
prix d'un avion de ce type équipé d'une
technologie ultra-moderne est de 100 millions de dollars.
L'ensemble de l'opération se monte donc à plus
de 2 milliards de dollars.
Cette décision a
été arrêtée au terme de deux ans
de négociations au cours desquelles les besoins
futurs de l'armée israélienne ont
été étudiés. Les militaires
recherchaient en effet un avion adapté au 21
ème siècle et une arme de pointe pour les
années à venir. Le choix s'est finalement
porté sur le «F-15 A», qui passe pour
être le meilleur avion de chasse au monde. Ses
capacités sont étonnantes: il vole à
deux fois et demi la vitesse du son, peut emporter 11 tonnes
de munitions et de bombes, peut être utilisé
par tous les temps, est mieux équipé pour les
attaques de nuit, possède une incroyable
précision de tir et dispose d'un système de
radar ultra-perfectionné. Il possède en outre
une qualité essentielle pour Israël, à
savoir son énorme rayon d'action: 4.500 km sans
ravitaillement en vol. Un tel rayon d'action lui permettrait
d'effectuer un vol aller-retour en Iran. Israël
espère ainsi que ce chasseur constituera un
élément de sa stratégie de dissuasion
à l'égard de l'Iran, qui se dote en ce moment
d'un nombre sans cesse croissant de missiles susceptibles de
menacer Israël. Les experts militaires
israéliens ont exprimé leur satisfaction
à propos de cette décision d'achat, en
dépit de son coût énorme. Ils ont tout
particulièrement souligné le fait que
jusqu'à présent, les USA s'étaient
toujours refusé à vendre à n'importe
quel autre pays cet avion équipé d'une
technologie top secret. La décision de le vendre
à Israël - et uniquement à Israël -
est, selon les experts, sous-tendue par la volonté de
garantir à l'avenir également la
suprématie stratégique de l'armée de
l'air israélienne au Proche-Orient.
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03 /
1994
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Projets d'attentat sur la personne
de Saddam Hussein
Durant l'été 1990, des
officiers supérieurs des commandos des forces
armées américaines ont rencontré
certains de leurs homologues des unités
spéciales israéliennes pour préparer
ensemble le plan détaillé d'un attentat
destiné à mettre fin aux jours du maître
de l'Irak.
Le spécialiste militaire du
magazine «Newsweek», qui divulgue cette
information dans son nouveau livre sur les commandos
américains, explique que cette rencontre a eu lieu
immédiatement après l'invasion du Koweït
dans la base américaine de Port Bragh. Selon le plan,
le commando devait abattre l'hélicoptère de
Saddam Hussein lors d'un vol Bagdad-Bassorah ou
l'exécuter plus tard dans sa voiture roulant vers le
Koweït. Le ministre américain des Affaires
étrangères Cheney ainsi que Collin Powell,
commandant en chef du commando unifié, se sont
intéressés au plan et ont soutenu son
exécution.
En définitive, celui-ci a
toutefois été abandonné après
que le général Schwarzkopf, commandant en chef
des forces armées combattant l'Irak, s'y soit
fermement opposé.
L'ouvrage précise par ailleurs
qu'Israël - au plus fort des tirs de missiles Scud - a
préparé des missiles porteurs de têtes
nucléaires. Un tir d'essai dans la
Méditerranée aurait même eu lieu. Ce tir
était un avertissement à l'intention des
Américains, qui n'avaient pas manifesté
jusqu'alors de zèle excessif pour faire cesser les
tirs de Scud sur Israël.
Suite à cette opération,
le général Schwarzkopf a fini par accepter que
les unités spéciales israéliennes
neutralisent les batteries de Scud dans le désert de
l'ouest irakien.
Commentaire: Si les USA avaient laissé faire les
israéliens, ceux-ci auraient éliminé
Saddam Hussein sans coup férir, et ne se seraient
pas
contentés de s'arrêter
à mi-chemin comme l'ont fait les Américains.
Il en a toujours été ainsi au cours de
l'histoire récente d'Israël: la victoire sur
l'ennemi aurait été bien plus glorieuse et
complète si les grandes puissances n'avaient
pesé de tout leur poids pour arrêter les
troupes israéliennes. Ainsi par exemple en 1973, lors
de la Guerre du Kippour, Israël n'était
qu'à quelques kilomètres de Damas, face aux
Syriens paniqués qui durent appeler Moscou à
la rescousse.
N'est-il pas remarquable que cette
opération ait été
décommandée alors «Israël voulait
l'effectuer conjointement avec les Américains? Ce
type de situation s'est reproduit systématiquement
chaque fois qu'Israël entreprenait quelque chose seul,
le Seigneur l'aidait à merveille. Mais lorsqu'il
appelait d'autres nations à l'aide,
l'opération échouait. Nous avons pu le
constater d'une part dans l'histoire très
récente &Israël lors de la crise de Suez en
1956, quand Israël se battait 1 contre les Egyptiens
aux côtés des Français et des Anglais,
et de l'autre pendant la Guerre du Golfe. Non pas uniquement
parce que les opérations prévues contre Saddam
Hussein devaient être rejetées; les choses vont
bien plus loin: Israël avait à peine accueilli
sur son sol les Américains avec leurs missiles
Patriot qu'on voyait soudain les dégâts se
multiplier avec l'arrivée des Scud. C'est là
une autre leçon pour notre foi: si nous faisons
confiance aux hommes, nous serons toujours
déçus. Mais si nous faisons confiance à
Dieu, nous serons toujours heureusement surpris de ce qu'il
fait pour nous. Ecoutons la parole du Seigneur dans
Jérémie 17, 5:
«Maudît soit l'homme qui se
confie dans l'homme, qui prend la chair pour son appui et
qui détourne son coeur de l'Eternel. »
C.M.
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06 /
1994
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Arafat sur le mont du
Temple?
Israël doit-il autoriser Yasser
Arafat à se rendre dans les mosquées du mont
du Temple? Cette question a déchaîné les
passions dans l'opinion israélienne après la
publication d'une interview d'Arafat dans laquelle celui-ci
exprimait le souhait de prier dans cette mosquée
dès le mois de mai.
Le gouvernement semble disposé
à accéder à la demande d'Arafat. Les
porte-parole du gouvernement ont déclaré
qu'Israël - s'il souhaite conserver une capitale unie
-, devait garantir le libre accès des lieux saints
à tous, y compris à Yasser Arafat. «Si
nous refusons cette demande», ont expliqué les
milieux gouvernementaux, «nous donnerons aux
Palestiniens un prétexte pour réclamer
l'internationalisation de Jérusalem.»
Inversement, les milieux de droite ont résolument
rejeté cette idée. Selon eux, Arafat pourrait,
en allant prier dans cette mosquée, inciter ses
partisans à se soulever contre le gouvernement
israélien et provoquer de sanglants
débordements.
Ehud Olmert, maire de
Jérusalem, a exprimé un avis similaire. Il a
déclaré qu'il ne fallait pas autoriser Arafat
à se rendre sur le mont du Temple, pas plus que les
partisans du mouvement des «Fidèles du mont du
Temple», qui pourraient essayer de tirer parti
politiquement d'une visite de prière de Yasser Arafat
sur le lieu le plus sacré du judaïsme.
COMMENTAIRE
La véritable signification de
cette exigence d'Arafat est bien plus profonde encore: nous
avons ici affaire à un pré-accomplissement de
la venue de l'Antichrist, qui s'assoira sur le mont du
Temple, en fait sur le Temple de Dieu rebâti, comme il
est écrit dans la deuxième épître
aux Thessaloniciens 2, 4: «L'adversaire qui
s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle
Dieu ou de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le
temple de Dieu, se proclamant lui-même Dieu.
»
Dans notre dernière
édition, nous écrivions qu'il n'était
pas absurde de penser que le Temple serait reconstruit sous
les deux témoins cités en Apocalypse 11. Nous
le confirmons sur la foi d'un indice prophétique issu
de l'Ancien Testament et allant dans le même sens. Le
fait que le gouvernement israélien soit
disposé à autoriser Arafat à se rendre
dans les mosquées semble également
prophétique, car il accueillera même
l'Antichrist sur le mont du Temple ...
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C.M
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06 /
1994
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Des Israéliens à
Oman
Pour la première fois depuis la
création de l'Etat d'Israël, une
délégation officielle de ce pays s'est rendue
dans un des Emirats du golfe Persique. Elle était
présidée par Yossi Beilin, vice-ministre
israélien des Relations extérieures. Cette
conférence internationale consacrée aux
réserves d'eau du Proche-Orient était
organisée à Mascat, capitale du Sultanat
d'Oman, et s'inscrivait dans le cadre des entretiens
bilatéraux relatifs au processus de paix
décidés à la conférence de
Madrid. Les hôtes musulmans ont réservé
un accueil chaleureux à la délégation,
qui était accompagnée de journalistes
israéliens.
Nulle délégation
palestinienne n'avait jamais été reçue
dans un des Etats du golfe Persique avant la mi-avril, date
de cette visite historique. Depuis quelques années
couraient certains bruits faisant état d'un accord
concernant la construction d'un gazoduc d'Oman à
Israël, mais ils n'avaient jamais été
confirmés de source officielle. Aujourd'hui, une fois
la glace brisée, les milieux diplomatiques
israéliens ont exprimé leur espoir de voir les
relations avec les Emirats se resserrer et atteindre une
certaine normalisation comparable à celle des
relations avec l'Egypte.
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06 /
1994
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La fausse paix
Israël et l'OLP signent au Caire
- le retrait est déjà entamé
Début avril, un mois environ
après la tuerie de Hébron et avant même
que l'accord israélo-palestinien ne soit
signé, l'armée a entamé
l'évacuation progressive de ses positions et de ses
installations dans la bande de Gaza. Cette décision
est le fruit de la présomption selon laquelle l'OLP
et Arafat tenteraient de se soustraire à la
première phase contraignante de la signature des
traités. C'est pourquoi, dès le début
du mois d'avril, les premières pages des journaux
ainsi que les bulletins d'informations
télévisés se sont remplis d'images sur
lesquelles on pouvait voir de grands camions de
l'armée roulant vers la «ligne verte» dans
les rues de la bande de Gaza. Images également de
militaires masculins et féminins souriants, une
bénédiction traditionnelle aux lèvres:
«Béni soit-Il, Celui qui nous a
libérés de ce châtiment». La
décision d'abandonner la bande de Gaza a
suscité un grand intérêt de la part des
médias. De nombreuses équipes de
télévision ainsi que des centaines de
reporters et photographes venus de toute l'Europe et des
Etats-Unis ont afflué en Israël pour pouvoir
témoigner de ces événements en direct.
Après 27 années de domination, Israël
quitte la bande de Gaza et l'abandonne à
l'administration autonome palestinienne. Le 4 mai,
Israël et l'OLP ont signé l'accord d'autonomie
Gaza-Jéricho. Deux mille cinq cents invités
d'honneur venus du monde entier se sont retrouvés au
Caire pour assister à la cérémonie. Les
ministres américain et russe des Affaires
étrangères étaient eux aussi
présents.
Extraits de
l'accord
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06 /
1994
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Jour de
l'Indépendance
17.955: c'est le nombre des victimes
israéliennes tombées depuis l'époque de
la guérilla contre le gouvernement turc, puis
anglais. Avant le 46 ème jour de
l'Indépendance de l'Etat d'Israël, le peuple
tout entier a consacré une journée à la
mémoire des victimes tombées pour la patrie.
La télévision israélienne a retransmis
sur un de ses canaux un programme spécial d'une
durée de 24 heures reprenant le nom de toutes les
victimes. Cette année, le jour de
l'Indépendance proprement dit était
placé sous le signe de la protection de
l'environnement. C'est dans ce cadre qu'ont
été choisies les douze personnalités
chargées d'allumer les douze feux marquant
l'ouverture des festivités. Parmi les nombreuses
manifestations du jour, on retiendra la démonstration
des appareils de l'armée de l'air israélienne,
qui a couvert l'ensemble du territoire, ainsi que la parade
de la marine, qui s'est déroulée le long des
côtes israéliennes.
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