Nouvelles d'Israël
04 /
1998
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La célébration du 50
ème anniversaire d'Israël
«Unis dans la fierté, unis
dans l'espérance » - c'est dans l'esprit de
cette devise que l'Etat d'Israël a commencé la
«Tou Bichvat» (fête des arbres) par une
multitude de manifestations célébrant le
cinquantième anniversaire de la fondation de l'Etat
hébreu. La cérémonie d'ouverture des
festivités a eu lieu dans la petite ville de Kiryat
Gat, une ville en expansion qui a récemment accueilli
de nombreux immigrés.
Le président de la
République et le Premier ministre, ainsi que les
ministres et députés de la Knesset, ont pris
part à la manifestation puisque l'on fêtait
également l'anniversaire de l'élection de la
première Knesset, le Parlement israélien. Par
la même occasion, un nouveau projet a
été lancé avec la plantation de 50
forêts en divers endroits du pays Au cours de cette
année, de nombreuses autres petites forêts
seront également plantées. Chacune d'elles
constituera un hommage vivant et vert pour les soldats
israéliens tombés au combat.
La cérémonie d'ouverture
a mis un terme à une longue période de
conflits et de luttes pour le pouvoir au sein du
comité chargé de choisir les manifestations
à l'occasion du 50 éme anniversaire
d'Israël. Ces querelles internes ont
entraîné une série de démissions
douloureuses. En effet, l'année dernière, pas
moins de quatre présidents se sont retirés de
leur fonction. Le dernier départ remonte à la
semaine précédant la cérémonie
d'inauguration: il s'agissait du ministre du Tourisme, Moshe
Kazav. Il avait été nommé responsable
des festivités par le gouvernement mais avait
déclaré lors d'une conférence de presse
bien suivie qu'il ne pouvait plus assumer la
responsabilité de la direction des festivités.
D'après lui, certains cercles du cabinet du Premier
ministre s'étaient immiscés dans son travail
et l'empêchaient de l'effectuer librement.
En raison de ces luttes pour le
pouvoir et des discussions à propos de la
réputation du président, la
cérémonie d'ouverture a été
reportée. A l'origine, elle devait avoir lieu en
décembre dans la résidence du président
de la République à l'occasion de la fête
de Hanoukka. De nombreuses autres manifestations ont en
outre été annulées. Les nouveaux
dirigeants de l'association, qui est entrée en
service une semaine avant la cérémonie
d'ouverture, font état d'environ 200 manifestations
différentes destinées à
célébrer cette date si importante dans
l'histoire moderne du peuple juif.
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04 /
1998
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La crise irakienne - Le danger
irakien menace toujours
En Israël, le mois de
février a été celui des masques
à gaz. Depuis la guerre du Golfe, voici sept ans,
ceux-ci prenaient la poussière dans les
entrepôts de l'armée ou les maisons
particulières; mais la population, prise à
nouveau de panique, s'est brusquement jetée sur les
masques à gaz et les matériaux isolants dans
l'espoir de se protéger des humeurs du
président irakien.
Tout comme lors de la guerre du Golfe,
beaucoup de gens ont commencé par n'accorder que peu
d'importance à la crise montante.
Celle-ci a débuté
lorsque Saddam Hussein a refusé l'accès
à ses palais aux inspecteurs de l'ONU. La tension a
commencé à monter, quand le chef des
inspecteurs, William Butler, a expliqué devant un
congrès d'organisations juives que Saddam Hussein
disposait d'une batterie d'armes bactériologiques
suffisante pour anéantir Tel-Aviv.
Le lendemain, ses déclarations
faisaient la une des journaux, déclenchant
l'inquiétude des Israéliens. Le gouvernement
s'est efforcé d'éviter la panique, a
minimisé le danger et refusé d'entrer dans le
jeu de la population, répétant que la menace
était insignifiante.
Mais le silence des autorités a
eu exactement le résultat inverse de celui
escompté, et n'a fait que renforcer
l'inquiétude. En conséquence, le gouvernement
a cédé à la pression populaire et
réagi par des mesures d'apaisement. Les apparitions
de représentants de l'armée, des services
secrets et des services de protection de
l'arrière-pays se sont multipliées dans les
médias. Le gouvernement s'est mis en devoir de calmer
la population, affirmant que la probabilité d'une
attaque irakienne était très réduite.
D'éminents médecins ont expliqué que le
pays était prêt à affronter une attaque
chimique et bactériologique, et que la menace
n'était pas aussi terrible qu'on avait bien voulu le
dire. Mais tout cela n'a pas rassuré le public
israélien, que du contraire. Car on ne se souvenait
que trop bien de la politique d'apaisement menée
juste avant la guerre du Golfe. A l'époque aussi, les
pouvoirs publics avaient répété
à l'envi qu'il était extrêmement
improbable que l'Irak attaque Israël.
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04 /
1998
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Marasme au Mossad - Un nouveau coup
dur
Le rapport de la commission Zachnover,
chargée d'examiner l'attentat manqué commis
par le Mossad sur la personne de Khaled Mashal, activiste du
Hamas, en Jordanie, a été remis au Premier
ministre Netanyahou à la mi-février. Ses 300
pages analysent l'affaire depuis le début de la
préparation jusqu'à la tentative
avortée, en passant par l'autorisation.
Seule une petite partie du rapport (15
pages) a été rendue publique.
Les trois membres de la commission
sont parvenus à la conclusion que dans cette affaire,
Benjamin Netanyahou n'avait rien à se reprocher.
Netanyahou, à qui le Mossad est directement
subordonné, avait autorisé l'attentat
après que le chef de ce service secret et d'autres
responsables lui eurent dévoilé les
détails du projet. La commission est convaincue que
l'autorisation de commettre l'attentat en Jordanie, un pays
ami, était justifiée et légitime. Pour
les ennemis d'Israël, il ne doit pas, a-telle dit, y
avoir d'asile où ils seraient à l'abri de
représailles israéliennes.
Les responsables du Mossad auront sans
doute suivi la même logique concernant la Suisse. Mais
là encore, l'entreprise a échoué: cinq
agents du Mossad ont été surpris par la police
bernoise à Köniz alors qu'ils
s'apprêtaient à mettre sur écoute
l'appartement d'un sympathisant présumé du
Hamas. Un des hommes du Mossad est toujours en
détention. Entendant le commando
pénétrer dans l'appartement vers deux heures
du matin, une voisine a prévenu la police.
Celle-ci, loin d'envisager une affaire
d'espionnage, a d'abord songé à un banal
cambriolage. Seul un des agents du Mossad, qui
détenait du matériel d'écoute
ultra-sophistiqué, a été
arrêté. Dans un premier temps, aucun acte
répréhensible n'a pu être retenu contre
les autres. Ils ont donc été
libérés, mais un mandat d'arrêt a
été décerné contre eux
après avoir pris toute la mesure de l'affaire. Les
quatre agents recherchés ont sans doute
déjà regagné Israël. Cet incident
a sérieusement refroidi les relations
israélo-helvétiques. Après ce nouveau
revers, le numéro un du Mossad, Danny Yatom, a pris
ses responsabilités et a présenté sa
démission, que Netanyahou a acceptée.
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04 /
1998
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Nouveaux immigrés
tombés
La mort du soldat israélien
Nicolaï Rapaport a montré à beaucoup
d'habitants de ce pays le sombre et détestable aspect
de l'intégration des nouveaux immigrés. Cet
homme est tombé en février au Liban lors d'un
combat contre le Hezbollah.
A l'annonce de la mort du soldat, les
journaux ont envoyé leurs correspondants à sa
demeure. Les journalistes furent épouvantés
à la vue de la petite chambre de 12 m2 qu'occupait
Nicolaï un soldat d'élite membre d'une
unité combattante avec son père et sa soeur de
21 ans. Ce logement fait partie d'un grand hangar
aménagé en petits «appartements»
séparés par des tôles ondulées,
lesquels sont loués 300 dollars par mois à des
nouveaux immigrés et à des travailleurs
étrangers.
Tout Israël fut effrayé
par les conditions de vie de la famille Rapaport. Tel
était donc le chez-soi où rentrait ce soldat
d'un groupe de combat opérant au Liban pour y passer
quelques jours de congé après son dur
service.
D'autres faits pénibles furent
ensuite révélés: Nicolaï
n'était pas juif. Sa mère est une Casaque
chrétienne du Caucase, qui aurait
préféré ne pas immigrer en Israël.
Mais Nicolaï, en accord avec son père juif,
avait décidé de commencer une nouvelle vie
dans l'Etat hébreu; et il fut accompagné de
son papa et de sa soeur. Ils effectuèrent surtout des
travaux occasionnels, et ils vivaient des indemnités
de chômage et de celles allouées aux
immigrés. La famille s'était résolue
à vivre aussi petitement pour pouvoir
économiser de l'argent, qui était
envoyé à la maman restée au Caucase,
pour l'achat d'un appartement.
La famille a décidé
d'enterrer Nicolaï là-bas, où il avait
passé la plus grande partie de sa vie. Les
autorités étaient dans un profond embarras,
car, durant les 50 années d'existence de l'Etat
hébreu, elles ne s'étaient jamais
trouvées devant une telle situation. En Israël,
on était habitué au contraire: des Juifs du
monde entier consentent de gros efforts pour pouvoir
être inhumés dans la terre d'Israël,
même s'il en coûtera aux leurs d'énormes
sommes d'argent pour le rapatriement par avion de leur
dépouille mortelle.
L'hésitation ne fut cependant
pas de longue durée.
Pour la première fois dans
l'histoire de l'Etat, un soldat israélien
tombé au combat ne fut pas enterré en
Israël, mais dans son pays natal.
Son père et sa soeur, qui
accompagnèrent le cercueil, décidèrent
de rester là-bas.
C'était la fin d'une bien
triste histoire.
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04 /
1998
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Une nouvelle résolution sur
le thème Etat et religion
Les affrontements de plus en plus durs
et le profond fossé qui sépare les
ultra-orthodoxes des gens non religieux ont incité
les intellectuels et les politiciens de tout bord à
se pencher sur la situation. Pour un pays comme Israël,
qui lutte pour son existence contre les menaces
extérieures, il est absolument indispensable de
trouver un compromis qui rende possible la vie des deux
camps dans les limites de l'Etat hébreu.
Le résultat de la somme de
pensées spontanées en vue de trouver une
meilleure solution a été une nouvelle formule
de résolution qui règle les relations entre la
religion et l'Etat. Dans l'introduction de ce document,
l'accent est mis sur l'urgence de ce changement. Il y est
écrit que l'opinion publique israélienne ne se
contente plus du statu quo. Du côté
séculier, le sentiment prévaut que la pression
et les accords politiques portent préjudice au
caractère pluraliste et démocratique de la
société israélienne. Par contre, les
orthodoxes se réjouissent de voir que le
caractère juif de l'Etat hébreu se manifeste
de plus en plus, et cela surtout face aux grandes vagues
d'immigration qui ont amené en Israël de
nombreux non-Juifs.
Les orthodoxes vivent dans la crainte
que la culture juive pourrait perdre sa position centrale
dans le pays.
C'est pourquoi ce groupe a, par cette
résolution, proposé de nouvelles voies, qui
renforcent la culture juive et ouvrent des chemins nouveaux
pour une vie en commun. Plusieurs projets de compromis sont
ainsi présentés.
D'un côté, la proposition
la plus révolutionnaire parle de «l'obligation
pour l'Etat d'Israël, comme pays moderne, d'accorder
à chaque citoyen le droit fondamental de fonder une
famille». A cela vient s'ajouter un cadre
parallèle pour le règlement du partenariat de
couples qui, dans l'ordre des choses existant, ne peuvent se
marier (par exemple, des nouveaux immigrés non
juifs).
Par ailleurs, la création d'un
conseil pour les études supérieures de la
Thora a été réalisée pour mettre
des fonds à la disposition des écoles
talmudiques et des institutions d'enseignement selon le
modèle des universités - une mesure qui
irritera de nombreux séculiers.
Le document contient encore beaucoup
d'autres projets et recommandations qui pourraient faire
naître des controverses. Ainsi, par exemple, il est
question de plus d'enseignement religieux dans les
écoles de l'Etat. Les transports en commun doivent
aussi pouvoir fonctionner le sabbat et les restaurants
s'ouvrir ce jour-là aussi.
Comme il fallait s'y attendre, les
partis orthodoxes se sont montrés fort irrités
par cette résolution. Ils excluent totalement la
réalisation de la recommandation. Pour eux, le
document est une ruse raffinée destinée
à miner le statu quo. «Dans 50 ans»,
affirme-t-on dans les milieux orthodoxes, «il n'y aura
plus de judaïsme en Israël.» Cependant, les
initiateurs de cette résolution espèrent que
la majorité silencieuse des séculiers et des
religieux adoptera leurs propositions.
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04 / 1998
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Rome et Jérusalem - Visite
du pape en Israël
Le pape Jean-Paul II prévoit de
se rendre en Israël en l'an 2000. C'est ce qu'a
communiqué un haut fonctionnaire du Vatican,
responsable des festivités de l'an 2000 au Vatican.
«Le pape ne quittera pas Rome au cours de cette
année sainte. Une visite à Jérusalem,
important centre spirituel eu égard aux
festivités, sera la seule exception», selon le
fonctionnaire.
En Israël, on accorde une
énorme importance politique et économique
à cette visite. D'un point de vue politique, la
visite du pape renforce la reconnaissance de la
suprématie israélienne sur les lieux saints.
Sur le plan économique, la venue du pape Jean-Paul II
amènera d'innombrables pèlerins
chrétiens dans le pays, un apport profitable pour le
tourisme.
Commentaire:
La visite du pape en Israël a une
grande signification prophétique: comme tout le monde
le sait, l'Antichrist dressera ses tentes en Israël
(cf. Dan II, 45). Et s'il est vrai que le pape et l'Eglise
catholique romaine personnifient l'autre bête de
l'Apocalypse (Apoc.13, II) qui soutient de toute sa
puissance la première bête, l'Antichrist (cf.
Apoc. 13, 1) il est alors pensable que le pape
prépare en quelque sorte la venue de l'Antichrist en
Israël. Ou peut-être l'Antichrist va-t-il venir
en Israël avec le pape? Nous n'en savons rien, mais
c'est possible. De toute façon, la visite du pape est
dirigée contre Israël, même si les
Israéliens pensent différemment aujourd'hui.
Tout incite à l'accomplissement rapide de la Parole
prophétique! CM
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05 /
1998
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Coopération
israélo-chinoise
Selon des instances
étrangères, la coopération militaire
entre Israël et la Chine ne cesse de se
renforcer.
D'après des communiqués
internationaux, ces deux pays ont récemment
effectué une manoeuvre commune avec des avions de
combat de type F-10. Les deux nations font de gros efforts
pour développer ensemble ce nouveau type
d'appareil.
Selon ces communiqués, il
s'agit de poursuivre le développement du chasseur
Lavi, auquel Israël travaille depuis les années
1980. Ce programme avait été suspendu dans les
années 1990, son coût élevé ayant
provoqué une importante controverse dans l'opinion
israélienne.
Le magazine allemand «Stern»
a même rapporté que la collaboration entre
Israël et la Chine ne se restreint pas au domaine de
l'aéronautique. Selon le périodique, l'Etat
hébreu aide également la Chine dans le
développement de sous-marins conventionnels en
s'appuyant sur la technologie militaire allemande. Des
experts militaires internationaux à Pékin
chiffrent cette collaboration à plusieurs centaines
de millions de dollars par an.
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05 /
1998
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Crise diplomatique avec la
Grande-Bretagne
L'attitude inexplicable et parfois
même provocante du ministre britannique des Affaires
étrangères lors de sa brève visite en
Israël a été la cause d'une crise
importante dans les relations entre Israël et la
Grande-Bretagne.
Le ministre des Affaires
étrangères Robin Cook s'est rendu au mois de
mars au Proche-Orient. Dans ce cadre, il avait prévu
de passer moins d'une journée en Israël.
Néanmoins, ce court laps de temps a suffi pour
commettre tous les faux pas diplomatiques possibles.
Les préparatifs de cette visite
avaient déjà été marqués
par des tensions. Cook se rendait dans la région en
tant que représentant de l'Union européenne et
avait souhaité rencontrer le représentant
palestinien en poste à Jérusalem, Faisal
Husseini. Cette rencontre devait justement avoir lieu
à Har-Homar, où Israël réalise un
projet de construction contesté.
La Grande-Bretagne et les Palestiniens
voient en effet dans ce projet la création d'une
activité de colonie constituant «un obstacle
à la paix». Israël avait mis son veto
à cette visite et avait invité Cook à
ne pas se rendre à Har-Homar, mais Cook refusa de
céder sur ce point.
Finalement, il fut convenu que la
visite se ferait en compagnie du secrétaire d'Etat
israélien, Dani Naveh.
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Israël, Mossad