Nouvelles d'Israël

08 / 1999
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L'AMBASSADE US A LOUÉ UN APPARTEMENT À JÉRUSALEM

De nombreux Américains sont pour le transfert à Jérusalem

L'ambassade US en Israël a loué, il y a quelques mois, un appartement à Jérusalem à des fins officielles. Il se situe dans le complexe du nouvel hôtel Hilton, avec vue sur la muraille de la vieille ville. L'ambassadeur US, Ned Waker, a reçu là, entre autres, des groupes de Juifs américains venus en visite en Israël.

L'appartement loué sert de solution de transition avant le transfert de l'ambassade US de son siège actuel à Tel-Aviv vers Jérusalem. Le Congrès américain a déjà ratifié la loi portant sur ledit transfert de l'ambassade, mais le Président Clinton avait différé l'application de la loi pour des raisons de sécurité nationale. Il semble que Clinton craignait, tout particulièrement ces derniers mois, des réactions violentes de la part des Palestiniens et des Arabes. En outre, il ne voulait manifestement accorder aucun bonus à Netanyahou, car celui-ci aurait mis, durant la campagne électorale, le transfert de l'ambassade à l'actif de son gouvernement. Pour ces raisons, le gouvernement américain a tu la location de l'appartement; il n'en a pas informé le public, comme certains sénateurs l'exigeaient.

Entre-temps, quelques sénateurs s'organisent au Congrès de Washington; ils se tâtent pour introduire une loi qui permettrait à Clinton de reporter à plus tard le transfert de l'ambassade. D'autres sénateurs veulent soumettre une autre proposition selon laquelle le gouvernement sera obligé, dans les deux années à venir, d'investir 50 millions de dollars, US par an pour la construction d'une ambassade à Jérusalem.

Commentaire:

Il est symptomatique que les USA, la nation la mieux disposée à l'égard d'Israël, aient eu l'intention de transférer leur ambassade à Jérusalem. Par contre, les pays européens ne parlent pas du tout d'une telle possibilité. A noter également le fait qu'aux USA, des voix se font entendre pour protester. Il y a, en effet dans ce pays de nombreux chrétiens fondamentalistes qui sont naturellement pour un transfert de l'ambassade à Jérusalem. On ne devrait jamais sous-estimer la force des chrétiens, qui sont le sel de la terre. D'autre part, aux Etats-Unis comme partout ailleurs, il se trouve des forces qui s'y opposent fortement. Du reste, un pays qui transfère son ambassade à Jérusalem doit s'attendre à rencontrer une forte résistance de toutes parts. Car celui qui se rend à Jérusalem est confronté à la vérité, cette ville étant celle de la vérité! Une telle nation confirme ainsi que Jérusalem est la capitale d'Israël comme la Bible la déclare. Le Président Clinton, malgré toutes ses fautes, est le plus grand ami d'Israël que la Maison Blanche ait jamais vu. CM

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08 / 1999
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Barak gouverne avec six partis

Cinquante jours après les élections, le 28 ème gouvernement de l'Etat d'Israël est entré en fonction.

La cérémonie de passation de pouvoir a été brève et symbolique. Le Premier ministre sortant, Benjamin Netanyahou, a eu un entretien en tête-à-tête de plusieurs minutes avec son successeur, Barak, à qui il a remis toutes les fonctions. Ensuite, les deux hommes se sont rendus dans la salle des séances gouvernementales. il y avait là les épouses ainsi qu'un public choisi, surtout des fonctionnaires du bureau du Premier ministre. Les deux politiciens se sont serré la main et ont échangé quelques mots de salutation; puis, chacun s'en est allé son chemin: Netanyahou comme citoyen normal et Barak comme chef du nouveau gouvernement d'Israël.

La coalition d'Ehud Barak compte 75 députés à la Knesset, issus de six partis: Un Israël (le parti de Barak), Shas, Meretz, Israël Be Aliya (ce parti s'est scindé en deux), le parti du Centre et le Parti national religieux (Mafdal).

Le parti ultra-orthodoxe «Yahadouth HaThora» bien que soutenant également le gouvernement, n'est pas représenté dans la coalition.

Les rabbins qui dirigent ce parti ne pouvaient simplement pas s'accommoder du fait que Meretz allait faire partie du gouvernement. Meretz est issu du Mouvement pour les droits civiques; il suit une ligne anti-orthodoxe. En conséquence, les rabbins ont recommandé de soutenir le gouvernement tout en ne se joignant pas à la coalition. En contrepartie pour ce soutien, Barak a pris ses distances à l'égard de son projet de départ qui consistait à recruter dans l'armée tous les étudiants de la Yeshivot sans exception. Malgré cela, Barak a pu enregistrer un succès dans ce domaine. Les rabbins ont consenti à ce qu'un certain nombre des étudiants de la Yeshivot, parvenus à l'âge de 24 ans, soient mobilisés pour un service écourté dans les forces de défense israéliennes. Plus tard, ils seront des soldats de réserve; en outre, ils devront être intégrés dans le marché du travail.

Il est trop tôt pour pouvoir dire dans quelle direction Barak et son gouvernement vont diriger l'Etat d'Israël et son peuple. Cependant, au cours de la première semaine de son mandat, Barak a déjà rencontré le président des USA et celui de l'Egypte ainsi que Yasser Arafat. Une ligne se dessine clairement: Barak, l'ancien chef d'état-major et le soldat le plus décoré de l'armée israélienne, et qui avait voté contre l'accord d'Oslo, aspire à la paix et à la sécurité. Pour atteindre ce but, il est disposé à payer ce prix fort: céder le Golan et de larges territoires de Yéhuda et Shomron.

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08 / 1999
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CRISE DU DIALOGUE ENTRE LES JUIFS ET LE VATICAN?

La canonisation du Pape Pie XII choque Israël

Dans le monde entier, les juifs perçoiventla révocation du rabbin Joskowitzcomme une nouvelle preuve que le dialogue avec le Vatican n'apporte pas les progrès nécessaires, et qu'il se trouve même au bord d'une crise.

Personne ne conteste le fait que le pape actuel entreprend des efforts afin de lutter contre l'antisémitisme. Pourtant, ses décisions et ses actes sont porteurs de confusion; ils laissent même l'impression d'un message équivoque et démontrent qu'il n'est pas systématiquement réceptif à la sensibilité juive. Le voyage du pape en Pologne en juin l'a encore confirmé: à Varsovie, il a célébré une messe sur les lieux qui ont servi de point de départ à la déportation de milliers de juifs. Pendant la prière, le chef de l'Eglise catholique a demandé que le peuple juif «soit honoré et aimé par tous ceux qui, à ce jour, n'ont pas encore appréhendé l'ampleur des souffrances de ce peuple». Mais après cette démarche pleine de sensibilité, le pape a lancé les préparatifs pour la canonisation de Pie XII, en dépit de l'existence de documents prouvant que ce dernier, bien qu'ayant eu très tôt connaissance de la «solution finale», n'a rien fait pour s'y opposer. L'Eglise réfute cette accusation et affirme que Pie XII s'est prononcé très clairement contre la persécution des juifs, bien qu'en pesant très soigneusement ses mots, dans la mesure où il craignait que ses déclarations ne déclenchent une vengeance contre les juifs et les catholiques. Des études réalisées ces dernières années, ainsi que des documents contemporains (qui ont d'ailleurs été publiés), prouvent toutefois le contraire. Récemment, le rabbin Marwin Heir, président du Centre Wiesenthal aux Etats-Unis, a même affirmé que Pie XII avait prié pour que les nazis vainquent l'Union soviétique, que l'Eglise percevait comme le pire ennemi du christianisme.

Une autre décision du souverain pontife est également très contestée. Celui-ci a béatifié 108 catholiques polonais assassinés par les nazis, ouvrant ainsi la voie à leur canonisation. Les juifs y voient une tentative de réduire l'importance d'Auschwitz en tant que symbole de l'Holocauste, bien que ces 108 personnes aient également compté des ecclésiastiques assassinés pour avoir aidé des juifs.

La béatification d'Edith Stein, religieuse d'origine juive morte à Auschwitz (voir l'article dans notre précédent numéro), ainsi que celle du cardinal croate Stepnitz, collaborateur des nazis, sont mal perçues par de nombreux Juifs et suscitent des protestations. Mais le pape ne se laisse pas détourner de ses projets. En même temps, il donne à entendre qu'il accorde de l'importance au dialogue avec les Juifs, mais qu'il s'est fixé d'autres priorités.

Commentaire:

Nous avons déjà signalé que d'après nos connaissances des Ecritures, il doit y avoir une sorte de réconciliation entre Israël et Rome pour préparer l'époque de l'Antichrist. Mais sur le fond, l'Eglise catholique a toujours été contre les juifs et se considère comme celle qui succède à Israël.

Mais pour l'Eglise catholique romaine aussi viendra le jour où elle devra rendre des comptes à Dieu pour ce qu'elle a fait aux frères de Jésus, au peuple d'Israël. Dieu n'ignore rien de nos actes. Combien judicieuses sont les paroles de Jésus: «Dans la mesure où vous avez fait cela à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait» (Matth.. 25, 45). Bien entendu, l'Eglise catholique compte aussi en son sein d'ardents enfants de Dieu qui croient en Jésus et qui L'aiment. Durant le règne nazi, bon nombre de catholiques ont caché des Juifs et les ont ainsi sauvés d'une mort certaine. CM

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08 / 1999
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LE GRAND RABBIN DE POLOGNE RÉVOQUÉ POUR OUTRAGE AU SOUVERAIN PONTIFE

Omission du titre pontifical

Le grand rabbin de Pologne, Pinchas Menachem Joskowitz, a été démis de sa fonction après avoir placé le Pape Jean-Paul Il dans une situation embarrassante.

Le vieux rabbin a été révoqué par les dirigeants de la communauté juive de son pays après avoir rencontré le pape en juin, au cours de sa visite en Pologne. Il s'était adressé à lui par la formule «Monsieur le Pape» au lieu de «Votre Sainteté», puis avait demandé publiquement au Pape de faire ôter la grande croix placée devant le camp d'extermination d'Auschwitz. Celle-ci ainsi qu'environ 300 croix plus petites ont été installées sur l'initiative de diverses organisations chrétiennes, dont certaines sont antisémites. Depuis quelques années, ces croix font l'objet d'une importante controverse publique et politique s'étendant au-delà des frontières de la Pologne.

Au vu de ce débat le conseil ecclésiastique polonais a décidé de faire enlever les croix. Toutefois, la grande croix était censée rester en place, étant donné qu'elle commémore la visite du pape à Auschwitz en 1979.

La revendication du rabbin Joskowitz ainsi que la manière dont il l'a présentée au Pape ont suscité une vive colère parmi les catholiques polonais et créé des tensions entre les représentants des deux confessions. Dans ce contexte, la communauté juive de Pologne a affirmé que les déclarations du rabbin ne reflétaient pas son point de vue et qu'il avait «renoncé à ses fonctions». Le président de la communauté, Jessie Kichler, a même décrit l'attitude du rabbin comme «déshonorante et dommageable pour les relations entre le peuple juif et l'Eglise catholique romaine».

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08 / 1999
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ISRAEL ET LES ETATS-UNIS: VERS UNE COMMERCIALISATION COMMUNE DU «CHETZ»

Un grand succès à Paris

Israël et les Etats-Unis étudient la possibilité de commercialiser ensemble le système de missiles «Chetz» dans d'autres pays. La Turquie pourrait être le premier client potentiel. Ce pays s'est déjà adressé à Israël pour acquérir des systèmes de défense contre les missiles balistiques exploitant les principes technologiques du «Chetz».

Mais la Turquie n'est pas le premier pays à avoir consulté Israël pour cette question. Etant donné l'accroissement de la menace que les missiles représentent à travers le monde, Israël a vu se multiplier les demandes. En outre, la lenteur des progrès accomplis par les Etats-Unis dans le développement d'un système antimissiles a suscité l'intérêt envers Israël. jusqu'à présent, les Américains n'ont pas encore réussi à abattre à coup sûr les missiles balistiques. A Washington, un lobby rassemblant des représentants des deux hémicycles a demandé au Pentagone d'autoriser la vente commune des missiles «Chetz».

Lors du meeting aérien organise en juin dans la région parisienne, le système «Chetz» a fait l'objet d'un intérêt marqué. C'était la première fois qu'il était présenté au grand public dans le cadre d'une telle manifestation. Cette présentation combinait une exposition des missiles et des systèmes les accompagnant, et la projection d'un film enregistré à l'occasion d'un tir d'essai démontrant le potentiel des missiles.

Cet intérêt n'a pas épargné les officiers israéliens servant ce système, et qui avaient fait le voyage dans le but d'en faciliter la commercialisation. Avant la fin de l'année, ceux-ci auront terminé le premier cycle de formation spécifique à ce système élaboré par les forces de défense israéliennes.

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Nouvelles d'Israël $08 / 1999
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LEÇONS À TIRER DE LA GUERRE DU KOSOVO

Israël très inquiet

L'engagement international en faveur des Albanais persécutés au Kosovo cache un aspect humanitaire unique. Pour la première fois dans l'histoire, les nations du monde s'assemblent et s'engagent à faire des dons en argent; elles sont même disposées à risquer la vie de leurs soldats pour aider une minorité persécutée et se trouvant dans une situation sans issue.

Mais cette immixtion pose en même temps un précédent dangereux: pour la première fois, les Nations-Unies se sont mêlées des affaires intérieures d'un Etat souverain, et elles lui ont imposé leur point de vue, ce qui s'est fait grâce à l'intervention massive d'une puissance militaire supérieure.

Israël s'est réjoui de l'aspect humanitaire de cet engagement au Kosovo; il y a même participé en envoyant des médicaments, des docteurs, des travailleurs sociaux et, dernièrement, des experts pour le traitement psychologique des réfugiés.

Mais en même temps, ils ne sont pas peu nombreux les Israéliens qui se montrent préoccupés par l'autre aspect des choses: la perspective diplomatique et politique de cette immixtion. Dans des circonstances bien déterminées, ce précédent pourrait être d'une lourde signification pour Israël.

Le ministre des Affaires étrangères du gouvernement Netanyahou, Ariel Sharon, a été le premier a s'exprimer sur cet aspect de la situation, la veille de la mobilisation des forces combattantes de l'OTAN. Il a rejeté l'idée d'un soutien à l'initiative américaine au Kosovo, justifiant sa position par la crainte que ce précédent pourrait avoir des conséquences pour Israël sous l'angle des exigences des Arabes de l'AP en Galilée du Nord.

Il se fait que les craintes de Sharon, du moins sur le papier, n'étaient pas exagérées. Peu de jours après qu'un compromis ait été obtenu pour le Kosovo et que les forces de l'OTAN soient entrées dans ce pays, le président de l'Autorité palestinienne, Yasser Arafat, s'est exprimé avec beaucoup d'assurance pour dire son espoir que le peuple palestinien pourra également profiter un jour d'un tel appui international.

Dans un communique propagé par l'Agence de renseignements palestinienne, il est dit: «Les Palestiniens espèrent que toutes les parties qui se sont impliquées dans la crise du Kosovo n'hésiteront pas à intervenir de la même manière en Palestine pour mettre fin à l'occupation israélienne. »

Commentaire:

A plusieurs reprises déjà, nous avons attiré l'attention sur ces nouveaux développements. Mais cela va plus loin: pour la première fois, l'OTAN a combattu pour un pays musulman. La pensée doit être développée: En fera-t-elle de même, dans le cas d'Israël, en faveur d'un pays musulman, pour la création d'un Etat palestinien? Cela pourrait se produire sous une puissance mondiale anti-christ, ce qui serait conforme à Zacharie 12 et 14. On comprend dès lors l'inquiétude actuelle d'Israël: le moment de l'«angoisse de Jacob» approche. Mais Dieu aidera Son peuple à traverser cette très dure période ! Ce qui n'est pas le cas pour les Yougoslaves, Jésus reviendra en Israël pour intervenir en faveur de Son peuple et le délivrer de tous ses ennemis. La Parole prophétique s'accomplit! Tout devient réalité sous nos yeux. CM

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08 / 1999

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2,3 kilomètres: la formule du statut final

Des propositions tant du côté israélien que palestinien envisagent un élargissement considérable des limites de la ville de Jérusalem: elle comporterait deux districts, un pour chaque clan. Les sièges gouvernementaux des deux «capitales» se trouveraient à approximativement la même distance du mont du Temple.

Le livre de Menahem Klein, édité récemment par l'Institut de Jérusalem pour les Etudes d'Israël sous le titre «Doves over Jerusalem's Sky - The Peace Process and the City 1977-1999» (Colombes de la paix dans le ciel de Jérusalem - le processus de paix et la ville 1977-1999), a produit de l'émoi dès avant sa parution. Cet ouvrage livre, pour la première fois, une description détaillée du projet concernant l'avenir de Jérusalem, que Jossi Beilin, député du parti travailliste, et Abu Mazen, le représentant des Palestiniens, ont mis sur pied. Le point principal de ce document est celui-ci: les limites actuelles de la ville, fixées par le gouvernement israélien en 1967, n'ont plus de sens, car l'évolution de ces 32 dernières années a créé de nouveaux faits. Les limites existantes ne conviennent plus au nouveau tracé de la ville établi par le géographe Israël Kimche; elles sont même au désavantage des deux clans.

Un centre d'attraction pour les demandeurs d'emploi

Le partage succède à l'élargissement

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JÉRUSALEM, Barak,