Les Enseignements d'un
Grand-Père
126ème
leçon
On peut avoir
été bien près du ciel,
être éclairé..., et, en fin de
compte, être un
réprouvé
Mes chers enfants. Saül devait encore
passer dans un autre endroit et y voir
d’autres choses précieuses, y apprendre
une troisième leçon. "Après
cela, tu viendras au coteau de Dieu," lui dit
Samuel. C’était un lieu
élevé, on s’y trouvait au-dessus
des choses de la terre et près de Dieu.
Là se trouvaient des ennemis, les
Philistins. Ceux-ci n’ont pas pu
empêcher les prophètes de descendre
vers Saül. Ils avaient devant eux un luth, un
tambourin, une flûte et une harpe, et
eux-mêmes prophétisaient. Ces choses
sont écrites pour nous servir
d’instruction. Que Dieu nous donne des yeux
pour les voir et des coeurs pour les
apprécier. Je tâcherai de vous les
expliquer le plus simplement possible. Quand vous
serez devenus grands, si vous aimez le Seigneur et
que vous mettiez de la diligence pour les
méditer, vous les comprendrez mieux et vous
en jouirez davantage. Ne vous découragez
jamais si parfois vous ne comprenez pas les
passages que vous lisez. Ce sont souvent les pages
qui nous semblent les plus obscures qui deviennent
plus tard les plus brillantes et les plus
précieuses à nos coeurs. J’en ai
fait l’expérience maintes fois.
Bientôt, nous serons dans le ciel, la maison
du Père, mais, en attendant, nous pouvons y
pénétrer par la foi, nous
élever jusqu’au "coteau de Dieu."
Puisque nous sommes déjà assis dans
les lieux célestes en Christ, en attendant
d’y être assis avec Lui, nous pouvons
jouir déjà des choses qui sont dans
les cieux. En croyant simplement ce que Dieu nous
dit, nous pouvons dès maintenant jouir des
choses qui sont dans les cieux. Cette joie se
manifeste par des cantiques et de la louange.
L’ennemi de nos âmes voudrait bien nous
empêcher d’en jouir, de même que
les Philistins étaient au "coteau de Dieu"
pour tâcher de ravir au peuple
d’Israël leurs privilèges. Mais
souvenons-nous que nous avons à faire
à un ennemi vaincu. Si nous sommes
fidèles au Seigneur, Il nous rendra capables
de jouir de notre héritage qui est dans les
cieux.
Ces hommes descendaient donc du coteau de Dieu,
leur joie était grande et les instruments de
la louange marchaient devant eux. Le luth a dix
cordes. (Ps 33:2) C’est
l’instrument de la louange en rapport avec les
exigences de la loi qui a dix commandements. Ces
dix commandements sont là comme autant de
témoins qui se dressent contre nous pour
nous accuser. Nous les avons tous
violés ; celui qui faillira en un seul
point de la loi est coupable sur tous. La loi
exigeait la mort du coupable, mais, à la
mort de Christ, le Juste a souffert pour les
injustes. La loi n’a plus rien à
réclamer puisque la mort est intervenue pour
la rançon des transgresseurs. Lorsqu’un
pécheur a cru cela, il y a bien des cordes
harmonieuses qui vibrent dans son coeur, la louange
monte devant ce Dieu qui a ainsi justifié le
coupable par un moyen qui est digne de lui. Autant
de commandements, autant de sujets de louanges qui
glorifient un Dieu Sauveur.
Le tambourin exprime la joie de cette
délivrance. Marie, la soeur de Moïse, a
pris un tambourin quand elle est sortie avec les
femmes pour célébrer la
délivrance du peuple au travers des eaux de
la mer Rouge. (Ex 15: 20)
La flûte, qui est un instrument à
vent, nous parle de la grâce de Dieu qui,
sous le souffle de l’Esprit de Dieu, vient
réjouir le coeur de ceux qui entendent
parler de cette grâce.
Enfin la harpe nous parle de la louange dans les
cieux. Elle a un grand nombre de cordes, car grande
est la multitude des rachetés qui pendant
l’éternité donneront gloire
à l’Agneau qui a été
immolé. Chacun aura un sujet de louange
différent, mais tous, à
l’unisson, chanteront les louanges de Dieu.
Dans cette compagnie qui descendait du "coteau de
Dieu," l’Esprit de Dieu saisit Saül et il
prophétisa lui aussi. Quelles heureuses
rencontres il devait faire sur son chemin ! En
dernier lieu il devait descendre à Guilgal
et y attendre que Samuel vienne pour y sacrifier.
C’est là qu’il montrera si
vraiment il a cru Dieu, si sa foi s’est
emparée des choses qu’il a vues et
entendues. On peut avoir été bien
près du ciel, être
éclairé, goûter du don
céleste, devenir participant de
l’Esprit saint, goûter de la bonne
parole de Dieu et, en fin de compte, être un
réprouvé.
127ème leçon
Gardés
du mal et que vous n'ayez pas une fin
misérable
Mes chers enfants. Aujourd’hui nous
recommencerons notre méditation sur le
premier livre de Samuel au chap. 10, v. 9.
(1Sa 10:9) Vous
n’avez pas oublié quelle heureuse
rencontre Saül a faite lorsqu’il est
allé vers Samuel ; comment il a
trouvé infiniment plus qu’il
n’aurait osé espérer en venant
vers lui. Il en est toujours ainsi lorsque nous
nous approchons de Dieu. Il se plaît à
bénir et donne une abondante grâce
à ceux qui viennent à Lui ;
jamais ils ne sont confus, bien au contraire. En
Lui se trouve la source inépuisable de
toutes bénédictions pour le temps et
pour l’éternité. Dans toutes vos
joies, dans toutes vos difficultés, dans vos
détresses, et même en présence
de toutes vos fautes, cherchez sa présence,
adressez-vous à Lui par la prière, et
cela en toute confiance, et vous n’en aurez
jamais de regrets : "Cet affligé a
crié ; et l’Éternel
l’a entendu, et l’a sauvé de
toutes ses détresses. L’ange de
l’Éternel campe autour de ceux qui le
craignent, et les délivre. Goûtez et
voyez que l’Éternel est bon !
Bienheureux l’homme qui se confie en
lui !" a dit le roi David quand il a
traversé des circonstances
particulièrement douloureuses qui
étaient les conséquences de sa folie.
(Ps 34:6-8)
Voici donc Saül qui, maintenant, sait quel est
le chemin dans lequel il doit marcher et quelles
sont les circonstances qu’il devra traverser
en retournant à la maison de son
père. Malheureusement le v. 9 (1Sa 10:9) nous rapporte
un fait qui, en apparence, était de peu
d’importance, mais qui manifestait dans quel
état se trouvait son âme. Il nous est
dit qu’il tourna le dos à
Samuel. Nous savons que jamais Dieu ne nous
donne une parole sans un but bien précis et
défini. Le coeur de Saül n’avait
pas été touché par toutes les
choses qu’il avait vues et entendues et par
les bontés dont il avait été
entouré par l’homme de Dieu. Ainsi est
le coeur de l’homme ; il reçoit
tout de la part de ce Dieu plein de bonté,
et cela avec la plus noire ingratitude. Le coeur de
Saül n’était pas avec Samuel. Il
était bien différent de celui
d’Élisée qui abandonna ses
boeufs et son labour pour courir après
Élie. (1Ro 19:20) Souvent dans
de très petites choses un homme, et
même un enfant, donne à
connaître quel est l’état de son
âme.
Malgré tout l’Éternel a
été fidèle envers Saül et
Il lui a fait rencontrer les choses que Samuel lui
avait annoncées. Venu au coteau de Dieu,
l’Esprit le saisit et il se mit à
prophétiser. Ceux qui le connaissaient
auparavant en étaient surpris, et ils se
disaient l’un à l’autre :
"Qu’est-il donc arrivé au fils de
Kis ? Saül aussi est-il parmi les
prophètes ?" Et l’un d’eux
dit : "Et qui est leur père ?"
Cela montre que, dans leur entourage, on
n’avait aucune confiance ni dans le fils, ni
dans ses parents. Ce sont nos voisins et les
personnes qui sont en contact avec nous chaque
jour, ceux qui nous voient et qui nous entendent,
qui peuvent, mieux que personne, juger de ce que
nous sommes. Nos actes et nos paroles nous
recommandent à notre entourage. Là
souvent, sans que nous nous en doutions, nous
rendons notre témoignage. Chers
enfants ! veillez sur vos paroles, sur vos
actes et sur toute votre manière
d’être et de faire. "Même un jeune
garçon se fait connaître par ses
actions, si sa conduite est pure et si elle est
droite, " lisons-nous dans le livre des Pr 20:11.
Ce qui s’est passé plus tard a bien
confirmé que la mauvaise impression des
voisins de Saül était justifiée.
Plus tard il est devenu un ennemi et un
persécuteur de l’oint de
l’Éternel et il a fini
misérablement sur les montagnes de Guilboa.
Chers enfants, retenez bien les enseignements que
nous avons dans les pages dont nous nous occupons
maintenant afin que vous soyez gardés du mal
et que vous n’ayez pas une fin
misérable comme, hélas ! bien
des jeunes gens qui donnaient beaucoup
d’espoir à leurs parents et à
leurs amis, mais qui se sont
détournés du Seigneur et sont
descendus toujours plus bas et, pour finir, ont
abandonné tous les enseignements qu’ils
avaient reçus dans leur jeune âge.
128ème leçon
L'homme aime
toujours mieux avoir quelque chose de visible que
de marcher par la foi en un Dieu qu'il ne voit
pas
Mes chers enfants. Maintenant il s’agit
d’établir Saül comme roi sur
Israël, ainsi que l’Éternel
l’avait montré à Samuel.
À cet effet, il convoque le peuple devant
l’Éternel à Mitspa. C’est
une bonne chose que d’être dans la
présence de Dieu dans tout ce que nous avons
à faire surtout dans les moments solennels
de notre vie. Samuel savait bien cela, et certes il
avait aussi un but en les convoquant à
Mitspa plutôt qu’ailleurs. Vous vous
souvenez que c’est à Mitspa que
précédemment il avait
déjà réuni le peuple quand
celui-ci était dans la misère parce
qu’il s’était
détourné de l’Éternel.
(1Sa 7) Dans cette
circonstance il leur dit : “Assemblez
tout Israël à Mitspa, et je prierai
l’Éternel pour vous”.
C’était aussi là, entre Mitspa
et le rocher, que se trouvait la pierre qu’il
avait dressée et qu’il avait
appelée "Eben-Ezer," en disant:
"l’Éternel nous a secourus
jusqu’ici." C’était là
aussi qu’il se rendait dans son voyage annuel,
rappelant ainsi aux Israélites combien la
fidélité de l’Éternel
envers eux était grande puisqu’il les
avait ainsi secourus. Notre Dieu ne change pas, et
certes, nous aussi nous pouvons rendre
témoignage à la
fidélité de Dieu qui ne nous a jamais
abandonnés jusqu’à maintenant.
Si, au moins, le coeur du peuple avait
été capable de comprendre ces choses
et de les apprécier ! Quand Samuel a
convoqué les fils d’Israël, il
leur a rappelé leur délivrance de
l’Égypte et la fidélité
du Dieu qui les avait sauvés de toutes leurs
détresses. Il leur rappelle aussi, comme un
fidèle témoin doit le faire, combien
leur faute a été grande de
dire : "Établis un roi sur nous".
Saül était caché parmi les
bagages. Ici, comme dans une autre circonstance,
(1Sa 9:21) il montre de
l’humilité. Il avait d’aimables
qualités naturelles, mais ces choses, sans
la possession d’une vie nouvelle, n’ont
pas de valeur aux yeux de Dieu. Il faut être
né de nouveau pour pouvoir entrer dans le
royaume de Dieu, dit le Seigneur à
Nicodème. (Jn 3:3-5) Ces
qualités naturelles ne peuvent être
victorieuses au jour de l’épreuve. Dieu
reconnaît les choses aimables qui peuvent
être dans l’homme, mais, malgré
cela, l’homme est un pécheur coupable
devant Lui, car "il n’y a point de juste, non
pas même un seul." (Ro 3:10) Saül
était modeste, il était soumis
à son père, il écoutait
volontiers un conseil, même de la bouche
d’un de ses serviteurs ; malgré
cela, plusieurs fois, il a cherché à
faire mourir David. De fait, il était un
meurtrier. Or aucun meurtrier n’a la vie
éternelle demeurant en lui.
Samuel fit approcher les tribus d’Israël,
puis les familles, laissant ainsi à
l’Éternel le soin de désigner
celui qu’Il avait choisi comme roi pour son
peuple. La tribu de Benjamin fut prise, puis la
famille de Saül et, enfin, ce fut lui qui fut
pris. Tout était de Dieu. Nous remarquons
aussi quelle a été la sagesse de
Samuel dans toute cette affaire, comme aussi dans
presque toute sa vie. Saül n’étant
pas là, Samuel interroge
l’Éternel qui indique le lieu où
il se trouve.
Voici, enfin, le roi désiré qui se
trouve devant les yeux du peuple, et celui-ci
pousse des cris de joie et dit : "Vive le
roi !" Vous remarquez qu’ils ne louent
pas l’Éternel ; leurs yeux
étaient fixés sur le roi qui
était grand et beau, mais où
était leur coeur pour l’Éternel
qui le leur avait donné ? Il ne semble
pas qu’ils aient pensé à Lui.
Nous savons que leur coeur était bien loin
de ce Dieu qui les avait tirés de
l’Égypte et les avait introduits dans
le bon pays qu’ils possédaient.
C’est du reste pourquoi ils avaient
demandé un roi. Ne sachant se confier en
Dieu, ils désiraient être comme toutes
les autres nations qui ne connaissaient pas
l’Éternel et qui avaient un roi pour
les conduire. L’homme aime toujours mieux
avoir quelque chose de visible devant les yeux que
de marcher par la foi en un Dieu qu’il ne voit
pas.
Ensuite Samuel dit au peuple quel était le
droit du royaume et l’écrivit dans un
livre qui fut déposé devant
l’Éternel. Tout a été
fait dans un ordre parfait et Dieu même en a
été le témoin.
L’Éternel pourra-t-il répandre
sa bénédiction sur son peuple par le
moyen de ce roi ? La suite de l’histoire
de Saül nous le fera savoir ; mais nous
pouvons bien dire d’avance qu’il est
écrit : "Maudit l’homme qui se
confie en l’homme, et qui fait de la chair son
bras, et dont le coeur se retire de
l’Éternel." (Jer 17:5) La chose ne
s’est que trop réalisée dans la
suite pour le pauvre peuple d’Israël.
Malgré cela ceux dont l’Éternel
avait touché le coeur suivirent et servirent
le roi puisqu’il était
l’élu de l’Éternel. De la
même manière maintenant, nous avons
à obéir à ceux que Dieu a
élevés en dignité dans le
monde, quels qu’ils soient, et à les
servir. Ils sont les ministres de Dieu, et nous
leur devons tout honneur.
129ème leçon
Il ne suffit
pas de bien commencer, mais il faut aller jusqu'au
bout
Mes chers enfants. Le commencement du chap. 11
du premier livre de Samuel (1Sa 11) nous fait
connaître les circonstances pénibles
que traversait le peuple de Dieu dans ces
temps-là. Nakhash, un Ammonite, campait
contre Jabès de Galaad. En cherchant sur une
carte vous trouverez sans trop de peine où
se trouve cette ville qui est mentionnée
plusieurs fois dans les Écritures. Elle se
trouve de l’autre côté du
Jourdain, au nord du torrent de Jabbok qui aussi
est bien connu des lecteurs de la Parole de Dieu.
Vous savez que les Ammonites étaient des
descendants de Lot, le neveu d’Abraham.
Plusieurs fois nous les trouvons en guerre avec le
peuple d’Israël. Souvent les proches
parents qui ne font pas partie du peuple de Dieu en
sont les pires ennemis. Ne sachant pas se confier
en Dieu pour leur délivrance, les hommes de
Jabès demandèrent de faire une
alliance avec Nakhash.
L’incrédulité se prive de toute
la puissance que Dieu met à la disposition
des siens, et n’en reçoit
qu’opprobre et humiliation, tandis que ceux
qui se confient en Dieu ne seront jamais confus. Ce
méchant descendant de Lot consent à
faire alliance avec eux à la condition de
leur crever à tous l’oeil droit. Il
trouvait sa satisfaction dans une telle
cruauté en pensant qu’il y en aurait de
l’opprobre sur tout le peuple de Dieu.
C’est du reste ce que l’ennemi de nos
âmes cherche à faire en tout temps,
car, en mettant de l’opprobre sur le peuple de
Dieu, il en met par conséquent sur Dieu
lui-même. Si nous manquons de foi nous
devenons les jouets de l’ennemi, et le
résultat final en est de l’opprobre sur
le Seigneur et sur les siens. Les ennemis du peuple
de Dieu se réjouissent lorsqu’ils ont
pu arriver au bout de leurs desseins et que les
saints sont dans la confusion.
Malgré tout Dieu veillait sur son peuple et
Il se servit de cette occasion pour que celui
qu’Il avait choisi pour roi sur son peuple
fût un moyen de délivrance dans sa
main. Les hommes de Jabès envoyèrent
à Guibha de Saül des messagers qui
rapportèrent les paroles de Nakhash au
peuple, et celui-ci se mit à pleurer. Vous
savez que Dieu entend nos paroles et qu’Il
n’est pas sourd à nos larmes. Lisez le
Ps 39:12, il est bien propre
à encourager ceux qui prient et qui
pleurent. Dans le prophète Esa 38:5,
l’Éternel envoie dire à
Ézéchias : "J’ai entendu ta
prière, j’ai vu tes larmes." Nous avons
affaire à un Dieu qui est plein de
compassion. Il est comme une tendre mère qui
entend son enfant qui crie et qui pleure. N’y
tenant plus, elle quitte tout pour aller au secours
de son enfant bien-aimé, elle le
délivre, l’entoure de ses bras et le
console, comme ce même prophète
disait : "Une femme oubliera-t-elle son
nourrisson... ? Même celles-là
oublieront ; mais moi je ne t’oublierai
pas." (Esa 49:15) Dans vos
peines, dans vos détresses, en
présence de tous les dangers qui vous
guettent, criez, pleurez même. N’a-t-il
pas dit : "Bienheureux ceux qui mènent
deuil, car c’est eux qui seront
consolés ?" (Mt 5:4)
L’Éternel a vu la détresse de
son peuple et pour le délivrer Il va se
servir du roi qu’Il lui a donné.
Saül emploie un étrange moyen pour
rassembler le peuple pour la guerre : Il
menace de mettre en pièces les boeufs de
ceux qui ne sortiraient pas après lui. Au
lieu de faire appel à leur amour pour leurs
frères qui étaient dans la
détresse, il se sert de la peur pour les
faire agir. C’est un moyen qui peut être
efficace pour des hommes du monde, mais qui ne
manifeste nullement les caractères du Dieu
d’amour. C’est la frayeur qui tombe sur
le peuple et ils sortent comme un seul homme.
Malgré tout Dieu est fidèle et Il
opère une si grande délivrance en
faveur des habitants de Jabès qu’il ne
reste pas deux ennemis ensemble. Ceux qui ne furent
pas tués furent dispersés. Ce fut un
jour heureux pour ceux qui, peu de temps auparavant
étaient dans une grande détresse.
Après une si éclatante victoire, la
royauté fut affermie et Samuel renouvela la
royauté. Le peuple se réjouit, et il
y eut de la reconnaissance envers
l’Éternel, et ils lui offrirent des
sacrifices de prospérités. Saül
lui-même, dans toute cette circonstance,
montra un esprit de bonté et de pardon. Nous
avons déjà remarqué dans ce
roi d’aimables dispositions. Malheureusement,
dans la suite, il ne persévéra pas
dans une telle voie. Il ne suffit pas de bien
commencer, mais il faut aller jusqu’au bout.
L’homme naturel peut bien aller un moment dans
un chemin qui semble bon, mais s’il ne
naît pas de nouveau, tôt ou tard, il
succombera. C’est ce que nous verrons plus
tard dans l’histoire de Saül.
130ème leçon
Ne laissez pas
tomber en terre les paroles de l'Eternel et priez
régulièrement
Mes chers enfants. La royauté
étant donc établie, le
ministère de Samuel comme juge était
en quelque sorte terminé au milieu du peuple
d’Israël. Il parle encore une fois
à ce peuple, au commencement du chap. 12, et
il leur demande de témoigner devant
l’Éternel et devant le roi qui venait
d’être établi, si en quelque
chose il avait manqué de
fidélité dès sa
jeunesse ; c’est-à-dire pendant
une longue vie, puisqu’il était un
vieillard. Le peuple reconnaît que jamais il
ne leur a fait tort, qu’il ne leur a point
fait de violence et qu’il n’a jamais pris
de présent de leur main.
L’Éternel en était
témoin. C’est un beau témoignage
rendu à la fidélité de ce juge
dont je vous parle depuis longtemps. Nous
l’avons vu jeune garçon servant
l’Éternel ; il a continué
son service fidèlement jusqu’à
ses cheveux blancs. C’est un bel exemple que
le Seigneur met devant vos yeux.
Ne désirez-vous pas, chers
enfants, lui ressembler ? Le secret pour cela,
ou plutôt, les deux secrets, nous les avons
déjà mentionnés au cours de
nos entretiens. Premièrement, il ne laissait
tomber en terre aucune des paroles de
l’Éternel. Vous aussi, lisez cette
bonne Parole, qu’elle soit votre seule et
unique règle de conduite en tout temps et en
toutes circonstances. Le second est une vie de
prières continuelles. Vous vous souvenez que
sa mère était une femme de
prières. Lui aussi a profité de
l’exemple qu’il a eu dans cette pieuse
femme, et il a été un homme de
prières et un grand homme de Dieu. Regardez
vous-mêmes combien de fois nous le trouvons
en prières dans le récit que Dieu
nous donne de sa vie. Le Ps 99 aussi, v. 6, (Ps 99:6) nous rappelle
qu’il était un de ceux qui ont
invoqué le nom de l’Éternel et
qui ont crié à lui. La parole et la
prière sont comme les deux grands ressorts
qui font mouvoir toute la vie des fidèles
croyants et des grands serviteurs de Dieu.
Puissiez-vous vous en souvenir en tout temps.
Dans ce chapitre 12 nous trouvons une autre grande
leçon ; c’est que Samuel a agi
avec vérité envers le peuple et leur
a montré combien leur
infidélité envers
l’Éternel a été grande et
combien leurs fautes ont été
nombreuses. C’est ce qu’il fait dans les
v. 6 à 17. (1Sa 12:6-17) Il leur
rappelle ce que l’Éternel a fait pour
eux depuis le jour où Il les a tirés
du pays d’Égypte jusqu’à ce
jour, et chaque fois ils ont été
rebelles. Ce n’est pas dans le but de les
accuser qu’il leur rappelle ces choses, mais
dans le but de les avertir.
L’amour va avec la vérité.
Certes Samuel aimait le peuple de Dieu, mais ce
n’est pas vraiment aimer que de cacher la
vérité et de ne pas avertir ceux
qu’on aime quand ils font le mal ou quand ils
sont en danger de le faire. Samuel était, en
quelque sorte mis de côté puisque le
peuple avait voulu un roi. Maintenant qu’ils
l’avaient, ils allaient continuer de marcher
dans l’obstination de leur mauvais coeur, ne
faisant aucun cas de la loi de
l’Éternel et servant les idoles. Samuel
leur donne un solennel avertissement en leur
faisant savoir que, s’ils
n’écoutaient pas la voix de
l’Éternel, ils périraient, eux
et leur roi ; avertissement accompagné
de tonnerres et de pluie au temps de la moisson des
froments.
Une crainte salutaire est tombée sur le
peuple à la vue de ces
éléments
déchaînés. Les fils
d’Israël savaient bien que Samuel
était un homme de prières
puisqu’ils s’adressent à lui afin
qu’il prie l’Éternel, son Dieu, en
leur faveur. Cela les a amenés à
reconnaître qu’ils ont
péché. Malheureusement il arrive
fréquemment que des personnes, sous le coup
d’épreuves ou d’avertissements
solennels, reconnaissent leur culpabilité,
mais pour un temps seulement. L’épreuve
finie, les difficultés ayant disparu, leur
piété s’en va aussi. C’est
bien ce qui a caractérisé ce pauvre
peuple d’Israël. Le psalmiste
dépeint leur manière
d’agir : "Avec tout cela ils
péchèrent encore, et ne crurent point
par ses oeuvres merveilleuses ; et il consuma
leurs jours par la vanité, et leurs
années par la frayeur. S’il les tuait,
alors ils le recherchaient, et ils se retournaient,
et cherchaient Dieu dès le matin ; et
ils se souvenaient que Dieu était leur
rocher, et Dieu, le Très-Haut, leur
rédempteur ; mais ils le flattaient de
leur bouche, et ils lui mentaient de leur langue."
(Ps 78:32-36)
131e leçon
Ni les uns ni
les autres ne savaient se confier en l'
Éternel
Mes chers enfants. Nous arrivons maintenant au
chapitre 13 qui commence une nouvelle division de
notre premier livre de Samuel et traite d’un
nouveau sujet, savoir de la manière dont
Saül s’acquitta de sa
responsabilité de roi du peuple de Dieu.
Avant d’entrer dans quelques détails
sur ce sujet important, j’aimerais vous dire
encore quelques mots de Samuel dont le service,
comme juge en Israël, était
terminé. Il ne montre aucune amertume
à la pensée d’être ainsi
mis de côté à cause de
l’ingratitude du peuple envers lui. C’est
un des beaux traits de la vie de cet homme de Dieu.
Il acceptait de n’être rien, pourvu
qu’il y eût de la
bénédiction pour le peuple de Dieu.
Même après avoir averti le peuple, il
leur dit : "Quant à moi aussi, loin de
moi que je pèche contre
l’Éternel, que je cesse de prier pour
vous." Tant qu’il accomplissait son service de
juge en faveur du peuple, il priait pour eux ;
maintenant qu’il était mis de
côté, il continuait ce précieux
service d’intercesseur en leur faveur.
À ses yeux, cesser de prier pour eux
était un péché contre
l’Éternel, car après tout ils
étaient son peuple. Quel dévouement
et quelle noble recherche du bien du peuple de
Dieu ! Chers enfants, vous avez là un
bel exemple devant les yeux. Il n’est pas
nécessaire d’être
âgé pour accomplir un tel service. Un
enfant peut prier aussi bien qu’un
vieillard.
Maintenant nous allons nous occuper de Saül.
Le voici roi sur Israël, le peuple de Dieu,
comme Samuel le lui avait annoncé lors de sa
première rencontre avec lui. A-t-il
conscience de la grandeur de la tâche qui lui
incombe et de la responsabilité qui repose
sur lui ? Va-t-il mettre en pratique tous les
enseignements qu’il a reçus de ce
vénéré serviteur qui lui a
enseigné tant de choses ? Rien ne nous
le fait penser car, pour peu qu’il eût
conscience de sa faiblesse, nous l’aurions vu
en prières. Jamais nous ne le voyons sur ses
genoux. Il n’avait donc pas pris exemple sur
Samuel qui, si souvent, invoquait
l’Éternel. Saül se choisit trois
mille hommes, faisant ainsi de la chair son bras.
Il n’avait pas compris ce que le
prophète Jérémie a
enseigné plus tard : "Maudit
l’homme qui se confie en l’homme, et qui
fait de la chair son bras." (Jer 17:5) Il les choisit
lui-même au lieu de laisser
l’Éternel lui choisir son armée.
C’est sa propre sagesse qui le conduit, et il
oublie que toute la sagesse de l’homme
n’est que folie aux yeux de Dieu. Deux mille
hommes sont avec lui sur la montagne de
Béthel, et mille avec Jonathan, son fils,
à Guibha de Benjamin. C’est la
première fois que nous trouvons le nom de ce
fils de Saül qui était un vrai homme de
foi, et aussi, ainsi que nous le verrons dans la
suite, une des plus nobles et sympathiques figures
de ces temps-là.
Alors que Saül était ainsi avec son
armée, voici que son fils, avec son unique
millier, frappe les ennemis, Saül s’en
attribue toute la gloire et, au son de la
trompette, fait publier cette victoire par tout le
pays. C’est souvent ce qui arrive : des
hommes sans foi et sans puissance s’attribuent
des choses que seule la foi peut opérer et
s’en glorifient. Saül dit : "Que les
Hébreux l’entendent. " Pourquoi ne
dit-il pas "Israël ?" C’est que
Saül ne voyait dans le peuple qu’une
nation comme les autres nations qui
l’entouraient. Les Philistins pouvaient
dire : Les Hébreux, oubliant ou ne
connaissant pas les glorieux privilèges du
peuple d’Israël. Israël veut dire
prince de Dieu. Ce mot Hébreu vient de
Héber qui était un descendant de Sem,
fils de Noé, et un des ancêtres
d’Abraham. En disant Hébreu, Saül
méconnaissait la foi glorieuse
d’Abraham et la position élevée
dans laquelle l’Éternel avait
placé Jacob en l’appelant Israël
et en faisant de sa postérité son
peuple.
Saül pensait rassembler le peuple autour de
lui en faisant ainsi publier la victoire de
Jonathan. C’est ce qui eut lieu en effet. Mais
aussi les ennemis se rassemblaient et combien ils
sont nombreux ! Comme le sable qui est sur le
bord de la mer ; et trente mille chars, et six
mille cavaliers. Que va faire le peuple en
présence de tous ces ennemis ? Va-t-il
invoquer l’Éternel ? Le roi
qu’il s’est choisi le conduira-t-il
à Celui qui seul peut le
délivrer ? Non ! c’est la
détresse et la débandade. Le peuple
se cache dans les cavernes, dans les broussailles,
dans les rochers, dans les lieux forts et dans les
fosses. Ils avaient demandé un roi qui les
conduisit dans leurs guerres. Maintenant
qu’ils en avaient un, il ne leur était
d’aucun secours en présence de leurs
ennemis. Ni les uns ni les autres ne savaient se
confier en l’Éternel.
132ème leçon
Dieu a
parlé, je dois obéir sans me
préoccuper des conséquences et des
résultats
Mes chers enfants. Lors de notre dernière
leçon nous avons trouvé le peuple de
Dieu dans la détresse et la plus profonde
misère. Le roi qu’ils avaient
demandé ne leur était d’aucun
secours : ni lui, ni eux ne savaient se
tourner du côté de
l’Éternel qui seul pouvait les
délivrer de toutes leurs détresses.
Les voici sans ressources en présence des
Philistins qui étaient leurs pires ennemis,
et ils sont réduits à se cacher dans
les lieux désolés de la terre. La
différence entre eux et ceux qui ont affaire
avec Dieu dans toutes leurs circonstances est
grande. Pauvre Saül ! Dans cette
extrémité, il se souvient que Samuel
lui avait dit d’attendre à Guilgal
pendant sept jours jusqu’à ce
qu’il descende vers lui, (1Sa 10:8) et qu’il
lui ferait savoir ce qu’il aurait à
faire. Il attend jusqu’au jour assigné,
mais, voyant que le peuple se dispersait
d’auprès de lui, il dit :
"Amenez-moi l’holocauste et les sacrifices de
prospérités. " Et le voici qui offre
l’holocauste lui-même sans que
l’homme de Dieu soit avec lui. Il montre ainsi
son manque de confiance en la parole qu’il lui
avait dite et par conséquent en la parole de
l’Éternel dont Samuel était le
porteur. Il a patienté un moment, mais il
n’a pu soutenir l’épreuve
jusqu’à la fin.
Comme il achevait d’offrir l’holocauste,
voici Samuel qui arrive. Quelle confusion pour
Saül ! "Qu’as-tu fait ?" lui
dit Samuel. Saül avoue qu’il n’a pas
fait la seule chose qu’il aurait dû
faire en pareille circonstance : il n’a
pas supplié l’Éternel. Quand
nous sommes dans les difficultés, dans les
peines, dans les détresses, notre ressource
est toujours en Dieu lui-même, et c’est
à Lui que nous avons à nous adresser
en toute confiance : "Dieu est notre refuge et
notre force, un secours dans les détresses,
toujours facile à trouver," disait le
psalmiste. (Ps 46:1) Il est le Dieu
des délivrances. Il entend nos cris et Il y
répond dans la puissance d’un amour qui
ne varie jamais.
Dans tout cela Saül a montré qu’il
n’y avait aucune relation entre son âme
et Dieu, et qu’il ne possédait pas
cette foi de grand prix sans laquelle il est
impossible de Lui plaire, et sans laquelle nous ne
pouvons que nous égarer. "Tu as agi
follement," lui dit Samuel, "tu n’as pas
gardé le commandement de
l’Éternel." La conséquence
désastreuse pour Saül en a
été que son règne n’a pas
subsisté et qu’un autre a
été roi à sa place.
Nous avons là bien des enseignements
pratiques. Premièrement je vous ferai
remarquer, chers enfants, l’importance de la
foi qui croit Dieu sur parole et qui agit en
conséquence ; ensuite
l’obéissance absolue en sa Parole,
obéissance qui ne calcule, ni ne raisonne,
mais qui simplement dit : Dieu a parlé,
je dois obéir sans me préoccuper des
conséquences et des résultats de ce
que je ferai.
Le peuple était dans un pauvre
état : il n’y avait plus que six
cents hommes avec Saül. Où
étaient les trois mille qu’il
s’était choisi lui-même ? La
plus grande partie, n’ayant pas plus de foi en
l’Éternel que leur roi,
s’était enfuie. La peur des ennemis
leur avait fait abandonner le roi qu’ils
avaient désiré et dans lequel ils
s’étaient réjouis quand ils
avaient crié : "Vive le roi !"
Voici le résultat de la confiance en
l’homme. Seul un petit nombre restaient
attachés au roi ; malgré tout,
c’était l’Éternel qui
l’avait établi sur eux, et ils lui
devaient obéissance et
fidélité. Jonathan était avec
eux, et, bien différent de son père,
il savait se confier en Dieu ; c’est lui
qui allait être un instrument puissant dans
sa main pour la délivrance du peuple. Si
l’homme montre son incapacité, et il ne
saurait faire autre chose, par contre la foi brille
dans tout son éclat, lorsqu’en
apparence tout lui est contraire. C’est ce que
nous verrons dans la suite de notre
récit.
Il y a une autre chose que j’aimerais vous
faire remarquer : Les ennemis avaient
réduit le peuple à l’impuissance
en l’empêchant de forger des armes.
Comment aller à la guerre sans cela ?
Pour nous, deux armes puissantes et invincibles
sont entre nos mains. Ne laissons pas nos ennemis
nous les ravir. La première est la Parole de
Dieu, qui est l’épée de
l’Esprit. Elle est vivante et opérante,
plus pénétrante qu’aucune
épée à deux tranchants ;
elle pénètre jusqu’à la
division de l’âme et de l’esprit,
des jointures et des moelles. Les
épées des hommes apportent la mort
là où elles
pénètrent ; la nôtre
produit la vie, la vie éternelle, dans les
coeurs qu’elle transperce. Ne négligez
pas la lecture de ce saint Livre afin de bien le
connaître et de pouvoir vous en servir contre
toutes les ruses de votre grand ennemi Satan. Vous
savez que notre Seigneur s’est toujours servi
de cette épée quand il a
été tenté par ce redoutable
adversaire. Il l’a vaincu simplement en
disant : "Il est écrit..." "Il est
encore écrit." Battu sur toute la ligne, il
a dû le laisser et s’en aller confus. La
seconde arme est la prière. Par elle nous
faisons intervenir Dieu dans nos circonstances. Qui
peut résister à ce Dieu puissant
quand Il intervient en notre faveur ?
C’est ce que nous verrons dans le chapitre
suivant.
133ème leçon
La foi ne peut
rester associée avec
l'incrédulité, ni avoir affaire avec
elle dans l'oeuvre de Dieu
Mes chers enfants. Vous vous souvenez que, lors
de notre dernière leçon, nous avons
vu le peuple de Dieu dans une grande
détresse, caché qu’il
était dans les cavernes, dans les
broussailles, dans les rochers, dans les lieux
forts et dans les fosses : un peuple sans
armes en présence d’un redoutable
adversaire. Sur eux était un roi sans
puissance, sans ressources ; même son
armée se débandait
d’auprès de lui ; et, ce qui
était le pire de tout, ce roi, sans foi, ne
savait pas même crier au Dieu qui lui avait
donné son trône et qui seul pouvait le
délivrer. Voici le résultat de la
folie du peuple qui avait voulu un roi comme les
autres nations.
Par contre Jonathan, le fils de Saül, qui
était un homme de foi, avait
déjà remporté une victoire sur
les ennemis. Cette victoire, loin de les abattre et
de les humilier, n’avait eu pour
résultat que de mettre la haine dans le
coeur de ces ennemis, et les voici qui, de nouveau,
rassemblent une armée nombreuse comme le
sable qui est sur bord de la mer. La foi de
Jonathan ne se laisse pas arrêter par de
telles difficultés, au contraire, c’est
pour elle une occasion de remporter de nouvelles
victoires, ainsi que nous allons le voir dans le
chap. 14 que nous lirons ensemble aujourd’hui.
(1Sa 14)
Vous remarquez que, dans le commencement de ce
chapitre, Jonathan est seul avec son jeune homme,
celui qui portait ses armes. Celui-ci était
un homme de foi comme son maître, un inconnu
du monde ; nous ne savons pas même quel
était son nom, mais soyons bien certains
qu’il était bien connu de Dieu et que,
dans un jour à venir, il aura une place
glorieuse parmi ses grands hommes.
C’était un précieux serviteur
qui suivait son maître et qui lui
obéissait sans raisonnement, même en
présence de difficultés qui
paraissaient insurmontables. Il pouvait lui
dire : "Fais tout ce qui est dans ton
coeur ; va où tu voudras, voici, je
suis avec toi selon ton coeur. " (1Sa 14:7) Heureux les
jeunes qui possèdent en partage une foi de
pareil prix et qui la montrent, non en faisant des
choses qui brillent aux yeux des hommes, mais
simplement dans l’obéissance à
la parole de Dieu, en marchant dans le sentier de
la foi. Je dis "sentier," car le chemin dans lequel
les fidèles ont à marcher est
toujours un chemin resserré et étroit
ainsi que nous allons le voir. Vous savez, du
reste, où conduit le chemin large. Lisez
Mt 7:13-14 où nous
voyons où aboutissent les deux chemins.
Jonathan n’était donc pas avec son
père dans ce moment et il ne lui fit pas
connaître ce qu’il allait faire. La foi
ne peut rester associée avec
l’incrédulité, ni avoir affaire
avec elle dans l’oeuvre de Dieu : ce sont
deux choses absolument incompatibles. Il vaut
mieux, infiniment mieux, être seul avec Dieu
que dans la compagnie des incrédules,
même avec toute une armée. Pour
Jonathan, voir les ennemis prospérer et le
peuple de Dieu dans l’oppression et la
souffrance, était une chose insupportable,
aussi dit-il à son jeune homme :
"Viens, et passons jusqu’au poste des
Philistins qui est là, de l’autre
côté." Ignoré du peuple de Dieu
et de son roi, il entreprend une oeuvre qui pouvait
paraître téméraire, même
impossible. Mais la foi compte sur un Dieu qui
sauve avec beaucoup ou peu de gens. Les Philistins
s’étaient établis dans un poste
qui paraissait imprenable. Deux rochers à
pic en défendaient l’approche, et seul
un passage resserré et abrupt pouvait
conduire Jonathan vers eux. Ce chemin était
si difficile à escalader qu’il fallait
s’y agripper avec les mains et les pieds.
Fallait-il donc s’y aventurer ?
C’est Dieu qui va le leur dire, et cela par la
bouche même de leurs ennemis ! Si les
Philistins leur disaient de se tenir où ils
étaient, c’était bien ; ils
les attendraient sur place et ils pourraient les
recevoir avec la puissance infinie du Dieu qui
combattait pour eux et qui fait ce qu’Il veut
dans les cieux et sur la terre. Si les ennemis leur
disaient de monter vers eux, ce qui était
encore plus dangereux, il n’y avait
qu’à le faire, malgré le rude
chemin par lequel il fallait s’approcher
d’eux.
Mais comment donc Jonathan et son compagnon
pouvaient-ils les combattre puisque même
leurs mains étaient nécessaires pour
escalader le rocher ? Soyez sans crainte,
glorieux champions de la foi ! C’est Dieu
qui combattra pour vous et vous verrez la
délivrance qui vient de
l’Éternel, les ennemis de son peuple ne
sont devant lui que du chaume emporté par le
vent. "Monte après moi," dit le valeureux
Jonathan à son serviteur, "car
l’Éternel les a livrés en la
main d’Israël." Parole merveilleuse. Il
ne dit pas : l’Éternel les a
livrés en mes mains, ce qui pourtant
était le cas, mais en la main d’
Israël. Dans sa victoire il reste
associé au peuple de Dieu. Ce n’est pas
sa propre personne qui est en jeu dans toute cette
scène, mais bien le peuple bien-aimé
de Dieu. Lui, Jonathan, n’était rien
à ses propres yeux ; il ne voyait que
le bien du peuple. La frayeur de Dieu est sur tous
les ennemis. Où est Saül et son
armée ? Loin du lieu de la victoire de
la foi. Ainsi sont toujours les incrédules:
ils ne voient, ni ne connaissent les merveilles du
Dieu tout puissant.
134ème leçon
Avez-vous la
vie éternelle ? Êtes-vous
nés de nouveau ?
Mes chers enfants. Voici donc Jonathan et son
serviteur qui ont remporté une grande
victoire. Les sentinelles de Saül
regardèrent et virent la multitude des
ennemis qui s’en allaient et
s’entre-tuaient. Ignorant ce qui
s’était passé, Saül montre
son incapacité en présence de la
victoire comme il l’avait montrée en
présence des ennemis. Non seulement cela,
mais, aussi, il est une entrave aux
résultats définitifs de la victoire.
Il montre ici comme toujours ce qu’est la
chair lorsqu’elle s’ingère dans
les choses de Dieu et veut s’associer à
son oeuvre dans le monde. Peut-être ne
comprenez-vous pas bien ce que veut dire ce mot "la
chair." Lisez à ce sujet le chap. 8 de
l’épître aux Romains ;
(Ro 8) là vous
trouverez plusieurs fois ce mot en contraste avec
"l’Esprit."
Dieu appelle la chair, la mauvaise nature qui est
dans l’homme à cause de sa
désobéissance à la
volonté de Dieu. Adam avait
été créé innocent, ne
connaissant pas le mal ; dans le paradis
terrestre il était capable de jouir de Dieu,
son créateur, et de tout ce que ce Dieu
plein de bonté avait mis à sa
disposition ; mais, ayant écouté
la voix de l’ennemi, qui l’a
trompé, l’homme est devenu
pécheur, aimant le mal, craignant Dieu, le
haïssant et s’éloignant de Lui de
plus en plus. Ses pensées sont obscurcies et
il ne sait discerner, ni ce qui est bon, ni ce qui
est agréable à Dieu. Sa nature est
mauvaise et incurable. C’est cette nature,
mauvaise qui est appelée la chair. Elle peut
avoir une belle apparence, comme
c’était le cas chez Saül ;
mais, malgré cette apparence, il
était toujours opposé aux
pensées de Dieu. C’est pourquoi il est
dit que "la pensée de la chair est
inimitié contre Dieu, car elle ne se soumet
pas à la loi de Dieu, car aussi elle ne le
peut pas. Et ceux qui sont dans la chair ne peuvent
plaire à Dieu." (Ro 8,6-7) C’est
pourquoi aussi le Seigneur dit à
Nicodème : "Il faut être
né de nouveau." Pourtant Nicodème
était un docteur de la loi, et, par
conséquent, un homme très religieux.
(Jn 3:1-10) Malgré
tous ses privilèges, il lui fallait une
nouvelle nature, une nouvelle vie pour pouvoir
entrer dans le royaume. Il lui fallait être
né de nouveau. Cette nouvelle vie
s’acquiert par la foi au Seigneur
Jésus.
Lisez le v. 16 de ce chap. 3 de Jean (Jn 3:16) et vous y verrez
que celui qui croit a la vie éternelle. Il
est donc né de nouveau puisqu’il
possède une vie qu’il n’avait pas
auparavant. Chers enfants, avez-vous la vie
éternelle ? Êtes-vous nés
de nouveau ? C’est une des questions des
plus solennelles. Pour en avoir la certitude, il ne
faut pas regarder au dedans de soi, mais croire
simplement ce que Dieu dit. Croyez-vous au Seigneur
Jésus ? Oui ! Eh bien ! vous
avez la vie éternelle, vous êtes
nés de nouveau. C’est Dieu qui le
dit ; le Dieu qui ne peut mentir le
déclare dans sa Parole. Cette vie nouvelle
aime Dieu, se réjouit en Lui, le sert et Lui
obéit, Lui est agréable. Ceux qui la
possèdent ne sont plus dans la chair, mais
dans l’Esprit, car c’est le Saint-Esprit
qui produit cette vie par le moyen de la parole qui
opère en puissance dans le coeur et la
conscience de l’homme qui est né de
nouveau. J’aime à penser que vous
croyez simplement ces choses. C’est par la foi
qu’on les possède. Or "la foi est de ce
qu’on entend, et ce qu’on entend par la
parole de Dieu." (Ro 10:17)
Vous voyez la différence bien marquée
entre Saül et Jonathan. Le premier,
malgré ses aimables qualités,
n’agissait jamais avec Dieu ; il
était un homme dans la chair. Jonathan, son
fils, au contraire, était un homme de foi.
Il faisait intervenir Dieu dans ses actes et Dieu
lui manifestait ses pensées et
déployait en lui sa puissance. Il
était un instrument de
bénédiction pour le peuple de Dieu,
ainsi que nous l’avons déjà vu
deux fois. Nous aurons l’occasion plus tard de
voir de nouvelles manifestations de sa foi.
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