Qu'arrivera-t-il
si
nous n'écoutons pas?
.
AVANT-PROPOS
Dans un monde désemparé,
privé d'un guide sûr et qui s'épuise à
trouver ou ignore volontairement, le chemin de la
paix, Dieu parle
encore à son peuple:
"Donnez gloire à l'Eternel votre
Dieu
avant qu'il fasse venir les ténèbres, avant que vos
pieds heurtent contre les montagnes de la nuit; vous
attendrez la
lumière, et il la changera en ombre de la mort, il la
réduira en obscurité profonde. Si vous
n'écoutez pas, je pleurerai en secret à cause de
votre orgueil; mes yeux fondront en larmes parce que
le troupeau
de l'Eternel sera emmené captif" (Jér.
13 v. 16-17).
Aujourd'hui, Dieu interpelle des
hommes.
Inlassablement, Il s'adresse au peuple qui porte
encore le Nom de
son Fils, qui se réclame de Jésus Christ. Il faut
que tous sachent ceci:
Dieu attend que ceux qui le
connaissent lui
donnent gloire! Le temps de leur témoignage est court
car,
inéluctablement, la nuit vient en laquelle personne ne
peut
travailler. S'ils n'écoutent pas la voix du Seigneur,
le
jugement les atteindra.
Que ces vérités
développées dans les pages suivantes
pénètrent nos consciences et nos coeurs en vue de
renouveler complètement notre témoignage ici-bas.
Nice, Mars 1961.
G. R.
.
Donnez gloire à l'Eternel votre
Dieu
C'est l'ordre donné à tous
ceux qui, sur la terre, ont confessé avec l'apôtre
Pierre que Jésus de Nazareth était le Christ, le
Fils du Dieu vivant, à tous ceux qui, avec Thomas, se
sont
écriés en tombant aux pieds du Crucifié
Ressuscité:
"Mon Seigneur et mon Dieu" (Jean
20 v. 28).
Pour donner gloire au Seigneur, il
est
évident qu'il faut tout d'abord le connaître
personnellement, savoir de lui plus que ce qu'on en
apprend
à l'Ecole du Dimanche ou au catéchisme. Il ne s'agit
pas d'une connaissance se bornant à une simple
information
même très orthodoxe et très poussée sur
le Christ historique. Il est question d'être en
relation
avec un Christ vivant, de lui être intimement uni et
même identifié. Et c'est cette connaissance de Dieu
qui est la vie éternelle, vie qui se manifeste
déjà dans notre chair mortelle (2
Cor. 4 v. 11).
Comme chaque fleur a sa couleur et
exhale
son parfum, de même toute vie porte en elle un
message.
Ainsi, nos vies, si elles sont en Jésus Christ,
doivent
raconter quelque chose de Lui en notre génération,
quelque chose qui glorifie Dieu en exaltant son amour
et sa
vérité, sa justice et sa
fidélité.
Pour donner gloire à Dieu, il faut
avoir renoncé à soi-même et à la gloire
qui vient des hommes et qui n'engendre que
l'incrédulité ou la lâcheté. Il faut
que le disciple du Christ porte sa croix dans le
chemin des choses
folles, faibles et viles du monde, dans le sentier des
choses qui
ne sont point (1
Cor. 1 v. 27-31). Et
c'est dans cette voie que Dieu révèle encore
aujourd'hui sa sagesse, sa puissance et sa gloire -
une gloire
pleine de grâce et de vérité.
Pour donner gloire à Dieu, il faut
que la lumière du Christ se soit levée sur nous, car
seule la vie de Jésus a pleinement glorifié notre
Père des cieux. C'est sur la face du Christ qu'a
resplendi
la connaissance de la gloire de Dieu (2
Cor. 4 v. 6), et c'est
en contemplant comme dans un miroir cette gloire du
Seigneur, que
nous sommes transformés en la même image, de gloire
en gloire, comme par le Seigneur l'Esprit.
Mais pour que la lumière du Christ
luise en nos coeurs, il faut avoir entendu la Parole
de Dieu,
cette Parole qui communique la vie aux morts et
réveille
ceux qui se sont endormis parmi les morts (Jean
5 v. 24-25). Ainsi
est-il écrit: "Réveille-toi, toi qui dors, et
relève-toi d'entre les morts, et le Christ
t'éclairera" (Eph.
5 v. 14).
Car nous étions tous morts dans nos
fautes et dans nos péchés, mais Dieu qui est riche
en miséricorde, à cause de son grand amour dont Il
nous a aimés, alors même que nous étions morts
dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le
Christ.
Nous avons entendu la voix du Fils de Dieu et nous y
avons cru
pour la vie éternelle.
Dès lors nous avions à rendre
fidèlement témoignage, mais hélas nous nous
sommes assoupis parmi les morts. Nous nous sommes
endormis parmi
les incrédules, et on ne voit plus guère de
différence entre les fidèles et les
infidèles, car, couchés parmi les morts, ceux qui
dorment paraissent, de loin, privés de vie!
Pour donner gloire au Seigneur, il
faut donc
être réveillés. Alors le Christ nous
éclairera et le monde verra la lumière divine
resplendir au sein des ténèbres. Mais si la
lumière de Christ ne peut se lever que sur ceux que la
Parole de Dieu arrache au sommeil, il faut encore que
ce
réveil soit suivi d'une marche dans la paix et la
sainteté car, sans la sanctification, nul ne verra le
Seigneur. Pour voir Dieu, il faut un coeur pur, et ce
coeur pur
n'habite que ceux qui purifient leurs âmes par
l'obéissance à la vérité (1
Pi. 1 v. 22). "Ta
parole est la vérité, sanctifie-les par ta
vérité", disait Jésus à Son
Père.
Gardons-nous donc de fouler aux
pieds le
Fils de Dieu et d'estimer profane le sang de
l'alliance par lequel
nous avons été sanctifiés, outrageant ainsi
l'Esprit de grâce (Héb.
10 v. 29).
Laissons, au contraire, chaque matin la Parole du
Seigneur
réveiller notre oreille pour que nous écoutions,
comme écoutent des disciples (Es.
50 v. 4),
découvrant chaque jour, en marchant dans la lumière
comme Lui est dans la lumière, la puissance du sang de
Christ qui nous purifie de tout péché. Alors,
remplis de l'Esprit, nous serons conduits pas à pas
dans
toute la vérité, sachant distinguer ce qui est saint
de ce qui est profane, ce qui est pur de ce qui est
impur.
Mais cette conscience
réveillée par la Parole de Dieu, ce coeur
sanctifié par le sang de Christ qui nous sépare des
souillures et des injustices du monde, doivent être
animés d'une volonté totalement livrée au
Seigneur. Il faut une vie entièrement consacrée
à Dieu. Il faut un coeur étreint par l'amour du
Christ et qui a jugé définitivement "que si un seul
est mort pour tous, tous donc sont morts; et qu'il est
mort pour
tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour
eux-mêmes, mais pour Celui qui est mort et ressuscité
pour eux" (2
Cor. 5 v. 14-15).
Ainsi, en réponse aux compassions de
Dieu, pour Lui donner gloire il faut livrer nos corps
en sacrifice
vivant, saint, agréable à Dieu. C'est le vrai culte
chrétien, le seul service intelligent que nous
puissions
accomplir, ne nous conformant pas au siècle présent,
mais étant transformés par le renouvellement de
notre entendement pour discerner quelle est la volonté
de
Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.
Ce service n'est pas réservé
à quelques-uns chargés d'un sacerdoce particulier.
C'est le privilège et la responsabilité de tous ceux
qui sont sauvés. Il ne s'agit pas non plus d'un
exercice
spirituel de quelques heures le dimanche, ou en
semaine, mais
d'une offrande continuelle de notre vie au Seigneur,
dans toutes
les tâches que nous accomplissons, selon qu'il est
écrit:
"Quoi que vous fassiez, en parole ou
en
oeuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus, en
rendant
par lui des actions de grâces à Dieu le Père"
(Col.
3 v. 17).
Que nous soyons au travail ou au
repos,
à table ou dans le jeûne, à la maison ou en
voyage, seul ou en société, en santé ou dans
la maladie, dans la joie ou dans le deuil, dans
l'abondance ou la
pauvreté, dans la détresse ou en
sécurité, nous avons à glorifier Dieu, selon
l'exhortation si précise de l'apôtre:
"Soit donc que vous mangiez, soit
que vous
buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose,
faites tout
pour la gloire de Dieu. Ne soyez en scandale ni aux
Grecs, ni aux
Juifs, ni à l'Eglise de Dieu" (1
Cor. 10 v. 31-32.)
C'est ainsi que Dieu sera glorifié
par les siens!
Mais si le réveil, la sanctification
et la consécration de ceux qui connaissent le Seigneur
sont
nécessaires pour qu'ils puissent donner gloire à
Dieu, la Parole souligne une quatrième condition
indispensable à la manifestation de la gloire de Dieu
dans
le monde, l'Unité de ses enfants.
Sans cette unité, le réveil
est incomplet et sans puissance, la sanctification
sans joie et
sans rayonnement, la consécration sans chaleur et sans
fruit visible, et l'affreux scandale des divisions
entre
frères demeurera, stérilisant notre
témoignage aux yeux du monde.
Qui que vous soyez, amis lecteurs,
sachez-le, la gloire du Seigneur ne se lèvera pas sur
vous
tant que vous ne désirerez pas ardemment l'unité des
enfants de Dieu.
Ecoutez la prière de
Jésus:
"Je leur ai donné la gloire que tu
m'as donnée, afin qu'ils soient Un comme nous, nous
sommes
un - moi en eux et toi en moi - afin qu'ils soient
parfaitement
un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et
que tu
les as aimés comme tu m'as aimé."
Mais qui est suffisant pour ces
choses?
Qui les réalisera? Un mouvement? Une
équipe? Un homme?
Quand donc comprendrons-nous que le
réveil, la sanctification, la consécration et
l'unité, comme le Royaume de Dieu lui-même, ne
viennent pas de manière à frapper les
regards?
Nous n'avons pas à dire: Ces choses
sont ici, ou sont là. Car voici; toutes ces choses
sont
à nous et au milieu de nous, si Christ est au Centre
de nos
vies et de nos assemblées.
C'est Lui-même qu'il nous faut
redécouvrir tel que l'Evangile nous le
révèle.
Ce sont ses enseignements divins que
nous
devons réapprendre (Matth.
11 v. 29).
Ce sont ses traces que nous devons
suivre
(1
Pi. 2 v. 21).
C'est sa Personne ineffable que nous
devons
aimer (1
Jean 4 v. 19).
C'est son retour que nous devons
attendre
(1
Thess. 1 v. 10).
Oh! croyez-le, mes amis, n'espérons
pas la lumière pour demain, car Dieu en fera une ombre
de
la mort!
C'est maintenant l'heure de nous
réveiller du sommeil!
N'attendons pas un instant pour nous
ressaisir et pour donner gloire à notre Dieu. Rejetons
les
oeuvres des ténèbres, et revêtons les armes de
la lumière. Marchons honnêtement comme en plein jour
(lire Rom.
13 v. 11-14). Ainsi
nous ne changerons pas la grâce de Dieu en dissolution
et ne
renierons pas notre seul Maître et Seigneur
Jésus-Christ (Jude
4).
- Que sa voix nous réveille.
- Que Son sang nous sanctifie.
- Que Son amour nous
étreigne.
- Que Sa gloire nous unisse en
vue de Son
retour.
Car le retour de Jésus Christ est
sans contredit la vérité la plus capable de
réveiller aujourd'hui nos consciences, de sanctifier
chaque
heure de notre vie, de consacrer sans cesse nos
membres à
Dieu comme instruments de justice, et d'unir sans
délai nos
coeurs dans l'amour de Jésus qui seul demeure.
"Le matin vient, et la nuit aussi"
(Es.
21 v. 12).
.
Le temps de notre témoignage est
court
Dans tous les pays, d'un pôle à
l'autre pôle, des hommes de toute race et de toute
religion
attendent, sans la définir vraiment, une chose
extraordinaire qui doit bouleverser le cours de
l'histoire.
Cet événement, les
chrétiens le connaissent. C'est la grande espérance
de l'Epouse du Christ, qui dit avec l'Esprit: "Viens,
Seigneur
Jésus!" (Apoc.
22 v. 17, 20).
Sentinelles vigilantes dans la
dernière veille de la nuit, gardiens du bon
dépôt par le Saint-Esprit qui habite en nous, nous
avons à rendre gloire à Dieu en attendant le lever
de l'Etoile du matin, la venue soudaine de Jésus qui
va
ravir les siens auprès de Lui avant même que le jour
se lève - avant qu'à Son retour en gloire paraisse
aussi le matin sans nuage, le Soleil de justice qui
apportera
à Israël, puis au monde entier, la guérison
sous Ses ailes (Mal.
4 v. 2).
Prélude à la grande aurore, le
départ des enfants de Dieu dont le royaume n'est pas
de ce
monde, approche!
Si nous ne savons ni le jour, ni
l'heure, il
doit pourtant coïncider avec une aggravation du mal
sur la
terre avec des obstacles toujours plus grands pour les
fidèles. Le témoignage des chrétiens
authentiques doit se heurter de plus en plus au
scepticisme et
à l'indifférence des masses en attendant
l'apogée de la grande apostasie, le rejet ouvert des
vérités du christianisme, l'instauration d'une
religion nouvelle, du culte de l'homme, qui aura pour
adeptes tous
ceux qui n'auront pas eu l'amour de la vérité pour
être sauvés. Ils croiront alors au mensonge, une
énergie d'erreur survenant sur eux ...
Ce sera la Pentecôte de
l'Antichrist,
de l'homme de péché. L'apparition de cet impie se
fera par la puissance de Satan, avec toutes sortes de
miracles, de
signes et de prodiges mensongers, et avec toutes les
séductions de l'iniquité pour ceux qui
périssent. Dieu envoie ce baptême infernal, cette
puissance d'égarement à tous ceux qui n'ont pas cru
la vérité, mais qui ont pris plaisir à
l'injustice, afin qu'ils soient condamnés (2
Thess. 2 v. 3-11).
Déjà nous avons atteint "le
temps où les hommes ne supporteront plus la saine
doctrine;
mais ayant la démangeaison d'entendre des choses
agréables, ils se donneront une foule de docteurs
selon
leurs propres désirs, détourneront l'oreille de la
vérité, et se tourneront vers les fables"
(2
Tim. 4 v. 3-4).
L'Ecriture Sainte nous avertit donc
clairement que nous ne marchons pas vers la
christianisation des
peuples, mais vers l'apostasie de la chrétienté. La
bonne nouvelle du Royaume qui doit être prêchée
dans le monde entier avant que vienne la fin, ne
convertit pas les
peuples, mais doit servir de témoignage à toutes les
nations (Matth.
24 v. 14).
Depuis le rejet du Christ, le monde
déjà jugé ne va pas au-devant de la
lumière; il va vers l'ombre de la mort, vers les
grands
jugements apocalyptiques qui seront à la mesure de ses
iniquités.
Avant que le Christ apparaisse avec
ses
saints glorifiés, la nuit doit se faire plus obscure -
la
Bible nous l'enseigne avec certitude - et les pieds de
ceux qui
annoncent la bonne nouvelle se heurteront de plus en
plus contre
les montagnes de la nuit.
Le crépuscule descend en effet sur
le
monde et, dans les ténèbres qui l'envahissent de
toutes parts, on voit se profiler sur le ciel immobile
les
montagnes du doute, de l'erreur, du mensonge, de
l'incrédulité, de la haine, du désespoir, de
la mort. Ce sont les montagnes de la nuit - de la nuit
en laquelle
personne ne peut travailler.
Alors qu'en des temps moins
éclairés où le progrès, le confort et
la technique n'étaient pas ce qu'ils sont de nos
jours, une
foi toute simple, grosse comme un grain de moutarde,
suffisait
pour jeter ces montagnes dans la mer.
Au jour où la connaissance est
augmentée, et où la foi véritable
disparaît de la terre, les montagnes de la nuit
surgissent
de l'agitation des peuples comme des flots de la mer (Es.
57 v. 20).
Les Ecritures ne nous laissent pas
ignorer
en quel temps nous sommes. Bien avant le déluge,
Enoch, le
septième depuis Adam, a décrit l'époque de la
venue du Christ en ces termes:
"Voici, le Seigneur est venu avec
ses
saintes myriades pour exercer un jugement contre tous,
et pour
faire rendre compte à tous les impies parmi eux de
tous les
actes d'impiété qu'ils ont commis et de toutes les
paroles injurieuses qu'ont proférées contre lui des
pécheurs impies. Ce sont des gens qui murmurent, qui
se
plaignent de leur sort, qui marchent selon leurs
convoitises, qui
ont à la bouche des paroles hautaines, qui admirent
les
personnes par motif d'intérêt" (Jude
14-16.)
A la lumière des déclarations
apostoliques, nous pouvons comprendre sans difficulté
que
nous sommes arrivés à cette époque
appelée les derniers jours. Ecoutons ce que déclare
Paul à Timothée:
"Sache que, dans les derniers jours,
il y
aura des temps difficiles. Car les hommes seront
égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains,
blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats,
irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs,
intempérants, cruels, ennemis des gens de bien,
traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant
le plaisir plus que Dieu, ayant l'apparence de la
piété, mais reniant ce qui en fait la force"
(2
Tim. 3 v. 1-5.)
Pierre veut éveiller par des
avertissements la saine intelligence de ses lecteurs,
afin qu'ils
se souviennent "des choses annoncées d'avance par les
saints prophètes, et du commandement du Seigneur et
Sauveur, enseigné par les apôtres, sachant avant tout
que, dans les derniers jours, il viendra des moqueurs
avec leurs
railleries, marchant selon leurs propres convoitises,
et disant:
Où est la promesse de son avènement? Car depuis que
les pères sont morts, tout demeure comme dès le
commencement de la création" (2
Pi. 3 v. 1-4.)
De même, Jude écrira: "Vous,
bien-aimés, souvenez-vous des choses annoncées
d'avance par les apôtres de notre Seigneur
Jésus-Christ. Ils vous disaient qu'au dernier temps il
y
aurait des moqueurs, marchant selon leurs convoitises
impies; ce
sont ceux qui provoquent des divisions, hommes
sensuels, n'ayant
pas l'esprit" (Jude
17-19.)
Il ressort donc clairement qu'aux
derniers
jours les trois vertus chrétiennes tendront à
disparaître de la terre.
Certes, il y aura encore beaucoup
d'oeuvres,
mais peu de foi sincère ... "Quand le Fils de l'homme
viendra, trouvera-t-il de la foi sur la terre?" (Luc
18 v. 8.)
On verra beaucoup de travail, mais
peu
d'amour véritable: "Parce que l'impiété se
sera accrue, la charité du plus grand nombre se
refroidira"
(Matth.
24 v.12).
Il y aura beaucoup d'espoirs, mais
peu
d'espérance vivante: "Où est la promesse de sa
venue?" (2
Pi. 3 v. 4).
Et Jésus déclarait
lui-même qu'au jour où le Fils de l'homme
paraîtra, il en sera de même qu'au temps de
Noé, et qu'aux jours de Lot. Le temps de Noé
était celui des alliances monstrueuses, où des
géants, des hommes de renom se promenaient sur la
terre.
C'était un temps de prospérité où les
hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient
leurs
enfants. Mais la violence et la corruption étaient sur
la
terre et Dieu voyait que la méchanceté des hommes
était grande sur la terre, et que toutes les pensées
de leur coeur se portaient chaque jour uniquement vers
le
mal.
De même aux jours de Lot, les hommes
mangeaient, buvaient, achetaient, plantaient,
bâtissaient...
Mais le péché de Sodome et de Gomorrhe
s'était accru et criait vers le ciel. Et quel était
le péché de Sodome? L'Eternel lui-même nous
renseigne par la bouche d'Ezéchiel: "Elle avait de
l'orgueil, elle vivait dans l'abondance et dans une
insouciante:
sécurité, elle et ses filles, et elle ne soutenait
pas la main du malheureux et de l'indigent. Elles sont
devenues
hautaines et elles ont commis des abominations devant
moi. Je les
ai fait disparaître, quand j'ai vu cela" (Ez.
16 v. 49-50.)
"Nous tenons pour certaine la parole
prophétique, à laquelle nous ferons bien de
prêter attention, comme à une lampe qui brille dans
un lieu obscur" (2
Pi. 1 v. 19.)
Car nous sommes dans la nuit, la
dernière nuit de l'histoire du monde dominé par
Satan. Une nuit toute semblable à celle que vécut
Daniel aux jours du fils de Nebucadnetsar. Avec ses
grands, ses
femmes et ses concubines, le roi buvait le vin dans
des vases d'or
et d'argent tirés du temple de la Maison de Dieu à
Jérusalem, louant les dieux d'or, d'argent, d'airain,
de
fer, de bois, et de pierre.
Il n'est en effet pas de jour où
Satan, le prince de ce monde, n'offre un véritable
festin
de Belshatsar à une multitude de convives ...
Témoins du Dieu saint dans une terre
étrangère, comme Daniel nous vivons aujourd'hui la
nuit de toutes les profanations, la nuit où les
nations
dites chrétiennes louent les faux dieux du présent
siècle, tout en buvant à la coupe du
Seigneur.
C'est la nuit du grand mélange, de
toutes les associations, de toutes les compromissions.
La nuit de
tous les abandons et de toutes les folies. La nuit qui
se termine
dans une ruine soudaine, dans l'ombre de la mort,
alors que l'on
criait: "Paix et sûreté!" (1
Thess. 5 v. 1-11).
C'est la nuit où les sages et les
grands de ce monde errent, ne connaissant ni les
Ecritures, ni la
puissance de Dieu. La nuit où les conducteurs
spirituels
devenus aveugles et conducteurs d'aveugles ne savent
pas
déchiffrer les mots terribles qu'une main invisible
écrit sur les murs de nos cités.
Seul l'homme fidèle qui vit avec
Dieu, près de Dieu, et en Dieu, peut lire aujourd'hui
l'Ecriture divinement inspirée, et proclamer qu'elle
parle
de la fin d'un âge, de la menace qui pèse sur ceux
dont le temps a été compté, et qui
pesés à la balance de Dieu ont été
trouvés légers.
Dans cette nuit de Babylone, Daniel
ne
pouvait rien faire sinon être le témoin de son Dieu
au sein de ce peuple impie.
Depuis le jour où il avait
arrêté dans son coeur qu'il ne se souillerait pas
avec les mets délicats du roi, son témoignage avait
laissé en ceux qui l'avaient rencontré le souvenir
d'un homme en qui vivait l'esprit des dieux, et
qu'habitaient une
lumière, une intelligence et une sagesse
extraordinaires -
d'un homme capable d'expliquer des énigmes et de
résoudre des problèmes difficiles.
Refusant les honneurs, les dons et
les
présents du monde, Daniel annonça au roi ce que dit
l'Ecriture à tous ceux qui n'ont pas glorifié le
Dieu qui a dans sa main leur souffle et toutes leurs
voies.
Aujourd'hui, l'Esprit Saint nous conjure devant Dieu
et devant
Jésus Christ, qui doit juger les vivants et les morts,
et
au nom de son apparition et de son royaume, de prêcher
la
Parole, insistant en toute occasion, favorable ou non,
reprenant,
censurant, exhortant avec douceur et en instruisant (2
Tim. 4 v.
1-2).
Pour nous, le temps de notre
témoignage est court!
"Celui qui doit venir viendra, et il
ne
tardera pas" (Héb.
10 v. 37).
"Sa venue est aussi certaine que
celle de
l'aurore" (Osée
6 v. 3).
"Mais ses jugements aussi sûrs que
la
nuit" (Es.
21 v. 12).
Noé eut cent vingt ans pour avertir,
dans l'esprit de Christ, ses contemporains incrédules
des
choses qui devaient arriver, lorsque la patience de
Dieu se
prolongeait pendant la construction de l'arche (Gen.
6 v. 3 ;
1
Pi. 3 v. 18-20).
Le juste Lot, qui habitait à Sodome
et qui était profondément attristé de la
conduite de ces hommes sans frein dans leur
dissolution, n'eut
qu'une nuit pour avertir ses gendres du jugement qui
allait
atteindre la ville. Trop compromis dans les affaires
de Sodome, il
n'avait pu que tourmenter journellement son âme juste
à cause de ce qu'il voyait et entendait de leurs
oeuvres
criminelles (Gen.
19; 2
Pi. 2 v. 7-8).
Daniel à Babylone n'eut qu'une heure
pour parler à Belshatsar et à ses invités...
de la ruine de l'empire de Nebucadnetsar. Son royaume
allait
être divisé et donné aux Mèdes et aux
Perses.
Pour nous qui savons que la dernière
heure a commencé depuis le rejet de Jésus Christ, et
qui savons que l'Antichrist vient (1
Jean 2 v. 18), il ne
nous reste plus que quelques minutes pour rendre
témoignage
dans ce monde et donner gloire à notre Dieu!
Ne voulons-nous pas nous ressaisir,
nous qui
disons connaître le Seigneur?
Ne voulons-nous pas envisager sous
l'angle
de l'éternité le temps qui nous reste à
passer ici-bas? Si, préoccupés des choses de la
terre, de notre situation dans le monde, nous voulons
briller sous
le ciel de Satan, notre éclat ne durera que le temps
de ces
astres errants auxquels l'obscurité des
ténèbres est réservée pour
l'éternité.
Si par contre les choses qui sont en
haut se
sont emparées de nos pensées et de nos coeurs, nous
oubliant nous-mêmes, nous vivrons pour le salut des
autres,
pour enseigner la justice à la multitude. Alors, dans
la
résurrection, nous brillerons comme la splendeur du
ciel,
comme les étoiles, à toujours et à
perpétuité (Dan.
12 v. 3).
Ecoutons enfin l'avertissement du
Seigneur:
"Prenez donc garde à
vous-mêmes, de crainte que vos coeurs ne
s'appesantissent
par les excès du manger et du boire, et par les soucis
de
la vie, et que le jour du Seigneur ne vienne sur vous
à
l'improviste; car il viendra comme un filet sur tous
ceux qui
habitent sur la face de toute la terre. Veillez donc
et priez en
tout temps, afin que vous ayez la force d'échapper à
toutes ces choses qui arriveront, et de paraître
debout
devant le Fils de l'homme" (Luc
21 v. 34-36).
.
Qu'arrivera-t-il si nous
n'écoutons pas?
Les chrétiens de Rome savaient en
quel temps ils vivaient! (Rom.
13 v. 11). Et nous,
aujourd'hui, savons-nous en quel temps nous sommes?
Dans ce qui a précédé,
nous avons cherché à situer d'après les
Ecritures l'époque dans laquelle nous vivons. Grâce
à l'enseignement de Jésus, des apôtres et des
prophètes; nous avons pu faire le point et constater
que
nous sommes arrivés à la fin des siècles, aux
temps fâcheux des derniers jours, aux ultimes minutes
de la
dernière heure. Nous avons atteint l'âge proche de la
venue du Fils de l'homme, la fin de l'ère de la grâce
et de la patience de Dieu. Nous touchons au terme de
l'économie bienheureuse de la foi, où l'homme
était appelé à croire sans voir.
Bientôt le monde devra croire en face de l'évidence,
quand Dieu sortira de son silence pour ébranler, selon
sa
promesse, non seulement. la terre, mais aussi le ciel
(Héb.
12 v. 26).
Cependant il n'est pas rare qu'on
nous dise
avec obstination: "Ne soyez pas si pessimistes. Les
temps actuels
ne sont pas plus mauvais qu'autrefois. Il y eut dans
l'histoire de
l'humanité bien des heures graves où l'état
moral du monde était peut-être pire qu'aujourd'hui.
Les hommes de notre génération ne sont ni meilleurs,
ni plus mauvais que les contemporains de Noé ou de
Lot, que
les Cananéens qui offraient leurs enfants à Moloc,
ou que les Israélites infidèles à certains
moments de leur existence nationale. Nous passons par
une crise,
mais nous en sortirons bien car, Dieu soit béni, les
hommes
de bonne volonté ne manquent pas sur la terre, et la
majorité des peuples désire la paix!"
Certes, des gens orgueilleux
égoïstes, cruels, n'aimant pas le bien, amis des
voluptés plutôt qu'amis de Dieu, il y en a toujours
eu.
Dès longtemps la corruption et la
violence ont habité notre planète, et les
abominations de notre génération ont
déjà été commises au temps de
Noé, aux jours de Lot, chez les Cananéens, et
même au sein du peuple élu. A vrai dire, quant aux
vices, il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
Celui qui lit les Ecritures n'a donc
pas de
peine à reconnaître que les péchés
auxquels les hommes se livrent aujourd'hui, sont les
mêmes
que ceux que pratiquaient les païens et les impies de
tous
les temps.
Mais si nous admettons qu'au
vingtième siècle, malgré les lumières
du christianisme et les progrès scientifiques, des
abominations semblables à celles de l'époque
antédiluvienne se pratiquent.
Si nous pouvons voir aujourd'hui
encore la
prospérité matérielle aller de pair avec la
corruption et la violence, l'orgueil, l'abondance de
pain et
l'insouciante sécurité coexister avec la
pauvreté, la misère et la détresse les plus
noires, tandis que du haut en bas de l'échelle sociale
les
hommes se livrent aux passions les plus viles. Une
question
capitale s'impose à notre esprit:
Qu'arrivera-t-il donc à des hommes
qui vivent ainsi?
Le jugement de Dieu les atteindra.
Tel est
le témoignage formel de l'Ecriture Sainte.
Nous lisons dans l'épître aux
Romains que: "La colère de Dieu se révèle du
ciel contre toute impiété et toute injustice des
hommes qui possèdent la vérité, tout en
vivant dans l'iniquité" (Rom.
1 v. 18).
Si les hommes de notre
génération ne se détournent pas de leurs
voies, ils seront infailliblement livrés de plus en
plus
à leurs convoitises, à leurs passions infâmes,
à leurs sens réprouvés, pour recevoir
finalement le châtiment d'une ruine éternelle, loin
de la face du Seigneur et de la gloire de sa force.
C'est la
punition que le Tout-Puissant réserve à ceux qui ne
connaissent pas Dieu et n'obéissent pas à l'Evangile
de notre Seigneur Jésus Christ (2
Thess. 1 v. 8-9).
Des exemples effroyables jalonnent
l'histoire de l'humanité, et le souvenir des jugements
terribles qui atteignirent les impies d'autrefois
devrait nous
faire réfléchir.
Si Dieu n'a pas épargné les
anges qui ont péché, mais s'Il les a
précipités dans des abîmes de
ténèbres et les réserve pour le jugement,
s'Il n'a pas épargné l'ancien monde, aux jours de
Noé, s'Il a condamné à la destruction et
réduit en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe,
les
donnant comme exemples aux impies à venir (2
Pi. 2 ". 4-6), s'Il a
fait périr par la guerre et le tranchant de
l'épée les Cananéens devenus abominables
à ses yeux (Ex.
34 v. 10-12),s'Il a
laissé emmener en captivité son peuple. Israël,
pour le punir de ses révoltes, de son abandon, et de
toutes
ses abominations (2
Chr. 36 v. 14-21).
Comment épargnerait-il aujourd'hui notre
génération impie et moqueuse, et les nations qui se
réclament encore du Nom de Jésus Christ, tout en Le
reniant par leurs oeuvres?
Dans tous les temps les mêmes causes
produisent les mêmes effets.
Même si le jugement s'exécute
d'une manière différente, la condamnation est la
même pour tous... car le salaire du péché,
c'est la mort.
La Parole de Dieu ne ment point. Ses
avertissements sont clairs et ses témoignages sûrs.
Aux jours de Noé, le déluge vint sur un monde
d'impies et les fit tous périr. Au temps de Lot, le
feu du
ciel et le soufre firent disparaître les villes de la
plaine. Quand l'iniquité des Amoréens parvint
à son comble, Dieu fit détruire ce peuple par le
glaive d'Israël. Le souvenir du jugement terrible
qu'ils
durent infliger aux nations corrompues du pays de
Canaan aurait
dû garder le peuple élu de tomber dans les
mêmes excès.
Hélas, les fils de ceux qui furent
employés pour exécuter au pays de Canaan les
châtiments d'un Dieu Saint, reprirent les mêmes
coutumes. Ils tombèrent dans des abominations même
plus grandes que celles des peuples que leurs pères
n'avaient pas voulu entièrement détruire. Ils
attirèrent ainsi sur Israël les grands fléaux
de Dieu, l'épée, la famine, les bêtes sauvages
et la peste (Ez.
5 v. 5-17). Puis ils
connurent l'occupation complète de leur pays par les
Chaldéens et finalement furent déportés
à Babylone (Jér.
25 v. 8-11 ;
Lament.
1 ; Ps.
137).
Quand l'Assyrien, verge de la colère
de Dieu, s'éleva à son tour contre le Seigneur et
profana les vases de la Maison de l'Eternel, sa fin
vint
promptement, et le royaume de Belshatsar passa aux
Mèdes et
aux Perses.
Enfin, au début de notre ère,
quand les descendants des Juifs remontés de la
captivité mirent le comble à la mesure de leurs
pères en livrant le Fils de Dieu pour qu'il soit
crucifié, leur châtiment ne sommeilla point. En l'an
70, comme Jésus l'avait annoncé avec larmes,
Jérusalem fut prise et détruite par les
Romains.
Pour quelles raisons, et en vertu de
quelle
loi les nations dites chrétiennes seraient-elles
épargnées aujourd'hui?
Certes, Dieu a préservé
Noé des flots du déluge. Il a délivré
Lot de la ruine de Sodome. Il a sauvé Rahab, la
Cananéenne, du fil de l'épée. Il a
conservé un résidu de son peuple parmi les
nations.
De même, le Dieu vivant et vrai
saura
délivrer de la colère à venir tous ceux qui
L'aiment et Le servent en attendant des cieux le
retour de son
Fils. Nous sommes assurés que le Seigneur gardera de
l'heure de l'épreuve qui va venir sur la terre
habitée tout entière, tous ceux qui auront
gardé la Parole de sa patience. Car le Seigneur sait
délivrer de la tentation les hommes pieux, et
réserver les injustes pour le jour du jugement
(2
Pi. 2 v. 9).
Cependant nous sommes avertis que le
jugement doit commencer par la maison de Dieu. Et nous
sommes dans
ce moment-là.
Sachant que la chair et le sang
n'hériteront pas du Royaume de Dieu, nous ne devons
pas
trouver étrange que Dieu nous fasse passer par la
fournaise
afin de nous éprouver et de nous purifier (lire
1
Pi. 4 v. 12.,18).
Ceux qui doivent être enlevés
au ciel, et qui seront jugés dignes d'échapper
à toutes les choses qui arriveront sur la terre,
doivent
être amenés à refléter toujours plus
les caractères célestes et à suivre les voies
qui plaisent à Dieu.
Il faut que les vrais chrétiens
soient manifestés, car aujourd'hui beaucoup d'hommes
qui se
réclament du christianisme marchent en ennemis de la
Croix
du Christ. Leurs pensées, leurs paroles et leurs
oeuvres
prouvent qu'ils n'ont aucune sympathie pour cette
Croix qui
détruit leurs prétentions, annule leur sagesse et
leur intelligence, et anéantit la puissance de la
chair
(1
Cor. 1 v. 17-31).
Leur vie ne révèle pas au
monde que leur cité est dans les cieux, où Christ
est assis à la droite de Dieu. Préoccupés des
choses terrestres, ils aspirent à ce qui est
élevé dans le monde et ne se laissent plus attirer
par ce qui est humble.
Ayant perdu le caractère
d'étrangers et de voyageurs sur la terre, ils se
conforment
de plus en plus au siècle présent et ne
s'abstiennent plus des convoitises charnelles qui font
la guerre
à l'âme (1
Pi. 2 v. 11).
Mais Dieu connaît ceux qui lui
appartiennent, et veut réveiller les siens, afin que
tous
ceux qui invoquent le Nom du Seigneur se retirent de
l'iniquité.
C'est pourquoi tant que l'Eglise,
Corps de
Christ, est sur la terre, tous les jugements qui
fondent sur ce
monde sont destinés avant tout à parler aux
chrétiens. Trop souvent aujourd'hui nous entendons les
chrétiens commenter tels ou tels événements
en disant: Dieu parle au monde ...
Certes, Dieu parle au monde, mais
avant tout
Il parle aux gens de sa Maison, en vue de les
réveiller, de
les sanctifier, de les consacrer et de les unir pour
les prendre
auprès de Lui et les associer à son Règne.
Trop de choses ont attaché nos coeurs à la terre, et
ont refroidi notre premier amour. Trop de facilités
ont
provoqué chez plusieurs une désaffection des choses
qui sont en haut. En vérité, beaucoup croient encore
aux doctrines bibliques, mais n'éprouvent guère de
plaisir réel en dehors des satisfactions de la vie
présente.
Alors le Seigneur nous dépouille des
biens qu'Il nous avait confiés. Il nous fait passer
par le
feu non pour nous consumer, mais pour nous purifier et
nous
libérer de nos liens. Il nous fait traverser des
fleuves
mais nous garde d'être submergés. Il nous place au
sein des grandes eaux où personne ne peut nous
secourir, et
nous amène ainsi à éprouver que Lui seul est
avec nous, et que nous dépendons uniquement de Lui
(Es.
43 v. 1-5).
A l'heure actuelle, la situation des
chrétiens dans ce monde ressemble fort à celle de
Jonas dormant dans la cale d'un navire en détresse!
Alors
que sur le pont, les hommes qui ne connaissaient pas
le vrai Dieu
cherchaient par tous .les moyens à sauver le navire et
leur
propre vie, Jonas, qui avait payé le prix de sa place,
continuait à dormir ...
N'est-ce pas ainsi que beaucoup de
chrétiens, bien installés dans un monde qui va
à la dérive, dorment sur l'oreiller de leur petit
salut, sans se soucier beaucoup des foules qui
périssent
... Peut-être rêvent-ils dans leur sommeil aux
meilleurs moyens d'atteindre et de sauver les perdus
... Mais, sur
le bateau qui va sombrer, ils dorment encore, ils
dorment
toujours!
Faudra-t-il que les païens nous
réveillent, que les sans-Dieu nous mettent en
accusation
afin que revenus à nous-mêmes nous nous
écriions, comme Jonas: "Jetez-nous à la mer, et la
mer s'apaisera pour vous?"
C'est par ce sacrifice, par ce
renoncement
à lui-même, que Jonas sauva les matelots en
péril et les amena à la connaissance du vrai
Dieu.
Aujourd'hui encore, pour
évangéliser le monde, le moyen le plus efficace est
à la portée de Chaque chrétien. Qu'il renonce
chaque jour à lui-même, à sa propre vie, en
ayant toujours en vue le salut des autres. Alors il se
sauvera
lui-même, et sauvera ceux qui l'écoutent
(1
Tim. 4 v. 16).
Mais qu'arrivera-t-il aux croyants
s'ils ne
se réveillent pas du sommeil et ne se repentent pas de
leur
tiédeur pour marcher ensemble et donner gloire à
Dieu pendant qu'il en est temps?
Dieu qui est amour nous avertit avec
larmes
qu'Il devra nous frapper plus sévèrement ...
Attendrons-nous qu'on nous prive de nos occupations
terrestres,
pour que nos coeurs s'occupent des choses d'en haut?
Attendrons-nous pour marcher dans la sainteté que le
monde
se sépare de nous, qu'il ne veuille plus de notre
commerce?
Attendrons-nous le moment où tous
les
vrais chrétiens seront jetés en prison, pour que
,des frères en la foi se rencontrent, apprennent à
se connaître et à s'aimer en se préparant
ensemble au martyre?
Au temps de Jérémie, comme aux
jours de Jésus, les larmes du Seigneur ne purent
fléchir les coeurs indifférents et rebelles ... et
Dieu dut se lever, comme II se lève maintenant, pour
faire
Son oeuvre étrange, Son travail inaccoutumé
(Es.
28 v. 21).
Car en tous temps "Dieu ne prend pas
plaisir
à la mort du méchant, mais à ce qu'il se
convertisse et qu'il vive" (Ez.
18 v. 23).
"Ce n'est pas volontiers qu'Il
humilie et
afflige les enfants des hommes" (Lament.
3 v. 33).
"Mais, parce qu'II les aime, Il
châtie
et frappe de la verge tous ceux qu'Il reconnaît pour
ses
fils" (Héb.
12 v. 5-6).
Que Dieu renouvelle donc en ses
rachetés le témoignage de Jésus, de Celui qui
va bientôt ravir de la terre tous ceux qui
L'attendent, tous
ceux qui ayant, en eux, cette espérance se purifient
comme
Lui-même est pur.
Car la colère de Dieu s'amasse sur
le
monde, et sur la chrétienté qui a commis tant
d'abominations au Nom du Seigneur.
Quand on pense que ce qui s'appelle
encore
"Eglise" a patronné les Croisades, les horreurs de
l'Inquisition, et que, plus près de nous, des milliers
de
baptisés "au nom du Père, du Fils et du
Saint-Esprit" ont exterminé six millions de Juifs dans
les
chambres à gaz et les fours crématoires ... on
demeure atterré!
Que va-t-il arriver à ces peuples
qui
ont connu la vérité mais qui ne l'ont pas
aimée, et qui continuent à désobéir
à l'Evangile du Fils de Dieu?
Une puissance d'égarement surviendra
sur eux pour qu'ils croient au mensonge... (2
Thess. 2 v. 7-12),
jusqu'à ce que le ciel s'ouvre et que paraisse sur un
cheval blanc Celui qui s'appelle Fidèle et
Véritable!
Une épée aiguë sort de sa
bouche pour frapper les nations ... Les armées qui
sont
dans le ciel le suivront et seront associées à
l'établissement du Règne de Celui dont le nom est la
Parole de Dieu (Apoc.
19 v. 11-21).
Ce ne sont pas les bombes atomiques,
ou les
nouveaux engins de destruction de notre temps que les
hommes
doivent craindre. C'est une pierre, détachée sans le
secours d'une main, et qui brisera le fer, l'airain,
l'argile,
l'argent et l'or de notre siècle idolâtre
(Dan.
2 v. 45).
C'est l'intervention directe et
soudaine des
armées d'un autre monde, conduites par Celui qui fut
crucifié sur la terre et qu'auront renié ceux qui se
réclamaient de Lui.
Peu importe donc que le monde sache
si
d'autres planètes sont habitées ... Ce que tous
doivent savoir, c'est que le ciel est peuplé
d'armées innombrables et que leur Chef va régner
(Ps.
2).
Car "Il faut qu'Il règne
jusqu'à ce qu'Il ait mis tous les ennemis sous ses
pieds"
(1
Cor. 15 v. 25.)
Sachant ces choses "certaines et
véritables" donnons gloire à l'Eternel notre Dieu,
rachetons le temps, et fuyons la colère à
venir!