Les Enseignements d'un
Grand-Père
1ère
leçon
Pourquoi
ceci ? Pourquoi cela ?
Mes chers enfants, en commençant votre
vie ici-bas il y a une quantité de choses
que vous voyez et que vous ne comprenez pas ;
c’est la raison pour laquelle continuellement
se trouve dans votre bouche ce mot :
Pourquoi ? Que de fois, dans ma longue
carrière, je vous ai entendus dire :
Pourquoi ceci ? Pourquoi cela ?
Au fur et à mesure que vous grandirez, il y
aura pour vous d’autres pourquoi
beaucoup plus importants que ceux qui vous
préoccupent maintenant. J’aimerais,
dès le début, vous avertir qu’il
y a un livre, un seul, qui répond à
toutes les questions qui peuvent se poser dans la
vie d’un enfant, aussi bien que dans celle
d’un homme fait. Ce livre est le livre de
Dieu, sa parole ; ou, en d’autres termes,
la Bible. On l’appelle de ce nom, qui
veut dire le livre, parce que de fait, il
est le livre unique.
Souvenez-vous bien de cela et ne cherchez nulle
part ailleurs la solution aux questions qui peuvent
vous préoccuper ou vous troubler.
Bienheureux ceux qui gardent ses
témoignages, qui Le cherchent de tout leur
coeur, dit le psalmiste. (Ps 119:2)
Il n’est pas nécessaire
d’être intelligent, ni d’avoir fait
de grandes études pour comprendre la
Bible ; elle s’adresse à tous,
même aux jeunes. Il suffit de deux choses
pour en profiter: la lire et la croire. Le Seigneur
Jésus, étant sur la terre, se
réjouissait de ce que le Père avait
caché ces choses aux sages et aux
intelligents et qu’il les avait
révélées aux petits enfants.
(Mt 11:25)
Réjouissez-vous donc de ce que la Bible soit
pour vous et pour ceux qui vous ressemblent.
Je me souviens d’avoir parlé autrefois
avec un homme qui avait fait de fortes
études et qui avait lu beaucoup de livres.
Malgré cela il n’était pas
heureux, bien au contraire. Il cherchait encore la
réponse à des questions nombreuses et
angoissantes qui le rendaient malheureux. Voyant
l’inutilité de plusieurs de ses livres,
il les avait mis de côté, et il se
demandait ce qu’il devait faire. Je lui fis
remarquer qu’il y avait un seul livre, la
Bible, qu’il devait consulter. Il passa des
mois entiers à la lire, à la
méditer, et à prier. C’est ainsi
qu’il apprit à connaître ce que
toutes les bibliothèques du monde
n’auraient pas pu lui enseigner.
Donc, pour résumer notre première
leçon : Lisez la Bible, lisez-la avec
attention et prières et cela dès
votre enfance, et tous les pourquoi qui sont
dans votre coeur trouveront leur réponse.
Peut-être qu’il vous faudra attendre
longtemps, mais certainement Dieu, par son saint
livre, vous fera connaître tout ce qui pourra
vous rendre parfaitement heureux.
2ème
leçon
Des merveilles
qui souvent passent inaperçues
Mes chers enfants, aujourd’hui,
j’aimerais attirer votre attention sur une
quantité de choses intéressantes qui
sont sous vos yeux chaque jour, sur bien des
merveilles qui souvent passent inaperçues
d’un grand nombre d’enfants et même
de grandes personnes. Ce sont des choses qui sont
bien propres à parler à nos coeurs et
à nous amener à méditer,
à réfléchir, à nous
faire comprendre tout le sérieux et toute
l’importance de notre courte vie
ici-bas ; elles sont bien propres aussi
à nous réjouir.
Certainement, vous avez déjà
admiré le soleil qui chaque jour traverse
les cieux. Je sais même que vous
l’aimez. Il vous réchauffe, il vous
réjouit ; il semble qu’un voile de
tristesse vous enveloppe lorsque, pour un moment,
un nuage vient le dérober à vos yeux.
Je sais aussi que, plus d’une fois, vous avez
contemplé la lune. Tous les enfants aiment
à voir ce disque d’argent qui
répand une douce lumière durant la
sombre nuit. Plus d’une fois un rayon de la
lune est venu briller sur votre lit, quelquefois
même il semblait qu’elle vous regardait
par la fenêtre lorsque vous alliez vous
endormir. Le soir vous voyez aussi les brillantes
étoiles qui sont dans le ciel. Lors
même que je suis âgé, je ne me
lasse jamais de les contempler. Que de fois
j’ai été réjoui en les
voyant ! Avez-vous remarqué comment
elles semblent marcher dans l’espace, chacune
à sa place, comme une gigantesque
armée ? Pour vous en convaincre, vous
n’avez qu’à entrouvrir votre
fenêtre par une belle soirée, à
vous asseoir et à les contempler. Ainsi vous
verrez bientôt que celles qui sont à
l’Occident disparaissent tandis que
d’autres apparaissent à l’Orient,
avancent toujours dans la même direction et
finissent par disparaître elles aussi pour
faire place à d’autres astres. Cela
n’est-il pas merveilleux ?
Maintenant abaissez vos regards vers la terre et
là aussi vous verrez bien des choses
intéressantes. Au printemps, voici les
chauds rayons du soleil qui font fondre la neige,
ce tapis blanc qui avait couvert la terre. À
sa place, voici l’herbe verte qui commence
à pousser ; un peu partout des fleurs
qui éclosent. Voyez comme elles sont
jolies ! d’où peuvent-elles bien
avoir tiré les belles couleurs dont elles
sont ornées ? Y avez-vous
songé ?
Un autre jour, voici les hirondelles qui arrivent,
vous ne savez d’où. Pendant de longs
mois leurs nids ont été
déserts et silencieux. Un beau matin, les
voici qui gazouillent, qui s’affairent pour
remettre en bon état leurs anciennes
demeures. Qui leur a dit que le printemps
était arrivé, et qui leur a
montré le chemin qu’elles devaient
suivre pour retrouver leurs nids ?
Que vous dire des papillons qui voltigent autour
des fleurs dans lesquelles ils viennent chercher le
miel avec lequel ils se nourrissent ?
Savez-vous que l’an passé les chenilles
qui se traînaient par terre sont devenues des
chrysalides qui semblaient mortes et ont
passé l’hiver sans nourriture et sans
mouvement, et que de ces chrysalides sont sortis
ces brillants papillons aux grandes ailes
parées de couleurs si vives ?
Savez-vous comment ces choses se font ?
Avez-vous regardé de près les mouches
aux formes si diverses ? Avez-vous
observé leurs ailes qui se meuvent avec tant
de rapidité ?
Il n’y a pas jusqu’aux araignées
dont vous avez peur qui ne soient de vraies
merveilles. Voyez un peu comment cet insecte
prépare sa toile. C’est un joli filet
qu’il tend pour attraper les mouches qui lui
servent de nourriture. Qui lui a enseigné
comment il doit tisser et quels sont les endroits
où sa chasse sera fructueuse ?
Mes chers enfants, je ne puis que vous mentionner
quelques-unes de ces merveilles qui sont autour de
nous chaque jour. Ouvrez vous-mêmes vos yeux
et vous en verrez bien d’autres. Maintenant,
j’aimerais vous poser une question :
Comment se font toutes ces choses ? Qui est-ce
qui donne la vie à tous les êtres
animés ? Vous savez bien que toutes
choses sont faites par quelqu’un. C’est
le boulanger qui fait le pain que vous mangez, vous
le savez ; et il ne vous viendrait pas
à la pensée que l’horloge du
village se soit placée
d’elle-même dans le clocher, ni
qu’elle marche toute seule, sans que personne
ne vienne la remonter. Qui donc a fait toutes les
grandes choses qui sont dans les cieux et sur la
terre ? Savez-vous quel est son nom ?
C’est Dieu, le grand Dieu, Fort et
Tout-Puissant. Il est merveilleux.
Ne voulez-vous pas l’aimer puisque c’est
lui qui fait lever sur vous son soleil ? Ne
voulez-vous pas lui donner gloire puisqu’il
fait tant de merveilles ? Bénissez-le
chaque jour. C’est de ce Dieu que
j’aimerais vous parler dans nos prochaines
leçons. Combien je serais heureux si,
dès votre enfance, vous saviez admirer
toutes ses merveilles et le louer chaque jour.
3ème leçon
La
première page du livre de Dieu
Mes chers enfants ! Lors de notre
dernière leçon, je vous ai
parlé d’un Dieu Tout-Puissant qui a
fait toutes les choses qui sont dans les cieux et
sur la terre. Ce Dieu nous a donné un
livre : la Bible dont je vous ai parlé,
dans lequel il nous enseigne à
l’égard de toutes choses. Nous voulons
aujourd’hui nous occuper de la première
page de son livre. C’est là qu’il
nous raconte comment il a créé
les cieux et la terre. Créer, c’est
faire avec rien. Dieu seul peut créer. Il a
simplement parlé, et les mondes sont venus
à l’existence. L’homme peut faire
beaucoup de choses, mais pour cela il lui faut
toujours ce que nous appelons la matière
première. Un menuisier peut faire des
tables, des chaises et beaucoup d’autres
objets, mais il lui faut du bois pour cela. Un
maçon peut bâtir des maisons, mais
sans des pierres ou des briques, cela lui est
impossible. Quel Dieu puissant, grand et
glorieux ! Les cieux racontent sa grandeur, et
l’étendue l’ouvrage de ses mains,
nous dit le psalmiste. (Ps 19:1)
Le premier verset de la Bible nous dit : Au
commencement Dieu créa les cieux et la
terre. (Ge 1:1) Que ce premier
verset est merveilleux, allez-vous dire. Oui,
certainement. Par lui nous apprenons à
connaître les origines de toutes les choses
que nous voyons. Par ce simple verset, nous en
savons plus que tout ce que contiennent les livres
des hommes sur ce sujet. Souvenez-vous que les
31160 autres versets de la Bible sont aussi
merveilleux que celui-ci ; mais il faut que
Dieu, par la puissance du Saint-Esprit, ouvre les
yeux de nos coeurs pour que nous puissions voir les
merveilles qu’ils contiennent.
Vous avez remarqué que hier, lorsque vous
vous êtes couchés, tout était
noir, on ne voyait rien et maintenant vous
distinguez nettement les maisons, les champs, les
montagnes, et... C’est ce que nous appelons
les ténèbres et la lumière,
ou, si vous comprenez mieux, la nuit et le jour.
Autrefois les ténèbres couvraient la
terre, mais Dieu a dit : Que la lumière
soit, et la lumière fut. Autrefois tout
était noir. Depuis ce moment, on voyait
toutes choses. Dieu a séparé la
lumière d’avec les
ténèbres. Il appela les
ténèbres, nuit ; et la
lumière, il l’appela jour. Depuis lors,
il y a la nuit et le jour. Le soir, tout devient
noir ; le matin la lumière vient
éclairer toutes choses. Il fait bon dans la
lumière. Dieu vit qu’elle était
bonne. C’est ce que Dieu fit le premier jour
de la création.
Le second jour, Dieu a séparé les
eaux. Une partie des eaux est au-dessus de nous,
l’autre partie est sur la terre. Le lac que
vous voyez, les rivières, les mers sont les
eaux qui sont sur la terre ; les nuages sont
les eaux qui sont au-dessus de nous. Ces eaux
tombent sur la terre sous la forme de pluie, de
neige ou de grêle. Les eaux qui sont sur la
terre remontent vers le ciel, sous la forme de
vapeurs et y deviennent des nuages. C’est ce
Dieu sage et grand qui a établi toutes ces
choses. Voyez, chers enfants, avec quelle sagesse
il a tout ordonné et tout calculé
avec une précision absolue. Les eaux qui
s’évaporent et montent vers le ciel
représentent exactement la même
quantité que celle qui tombe sur la terre.
Oui, écoutez ces choses, et contemplez les
oeuvres merveilleuses du Dieu Fort. Comment un
mortel comprendrait-il le balancement des nuages et
connaîtrait-il les oeuvres merveilleuses de
Celui qui est parfait en connaissance ?
(Job 37:16) Il est digne
que nous lui donnions gloire et que nous lui
chantions :
À toi louange,
honneur,
Tout-puissant créateur.
Ces choses ont été faites le
deuxième jour.
Après cela, le puissant Créateur a
rassemblé les eaux qui sont sur la terre de
manière qu’elles forment des lacs et
des mers. Il leur a assigné la place
qu’elles ont à occuper. Les montagnes
se sont élevées, les vallées
se sont abaissées et les eaux se sont
réunies là où il a voulu.
C’est ce Dieu sage qui a dessiné la
forme de chaque montagne et qui a prescrit les
limites de chaque lac et de chaque mer. Ici, a-t-il
dit à la mer, s’arrêtera
l’orgueil de tes flots. Tu viendras
jusqu’ici et tu n’iras pas plus loin.
(Job 28:11) C’est Lui
qui fait croître l’herbe verte dans les
champs et qui a donné la vie à tous
les arbres de la terre. À chacun il donne
une semence qui, mise en terre, devient une plante
de la même espèce que celle de
laquelle elle provient. Jamais un grain de
blé n’a pu produire autre chose que du
blé, et jamais d’un pépin de
pomme mis en terre n’est sorti autre chose
qu’un pommier ; ainsi qu’il est
écrit : La plante portant de la
semence, l’arbre fruitier portant du fruit
selon son espèce, ayant sa semence en soi.
(Ge 1:11) Tout cela est
très bon. C’est le troisième
jour que Dieu a fait ces choses. Un jour qui avait,
comme les autres, un soir et un matin.
Ce Dieu qui a fait la terre est aussi celui qui a
fait le soleil, la lune et les étoiles. Il a
fixé à chacun des astres sa place
dans les cieux et il a ordonné à tous
le chemin qu’ils ont à suivre dans
l’espace. Conduits par sa sagesse et soutenus
par sa main puissante, ils marchent silencieusement
de jour et de nuit, revenant à la même
place et à la même heure avec une
précision qui n’a jamais
été égalée par les plus
excellents chronomètres dont se glorifient
les horlogers. C’est ainsi qu’ils
marquent le temps, les jours, les mois et les
années. Ainsi les saisons se
succèdent sans interruption avec une sagesse
divine. C’est le quatrième jour que
Dieu fit toutes ces merveilles.
Le cinquième jour il a fait les oiseaux et
les poissons. Voyez comme les oiseaux sont jolis,
quelle beauté dans leur plumage aux couleurs
les plus charmantes. Les savants qui ont
étudié les oiseaux en ont
compté environ huit mille espèces.
Toutes ces espèces diffèrent les unes
des autres ; et toutes ont des habitudes, des
moeurs variées.
Quant aux poissons et aux autres animaux qui sont
dans les eaux, il est impossible d’en
connaître le nombre. Que se passe-t-il au
fond des grandes eaux ? Dieu seul le sait. Il
voit toutes ses créatures, il les
nourrit ; il retire leur souffle et ils
expirent et retournent à leur
poussière. (Ps 104:29)
Chers enfants, savez-vous que le grand Dieu voit
toutes choses, que toutes vos actions, vos
pensées, même les plus
secrètes, lui sont parfaitement
connues ? Votre souffle est dans ses mains. Si
vous étiez appelés aujourd’hui
à quitter cette terre, si votre souffle vous
était retiré, où
iriez-vous ? Y avez-vous
pensé ?
Le sixième jour Dieu a fait les animaux de
la terre : les brebis, les boeufs, tous les
quadrupèdes et tout animal qui rampe sur la
terre ; et, en dernier lieu, l’homme. Il
a tout préparé d’avance pour
qu’il ne manquât rien à
l’homme lorsqu’il serait sur la terre et
pour qu’il fût heureux au milieu de
cette belle création. La lumière
brillait sur lui, les eaux rafraîchissantes
le désaltéraient, les fruits exquis
qui croissaient en abondance sur les arbres le
nourrissaient. Le brillant soleil
réjouissait son coeur et réchauffait
la terre. Les oiseaux dans les airs, les poissons
dans les eaux et les animaux de la terre
étaient tous sous sa domination. Enfin, Eve,
sa compagne, partageait son bonheur. Tout
était très bon et Dieu, le
septième jour, pouvait se reposer de toutes
ses oeuvres. Que tout cela était beau !
Mais, il faut que je m’arrête, je vois
que ma troisième leçon est bien
longue. J’espère que vous vous en
souviendrez.
4ème leçon
Le paradis
terrestre
Mes chers enfants, je pense que vous n’avez
pas oublié ce que je vous ai raconté
la dernière fois que nous nous sommes
rencontrés ; comment Dieu a fait les
cieux et la terre. Aujourd’hui j’aimerais
vous engager à lire le chapitre 2 de la
Genèse. (Ge 2) Cela vous aidera
à comprendre ce que je veux vous expliquer
maintenant.
Tout ce que Dieu avait fait était
très bon. Il avait créé un
homme et une femme. L’homme s’appelait
Adam, la femme Eve. Afin qu’ils puissent
être heureux sur la terre, Dieu avait
planté un merveilleux jardin, le jardin
d’Eden, aussi appelé le paradis
terrestre. Le chapitre 2 de la Genèse
(Ge 2) nous en donne la
description.
Il y avait des arbres agréables à
voir, qui portaient des fruits bons à
manger. Ces fruits étaient pour la
nourriture de l’homme. Les animaux se
nourrissaient de l’herbe verte de la terre. Ce
jardin était arrosé par quatre
rivières. Voulez-vous vous souvenir de leurs
noms ? La première s’appelait
Pishon, la deuxième Guihon, la
troisième Hiddékel et la
quatrième l’Euphrate. Les deux
premières de ces rivières ont
disparu, nous ne savons pas ce qu’elles sont
devenues, la troisième coule encore :
c’est le Tigre ; la quatrième
porte encore le nom d’Euphrate. Vous la
trouverez facilement sur une carte de l’Asie.
Le livre de l’ #Ap 16:12 nous apprend que les
eaux de cette rivière tariront
bientôt. Dieu fait ce qu’il veut dans
les cieux et sur la terre. Il change les fleuves en
désert et les sources d’eau en sol
aride. (Ps 107:33)
Vous remarquez en lisant votre Bible que, souvent,
elle nous parle des fleuves, des rivières,
des torrents et même des ruisseaux. Nous
n’avons pas le temps aujourd’hui de nous
occuper de ce sujet, mais vous pouvez
vous-même, un jour que vous en aurez le
temps, prendre une concordance et rechercher tous
les passages où il est question des cours
d’eau. Cela vous intéressera. Vous
remarquerez que plusieurs d’entre eux sont une
image de la grâce de Dieu. Elle coule comme
un fleuve qui ne s’épuise et ne tarit
jamais, dit un cantique bien connu.
Dieu avait placé Adam dans le beau jardin
pour le cultiver et le garder. Vous voyez que,
même dans le paradis, le travail est une
bonne chose, une chose ordonnée de Dieu. La
paresse est toujours mauvaise et elle est la source
de bien des maux. Le livre des Proverbes, qui nous
enseigne comment nous avons à nous conduire
sur la terre, nous met souvent en garde contre ce
vice. Je vous citerai un des passages où il
en est question : Va vers la fourmi,
paresseux ; regarde ses voies et sois sage.
Elle qui n’a ni chef, ni surveillant, ni
gouverneur, elle prépare en
été son pain, elle amasse pendant la
moisson sa nourriture. Jusques à quand,
paresseux, resteras-tu couché ? Quand
te lèveras-tu de ton sommeil ? Un peu
de sommeil, un peu d’assoupissement, un peu
croiser les mains pour dormir... et ta
pauvreté viendra comme un voyageur, et ton
dénuement comme un homme armé.
(Pr 6:6-11)
Nous ne savons pas comment Adam a cultivé le
jardin, mais hélas ! Nous savons
qu’il l’a bien mal gardé. Depuis
longtemps il est perdu et nul ne saura le
retrouver. Il est inutile de vouloir chercher le
bonheur sur la terre. Mais il y a un paradis
céleste dans lequel le Seigneur Jésus
va introduire les siens dans peu de temps. Tous
ceux qui ont trouvé en lui leur Sauveur y
seront pour toujours avec lui. Vous trouverez la
description de ce paradis dans les premiers versets
du chap. 21 du livre de l’Apocalypse.
(Ap 21) Vous verrez que
nous y retrouvons plusieurs des choses qui
étaient dans le jardin d’Eden : le
fleuve, l’arbre de vie, les fruits.
J’aime à penser que vous vous
réjouissez tous à la pensée
d’y entrer bientôt. Comme tout y sera
beau ! Plus de maladies, plus de
malédiction, plus de nuit. Le Seigneur Dieu
fera briller sa lumière sur tous les
bienheureux habitants de ce saint lieu. Je vous
ferai remarquer que l’Éternel Dieu du
livre de la Genèse c’est le Seigneur
Dieu du livre de l’Apocalypse.
Dieu fit venir vers Adam tous les animaux pour voir
comment il les nommerait et tout nom que
l’homme donna à un être vivant
fut son nom. Vous voyez par ce fait quelle
était la sagesse et l’intelligence
extraordinaire d’Adam. Aujourd’hui des
savants étudient les animaux, mais quelle
peine cela leur donne ! Ils passent toute leur
vie dans cette étude. Dieu a établi
Adam seigneur sur toute la création.
C’est lui qui dominait sur toutes les oeuvres
de Dieu. En cela il était une image de
Christ qui est appelé le dernier Adam
(1Co 15:45) et qui
régnera bientôt sur tout
l’univers. Lisez à ce sujet le #Ps 8 qui nous parle de ces
temps heureux. Vous remarquerez que ce sont les
petits enfants qui loueront le Seigneur dans ce
jour glorieux. En attendant, employez la voix
qu’il vous donne pour chanter des cantiques
à la gloire de son nom.
5ème leçon
Un bien triste
récit
Mes chers enfants, j’aimerais avoir
toujours d’heureuses histoires à vous
raconter ; malheureusement pour
aujourd’hui, ce n’est pas le cas. Au
contraire, c’est un bien triste récit
que je dois vous faire. Vous avez, malgré
votre courte vie, vu déjà bien des
choses douloureuses. Il vous est arrivé de
verser des larmes. Vous avez vu des personnes
malades et d’autres qui étaient dans le
deuil. Vous êtes-vous demandé
d’où cela pouvait provenir, quelle
était la cause de toute la souffrance qui
est sur la terre ? Cette souffrance peut vous
paraître étrange et cela d’autant
plus que la dernière fois que je vous ai
parlé je vous avais dit que Dieu a voulu que
l’homme soit heureux sur la terre et
qu’il avait planté un beau jardin dans
lequel Adam avait tout ce que son coeur pouvait
souhaiter. Pourquoi ne sommes-nous plus dans le
paradis ? Pourquoi la mort, la souffrance et
les larmes? Y avez-vous songé ? Cela ne
provient que d’une seule chose: la
désobéissance d’Adam.
Auriez-vous pensé que de
désobéir une seule fois pouvait avoir
de telles conséquences ? Certainement
pas, et même je crains bien que vous
n’ayez déjà
désobéi à vos parents plus
d’une fois. Lisez vous-mêmes le chapitre
3 du livre de la Genèse ; (Ge 3) là vous
verrez qu’un ennemi redoutable, Satan,
s’est introduit dans le beau jardin
d’Eden, sous la forme d’un serpent, et a
engagé Eve à manger du fruit
d’un arbre qui était au milieu du
jardin et duquel l’Éternel avait
défendu de manger le fruit. Probablement
semblait-il à Eve que c’était
peu de chose que de prendre du fruit qui ne lui
appartenait pas et d’en manger, lors
même que cela lui était
défendu. En faisant ainsi elle
méprisait la sainteté de
l’Éternel. Elle aurait dû
obéir et dire : l’Éternel
l’a défendu. Je ne le ferai pas.
Jamais nous ne sommes trop simples en
présence du mal. Chers enfants,
souvenez-vous de cette parole qui se trouve dans
l’épître aux Ro 16:19: Soyez simples quant
au mal. Lorsque vous voyez du mal ou lorsque vous
pensez qu’il y en a, détournez-vous-en
avec horreur. Le mal est une offense à la
sainteté de Dieu ; il a les yeux trop
purs pour voir le mal. Le mal quel qu’il soit
porte toujours avec lui ses funestes
conséquences déjà dans le
monde, et bien plus dans
l’éternité. Ayez en horreur le
mal.
Eve a donc mangé du fruit défendu et
elle en a donné à son mari, qui, lui
aussi, en a mangé. Souvent lorsque nous
faisons le mal, nous entraînons aussi
d’autres personnes à faire de
même, et quelles peuvent en être les
conséquences ? Nous ne le savons. Adam
a été grandement coupable. Au lieu de
reprendre sa femme, il a fait comme elle.
Hélas ! les conséquences en
furent bien tristes pour tous deux ! Ils
furent chassés du paradis ; et voici
des épines et des ronces qui ont
poussé sur la terre ; le travail devint
pénible, la souffrance vint gâter
toutes nos joies et la mort nous ravit ceux que
nous aimons.
Voici bientôt dix mille ans que l’homme
pleure loin d’un paradis perdu et d’un
bonheur qu’il ne peut retrouver.
J’espère que ce que je viens de vous
dire aura pour résultat de vous amener
à avoir peur du mal et à fermer vos
oreilles aux insinuations de Satan qui vient
souvent nous dire : Tu peux bien faire ceci ou
cela. Ce n’est pas très mal ; nul
ne le verra. Criez au Seigneur; lui seul peut vous
garder. Faites comme le divin Modèle qui
disait : "Garde-moi, ô Dieu, car je me
confie en toi." (Ps 16:1)
Maintenant, je ne veux pas vous laisser sous le
coup d’une trop grande tristesse et je veux
terminer en vous parlant du Dieu d’amour qui,
malgré tout, veut que nous soyons heureux.
Pour cela, il a préparé un autre
paradis, non pas sur la terre, mais dans les cieux.
Vous en trouverez la description dans les premiers
versets du chap. 22 du livre de l’Apocalypse.
(Ap 22) Vous y retrouverez
le fleuve ; ses eaux donnent la vie à
ceux qui s’y désaltèrent.
L’arbre de vie y est aussi ; ses fruits
nourrissent les heureux habitants de ce saint lieu,
ses feuilles guérissent de toutes les
maladies que la désobéissance
d’Adam et Eve ont amenées dans ce
pauvre monde. Comme tout y est beau! Plus de
souffrances, plus de mort, plus de cris, plus de
larmes. Pour pouvoir entrer dans le paradis de
Dieu, il faut être lavé de tous ses
péchés dans le sang de l’Agneau
qui est mort pour nous sur la croix.
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