LA
MAISON
APPENDICE
Quelques fragments de lettres et
de prédications de M. Ch. Moreillon
a) LA FAMILLE
La famille n'est qu'un tombeau, sans la joie qui
doit rayonner sur les visages comme rayonne la
beauté sur les fleurs. Elles ne sont pas
heureuses, les familles où chacun se tient
les yeux baissés, le front couvert de rides,
le coeur triste ; il faut savoir cacher ses
chagrins et ses inquiétudes sous la joie que
le Seigneur commande.
Le monde de péché, dans
lequel nous vivons, n'est-il pas assez assombri par
toutes les hontes de l'humanité pour que
nous ne lui apportions pas ce qui lui manque :
non cette joie grossière et
mélangée à l'avance de
l'amertume qui la suivra, mais cette joie pure, qui
doit briller dans le monde malheureux comme un
rayon de soleil dans un jour de pluie.
Dans la famille, comme au dedans de
nous-mêmes, soyons toujours joyeux.
À cette joie s'ajoute la
sérénité, ce contentement
d'esprit que rien ne procure, si ce n'est le
sacrifice de soi-même au service des autres.
Cette sérénité profonde de
l'âme est donnée à celui qui
suit le Sauveur sur la voie du sacrifice de soi.
C'est là la bénédiction
souveraine qui confère aux familles
auxquelles elle est accordée, un
caractère de sainteté et de grandeur,
que rien n'égale et que rien non plus ne
remplace.
D'après la Parole de Dieu et
l'expérience des croyants, le malheur des
hommes vient de ce qu'ils restent des enfants des
hommes et ne deviennent pas des enfants de
Dieu.
La puissance du Malin leur fait ignorer
ou mépriser la paternité de Dieu. Ils
ne savent pas, ou ne veulent pas croire que Dieu
est leur Père, et ils ne l'appellent pas
librement de ce nom. C'est Jésus-Christ qui
peut nous révéler ce qu'est Celui
sans la connaissance duquel nous restons orphelins
et malheureux.
Il est venu dans ce monde ignorant et
mauvais pour nous parler de ce Père, pour
nous le faire connaître et aimer comme
étant digne d'être adoré et
glorifié par toutes ses
créatures.
Il est venu dans le monde pour glorifier
le Père.
D'après l'Évangile,
glorifier signifie exalter, louer,
célébrer d'une manière
étonnante et pour ainsi dire
surhumaine.
L'oeuvre de puissance, par laquelle le
Père est glorifié, c'est la
transformation des enfants du monde en enfants de
Dieu. Et cette transformation ne peut
s'opérer que par une
révélation de l'amour paternel de
Dieu.
b) LA PRIÈRE
J'aime à espérer que vous ne vous
lassez pas de prier pour la transformation de ceux
qui vous sont chers. Quelle douloureuse
pensée de savoir que l'on ne partage pas la
même croix, les mêmes grâces, les
mêmes croyances ici-bas, mais encore que l'on
a la pénible perspective de ne pas partager
pendant l'éternité les mêmes
joies, le même bonheur ! Pour chasser
ces prévisions qui ne risquent que trop de
devenir des réalités, donnons tout ce
que nous pouvons donner au Seigneur ;
c'est-à-dire laissons là nos
jouissances terrestres pour nous mettre à la
recherche de ces âmes qui ignorent que Christ
est leur Sauveur. « Qui cherche
trouve », a-t-Il dit, et si vous demandez
pour eux la faveur de les savoir arrachés
à eux-mêmes, à leur
indifférence, et si vous gardez l'assurance
d'être exaucés, vous recevrez
délivrance sur délivrance.
Dieu peut faire, « par la
puissance qui agit en nous,
infiniment au delà de tout ce que nous
demandons ou pensons »
(Eph. 3.20).
Pour faire des progrès dans la
vie de prière et pour que nos requêtes
soient agréables à Dieu, il faut
prier pour les autres et persévérer
jusqu'à ce que tel ou tel exaucement nous
soit accordé.
Nous verrons combien nous aimons prier
pour eux, combien ils ont besoin de nos
prières et combien Dieu y est
sensible.
Le ministère de la prière
est sans doute le plus puissant. Par lui, les
obstacles tombent, et nous avons la force de les
surmonter.
Que Dieu fasse défaut à
ses enfants, ne se peut concevoir. Cependant, il y
a des conditions à l'exaucement.
Dans une lettre au sujet des
prières non exaucées, Ch. Moreillon
écrit ceci :
Quant à nos demandes, elles ne
cherchent pas assez la venue du règne de
Dieu. Elles sont trop l'expression de notre
volonté personnelle ; elles sont aussi
relativement trop matérielles. Plus le motif
profond est la gloire du Père, plus Il est
satisfait, et plus Il est prêt à
exaucer.
Nous n'acceptons pas volontiers comme
venant directement du Seigneur, les humiliations
qui nous sont cependant nécessaires. Nous ne
nous humilions pas assez pour prier et pour
vivre ; nous tenons trop compte de nos droits
personnels et pas assez de ceux du Père, du
Sauveur et des autres.
Persévérons dans la
prière jusqu'à ce que nous soyons
remplis du Saint-Esprit qui nous conduira dans
toute la vérité.
Le nom de Jésus-Christ
Le nom de Jésus-Christ est pour
l'homme qui y recourt en priant, une puissance par
laquelle il peut agir sur Dieu de telle sorte que
tout ce qu'il demande en ce nom, il le
reçoit.
Pourquoi ce nom a-t-il une si grande
puissance ?
Parce que la personne de Christ, son
amour, son sacrifice, sa
sainteté, sa vie et sa
mort ont été tellement
agréables à Dieu, qu'il Lui
adonné toute-puissance dans le ciel et sur
la terre. il Lui a accordé que tout ce que
les hommes pécheurs (mais repentants et
croyant en son sacrifice rédempteur)
demanderaient en son nom, leur serait
accordé.
« Demander au nom de
Christ », c'est demander quelque chose au
Père, comme si Jésus-Christ nous
envoyait de sa part, cela veut dire qu'il faut
demander ce que Christ demanderait, et dans les
mêmes sentiments que Lui.
Et que demandait-Il, sinon de pouvoir
glorifier le Père, en amenant les âmes
à l'obéissance de sa
volonté ?
Aussi, Jésus-Christ
était-il toujours exaucé.
Si, dans nos prières, nous
cherchons premièrement la gloire de Dieu,
son royaume et sa justice, non seulement nous
pouvons prier comme Christ et en son nom, mais nous
pouvons et nous devons compter sur l'exaucement,
tout en laissant à Dieu le choix quant au
moment et à la manière dont nos
prières doivent être
exaucées.
Dans ces conditions, ne pas croire
à l'exaucement, c'est douter de Dieu. De
même que le Père ne refuse rien
à son Fils, de même ne refuse-t-Il
rien à ceux qui demandent « au nom
de son Fils ».
Comment pouvons-nous savoir exactement
et en toute occasion, si Christ aurait ou non
demandé la chose qui fait l'objet de notre
requête ? Non seulement en
étudiant ses prières, mais, il faut
surtout qu'il soit Lui-même vivant en nous,
nous communiquant ses pensées, son amour, sa
foi, son obéissance, son humilité, sa
sainteté, sa vie.
Il faut que nous demeurions en Lui et
Lui en nous.
« Si vous demeurez en moi et
que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que
vous voudrez, et cela vous sera
accordé » (Jean 15.7).
c) LA CROIX
« Si quelqu'un veut venir après
moi, qu'il renonce à
lui-même »
(Luc 9. 23).
Nous avons comparé renoncement et
sacrifice : le sacrifice,
c'est l'oeuvre dans son
ensemble. Il se compose d'une multitude de petits
renoncements à soi-même, au monde, au
péché. Comment réaliser ce
renoncement continuel du matin au soir, et chaque
jour, et toute la vie ?
Ce n'est qu'en étant un avec
Christ, un dans son sacrifice, qui est moins le
sien seul que le nôtre : celui que nous
aurons dû accomplir. Christ a
été crucifié non pour Lui,
mais pour nous. Il ne nous demande pas d'être
nous-mêmes crucifié avec Lui, mais
simplement de croire qu'Il a accompli pour nous ce
sacrifice par la Croix, et que nous devons nous
voir nous-mêmes à sa place. C'est nous
qui avons été crucifié, mais
c'est Jésus qui nous représente.
Là, la rupture avec le monde
s'achève. « Le monde est
crucifié pour moi, comme je le suis pour le
monde »
(Gal. 6.14). Puis Jésus nous
ressuscite en nouveauté de vie et nous
renvoie dans le monde, ayant Lui-même
puissance en nous et par nous sur le monde
(I Jean 4. 4). Cette vie de
résurrection est celle dont nous devons
vivre, mais pour en vivre, il faut avoir
été crucifié. Car on ne
ressuscite que des morts.
Il y a un moment dans la vie
chrétienne, où la Croix du Seigneur
devient la grande énigme à
déchiffrer, le grand problème
à résoudre. C'est le moment où
il ne faut plus prononcer les mots de Croix, de
Christ crucifié, sans savoir ce que cela
signifie.
Christ est mort sur la Croix pour nos
péchés. Nous le croyons et nous
devons adorer en disant : « Je te
bénis de ce que tu aies prévu mes
fautes, mes détresses, mes regrets, ma soif
de pardon et de paix ». Mais il faut
aller plus loin. Il y a en Christ crucifié
autre chose encore, parce que, dans le coeur du
croyant, il y a un autre besoin : le
désir d'être affranchi de la puissance
du péché. « Qui me
délivrera de ce corps de mort »,
dans lequel s'est incarné la puissance du
péché ? - Jésus-Christ
crucifié.
Il y a dix-neuf cents ans qu'Il a
prévu ce désir de nos coeurs et qu'Il
y a répondu en étant cloué sur
la Croix. Nous sommes crucifiés avec Lui, et
nous n'avons qu'à l'accepter par la foi,
avec adoration et
humilité, comme un fait accompli. C'est
là que le vieil homme, le corps du
péché, est mort. Quand notre
« moi » a été
crucifié et enseveli avec Christ, par la
foi, nous ressuscitons aussi avec Lui. Il vivra de
la vie glorieuse de la résurrection, et nous
mettra au bénéfice de cette vie
nouvelle dans ce monde. Telle est
l'évolution chrétienne finale dont
notre âme a besoin.
Un fragment d'une prédication de
Vendredi-Saint nous précisera encore la
pensée de Ch. Moreillon :
... Quel mystère dans ces mots du
Sauveur en agonie : « Mon Dieu, mon
Dieu, pourquoi m'as-tu
abandonné ! ? »
Si cette parole n'est pas comprise,
c'est que le sacrifice de Christ ne l'est pas non
plus, et que son amour est méconnu.
Il a accepté la mort et fait le
sacrifice de sa vie, mais qu'est-ce que ce
sacrifice en regard de celui bien plus grand, pour
Lui le saint et le juste, qui n'a point connu le
péché, de devenir péché
pour nous
(Il Cor. 5. 21) ?
Il était saint de toute
éternité, par son obéissance,
son amour, sa vie parfaite, mais il a
été nécessaire, pour sauver
l'humanité, de prendre sur Lui son
péché, de s'en déclarer
coupable, par amour pour nous, acceptant
d'être frappé de Dieu et de subir
à notre place le châtiment que nous
avons mérité, de telle sorte qu'il
n'y ait « plus de condamnation pour ceux
qui sont en
Jésus-Christ ».
Quel amour que celui qui va
jusqu'à se faire pécheur pour les
pécheurs ! Il veut nous sauver
coûte que coûte, quel que soit le prix
du sacrifice.
Mais où est la preuve que Dieu le
considère en vérité comme le
coupable ? Où est la preuve qu'Il ait
pris réellement sur Lui l'iniquité de
nous tous ? Elle est dans cette parole :
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu
abandonné ? » Le
péché en effet, sépare de
Dieu. Plus l'homme est pécheur, plus il se
sent loin de Dieu, comme abandonné de
Lui ; il ne croit même plus en Lui, du
moins à sa présence et à son
amour. Un abîme se creuse entre le
pécheur et son Dieu. Or, si pour un seul
péché l'homme se sent
séparé de Dieu, combien plus,
à cause des péchés
de l'humanité
entière, Jésus-Christ peut-Il se
sentir un moment comme abandonné de Dieu. Il
ne dit plus « Mon
Père », Il dit « Mon
Dieu ». Il ne dit plus « Que ta
volonté se fasse », Il demande
« Pourquoi ? » Il ne se
sent plus entouré de l'amour paternel, Il se
sent abandonné. Comment une telle parole
peut-elle se trouver sur les lèvres de Celui
qui n'a jamais eu que des paroles de
confiance ?
Le seul fait que le Sauveur portait
réellement tous nos péchés, et
que Dieu le condamnait comme en étant
chargé, peut expliquer une parole si
mystérieuse.
Cette parole est donc bien plutôt
pour nous rassurer sur la réalité et
sur la pleine suffisance du sacrifice de notre
Sauveur, que pour nous scandaliser.
Bénissons Dieu le Père de ce qu'elle
ait été prononcée et de ce
que, par elle, nous puissions être
assurés qu'« il n'y a plus de
condamnation pour ceux qui sont en
Jésus-Christ ». Par les
meurtrissures du Sauveur, nous avons la
guérison ; par sa condamnation, nous
avons la grâce, et par sa mort, nous avons la
vie.
d) LA VIE EN CHRIST
Pour demeurer en Christ, nous devons tout
d'abord demeurer dans sa Parole. « Si
vous demeurez dans ma Parole, vous êtes
vraiment mes disciples ; vous connaîtrez
la vérité, et la vérité
vous affranchira »
(Jean 8. 31, 32). Lisons avec
prière la Parole de Dieu, tout
spécialement les évangiles qui
renferment ce qu'a dit Celui qui a les paroles de
la vie éternelle. Apprenons-les par coeur.
Ne perdons pas l'occasion de nous servir de ces
paroles du Christ, qui sont esprit et vie.
L'effacement des péchés
par la Croix de Christ ne fait rien quant à
notre vie de demain, et nos dispositions de
péché ne sont pas mortes. Il ne
suffit pas d'être pardonné, il faut
être délivré. Si hors de Christ
et de la Croix, nous n'avons rien pu faire pour
nous justifier devant Dieu, nous ne pouvons rien
faire non plus hors de Lui pour nous affranchir de
la puissance du péché,
Ne croyons pas que c'est à nous
de faire l'oeuvre divine dans notre coeur. Nous en
sommes incapables. Christ seul le peut, à la
condition que nous y consentions.
Nous n'avons pas à faire notre
salut. Nous avons simplement à l'accepter,
à le recevoir comme un don gratuit.
Le salut, c'est Jésus-Christ en
personne dans notre coeur.
Entendre sa voix n'est pas difficile, et
ouvrir n'est pas un travail, puisque le Seigneur
frappe à la porte en pressant tout juste
assez contre elle pour saisir l'occasion d'entrer,
lorsque nous cessons de faire la sourde oreille et
d'opposer une résistance. « Si
quelqu'un m'ouvre, dit-Il, j'entrerai, je souperai
avec lui et lui avec moi. » Quelle
intimité délicieuse ! Quel
tête-à-tête avec le Sauveur, le
Prince de la vie !
Recevons en nous la personne même
de Jésus, afin qu'Il devienne la source de
vie de tout notre être spirituel et
corporel.
Recevons-le comme l'Agneau de Dieu dont
le sang purifie nos coeurs. Ce n'est pas nous qui
pouvons ôter notre péché ;
nous ne pouvons que nous repentir et accepter, avec
une profonde reconnaissance, le pardon. Le pardon
est une grâce qui découle de la
présence de Jésus Lui-même en
nous.
Recevons Christ comme notre
sanctification, comme Celui qui triomphe par sa
présence de toute la puissance du
péché.
Regardons à Jésus seul, et
non plus à nos faiblesses, à nos
souffrances, à nos misères. Alors,
notre âme, née à la vie
éternelle, vivra de la vie de Dieu, vie de
sainte joie, vie d'amour, vie de gloire.
Demeurer en Christ, c'est être le
sarment attaché au cep. C'est recevoir la
sève de sa vie, avec toute sa puissance et
sa sainteté. Elle se traduit dans notre vie
par l'amour des âmes, par le sacrifice de
soi-même, par la production de beaucoup de
fruits.
Ces fruits sont les âmes
amenées au salut par Jésus-Christ,
non seulement par la Parole qui
régénère et sanctifie, mais
aussi par la prière. Car la vie en Christ ne
consiste pas seulement à parler de Dieu aux
hommes, mais surtout à parler beaucoup des
hommes à Dieu.
Dieu seul peut faire naître une
âme à la vie et la maintenir vivante.
L'AMOUR DES ÂMES
Qu'est-ce que nous avons à donner
à Dieu ? Du temps, de l'argent, des
affections ? Nous devons tout à Dieu.
Le plus important, ce n'est pas l'argent, ce n'est
pas le temps, mais c'est l'amour. L'amour est une
portion de Dieu en nous. C'est ce dont le coeur de
Christ débordait et qu'Il donnait avec
abondance, Lui qui savait aimer si pleinement, si
saintement, et cela sans argent, sans or, sans rien
de visible.
L'amour de Christ a été
jusqu'au sacrifice de sa vie, réalisant
ainsi sa propre parole : « Il n'y a
pas de plus grand amour que de donner sa vie pour
ses amis »
(Jean 15. 13).
À notre tour, nous devons aimer
comme Il nous a aimés, sacrifier notre vie
pour les autres, travailler et prier pour eux, les
considérer comme étant mis sur notre
chemin par Dieu. et prier afin que Dieu nous rende
capables d'aimer de l'amour dont Il nous
aime.
Laissons-nous pénétrer par
cet amour sans calcul et sans mesure.
Aimons, aimons encore, aimons toujours
plus, et nous verrons que si notre argent
s'épuise, de notre coeur jailliront, comme
d'une source, des fleuves d'amour et de vie qui ne
s'épuiseront jamais.
Notre amour doit amener nos
frères au salut, à la repentance,
à la conversion, au changement de vie,
à l'offrande de leur vie à
Dieu.
Celui qui sait, qui croit que Dieu l'a
aimé le premier, éprouve qu'il aime
Dieu en retour. Il a trouvé dans l'amour
paternel de Dieu une force d'impulsion qui le
presse d'aimer.
Nous sommes faits pour trouver notre
bonheur uniquement en rendant les autres
heureux.
La lettre qui suit est adressée
aux « tantes » et aux
« soeurs » de La Maison.
... Je viens vous rappeler que la vie
que nous devons vivre est une vie divine ;
elle doit être la vie de Dieu Lui-même
en nous. Or, Dieu notre Père est
saint ; Il est amour et la perfection de son
amour ne nous laisse, en Lui, que la paix la plus
parfaite. Cette paix doit être notre partage.
Le désir de notre Père est de joindre
à cette paix une joie parfaite.
Il y a joie et joie ; il y a la
joie superficielle et frivole, il y a la joie
profonde et divine dont parle Jésus.
« Réjouissez-vous de ce que vos
noms sont écrits dans les cieux. »
Il y a la joie sainte du Père et des anges
« pour un seul pêcheur qui se
repent », la joie d'un saint Paul et d'un
saint Jacques, triomphant des afflictions. Joie
progressive, de joie en joie : d'abord celle
du pardon, puis celle de la victoire sur le
péché, puis la joie céleste
d'amener les autres à Christ.
La joie divine est le couronnement de
tous les héritages qu'apporte la vie de
Christ en nous. Mais cette paix et cette joie ne
sont possibles que lorsque nous avons passé
par la mort à nous-mêmes.
PENSÉES DIVERSES
Christ est formé en nous par le moyen de
la Parole divine et du Saint-Esprit. C'est donc la
volonté de Dieu, lorsque nous sondons sa
Parole, de nous communiquer par elle quelques
grâces nouvelles cachées en Christ. Et
nous devrions toujours prier le Père de
briser en nous toute résistance à
l'action du Saint-Esprit, dont la mission est de
former en nous de jour en jour, par le moyen de la
Parole, la divine image de Jésus.
Avons-nous le témoignage
intérieur que rend le Saint-Esprit, que nous
sommes enfants de Dieu ? Ce témoignage
est irrésistible, quel que soit le sentiment
de notre faiblesse.
Christ pose cette vérité
dont nous devrions être
persuadés :
« Sans moi, vous ne pouvez
rien faire ». Hors de Lui, nous sommes
sans force, nous n'avons rien à donner aux
autres.
Il nous faut la force venant de
Dieu : le Saint-Esprit. Nous savons que nous
pouvons le demander et le recevoir, mais à
certaines conditions, car Dieu ne le donne pas sans
précaution. Il regarde aux dispositions du
coeur de celui qui le demande.
Le Père regarde plus à la
qualité du bien que nous faisons qu'à
la quantité d'actions, qui ne sont souvent
pas faites avec assez de soin, d'amour et de
sainteté.
En Christ nous avons le temps de faire
tout ce qu'Il nous demande, sans nous agiter, sans
nous troubler, en gardant toujours une paix
parfaite,
Nous devons être des
témoins... Souvenez-vous de Daniel, ne se
relâchant point de ses devoirs envers le
Seigneur, malgré les défenses du roi.
Notre devoir est d'annoncer la bonne nouvelle de
l'Évangile. « Malheur à
moi, si je n'évangélise. »
Annoncez courageusement au nom du Seigneur et avec
une pleine hardiesse vos propres convictions.
Rendez un témoignage verbal :
« Quiconque me confessera devant les
hommes, je le confesserai devant mon Père,
qui est dans les cieux ».
Avez-vous conscience du
témoignage que vous avez à
rendre ? Car nous avons tous une mission
à remplir, un témoignage à
apporter. Ne craignez pas de le faire dès
maintenant. Souvenez-vous que le Père
céleste est toujours avec vous pour
écouter le témoignage que vous devez
rendre à son Fils.
Il n'y a rien de plus grand pour l'homme
ici-bas que de glorifier le Père
céleste, en sauvant des âmes par
Jésus-Christ La tâche est
délicate, difficile, aussi exige-t-elle une
très sérieuse
préparation.
La valeur d'une âme est si grande
aux yeux de Dieu, qu'il n'est pas possible de la
comparer à quoi que ce soit ; c'est
pourquoi le Seigneur dit qu'elle vaut plus que le
monde entier.
Se convertir, c'est renoncer à
suivre le monde, le péché et
soi-même, pour consentir
à suivre Jésus-Christ seul et
s'attacher indissolublement à Lui.
Le monde est la plus grande puissance
contre laquelle nous ayons à combattre aussi
longtemps que nous sommes sous l'empire du
péché. Et cette puissance nous domine
au dedans comme au dehors. Elle s'appelle la
matière, l'argent, l'ambition ; elle
s'appelle la convoitise de la chair et des yeux,
l'orgueil de la vie ; elle s'appelle surtout
« moi ».
Que sert-il de quitter le monde si l'on
ne renonce pas à soi-même ?
QUELQUES CONSEILS PRATIQUES
Réunions d'appel
Étudier le sujet à traiter, en
cherchant à s'adresser moins à
l'intelligence qu'à la conscience et au
coeur.
Donner à la conversion la place
centrale s'adresser comme à des
inconvertis.
Prier seul et à plusieurs. Mieux
vaut deux pasteurs unis et d'accord que plusieurs
divisés.
Faire beaucoup de visites pour
préparer les réunions. Organiser des
réunions de prière. Préparer
soigneusement les chants. Intéresser les
autorités.
S'adresser aux âmes comme si
c'était la dernière fois qu'elles
entendent l'Évangile du pardon et de la vie
éternelle.
L'Évangile a une valeur agressive
et combative.
Donner une conclusion pratique. (Veux-tu
être guéri ?)
Être court, se
résumer ; ne donner que ce que donne la
vie Christ.
Prier après la réunion.
Éviter dans les entretiens tout ce qui peut
distraire. Être plein de foi, de courage et
d'amour pour les âmes.
Chercher à avoir des entretiens
immédiats avec les auditeurs.
Soigner la semence et les âmes qui
la reçoivent ; faire de nombreuses
visites.
Le ministère en
général
Travaillons, non par habitude, mais par
obéissance à la volonté de
Dieu, et nous n'aurons plus peur de blesser les
consciences.
Nous devons annoncer les promesses de la
vie. « Christ a mis en évidence la
vie et l'immortalité par
l'Évangile. »
Donnons à la prière une
plus grande place. Si nous voulons être des
instruments utiles au Seigneur, il importe
d'être appropriés à notre
tâche.
Pour l'amour, il faut le posséder
et persévérer à le demander au
Père.
Soyons des hommes remplis de
l'Esprit : « Va avec cette force que
tu as. »
Recherchons, non la gloire qui vient des
hommes, mais la gloire de Dieu seul.
N'empiétons pas sur le travail et
sur la tâche d'autrui.
Sachons souffrir pour l'Évangile.
En vérité, nous ne souffrons pas en
comparaison des premiers chrétiens. Paul,
comme le Sauveur, a souffert.
La cure d'âme est meilleure que la
prédication.
Que notre vie soit une
prédication, plus encore que nos paroles.
L'homme extérieur parle beaucoup et l'homme
intérieur ne vit pas toujours la vie qu'il
proclame.
Dans une lettre
Est-il nécessaire de faire l'étude
des âmes ? Oui, si vous voulez
réellement leur faire du bien, les
réveiller, les relever, les guérir et
les amener à Jésus-Christ.
Que diriez-vous d'un médecin qui
traiterait tous ses malades de
la même manière et donnerait le
même remède pour guérir toutes
les maladies ? Vous n'auriez pas une grande
confiance en lui.
Comment un médecin peut-il
ordonner un bon remède, s'il ne
connaît pas la maladie de son
patient ?
Si donc vous désirez vraiment
faire du bien aux âmes, vous vous trouverez
devant la nécessité de les
connaître. Il ne suffit pas de leur donner
les premiers conseils venus, ou de leur lire
n'importe quel passage de la Bible. Il faut une
grande connaissance de la Parole de Dieu pour
répondre aux besoins de chacun ; il
faut demeurer en Christ qui nous inspirera les
pensées et les paroles appropriées
à chaque cas et qui conviendront dans les
diverses circonstances,
Fragment d'un sermon de Ch. Moreillon
à l'occasion d'une réception de ses
catéchumènes:
... Vous avez eu le meilleur de mon temps et de
mon affection mais je m'accuse publiquement de
n'avoir pas encore fait pour vous tout ce que
l'intelligence, le coeur, la volonté, la foi
d'un homme peuvent faire par amour et par
devoir.
Le sentiment que ma tâche envers
vous n'est pas achevée me poursuit, et pour
mieux vous l'avouer, laissez-moi vous dire quelque
chose que j'ai sur le coeur et qui, si je vous le
confie, me soulagera d'un grand poids.
Un jour que je pensais à vous et
à cet avenir qui vous attend, tandis que je
vous suivais par la pensée sur le chemin de
votre pèlerinage terrestre, je me vis
arrivé avec vous à la porte des
cieux. Là, nous attendait notre souverain
Juge. Et avant même de voir si Dieu portait
sur son visage l'expression d'un Père qui
s'émeut à la vue de ses enfants
retrouvés, ma première pensée
fut de savoir si nous étions tous
présents. À ce moment palpitant, la
vision qu'un ou plusieurs d'entre vous pouvait
manquer à l'appel, me bouleversa à
tel point, que, instinctivement
et oubliant le ciel pour retourner sur la terre, je
cherchais quelque chose qui pût me
rassurer... Rien, je n'avais rien parmi les choses
humaines pour chasser de mon esprit les mots de
« responsabilité » et de
« condamnation ». Non, je
n'avais rien pour apaiser ma conscience
agitée ; toutefois, comme le Livre de
Dieu était ouvert devant moi, je voulus y
chercher un de ces passages qui parlent de
miséricorde et de grâce ; mais
mes yeux tombèrent sur cette parole :
« Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as
donnés ».
Jugez de ce que je devais
ressentir !... Au lieu de me sentir
soulagé, je ne fus que plus accablé.
Il me semblait que ce Juge me poursuivait autant
par sa Parole que par ma conscience, et cela, afin
que je sache bien que chacun sera jugé selon
ses oeuvres.
Après ces choses, que devais-je
faire ? Passer outre ? Jamais. Et j'ai
considéré ces graves pensées
et ces paroles de l'Écriture comme un appel
de Dieu à votre sujet : Ne perdre aucun
de vous, chers catéchumènes, tel
devait être le mot d'ordre de ma tâche
à votre sujet.
J'ai médité ce mandat, et
Dieu dans sa bonté m'a fait savoir que pour
m'en acquitter de manière à
être déchargé de ma lourde
responsabilité, j'avais avant toute chose
à prier longtemps et avec un amour
inaltérable pour vous, puis à
consacrer les derniers moments que j'avais à
vous donner, à vous avertir des
difficultés que vous rencontrerez, si vous
voulez être fidèles à votre
engagement. J'avais à faire cela de telle
sorte que si vous ne vous sentez pas capables de
tenir votre promesse, vous renonciez aujourd'hui
à prendre un engagement que vous ne
tiendriez pas.
Conformément à ces ordres
d'En haut, j'ai prié et je prierai longtemps
encore pour vous, mais à cette heure qui est
la dernière peut-être que nous passons
réunis, je viens attacher votre attention la
plus sérieuse à l'importance de votre
promesse, en vous disant de la part du
Seigneur : « Que votre oui soit oui,
que votre non soit non ».
Dieu veut qu'il y ait un accord parfait
entre ce que vous pensez et ce que vous dites, et
dans ce cas particulier, vous sentez
bien que Celui qui lit dans vos
coeurs, ne veut pas que vous disiez ce que vous ne
pensez pas. Il veut que ce que Vous dites, vous
soyez décidés à le
faire.
Soyez donc consciencieux et
sincères.
Si vous dites oui, soyez
décidés à tenir votre
parole ; mais si, dans le secret de vos
coeurs, vous dites non, soyez sincères et ne
prononcez pas une parole qui vous ferait mentir,
qui serait un blasphème.
Puisque tous les moyens vous sont
offerts pour tenir fidèlement l'engagement
que vous allez prendre, je vous supplie une
dernière fois de ne pas les repousser, afin
que je puisse avoir la douce et divine joie de me
retrouver avec vous tous devant le trône du
Père céleste et de pouvoir lui dire
en vous montrant à Lui :
« Je n'ai perdu aucun de ceux
que tu m'as donnés. »
À une dame qui demande la
guérison de son enfant épileptique.
Quelques conditions à remplir.
Lire la Parole de Dieu avec méditation,
sincérité et foi.
Prier avec humilité et
persévérance.
Se repentir de toutes ses fautes et les
confesser à Dieu et aux hommes. Les
réparer dans la mesure du possible, au prix
de toutes les humiliations nécessaires. Une
seule faute non avouée ou non
réparée peut empêcher
l'exaucement
(Jacq. 5. 15, 16).
La contemplation du Sauveur mort sur la
Croix, répandant sur vous son sang, afin de
vous obtenir le pardon du Père et
l'affranchissement de la puissance et des
conséquences des
péchés.
La foi inébranlable dans les
promesses de Dieu, contenues dans sa Parole
(Jean 11. 40).
La foi inébranlable dans la
puissance efficace de la prière faite au nom
de Jésus
(Jean 14.12-14).
La transformation de votre affection
pour votre enfant, de sorte que vous ne le
considériez plus comme étant à
vous, mais à Dieu.
La consécration, par une
reconnaissance anticipée de la
guérison d'une partie de votre temps, de vos
forces et de vos ressources, selon la direction que
Dieu vous donne dans sa Parole et par le
Saint-Esprit.
Ne croyez pas non plus que votre enfant
doit être guéri nécessairement
du jour au lendemain. La foi vraie sait attendre.
Ne fixez aucun délai au Seigneur : son
amour n'a pas de limite.
Enfin, désirez cette
guérison pour que Dieu soit glorifié
aux yeux des pécheurs et des
incrédules comme aux yeux, parfois
appesantis, des enfants de Dieu faibles dans la
foi.
Fragment d'une lettre au sujet du
mariage d'une jeune fille.
Je crains fort que le bonheur que votre soeur
croit avoir trouvé ne lui échappe.
Elle cherche le bonheur au lieu ce chercher Celui
qui le donne, Christ.
Si Mlle E. se marie avant d'être
convertie, si elle donne son coeur à un
homme avant de le donner à Dieu, son
véritable ami, le seul qui puisse être
fidèle jusqu'au delà de la tombe,
elle tente le Seigneur et elle aura trop de peine
à le servir.
Le Père céleste veut-Il
cette union ? Croyez-vous réellement
que ce bonheur sera sûr, profond,
durable ? Celui à qui elle pense,
a-t-il les mêmes convictions qu'elle,
à supposer que ses convictions
méritent ce nom ? Je ne vois pas encore
chez elle ne fût-ce qu'en bourgeon, les
fruits que de solides convictions devraient
produire. Nous aimons à porter le nom de
chrétien, mais nous oublions d'apprendre
à le mériter. L'humiliation
sincère est la porte d'entrée de la
vie chrétienne. Amenez doucement votre soeur
par la prière à s'humilier, moins
devant les hommes que devant le Seigneur.
Si elle avait au moins le courage de
dresser devant elle la Croix de Christ dans toute
sa réalité ; si elle osait se
dire : Toi qui meurs sans te plaindre, est-ce
vraiment pour moi ?
Quand elle avouerait qu'elle a
été aimée au delà de
toute pensée, par Celui qui a donné
sa vie pour elle, nous aurions moins à
craindre de la puissance du monde sur elle.
Prenons courage ! Et puisque Christ
a vaincu le monde, nous pourrons le faire avec Lui
(I Jean 5. 4).
À propos d'un mari
ivrogne
Lettre à sa femme
Il faut surmonter le mal par le bien. Il n'y a
qu'un seul bien, c'est l'amour, l'amour qui vient
de Dieu. Il faut aimer votre mari de l'amour
même de Dieu.
Ne croyez-vous pas qu'à force de
persévérance dans vos
témoignages d'affection vraie, profonde,
pleine de dévouement, de tendresse, de
patience, votre mari aurait
préféré le foyer chaud,
vivant, aimant, à la salle d'auberge
où il dépense sa vie, son bonheur et
le vôtre ?
Lui avez-vous fait un intérieur
attrayant ? Peut-être que votre mari
avait besoin d'être beaucoup
aimé ? Votre patience était-elle
sans borne ? Vos regards, vos sourires, vos
paroles étaient-ils empreints de l'affection
la plus intime ? Vos baisers du matin et du
soir, ou à l'heure du culte de famille,
étaient-ils pleins de sympathie,
d'encouragement, de bonté, de paix ?
Vos services étaient-ils rendus de bon coeur
et saviez-vous apprécier ceux qui vous
étaient rendus ?
Étiez-vous sensible aux
témoignages ouverts ou secrets de
l'affection ?
Avez-vous prié matin et soir avec
votre mari ?
Avez-vous trouvé votre force dans
cette parole du Sauveur - « Sans moi vous
ne pouvez rien faire » ? Avez-vous
peut-être essayé de faire sans
Lui ?
C'est une profonde sympathie pour vos
déchirements et vos regrets qui me pousse
à vous dire cela.
Si votre famille est comme une maison
qui menace ruine, prenez courage, tout votre
courage, celui que Dieu donne et qu'il
demande ; et avant que la maison ne
s'écroule et que la famille que vous avez
fondée sur le sable ne s'effondre,
rebâtissez. sur le seul fondement de la
volonté de Dieu, telle que vous pouvez la
connaître par votre conscience, par la Parole
de Dieu et le Saint-Esprit.
Laissez à Dieu et aux autres le
soin de penser à vos droits, et ne pensez
qu'à vos devoirs. Votre devoir c'est
d'aimer, de croire à la grâce du
Sauveur, d'oublier le passé, de recommencer
une vie nouvelle dès maintenant, de
supporter, de prier sans cesse, moins pour vous que
pour votre mari et pour vos enfants.
Si vous êtes
découragée, c'est que vous n'avez pas
pris l'habitude de puiser votre force et l'amour
dont vous avez besoin en Dieu. Vous n'avez pas cru
qu'Il vous exaucerait et que son amour était
inépuisable.
Oubliez-vous vous-même. Ne pensez
plus au droit que vous croyez avoir d'être
heureuse pour vous-même. Dieu seul est
capable de rendre heureux ses enfants et de leur
donner le vrai bonheur, le seul souvent que nous ne
recherchons pas.
Nous cherchons trop le bonheur dans
l'aisance, le travail, la bonne réputation,
la vie facile, la liberté, alors que nous le
trouvons sans le chercher, en rendant les autres
heureux.
Le sacrifice de nous-mêmes est la
source où le Père céleste nous
envoie puiser notre bonheur. Allez à Celui
qui a dit : « Venez à moi,
vous tous qui êtes travaillés et
chargés, et je vous donnerai du repos.
Apprenez de moi, car je suis doux et humble de
coeur »
(Matth. 11. 28-30).
Donnez votre vie tout entière. Ne
donnez jamais votre fatigue, la tristesse,
l'impatience, l'indifférence, la jalousie,
le découragement. Tout cela c'est la mort.
Donnez la vie, qui se manifeste par la patience, la
bonté, la paix, la joie, la
sérénité, la confiance, le
bonheur.
Aimez, croyez, priez, souffrez, mais
soyez toujours joyeuse en tenant
vos souffrances cachées dans le coeur de
Dieu. Sachez oublier et pardonner.
Souvenons-nous que nous avons
été faits pour nous aimer les uns les
autres du même amour dont nous avons
été aimés.
Il y aurait encore d'autres passages à
relever dans les écrits et l'abondante
correspondance de Ch. Moreillon. Mais ceci suffit
pour préciser la pensée et
l'idéal chrétien de cet homme de
Dieu, qui nous a laissé l'exemple d'une vie
et d'une oeuvre dans lesquelles l'amour et la
puissance de Dieu ont été
manifestés.
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