Il
est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
REGARD
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est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
LE SALUT DE DIEU
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LECTEUR, Lequel de ces deux chemins
suivez-vous ?
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Un colporteur de bibles gravissait un jour l'escalier
délabré d'un galetas, dans une chétive maison d un des
quartiers les plus mal famés de Londres. Arrivé en haut, il
se trouva vis-à-vis d un homme à l'air brutal et rébarbatif,
qui se tenait sur le palier, les bras croisés, appuyé contre
la muraille. Il y avait dans l'expression de sa figure et
dans son attitude de quoi inspirer la terreur ; et le
premier mouvement du visiteur à son aspect, fut de se
retirer ; mais, surmontant cette crainte involontaire,
il essaya d'engager une conversation avec ce misérable. Il
lui dit qu'il était venu avec le désir de lui faire du bien
et de le voir heureux, - et que le livre qu'il avait à la
main contenait le secret du bonheur.
Irrité, le scélérat se mit à secouer avec rudesse son
interlocuteur, lui signifiant qu'il eût à déguerpir aussitôt
avec ses stupidités, sinon il le jetterait du haut en bas de
l'escalier. Tandis que le colporteur cherchait, par des
paroles pleines de douceur et de bienveillance, à calmer son
furieux adversaire, il entendit à sa grande surprise le son
d'une voix faible, partant de derrière une porte à moitié
disloquée qui donnait sur le même carré. Cette voix, presque
éteinte, murmurait ces mots : « Votre livre
parle-t-il du sang qui purifie de tout péché ? Occupé
qu'il était de chercher à parler à la conscience d'un
pécheur endurci le colporteur ne répondit pas tout de suite
à la voix qui l'interpellait. Celle-ci se fit entendre de
nouveau et répéta avec plus de force et de clarté
« Dites-moi donc, ah ! dites-moi si votre livre
parle du sang qui purifie de tout péché ? »
L'étranger ouvrit la porte et pénétra dans une misérable
pièce, n'ayant pour tout ameublement qu'un mauvais tabouret
de bois ; et dans un coin un tas de paille sur lequel
était étendue une vieille femme aux membres décharnés. À
l'arrivée du visiteur, elle s'accouda pour appuyer sa tête,
et le regardant fixement de ses yeux brillants de fièvre,
elle lui réitéra sa question : « Votre livre
parle-t-il du sang qui purifie de tout péché ? »
II s'assit auprès d'elle et lui demanda : « Pauvre
femme, que désirez-vous savoir au sujet du sang qui purifie
de tout péché ? » Elle répondit avec une
vivacité étrange et un redoublement d'énergie : « Ce
que j'en veux savoir, moi ?... Mais je me meurs, et je
m'en vais comparaître nue devant Dieu. J'ai été une femme
méchante, très-méchante toute ma vie... J'aurai à répondre
de tout ce que j'ai fait... » — et elle se mit à
sangloter amèrement à ce souvenir d'une vie passée dans
l'iniquité. « Mais une fois, continua-t-elle, une fois,
il y a bien des années de cela, je passais devant la porte
d'une chapelle, et j'entrai, je ne sais pourquoi ni
comment ; mais bientôt après je sortis, et je n'ai
jamais oublié dès lors une parole que j'entendis là. C'était
à propos du sang qui purifie de tout péché. Ah ! si je
pouvais en entendre parler à présent. Dites-moi, oh !
dites-moi s'il est parlé du sang qui purifie, dans votre
livre ? » Le colporteur ouvrit sa Bible, et
répondit à cette demande par la lecture du premier chapitre
de la première épître de Jean.
La pauvre créature semblait dévorer ses paroles, et
lorsqu'il s'arrêta, elle s'écria : « Lisez-m'en
davantage, davantage ! » II lui lut le. deuxième
chapitre ; — un léger bruit se fît entendre ; il
détourna la tête : c'était le scélérat qui l'avait
suivi jusque dans la chambre de sa mère ; et bien que
ce malheureux eût le visage tourné de côté, l'étranger
aperçut de grosses larmes qui roulaient sur ses joues. Ce ne
fut qu'après la lecture du troisième, puis du quatrième et
du cinquième chapitre que la pauvre vieille consentit à ce
qu'il s'arrêtât, mais elle ne voulut pas le laisser partir
sans qu'il lui eût promis de revenir le lendemain.
Depuis ce moment-là jusqu'à ce qu'elle mourut, six semaines
plus tard, il ne manqua pas un seul jour de venir lui lire
la Parole de Dieu, et c'était un bonheur de voir comment,
dès les premières lectures, elle paraissait avoir trouvé la
paix en croyant en Jésus.
Et chaque fois que le colporteur venait, le terrible homme
d'autrefois le guettait pour le suivre dans la chambre de sa
mère ; et là, ce malheureux écoutait en silence, mais
non sans intérêt, la Parole. Enfin, la vieille femme
mourut ; et le jour de l'enterrement, tandis qu'on
refermait la fosse où l'on venait de descendre sa dépouille
mortelle, son fils se tourna vers celui qui les avait
visités avec tant de sollicitude, et lui fit signe de venir
vers lui. Alors il lui dit : « Monsieur, j'ai
pensé qu'il n'y a rien au monde que je souhaiterais autant
que de consacrer désormais ma vie à
parler à d'autres du sang qui purifie de tout péché. »
Cher lecteur, le Seigneur Jésus-Christ a satisfait, béni
soit son nom, à tous les droits que le Dieu juste et saint
puisse avoir contre un pécheur ; il y a satisfait pour
quiconque croit en lui. — La mort n'est-elle pas les gages
du péché ? Eh bien ! Christ est mort pour des
impies. (Rom.
V, 6.) —Le jugement suit-il la mort ? Oui, mais
le Christ a été offert pour porter les péchés de plusieurs.
(Hébr.
IX, 28.) — Quelqu'un me demandera :
« Comment parviendrai-je à Dieu ? »
« Par le sang de Jésus, » dit l'un des apôtres. —
« II a souffert — le juste pour les injustes — afin de
nous amener à Dieu, » dit un autre. Ainsi,
notre état misérable ayant été complètement mis à nu dans la
lumière de Dieu qui voit tout, qui connaît tout, le Seigneur
Jésus-Christ a fait face à tout ; il a répondu à tout,
il a satisfait à tout ce qu'exigeait la sainteté de Celui
qui a les yeux trop purs pour voir le mal.
Que reste-t-il à faire maintenant ? Pas autre chose
qu'à croire que Jésus a tout fait. — Vérité
merveilleuse ! Grâce sans pareille ! Dieu se
montre juste envers le Christ, en pardonnant les
péchés de quiconque croit en Jésus, et se repose sur
l'oeuvre parfaite et achevée du Sauveur. — Et pourquoi Dieu
est-il satisfait ? Parce que Jésus a porté le jugement
que nous avions mérité ; il a porté le jugement du
péché, et pour cela il est entré dans les pensées de Dieu à
l'égard du péché et de notre culpabilité, de sorte qu'ila
glorifié Dieu dans l'oeuvre de la rédemption.
Et maintenant, Christ, ressuscité d'entre les morts par la
puissance de Dieu, et assis à sa droite dans le ciel, est le
témoin aussi bien que la preuve, que toute l'oeuvre est
faite, et plus encore — que Dieu reçoit avec joie celui qui
s'approche ; il le reçoit avec une joie qui devient
réciproque, qu'il veut partager avec nous, car il dit :
« Mangeons » (et non pas seulement mange,
toi), « faisons bonne chère. » Le salut
est par la grâce ; la vie éternelle est le don de Dieu.
Pour le pécheur, tout est pure grâce ; c'est Christ qui
a porté toute la peine du péché. Par son précieux sang, il a
obtenu une rédemption éternelle ; et Dieu peut avec
justice, en vertu de l'oeuvre de Christ, manifester sa grâce
en faveur du pécheur repentant. Quel solide appui, quel
fondement permanent pour l'âme du croyant ! Le sang
peut-il jamais manquer ? Peut-il en rien perdre sa
puissance, sa vertu, pour purifier le plus misérable, le
plus impie, le plus infâme des pécheurs qui vient à
Jésus ? Jamais, jamais !
Croyez donc la fidèle Parole de Dieu. Mettez toute votre
confiance dans l'oeuvre parfaitement accomplie de Christ, et
vous serez sauvé. (Actes
des apôtres XVI, 31.)
Dans la Parole de Dieu on trouve continuellement, et comme
marchant de front, deux choses qu'il importe de bien
distinguer :
1° Les desseins éternels de Dieu qui s'accomplissent sans
aucune participation de la part de l'homme.
2° Le travail de l'Esprit de Dieu dans le coeur de l'homme,
travail intérieur, individuel, ayant pour but d'approprier à
l'homme ces desseins de la grâce divine, en amenant sa
conscience dans la lumière de la présence de Dieu ;
puis en le faisant jouir, dans la paix de Dieu, dans sa
faveur et les libres relations d'un enfant, en attendant la
gloire à venir, d'un avant-goût des bénédictions
spirituelles et éternelles, apanage de la foi.
L'homme, bien que par la grâce il soit l'objet des conseils
de Dieu, n'a rien à faire pour leur accomplissement. Dieu en
est l'auteur et le consommateur. Lui seul, selon sa propre
sagesse, et pour sa propre gloire, pouvait permettre que le
mal entrât dans le monde qu'il avait créé, pour en faire
l'occasion et un moyen de la manifestation de sa gloire et
de l'accomplissement de ses conseils éternels ; Dieu
seul pouvait porter remède à l'état de dégradation dans
lequel Adam s'est plongé avec sa race par la chute ;
or, Dieu l'a fait, et il l'a fait pour sa propre gloire, non
pour la gloire de l'homme. (Voyez Ezéch.
XXXVI, 16-38.)
Satan avait commencé la guerre en se rendant maître de
l'homme. Dieu intervint aussitôt pour établir l'inimitié
entre le serpent et la semence de la femme, et pour
prononcer sur l'ennemi la juste sentence de jugement qui
accomplirait aussi l'affranchissement de l'homme. Bientôt
Dieu se montrera Vainqueur, aux yeux de
tous, lorsque Satan sera définitivement écrasé sous les
pieds des saints. (Rom.
XVI, 20.)
Jusque-là tout ce qui est moralement nécessaire pour
anéantir l'Ennemi et pour délivrer l'homme, a été accompli
dans la mort et la résurrection de Christ ; et tout
cela est maintenant valable pour quiconque
CROIT : « Car le juste vivra DE SA FOI. »
La mort de Christ, sa résurrection, son ascension dans le
ciel, sa séance à la droite de Dieu, voilà ce qui fournit au
croyant la divine assurance que Dieu l'a agréé, et qui lui
donne en même temps la mesure de sa bénédiction actuelle, et
le caractère de la relation dans laquelle Dieu l'a placé. Et
tout cela s'accomplit non-seulement selon le propos arrêté
de Celui qui opère toutes choses selon le conseil de sa
VOLONTÉ (Eph.
I, 11), non-seulement comme fruit de son AMOUR
ineffable, mais en même temps sur le principe de la JUSTICE
absolue.
S'agit-il du péché ? Le sang de Jésus, qui purifie de
tout péché, a été répandu. S'agit-il de notre éloignement de
Dieu ? Le croyant peut dire qu'il a été approché, amené
à Dieu, réconcilié avec Dieu par la mort de son Fils. (Rom.
V, 10.) La justice exigeait-elle la mort du
pécheur ? Christ est mort, porteur des péchés qui
n'étaient pas les siens, mais les nôtres, afin de satisfaire
les saintes exigences de la justice. Lui seul était qualifié
pour se présenter comme le sacrifice que la gloire, la
justice et la sainteté de Dieu demandaient.
Oui, Christ est mort. Lui, le bon Berger, a donné sa vie
pour ses brebis. Mais Dieu, qui l'a livré, l'a aussi
ressuscité, ayant délié les douleurs de la mort, puisqu'il
n'était pas possible qu'il fût retenu par elle. (Actes
II, 24.) La résurrection de Christ est, à la fois, la
preuve de sa victoire sur Satan, sur le péché et sur la
mort ; — le gage de la résurrection de tous ceux qui se
sont endormis en croyant en Lui (1
Cor. XV, 20 ; Jean
VI, 39, 40 ; 1
Thess. IV, 14 ; Rom.
VIII, 11) ; —et, dans le croyant, par
l'Esprit-Saint, la puissance morale de la vie nouvelle que
Dieu lui a donnée. (Rom.
VI, 4 ; Eph.
I, 19, 20 ; 2
Cor. IV, 14, 16.) « Jésus a été livré pour nos
fautes et a été ressuscité pour notre justification. »
(Rom.
IV, 25.)
Mais ce n'est pas tout. La même justice, qui exigeait le
sacrifice pour le péché, exigeait aussi l'élévation en
gloire du fidèle serviteur de Dieu, qui, accomplissant toute
la volonté de Dieu, s'était humilié jusqu'à la mort de la
croix, pour nous délivrer de nos péchés, faisant de la mort
l'acte suprême et absolu d'obéissance à Dieu. Nous savons
maintenant que Dieu a agréé le sacrifice de Jésus ; car
II a élevé à sa droite dans le ciel Celui qui avait
parfaitement accompli toute Sa volonté. La gloire actuelle
de Christ devient la parfaite assurance du croyant, en ce
qu'elle est la garantie et la preuve éclatante de la
satisfaction rendue à toutes les exigences de la justice de
Dieu.
Nous voyons donc actuellement la justice satisfaite dans
tout ce qu'elle réclamait à cause du péché,
et pour sa propre manifestation ; ensuite la justice démontrée
et glorifiée dans ses résultats par l'exaltation de
Jésus à la droite de Dieu ; puis, comme fruit et comme
conséquence, cette même justice s étendant vers nous
pécheurs, et sur quiconque croit, — Jésus réclamant
pour son peuple racheté, la même place qu'il occupe
Lui-même, Lui qui, comme homme, a glorifié Dieu en
accomplissant l'oeuvre de la rédemption. à dit :
« Père, je veux, quant à tous ceux que tu m'as donnés,
que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin
qu'ils voient ma gloire, la gloire que tu m'as donnée ;
car tu m'as aimé avant la fondation du monde. » (Jean
XVII, 24.) Combien les pensées et les voies de Dieu
sont magnifiques ! La position dans laquelle, le
croyant est placé n'est point un rétablissement de l'état
primitif d'Adam avant sa chute ; c'est quelque chose
d'infiniment meilleur : c'est la position de Christ
ressuscité et glorifié. Jésus ressuscité, et sur le point de
retourner auprès de son Père dans le ciel, fit connaître à
ses disciples la gloire et l'intimité de la relation avec
Lui-même et avec Dieu son Père dans laquelle il les
introduisait par son oeuvre : « Va vers mes frères,
dit-il à Marie de Magdala, et dis-leur : Je monte
vers mon Père et votre Père, et vers mon
Dieu et votre Dieu. » (Jean
XX, 17.) La relation d'enfant qui, par la foi, par la
rédemption, est devenue notre part, nous est ici pleinement
révélée, dans la résurrection, par la bouche d'un Christ
ressuscité. C'est une vie toute nouvelle, qui commence, pour
ainsi dire, de l'autre côté du sépulcre
de Christ, et qui, par cela même, est au delà de l'atteinte
de la mort et du jugement.
Aussi n'avons-nous pas besoin d'attendre le jour de notre
mort physique pour jouir de l'adoption ; elle est à
nous croyants dès maintenant, par la grâce de Dieu, en vertu
de la mort de Christ et de sa résurrection.
Le croyant est identifié avec Christ, dans sa mort et dans
sa résurrection, de sorte que la vie éternelle et l'adoption
sont pour lui, dès qu'il a cru, une possession présente.
Le Seigneur Jésus-Christ nous le déclare expressément (Jean
V, 24) : « En vérité, en vérité, je vous
dis, que celui qui entend ma parole et qui croit Celui qui
m'a envoyé, a la vie éternelle et ne viendra pas en
jugement ; mais il est passé de la mort à la
vie. » Et l'apôtre ajoute :
« Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants
de Dieu... »
« Ils n'ont pas connu la voie de la paix. » Romains III, 17.
Ces paroles s'appliquent à tous ceux qui ne connaissent pas
l'amour de ? Dieu envers eux comme pécheurs, ni ses
voies envers eux comme tels dans la croix de son Fils
bien-aimé. C'est à la croix que j'apprends à connaître Dieu
comme le Dieu de paix ; c'est là que Dieu me fait voir
de quelle manière la paix a été faite ; c'est là que je
découvre, pour la joie de mon âme,
comment Dieu, tout en satisfaisant son amour envers moi,
pécheur, peut avec justice venir me parler de paix ;
c'est là, et uniquement là, que je vois la grâce et la
vérité se rencontrer, et la justice et la paix
s'entre-baiser. Pour m'approcher de Dieu il n'y a pas
d'autre voie que la croix ; il n'y a pas d'autre moyen
non plus pour que Dieu me reçoive selon la justice et la
paix.
Si, baissant les yeux, je puis dire : « O Dieu,
sois apaisé envers moi, pécheur, » je puis aussi, par
la foi, regarder en arrière vers la croix où le Fils de Dieu
a souffert pour le péché, et voir là la miséricorde, rien
que la miséricorde envers moi ; et tous mes péchés sont
effacés ; je suis justifié ; de plus, je sais que
Dieu m'aime, et qu'il a trouvé un moyen pour me ramener à
lui ; je sais aussi qu'il a de la joie en me recevant
ainsi. Sa joie est exprimée devant les anges dans le ciel,
pour chaque pécheur qui se repent. Et remarquez que c'est en
cela précisément que consiste la repentance envers Dieu,
dans cette découverte de sa bonté vis-à-vis de ma
méchanceté. La bonté de Dieu me brise le coeur. Je me juge à
cause de ce que je suis, et je suis attiré vers Dieu à cause
de ce qu'il est. La bonté de Dieu pousse à la
repentance. (Rom.
II, 4.)
Lecteur, connaissez-vous Dieu comme le Dieu de paix ?
C'est ainsi qu'il faut le connaître, avant de pouvoir
marcher dans la voie de la paix ; non pas dans %ne
voie de paix, car il n'y en a pas plusieurs ; il
n'y en a qu'une.
La paix fut faite à la croix de Christ. Dieu nous a fourni
un type saisissant de ce qui s'est accompli à la croix, en
nous donnant l'histoire d'Abraham qui s'en est allé à la
montagne de Morijah avec Isaac, son fils unique, afin de l'y
offrir en holocauste. N'avez-vous pas remarqué les paroles
touchantes que prononce Isaac dans la scène émouvante que
nous décrit le chapitre
XXII du livre de la Genèse ? Il demande :
« Voici le feu et le bois ; mais où est la bête
pour l'holocauste ? Et Abraham répond : Mon fils,
Dieu se pourvoira lui-même de bête pour l'holocauste ;
et ils marchaient tous deux ensemble. » Abraham ne se
doutait guère que, inspiré de Dieu, il proférait des paroles
prophétiques qui devaient s'accomplir sur le Calvaire. En
effet, Dieu s'est pourvu d'un agneau. Isaac était remplacé
sur l'autel par un bélier qui se trouvait retenu à un
buisson par les cornes, mais le Fils de Dieu n'a pas été
épargné ; telles sont les voies et les miséricordes de
Dieu.
Lecteur, avez-vous jamais été frappé par ces paroles du Fils
bien-aimé de Dieu, lorsqu'il était sur la croix, portant nos
péchés : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu
abandonné ? » Ah ! si vous êtes un pécheur
sauvé, vous savez maintenant pourquoi vous l'êtes. Si vous
n'êtes pas encore sauvé, vous devez en connaître la raison
avant de pouvoir faire un seul pas dans « la voie de la
paix. » La question est simplement celle-ci : Que
je me reconnaisse pour ce que je suis, un pécheur, et que je
connaisse Dieu comme un Dieu qui, à
cause de Christ, trouve ses délices à me recevoir, moi,
pécheur. En Christ, je connais Dieu comme un père qui se
jette à mon cou et me couvre de baisers. Quand je reconnais
ce que je suis, Dieu me fait bientôt découvrir ce qu'il est,
lui ; car je suis revêtu de la plus belle robe,
l'anneau est à mon doigt, les sandales sont à mes pieds, le
veau gras est tué, et assis à la table du père, j'écoute la
musique et les réjouissances que sa propre parole a
ordonnées.
D'où vient cette joie du côté de Dieu ? Son amour
infini en est la seule explication. Quand je discerne son
amour, la repentance envers Lui que produit la conscience de
sa bonté vis-à-vis de mon indignité, devient toujours plus
profonde. Qu'il y ait seulement un retour vers Dieu, et en
même temps l'aveu de ce que je suis comme pécheur, et Dieu
est le premier à venir à ma rencontre. La foi dans le
Seigneur Jésus-Christ et l'amour pour Lui s'accroissent
aussi quand nous le voyons, dans son amour, « porter
nos péchés en son corps sur le bois. » (1
Pierre II, 24.)
La paix est faite. Je n'ai pas à la faire ;
comment pourrais-je, moi, pécheur, faire la paix avec
Dieu ? Christ seul pouvait la faire par le sang de sa
croix ; car sans l'effusion de ce sang, Dieu n'aurait
pas pu pardonner les péchés. Or ce sang a été répandu, et
Dieu est juste en me pardonnant mes péchés ; et, comme
je l'ai dit, il a de la joie en recevant le pécheur et en
lui pardonnant ses péchés. J'ai donc la paix avec
Dieu ; je connais Dieu comme le Dieu de paix.
Il y a deux sortes de paix, distinctes l'une de l'autre, qui
se rattachent à la voie de la paix : ce sont d'abord la
paix que Christ a faite à la croix ; puis la paix qu'il
a laissée aux siens qui l'attendent dans ce monde jusqu'à ce
qu'il vienne. L'esprit de Dieu veut les maintenir devant
l'âme dans toute leur intégrité et selon leurs valeurs
respectives ; malgré cela, Satan, en lés mêlant,
réussit souvent à entraver la tranquillité et le progrès du
croyant. Lorsqu'en traversant le monde, nous marchons vers
le « Dieu de paix » dans « la voie de
la paix, » le coeur jouit en discernant combien les
deux sortes de paix se distinguent l'une de l'autre, et
combien en même temps elles se tiennent ensemble.
Je me suis un peu arrêté à la première des deux paix — la
paix que Christ a, faite, — par la raison qu'il y a
tant d'âmes qui devraient la posséder et qui ne la possèdent
pas. Cela est bien triste, mais ce n'est pas chose étonnante
aussi longtemps qu'ils croient devoir ajouter quelque chose
à une oeuvre déjà faite. Il est cependant d'autres
personnes qui croient posséder la paix ; toutefois ils
ne l'ont pas d'une manière stable. Leur conscience est
tranquille quant au jugement, car ils ont vu clairement que
tout dépend d'une oeuvre qui est accomplie. Ils
savent qu'ils n'ont rien à faire ; malgré cela ils ne
sont pas remplis de paix. Le coeur n'est pas satisfait, et
pourquoi ? — Us s'arrêtent là où ils sont ; ils
recherchent plus ou moins les choses de la terre et ne se
rendent pas compte que pour posséder la seconde
paix — la paix que Christ a laissée — sa propre paix, — il
faut suivre Christ. Si nous confondons les deux
paix, nous détruisons le caractère propre de chacune
d'elles. Il faut donc les tenir séparées selon leur
différence positive et précieuse. Avoir la vie par
la foi en Christ est une chose ; vivre par Lui
est tout autre chose. « Celui qui me mangera, celui-là
aussi vivra à cause de moi. » (Jean VI, 57.) Voilà ce
qui entretient la vie que Dieu a donnée.
Si vous avez la paix de Christ Lui-même, celle qu'il a
donnée, vous la possédez en vivant de Lui et en le suivant.
Si vous n'êtes pas encore sauvé, si vous n'êtes pas dans
« la voie de la paix, » ne vous donnez pas de
repos jusqu'à ce que vous connaissiez cette voie. Si au
contraire vous êtes sauvé et dans « la voie de la
paix, » recherchez avant tout la paix dont Christ
Lui-même jouissait en passant par ce monde qui ne connaît
pas la paix.
Combien il vaut mieux avoir les pieds dans « la voie de
la paix » pendant que nous traversons cette terre que
vouloir réussir dans le monde ! À la fin il
nous faudra quitter cette vie, et alors qu'en
sera-t-il ? Si nous mourons sans avoir connu « la
voie de la paix, » sans y avoir marché, il est évident
que nous n'arriverons jamais auprès du Dieu de paix ;
toutes nos espérances seront anéanties.
Que Dieu vous accorde, cher lecteur, de connaître celui dont
il est écrit : « C'EST LUI QUI EST NOTRE
PAIX. » (Eph.
II, 14.) Vous pourrez alors dire
avec le bienheureux apôtre Paul : « Pour moi vivre
c'est Christ, et mourir un gain. » (Phil.
I, 21.) Bientôt nous serons avec le Dieu qui nous a
aimés et qui a donné son Christ pour nous, le Dieu que
maintenant nous aimons et que nous servons.
Un train express se lance dans la nuit avec la rapidité de
l'éclair ; tout à coup un essieu se rompt ;
quelque chose se dérange, et en un instant les wagons sont
jetés hors de la voie, et ne forment plus qu'une masse
confuse de débris méconnaissables. Les cris des blessés et
des mourants retentissent, et l'horreur se peint sur la
figure de ceux qui assistent à la catastrophe. La mort est
là, sans déguisement et sans voile ; elle s'avance
fièrement et à découvert, et réclame sa proie.
Un beau navire appareille et quitte le port sous l'impulsion
réunie du vent et de la vapeur, il glisse rapidement sur la
mer profonde. La côte éloignée s'approche. Mais quelque
circonstance détourne le vaisseau de sa route. Soudain, au
milieu de la nuit, on entend le cri de la vigie :
« Brisants à l'avant ! » II est trop
tard ! Le danger ne peut plus être évité. Le navire
donne sur les brisants ; il frémit ; il chancelle,
et avant que les passagers, à peine réveillés, puissent
atteindre le pont, les eaux mugissantes ont tout envahi et
mis fin à leur vie. Au-dessus de l'humide sépulcre plane le
spectre de la mort. Elle est là, effrayante, couvant des
yeux sa proie, le saisissant sans s'inquiéter des larmes de
ceux qui pleurent en entendant cette nouvelle répétée si
souvent : « Perdu corps et biens ! »
Voyez ce champ de bataille, de carnage, de sang répandu, de
mort. Les puissances hostiles se trouvent en présence ;
l'ordre pour le combat a été donné ; avant le premier
coup de feu bien des coeurs se sont élevés à Dieu. Chaque
soldat doit faire abnégation de sa vie, la donner
volontairement pour la cause de son pays, et fouler ce sol
qui va s'imprégner du sang de milliers d'hommes. Et la mort
hideuse est là, prête à serrer dans ses bras avides tous
ceux qui vont succomber dans la lutte sanglante. On entend
la mort dans chaque détonation du canon ; on la voit
dans chaque coup d'épée.
Le champ de bataille, le naufrage, les accidents de chemins
de fer, c'est là qu'habite la mort. Elle s'y trouve chez
elle. Elle y est attendue. Elle n'a pas besoin de voile là,
ni de manteau, ni de rien qui la cache. Elle peut n'y pas
être désirée, elle est là néanmoins, — le roi des
épouvantements (Job
XVIII, 14) ; elle est là dans toute sa réalité,
pour les jeunes comme pour les vieux ; pour les riches
comme pour les pauvres ; pour les forts comme pour les
faibles ; pour les maîtres comme pour les serviteurs.
Mais la mort n'est pas toujours sans voile : pour
s'avancer sans être reconnue, elle a recours à
plus d'un déguisement. Elle doit nécessairement paraître sur
la scène ; et pour ne pas être vue de sa victime, elle
sait s'approcher de la manière qui lui assure le mieux le
succès. C'est d'une main habile qu'elle sait conduire
jusqu'au fond de l'abîme de l'enfer.
Voyez ce jeune homme, séduit par le goût de la liqueur qui
brille dans le verre ; voyez-le poursuivre sa route
fatale et descendre toujours plus bas, jusqu'à ce que vous
le trouviez étendu dans la fosse des ivrognes.
Voyez cette jeune femme que l'élégance d'une parure a
captivée, puis entraînée dans un chemin de péché ;
voyez-la s'en allant déshonorée vers une tombe précoce.
Et si nous nous détournons de ces causes manifestes de
destruction, arrêtons-nous auprès de ceux qui suivent une
voie qui semble droite à leurs yeux. (Proverbe
XVI, 25.) Ce n'est pas une voie d'intempérance,
d'impureté, de vol ou d'incrédulité ; c'est une voie
dans laquelle la conscience est tenue assoupie par la pensée
qu'on peut dire : paix, paix, quand
l'entendement n'a pas été renouvelé, que la nouvelle
naissance n'est pas connue, qu'il n'y a pas eu d'aspersion
par le sang de Christ, et que le coeur trouve sa jouissance,
non dans une voie de péché notoire, cela va sans dire, mais
dans les choses de cette vie, dans les intérêts, la
politique, les habitudes de ce monde ! — lorsque Dieu
déclare tout le .long de sa Parole qu'il n'y a point de
paix là, et « qu'il y a telle voie qui semble
droite l'homme mais dont l'issue sont
les voies de la mort . » (Proverbes
XIV, 12.)
Quand, le jeune homme goûta pour la première fois le contenu
de la coupe étincelante, il ne se doutait pas qu'elle était
portée à ses lèvres par la main de la mort. Il ne
connaissait pas la mort sous cette for e ; il fut
trompé et il fut per u ! — Et la jeune femme qui
descendit dans la tombe avant le temps, elle non plus ne
discerna pas l'ennemi sous l'éclat de l'attrayante parure,
qui lui fit faire le premier pas dans le chemin de la
perdition. Elle ne voyait pas la mort; pourtant elle devint
sa pro e !
Ceux-là enfin qui s'occupent activement de ce qui semble
droit à leurs yeux, ceux-là non plus ne songent guère aux
ruses de l'adversaire. La mort se sert de choses, bonnes en
elles-mêmes peut-être, pour les aveugles quant à leur état
de pécheurs perdus, elle les tient assoupis, pour que la
parole incisive de la nouvelle naissance et de la vie en
Christ ne leur parvienne pas. — h ! que ceux qui
dorment se réveillent! Que le bandeau soit arraché de leurs
yeux ! Que le pécheur apprenne que le salaire du péché c'est
la mort ! (Rom.
VI, 23.) Que celui qui professe de croire en
Christ, et qui fait de sa profession un oreiller de
sécurité, sache qu'il n'a que le nom de vivre et qu'il est
mort ! (Apoc.
III , 1.) O vous, qui n'êtes pas sauvés,
réveillez-vous! Pourquoi dormir, pourquoi sommeiller, et
ployer les bras pour demeurer couchés? (Prov.
XXIV, 33.) Vous êtes les captifs de Satan, et vous ne
vous en doutez pas !
Vos péchés sont grands, mais votre indifférence à cet égard
et à l'égard du jugement est plus terrible encore.
Croyez-vous que Dieu ne fera pas ce qu'il dit, ou que la
Parole de Dieu ne s'adresse pas à vous? Ne savez-vous pas
que le regard de la mort est attaché sur vo us? Vous
êtes avertis.
Si vous fermez l'oreille aux avertissements de la Parole de
Dieu, il ne reste plus pour vous qu'une certaine attente
terrible de jugement. (Hébr.
X, 27.) La mort vous amènera devant le jugement et
Dieu vous condamnera à « la peine du feu éternel » (Jude,
7) que vos péchés méritent. — Lecteur, si vous n'êtes
pas sauvé, nous vous supplions solennellement,
affectueusement, d'écouter l'appel que vous adresse Celui
qui a souffert une fois pour les péchés, le juste pour les
injustes : «Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez,
et qui êtes chargés, et moi je vous donnerai du repos .
»
C'est la vie qu'il vous faut, à vous tous qui êtes
encore dans vos péchés, et vous pouvez la' trouver
aujourd'hui même, bénit soit Dieu ! « Qui croit au
fils, a la vie éternelle . » (Jean
III, 36.) «Celui qui a le fils, a la vie .
» (1
Jean V, 12.) « Je suis le chemin, et la vérité,
et la vie . » (Jean
XIV, 6.) Si vous croyez ce que Dieu vous dit dans ces
paroles, vous « êtes passés de la mort à la vie » (Jean
V, 24), et vous pouvez dire : « Où est, ô mort,
ton aiguillon? où est, ô hadès, ta victoire ? » (1
Cor. XV, 55.)
J.-W. S.
(un mot a ceux qui sont sauvés.)
(Lisez l'épître à Tite II, 11-14.)
I
Dans le moment actuel il est particulièrement nécessaire
que nous combattions pour la foi qui a été une fois
enseignée aux saints. Le monde soi-disant chrétien est
rempli de fausses doctrines, de sorte que l'enfant de Dieu
est "appelé d'une manière toute spéciale à examiner, par la
Parole de Dieu, quels sont les fondements de sa foi. Chacun
doit se demander : Est-ce que je possède la foi telle
qu'elle a été enseignée au commencement par le Seigneur,
puis confirmée par ses apôtres ? Bienheureux celui qui,
par la grâce de Dieu, peut répondre dans l'humilité et dans
la crainte - : Oui. — Bienheureux celui dont la vie
journalière vient en témoignage à l'appui de sa profession.
L'attente du retour personnel du Seigneur Jésus a été, et
est encore, trop séparée de l'assurance du salut dans la
pensée des enfants de Dieu. C'est par cette conviction que
nous nous sentons pressés d'appeler, sur ce sujet,
l'attention sérieuse de nos lecteurs, en examinant la
manière dont la Parole de Dieu réunit ces deux vérités.
Le salut se rattache nécessairement à la personne de Christ.
Lorsque le vieillard Siméon tient le petit enfant Jésus
entre ses bras, il bénit Dieu, disant :
« Maintenant, Seigneur, tu laisses aller ton esclave en
paix selon ta parole, car mes yeux ont
vu ton salut, lequel tu as préparé devant la face de tous
les peuples... » Siméon voit, dans la personne de cet
enfant, le salut préparé par Dieu. Anne, la prophétesse,
aussi, parlait de lui à tous ceux qui, à Jérusalem,
attendaient la délivrance. (Voyez Luc
II, 25-38.)
Le fait que Christ est venu pour sauver est d'une immense
portée pour nos âmes. J'apprends ainsi, non-seulement que
Christ a achevé, sur la terre, l'oeuvre que le Père lui
avait donnée à faire, mais encore qu'il est venu a ma
recherche : moi, j'étais une brebis perdue ; Lui,
le bon Berger, est venu pour me chercher et pour me sauver.
Ce fait, simplement saisi par la foi, produit une douce et
ineffable intimité du coeur avec le Seigneur. Aussi l'Esprit
de Dieu insiste-t-il beaucoup là-dessus dans la
Parole :
« Cette parole est certaine et digne de toute
acceptation, que le Christ Jésus est venu dans le monde,
pour sauver les pécheurs, dont moi je suis le
premier. » (1
Tim. I, 15.) « Le Père a envoyé le Fils pour être
le Sauveur du monde. » « Dieu a envoyé son Fils
unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. »
(1
Jean IV, 9, 14.)
On pourrait aisément multiplier les citations de ce genre.
Bornons-nous à ces propres paroles de Celui qui était envoyé
de Dieu et qui est venu aussi de sa libre volonté (Hébr.
X, 6, 9) : « Le Fils de l'homme est venu
cherchée et sauver ce qui était perdu. » (Luc
XIX, 10; comparez Matth.
XVIII, 11.)
L'oeuvre de la rédemption se rattache donc indispensablement
à la personne du Sauveur ; de sorte que le coeur de
celui qui est sauvé se tourne spontanément vers Jésus, afin
de le connaître tel qu'il est, avec l'ardent désir d'arriver
auprès de Lui, là où II est. L'âme du croyant soupire après
le moment où elle sera avec lui. La brebis perdue qui a une
fois reposé sur l'épaule puissante du bon Berger, où elle
est garantie de tout mal; qui, de plus, a connu la douceur
d'être portée, dans son sein (Ésaïe
XL, 11), comme dans son éternel refuge, loin de toute
la perfidie et de tous les mensonges de l'ennemi, cette
brebis-là ne pourra jamais accepter d'être séparée de son
Sauveur. Le coeur de la brebis sauvée se tournant
instinctivement vers Jésus, elle doit se demander pourquoi
II a quitté cette terre, où II est allé, et ce qu'il est
allé faire.
Notre intention n'est point d'exposer dans toute son étendue
la réponse que les Écritures fournissent à ces questions, au
point de vue des conseils de Dieu. Contentons-nous de
l'explication que nous donne Jésus lui-même, en rapport avec
les besoins actuels des rachetés qu'il allait alors, laisser
pendant quelque temps sur la terre. Il dit (Jean
XIV, 1-4) : « Que votre coeur ne soit pas
troublé ; vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.
Dans la maison de mon Père il y a plusieurs demeures ;
s'il en était autrement, je vous l'eusse dit, car je vais
vous préparer une place. Et si je m'en vais, et que je vous
prépare une place, je reviendrai, et je vous prendrai auprès
de moi ; afin que là où moi je suis, vous, vous soyez
aussi. Et vous savez où je vais, et vous en savez le
chemin. »
Serait-il possible pour Lui qui est venu à la recherche de
ses brebis, de les abandonner sur la terre où règne le péché
à cause duquel II a tant souffert ? Assurément non. —
Aussi demande-t-Il à son Père qu'elles soient avec lui, là
où Lui est, afin qu'elles y voient la gloire que le Père lui
a donnée, — gloire qui lui est propre, et qui ne peut être
vue que là, — dans la maison de son Père. (Jean
XVII, 24.) Puis, II leur fait comprendre qu'il va
venir pour les prendre auprès de Lui. Enfin le dernier
message qu'il leur envoie (à la fin de l'Apocalypse), pour
les consoler et les encourager chemin faisant, c'est :
« Voici, je VIENS BIENTÔT. »
Lorsque le Seigneur Jésus est monté dans le ciel à la vue de
ses disciples, sur la montagne des Oliviers, Dieu a pris
soin de leur confirmer, par le moyen de deux anges en forme
humaine, l'espérance que le Seigneur Lui-même avait nourrie
dans leurs coeurs. Les anges leur dirent :
« Hommes Galiléens, pourquoi vous tenez-vous ici en
regardant vers le ciel ? Ce Jésus qui a été élevé
d'avec vous dans le ciel, viendra de la même manière que
vous l'avez vu s'en allant au ciel. » (Actes
I, 11.)
Est-ce donc chose étonnante que de trouver les premiers
chrétiens remplis de zèle et attendant le Seigneur
Jésus ? Cette attente leur donnait un tel caractère, un
tel cachet, aux yeux de tout le monde que l'apôtre Paul
n'avait pas besoin d'en rien dire. Leur
vie, leur conduite, leur marche, tout disait qu'ils
s'étaient détournés des idoles vers Dieu, pour servir le
Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils. (1
Thess. I, 5-10.) Cette « bienheureuse
espérance » leur donnait un caractère céleste ;
elle entretenait, dans leurs coeurs, les relations les plus
intimes avec le Seigneur lui-même. Ils agissaient fidèlement
d'après les ordres de « l'homme noble, » qui s'en
était allé pour recevoir le royaume et revenir : ils
trafiquaient pour lui jusqu'à ce qu'il revînt. (Luc
XIX, 13.)
Considérons maintenant un autre aspect de la bienheureuse
espérance que nous présentent les oracles divins ; je
veux dire le point de vue dispensationnel qui est développé
surtout dans l'Évangile de Matthieu.
Le Seigneur Jésus-Christ était, selon la chair, fils de
David et fils d'Abraham ; il était par conséquent
héritier de toutes les promesses que Dieu avait faites à ces
deux hommes de foi. Comme fils d'Abraham, II était « la
semence » dont parle l'apôtre Paul en Galates
III, 16, 19,
celui en qui toutes les nations de la terre devaient être
bénies. Comme fils de David, il devait s'asseoir sur le
trône de son père, et procurer à son peuple terrestre, ces
« grâces assurées » dont les prophètes d'Israël
aimaient à s'entretenir. (Comparez Psaume
LXIX ; Ésaïe
LV, etc.)
Pour établir son royaume en Israël, il aurait fallu
qu'il eût trouvé un peuple de franche volonté, selon le
Psaume CX.
Au lieu de cela lorsqu'il est venu chez les siens, les siens
ne l'ont pas reçu ; le monde qui était fait par lui ne
l'a point connu. Sa présence personnelle devait manifester
jusqu'à quel point le monde, plongé dans le péché, s'était
éloigné de Dieu. Le règne du « prince de ce
monde » n'avait pas encore pris fin. D'ailleurs Jésus,
comme l'Agneau de Dieu, devait souffrir pour le péché afin
de l'ôter. — D'un côté, la justice de Dieu, comme caractère
moral du royaume, devait être mise en évidence ; de
l'autre côté, l'iniquité des hommes devait venir à son
comble dans la réjection du Roi qui était venu du ciel. Tout
cela, pour ce qui concerne les hommes pécheurs, était
consommé à la croix.
Le monde ne voulait pas un règne qui aurait eu pour base la
justice absolue. Mais parce que les hommes refusaient de le
reconnaître, Jésus n'en était pas moins Roi. Il vint dans le
monde comme celui dont il est parlé dans le IIe
psaume : « Mais j'ai sacré mon roi sur Sion, la
montagne de ma sainteté. » II maintient hautement la
confession de sa royauté devant Ponce-Pilate. (Jean
XVIII, 33-38.) Il était réellement Roi ; — le
seul auquel le gouvernement appartenait de droit (Ézéchiel
XXI, 27), aussi était-Il reconnu pour tel par quelques
hommes de foi qui, comme Nathanael avaient appris à le
connaître. (Jean
I, 50.)
Or, ce n'était que par la foi, que l'on pouvait ainsi
reconnaître Jésus. Le monde qui ne regarde
qu'à l'apparence extérieure, ne voyait rien en Lui qui fît
qu'on le désirât. Était-il raisonnable que le pauvre
charpentier de Nazareth fût le Roi d'Israël, le Messie dont
tous les prophètes avaient parlé ? Toutefois, c'était
une réalité. Le Roi était venu ; il ne manquait plus
que son installation comme tel.
Quant au ciel, rien n'a empêché que son règne n'y fût
pleinement établi ; mais les cieux et la terre
n'étaient pas d'accord ; le péché étant entré dans le
monde. Lorsque le Roi céleste se présenta en personne et
annonça que le royaume des cieux s'était approché (vu que
Lui le Roi était déjà venu), on l'a rejeté, on a cherché à
le faire mourir ; on lui a préféré César.
Cependant le royaume des cieux n'était pas anéanti parce que
les hommes ne voulaient pas le recevoir sur le principe de
la justice de Dieu. Sa manifestation, en gloire, sur la
terre, était nécessairement renvoyée à plus tard; toutefois
le royaume existait pour la foi, quoiqu'il eût pris un
caractère mystérieux ou caché, et que tous ceux qui y
croyaient dussent attendre avec patience le jour de la
manifestation glorieuse du Roi.
Ce caractère mystérieux du royaume de gloire se voit surtout
dans le chapitre XIII de Matthieu ; là, Jésus l'annonce
en paraboles aux disciples qu'il s'était spécialement
choisis. Il leur disait que, à eux, il était donné de
connaître « les mystères du royaume des cieux. » (Matth.
XIII, 11.)
Peu de temps après, le Seigneur dévoila pour ses
disciples quelque chose de tout nouveau, — un secret à
l'égard duquel le silence avait été gardé, dès la fondation
du monde. — Pierre, enseigné par le Saint-Esprit, ayant
confessé Jésus comme « le Christ, le Fils du Dieu
vivant, » Jésus leur parla pour la première fois de
l'ÉGLISE, disant qu'il la bâtirait sur le rocher de cette
confession-là, et qu'il donnerait à Pierre les clefs du
royaume des cieux ; car c'était lui qui devait en
ouvrir la porte, aux Juifs d'abord, puis aux Gentils. (Voyez
Actes
II et X.)
L'Église et le royaume des cieux étaient ainsi associés et
distingués en même temps. Tandis que le Seigneur gardait
pour Lui-même la tâche de bâtir « son assemblée, » afin que
les pierres posées sur le rocher y fussent placées selon
Dieu et pour l'éternité, II confiait à des mains humaines
les clefs du royaume, et déclarait d'avance par les
paraboles de l'ivraie et du grain de moutarde (Matth.
XIII, 24-32),que toute sorte de mauvaises choses
s'introduiraient dans le royaume; —les méchants oiseaux qui
avaient dévoré la bonne semence (Matth.
XIII, 4), viendraient s'abriter sous l'ombre du grand
arbre, figure du royaume pendant l'absence du Roi.
« L'Église, » selon le XVIe chapitre de Matthieu,
est donc l'assemblée des vrais croyants qui sont scellés par
le Saint-Esprit. Le royaume des cieux contient, en outre,
les faux professants, qui entrent par la porte qu'ouvre la
prédication de l'Évangile. Les faux professants
reconnaissent ostensiblement le Roi.
Laissons-les maintenant de côté ; poursuivons notre
étude en demandant : Quelle est l'avenir, quelle est
l'espérance des vrais croyants que la foi introduit dans le
royaume ?
Pour les vrais croyants, Jésus est toujours là, lui, le Roi,
le Christ de Dieu, le seul qui ait réellement le droit de
régner. La parole de Dieu nous enseigne, en outre, que
lorsque Jésus régnera sur la terre, ses rachetés régneront
avec Lui. Oui, les croyants sont appelés à participer avec
Jésus au royaume et à la gloire de Dieu ; voyez Luc
XII, 32 ; 1
Thess. II, 12 ; et 2
Timothée II, 12. Mais Jésus était méconnu du
monde ; de telle sorte qu'il défendait à ses disciples
de déclarer ouvertement qu'il était le Christ. Dès lors,
vis-à-vis du monde et sur la terre, II prend un autre
caractère, celui du « Fils de l'homme ; » II
dit ouvertement que les souffrances, les indignités, la mort
l'attendent comme tel ; puis, qu'il ressuscitera le
troisième jour. — Voilà le chemin qu'il ouvre sur cette
terre à ceux qui doivent avoir part à son règne. Il fallait
que chacun l'y suivît, en portant sa croix. Le chemin était,
il est vrai, bien sombre ; mais, dans la résurrection,
qui suit la mort, le fidèle disciple trouverait un
accomplissement parfait et glorieux de cette parole de son
Maître : « Quiconque perdra sa vie pour l'amour de
moi la trouvera. » (Matth.
XVI, 25.)
Cependant Jésus ne veut pas introduire ses disciples dans un
tel chemin, sans avoir fortifié leur coeur par la vue de la
gloire qui devait suivre les souffrances ici-bas. Il leur
dit : « II y a quelques-uns de ceux qui sont ici
présents, qui ne goûteront point la mort
jusqu'à ce qu'ils aient vu le Fils de l'homme venant dans
son royaume. » Six jours après, II prend avec lui
Pierre et Jacques et Jean, et les mène à l'écart sur une
haute montagne, où II est transfiguré devant eux et leur
fait voir sa gloire. Il est facile de comprendre l'effet de
cette vision sur leur coeur, en lisant le chapitre
I de la 2e épître de Pierre.
Nous n'entrerons pas à présent dans les détails de la
transfiguration. Notre but était de montrer que l'attente du
Seigneur en gloire est la chose que Jésus a proposée à ceux
qui étaient appelés à connaître son royaume en mystère, en
patience et en souffrance. Le Seigneur a présenté la chose
dételle façon, que ses paroles s'appliquent parfaitement aux
croyants d'aujourd'hui. Il se peut que vous et moi, chers
amis, soyons du nombre de ceux qui ne goûteront pas la mort
avant de voir Jésus dans la gloire. Si l'on suit réellement
Jésus, l'attente du retour personnel de Christ en gloire
peut seule soutenir nos coeurs pendant la pénible traversée.
La transfiguration n'est pas mentionnée dans l'Évangile de
Jean ; mais si on lit cet Évangile avec un peu
d'attention, on s'aperçoit que l'on y est, pour ainsi dire,
continuellement avec Jésus sur la montagne. La gloire du
Fils unique delà part du Père y resplendit d'un bout à
l'autre. Aussi quelle large place la venue et l'attente du
Seigneur n'occupent-elles pas dans cet Évangile !
Nous avons déjà cité quelques passages ; comparez
encore Jean
XXI, 22.
S'il s'agit du lien intime formé entre le berger et la
pauvre brebis qu'il a trouvée, cette dernière ne peut pas
être satisfaite avant de voir Jésus tel qu'il est. S'il est
question de suivre, sur la terre, le Fils de l'homme dans un
chemin de souffrance qui peut aboutir à la mort, le coeur
est fortifié par le fait que la résurrection suivra en tout
cas la mort ; mais que le retour glorieux de ce même
Fils de l'homme est, pour la foi, chose plus certaine que la
mort ; et pour le coeur chose plus prochaine, attendu
que quelques-uns ne goûteront pas la mort avant de l'avoir
vu (1). - S'agit-il
d'exhorter les saints à la patience ? L'Esprit de Dieu
le fait encore par l'efficace de la même vérité :
« Usez donc de patience, frères, jusqu'à la venue du
Seigneur. » (Jacq.
V, 7-11.)
Du moment où l'attention a été éveillée sur cette vérité, on
trouve que la parole de Dieu en est toute pleine. Comment en
serait-il autrement ? Car Jésus va venir nous prendre
auprès de Lui. Alors les saints morts seront ressuscités en
gloire, et les saints vivants seront transmués ; puis
tous monteront ensemble à la rencontre de Jésus en l'air.
(Lisez 1
Thessaloniciens IV, 13-18.)
Sera-ce donc trop de conclure que celui qui n'attend pas le
retour personnel de Jésus ne connaît pas
pleinement l'Évangile ? Satan a fait tous ses efforts
pour cacher cette vérité, ou pour lui ôter toute sa
puissance sur les coeurs. C'est une habile ruse pour
détacher, autant que possible, les rachetés de leur
Seigneur. Rien n'est plus fâcheux, puisque la communion avec
Christ est le soutien de nos âmes.
Cher lecteur croyant, si l'attente du Seigneur n'est pas une
chose réelle pour votre coeur, soyez sûr que vous êtes
occupé, d'une manière ou d'une autre, à chercher votre
bonheur ou votre repos sur la terre où votre Seigneur a
souffert ? Comment pouvez-vous agir ainsi ?
Que le Seigneur accorde à chacun de pouvoir dire en vérité,
avec le bienheureux apôtre Paul : « Notre
bourgeoisie est dans les cieux, d'où aussi nous attendons le
Seigneur Jésus-Christ comme Sauveur, qui transformera le
corps de notre abaissement en la conformité du corps de sa
gloire, selon l'opération de ce pouvoir qu'il a de
s'assujettir même toutes choses. » (Philippiens
III, 20-21.)
(un mot a ceux qui ne sont pas sauvés.)
(Lisez l'épître aux Hébreux X, 26-27.)
Une autre année va encore s'écouler, chers amis, en vous
laissant toujours sans espérance et sans Dieu dans le monde.
Ce qu'il y a de plus triste dans votre
état, c'est que vous ne voulez pas croire ce que Dieu vous
en dit. Il y a de l'espoir pour celui qui est « prêt à
périr, » car un Sauveur, le Sauveur, est venu dans le
monde ; mais vous, vous ne croyez pas que vous êtes
prêts à périr. Vous êtes là, à regarder toujours en bas,
vers la terre.
Vous cherchez votre bonheur au milieu des misères qui y
abondent, parce que le péché y est entré et qu'il y règne.
Vous êtes comme le pauvre chiffonnier qui travaille pendant
la nuit avec une misérable petite lanterne, pour trouver, au
milieu de monceaux de saletés, quelque chose de précieux,
quelque chose qu'il puisse faire valoir pour se procurer une
subsistance à peine suffisante.
Votre état, cependant, est pire que le sien ; il
agit par nécessité ; vous, par choix. Vous écoutez les
mensonges de l'adversaire, et vous croyez que la lumière est
ténèbres, et que les ténèbres sont lumière ; votre
volonté, votre raison sont la misérable lampe qui vous porte
à croire et à agir ainsi. Votre but dans la vie, c'est de
ramasser ; mais quoi ? avez-vous donc trouvé le
bonheur ? Plût à Dieu que vous fussiez las de le
chercher ici-bas !
À force de regarder en bas, vous avez des pensées
corrompues, des idées fausses sur Dieu, sur le monde et sur
vous-mêmes. Vous prétendez rechercher la vérité, et vous ne
voyez pas que votre vie et ce qui l'occupe, vous empêchent
de la trouver. Vous vous persuadez, cher lecteur, que vous
êtes pur, bon et juste, parce que vous vous comparez avec
ceux qui sont du même métier, et que vous
n'avez jamais appris à vous connaître au plein jour de la
parole de Dieu.
Vous trouvez que le monde est beau et honnête, parce que
vous ne croyez pas ce que Dieu a dit, savoir : que le
monde entier gît dans le mal, et que le diable y règne. Vous
estimez que Dieu est véritablement tel que vous (Ps.
L, 21) ; qu'il ne donne rien gratuitement, mais
que, comme vous, il a besoin de tout vendre ou de tout
acheter. Si même, pensez-vous, Dieu a été assez bon pour
appeler les hommes à son ciel, II ne veut cependant y
introduire que ceux qui auront acheté cet honneur, par leur
conduite et par leurs bonnes oeuvres !
Cher ami, jetez, nous vous en prions, jetez loin de vous
votre lanterne et votre crochet, et venez au grand jour.
Levez vos yeux en haut et contemplez Dieu tel que
Jésus-Christ l'a révélé, un Dieu qui donne, qui donne sans
cesse, et toujours gratuitement ; un Dieu qui est
amour. « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son
Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas,
mais ait la vie éternelle. » (Jean
III, 16.)
Dieu peut pardonner au coupable, II peut réconcilier à
Lui-même des pécheurs qui étaient ses ennemis, parce que son
Fils unique a, par sa mort, satisfait à tout ce que la
justice de Dieu exigeait au sujet du péché. Le sang de
Jésus-Christ son Fils purifie de tout péché. Voilà pourquoi
aussi Dieu peut justifier l'impie qui croit en Jésus, car
Jésus est venu comme l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du
monde.
Dieu n'exige rien de vous ; II vous appelle maintenant.
C'est le jour de sa grâce. Venez et goûtez que le Seigneur
est bon. La connaissance du Seigneur opérera une telle
révolution dans toutes vos anciennes pensées, que vous serez
vous-même le premier à vous juger, en disant comme
Job : « Maintenant mon oeil t'a vu ; c'est
pourquoi je m'abhorre moi-même, et je me repens sur la
poudre et sur la cendre. » (Job
XLII, 5, 6.)
Cher ami, vous êtes averti. Vous ne pourrez pas dire que
vous n'avez pas entendu parler d'un salut qui est tout
entier par grâce. Sachez donc que, si vous persistez à
nourrir vos vaines espérances en un avenir trompeur, vous
péchez volontairement après avoir reçu la connaissance de la
vérité. En dehors de Jésus et de son sang précieux, il n'y a
pas de salut. Ce salut-là est pour les pécheurs ; non
pas pour les « justes, d Si vous rejetez la grâce de
Dieu, sachez « qu'il ne reste plus de sacrifice pour
les péchés, mais une certaine attente terrible de jugement,
et l'ardeur d'un feu qui va dévorer les adversaires. »
(Hébreux
X, 26, 27.)
Nous pensons que nous ne pouvons pas mieux terminer notre
premier volume qu'en engageant nos amis à une lecture
régulière et suivie de la Parole de Dieu. Nous estimons que
notre but est manqué si nous ne pouvons pas attirer nos
lecteurs aux Écritures mêmes.
Si la vie se trouve en Jésus, c'est lui qui. est aussi la nourriture
de l'âme. Il est le pain descendu du ciel. Il y a là une
provision pour tous les jours. Le Saint-Esprit prend les
choses de Jésus qui sont renfermées dans la Parole et nous
les révèle. C'est Lui qui applique, en puissance, à nos
coeurs tout ce que Dieu nous dit.
Toutefois, nous avons notre part à y faire : c'est de
lire la Parole en y faisant attention pour ne pas nous
laisser aller à l'indifférence de l'homme paresseux
« qui ne rôtit point sa chasse. » (Proverbes
XII, 27.)
Il y a ici deux choses à remarquer :
I. La lecture doit être journalière, — comme la manne que
Dieu fournit aux enfants d'Israël tous les jours (Exode
XVI, 11-35), ou comme la poignée de farine et la
goutte d'huile qui ne manquaient pas dans la maison de la
veuve de Sarepta au temps d'Élie. (1
Rois XVII, 14.) Il y avait assez de quoi faire le
gâteau pour un seul jour.
Si l'on avait toujours négligé de le faire, il n'y aurait
pas eu une double provision pour le lendemain. En faisant
chaque jour son gâteau, on épuisait le petit trésor ;
mais il y en avait toujours le lendemain ; et cela
durait pendant tout le temps de l'épreuve. C'est ainsi que
notre provision nous est assurée pour tout le temps que Dieu
nous laisse ici-bas.
II. La lecture doit être faite en particulier, et, autant
que possible, de bonne heure, dans la journée, — comme il
était ordonné aux enfants d'Israël de ramasser la manne
chacun pour soi, avant que le soleil se levât.
Nous devrions de même nous recueillir dans la présence de
Dieu et de sa Parole, avant que le coeur soit préoccupé et
distrait par les soucis et les rapports variés de la vie
journalière. Un saint calme dans la présence de Dieu se
répand ainsi sur tout ce que nous faisons. Cherchons d'abord
le royaume de Dieu et sa justice, en faisant notre compte
que la chose la plus essentielle dans notre vie journalière,
c'est de nous nourrir de Christ.
Que Dieu nous fasse croître dans sa grâce et dans la
connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ.
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(1) La parabole des Vierges, Matth. XXV, dit réellement la même chose ; car les vierges qui se lèvent à minuit sont les mêmes qui se sont endormies. Ce n'est point une autre génération. |
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