s

Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LA PAROLE DE DIEU
ET
LES CAUSES DE SA PUISSANCE.

S. LOBSTEIN

 1854

Sermon prêché à l'Eglise française de Bâle

***********

S. Jean 18: 1-9

 

1 Après que Jésus eut dit ces choses, il s'en alla avec ses disciples au delà du torrent de Cédron, où il y avait un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples.
2 Judas, qui le trahissait, connaissait aussi ce lieu-là, parce que Jésus s'y était souvent assemblé avec ses disciples.
3 Judas ayant donc pris une compagnie
de soldats et des sergents, de la part des principaux sacrificateurs et des Pharisiens, vint là avec des lanternes, des flambeaux et des armes.
4 Et Jésus, qui savait tout ce qui lui devait arriver, s'avança et leur dit : Qui cherchez-vous ?
5 Ils lui répondirent : Jésus de Nazareth. Jésus leur dit : C'est moi. Et Judas, qui le trahissait, était aussi avec eux.
6 Et dès qu'il leur eut dit : C'est moi, ils reculèrent et tombèrent par terre.
7 Il leur demanda encore une fois : Qui cherchez-vous ? Et ils répondirent : Jésus de Nazareth.
8 Jésus répondit : Je vous ai dit que c'est moi ; si donc c'est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci.
9
C'était afin que cette parole qu'il avait dite fût accomplie : Je n'ai perdu aucun de ceux que tu m'as donnés.

Le morceau que nous avons devant nous, est une scène tirée de la Passion. C'est le moment où Jésus-Christ est pris et lié par ses ennemis, au sortir du jardin de Gethsémané.

Voyons d'abord de qui se compose la bande qui vient saisir le Seigneur.
Les évangélistes se complètent ici l'un l'autre dans le récit des circonstances qu'ils nous ont transmises. En réunissant leurs rapports, nous voyons trois sortes de gens dans la troupe qui va emmener le Sauveur.

D'abord une poignée de soldats et de sergents, de ceux probablement qui faisaient partie de la garnison romaine, établie dans le voisinage du temple au retour des grandes fêtes des Juifs, pour empêcher les séditions.
C'est en second lieu, un certain nombre de serviteurs des prêtres et des Pharisiens, pour prêter main forte aux soldats, en cas que ces derniers ne fussent pas suffisants.
Enfin une commission tirée du sein même des souverains sacrificateurs, des capitaines du temple et des sénateurs, selon le rapport de
St. Luc 22, 52.

Tant de monde pour saisir un seul homme, et un homme qui ne se défendrait pas ! Et que de précautions cette troupe avait-elle prises, pour que leur proie ne leur échappât point ! Des épées et des bâtons, comme s'il s'était agi d'un brigand ; outre cela des flambeaux et des lanternes, pour espionner les lieux, en cas que Jésus-Christ eût voulu se cacher. Et c'est ce ramassis de gens que le malheureux Judas a pu se résoudre de conduire, pour gagner ses trente pièces d'argent !

Mais cette scène ne revient-elle pas aussi dans l'histoire de l'église ? Pour faire une bonne guerre à Jésus-Christ, à ses disciples ou à sa Parole, le même genre d'ennemis s'est toujours donné la main. Maîtres et valets, gens d'épée et prêtres en soutane forment tout à coup une coalition pour continuer l'oeuvre de la troupe que nous avons devant nous.
Les uns se chargent de la force ouverte, les autres de l'espionnage ; c'est une camaraderie qui sort de terre et qui se donne mille marques de tendresse ; mais attendez la fin ; cette haine qui les a unis, quand ils auront atteint leur but, ils la tourneront contre eux-mêmes.
Et quand on paie bien, on trouve aussi un Judas pour achever tout ce tableau ; l'église n'est point sans traîtres, et il ne s'agit que d'offrir à chacun ce qu'il convoite en silence.

Jésus-Christ voit venir tout ce monde, et d'un pas ferme va à leur rencontre. Il est sans armes et n'a que sa Parole, mais celle-ci renverse,
comme un sceptre de fer brise des vases de potier.
Il prend l'initiative et demande à la troupe qui s'avance : Qui cherchez-vous ? et ces enfants de ténèbres lui répondent : Jésus de Nazareth. Et le Nazaréen témoigne de lui-même et leur dit : C'est moi. Et comme la foudre tombe et éclate, ce témoignage fait tomber hommes et armes aux pieds de la vérité. Mais cette salutaire frayeur, comme elle convertit l'un, endurcit l'autre.
La bande se relève et Jésus-Christ demande de nouveau :
Qui cherchez-vous ? Il n'est pas dit que les mêmes hommes soient tombés à terre une seconde fois. Jésus-Christ devait triompher en succombant ; ses ennemis devaient succomber en triomphant ; malheur aux méchants que Dieu livre à la prospérité !

Jésus-Christ sait bien qu'il n'échappera point à la main de ses bourreaux ; mais ce n'est point le plan de ses ennemis, c'est le conseil de Dieu qui sera exécuté. Au moment d'être pris, Jésus-Christ ne veut qu'intercéder pour ses disciples :
Si c'est moi que vous cherchez, laissez aller ceux-ci. Il ne veut perdre aucun de ceux que le Père lui a donnés, et cette demande ne tombe point à terre, car l'Écriture devait être accomplie.

Rendons grâces que Jésus-Christ parle encore, et c'est de la puissance de cette Parole que nous allons témoigner.
La Parole du Fils est aussi la Parole du Père et la Parole du St. Esprit.
Le Fils ne peut rien faire, rien dire, à moins qu'il ne soit un avec le Père ; et l'Esprit qui anime le Père, anime aussi le Fils,
ces trois rendent témoignage de la même manière, car ils sont un. Et la Parole du Dieu trois fois saint, nous l'avons devant nous dans l'Écriture. Quand toute chair est comme l'herbe et quand toute la gloire de l'homme est comme la fleur de l'herbe, la Parole du Seigneur demeure éternellement ; et c'est cette Parole qui vous est annoncée par l'évangile.
Qu'est-ce qui donne à cette Parole sa puissance ? pourquoi est-elle vivante et efficace, et pourquoi renverse-t-elle ceux qui lui résistent ? C'est cette question que je voudrais examiner avec vous, et c'est à la source même de la Parole que je vais chercher ma réponse.

La Parole de Dieu est toute-puissante, car cette Parole est la vérité. On est fort, on est tout-puissant, quand on a une bonne cause à soutenir ; la vérité est forte d'elle-même, et n'a pas besoin d'avocats payés. Une pauvre femme est plus forte qu'un empereur, si la vérité est du côté de la pauvre et l'injustice du côté du souverain.
Le roi n'est point sauvé par une grosse armée, et l'homme puissant n'échappe point par sa grande force. Le cheval manque à sauver, et ne délivre pas par la grandeur de sa force.
Il n'y a qu'une seule force réelle : c'est celle de la vérité. L'avez-vous pour vous ? alors vous vous jetterez sur toute une bande, et vous franchirez les murailles ; l'avez-vous contre vous ? alors vous serez vous-même comme une muraille qui s'en va tomber, faisant ventre jusques au haut, de laquelle la ruine vient soudain, et en un moment.

Mille erreurs ingénieuses, artistement combinées, ne donnent pas pour résultat une vérité. Et de même, où il y a vérité, il n'est pas besoin de combiner, il suffit de rendre témoignage. Il y a des caractères francs, loyaux, et qui ont aussi un ascendant moral ; cet ascendant ne leur vient que de la vérité. Il y a d'autres caractères qui ont quelque chose de souple et de mielleux, et dont, dès le premier quart d'heure, on se défie ; c'est qu'il y a une voix qui vous dit : Je ne puis pas me fier à cet homme-là. Nous ne parlons encore que de la vie commune et des vérités qui rasent la terre. Quand vous avez pour vous un fait, vous êtes bien autrement fort que quand vous n'avez pour vous qu'une supposition.
On voit des orgueilleux qui ont un grand pouvoir et qui disent en leur coeur :
Qui me jettera par terre ? Eh bien, il suffit que, sous quatre yeux, vous puissiez leur citer un fait qui soit contre eux, et vous renverserez leur orgueil ; car ils n'ont aucun pouvoir contre la vérité, ils n'en ont que pour la vérité.

Jésus-Christ, d'un seul mot, renverse toute la troupe qui est venue pour le saisir. Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? et Dieu est pour nous, si notre conscience est pour nous et que nous puissions dire : Je suis dans la vérité.

Voilà la première cause de la puissance que renferme la Parole de Dieu. Elle est la vérité.
Sanctifie-les, dit Jésus-Christ, par la vérité ; ta Parole est la vérité. Or, ce caractère de vérité, la Parole de Dieu le doit à son inspiration. Toute l'Écriture, tout le canon de l'Écriture, tout le corps de ces livres que Dieu avait confiés au peuple Juif dans l'Ancienne Alliance, et auxquels sont venus se joindre les livres du Nouveau Testament, toute l'Écriture est divinement inspirée. Elle n'est point la production de l'esprit humain, elle est le fruit de l'Esprit de Dieu, car les saints hommes qui nous l'ont transmise, c'est poussés par le St. Esprit qu'ils ont parlé. Dieu nous les a révélés, dit St. Paul, par son Esprit, car nous n'avons point reçu l'esprit de ce monde, mais nous avons reçu l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses qui nous ont été données de Dieu. Et cela est vrai de tout le canon de la Bible.

Les paroles des apôtres sont aussi inspirées que les paroles de Jésus-Christ, car Jésus-Christ a dit à ses apôtres :
Qui vous écoute, m'écoute, et qui vous rejette, me rejette.
Et ce qui est vrai du Nouveau Testament, est aussi vrai de l'Ancien. Jésus-Christ cite plus d'une fois Moïse, les Prophètes et les Psaumes, et sous cette triple dénomination il entend tout le canon de l'Ancien Testament. Il ne citerait pas ces livres, s'il ne leur reconnaissait pas leur caractère d'inspiration.
Du premier verset de la Genèse, jusqu'au dernier de l'Apocalypse, c'est Dieu qui parle par la puissance de son Esprit, et c'est cela qui
renverse les forteresses et qui amène captives toutes les pensées pour les soumettre à l'obéissance de Christ.
Donnez-moi le plus beau livre d'édification, il sera toujours aussi au-dessous de la Bible que la terre est au-dessous du ciel et que l'esprit de l'homme est loin de l'Esprit de Dieu. Ce qu'il y a de plus édifiant, sera toujours tiré de la Bible ; et ce qui ne serait point inspiré par la Bible, ne serait plus édifiant. Le cachet de la Bible, c'est l'unité dans la variété, et la variété dans l'unité. Il y a environ quinze cents ans de distance de la composition de la Genèse à la composition de l'Apocalypse, et c'est toujours le même sujet qui traverse ces livres et ces siècles.

Vous voyez toujours paraître et reparaître la chute de l'homme et la grâce libre de Dieu ; un premier Adam et un second Adam ; le premier nous entraînant dans sa chute, et le second payant notre rançon, et reproduisant en nous par la foi l'image divine que nous avions perdue.
Depuis Eden jusqu'à la fin des prophéties nous voyons le serpent et ses morsures, mais aussi le souverain médecin, promis d'abord, puis paraissant lui-même, écrasant la tète de l'ennemi et nous rouvrant
l'héritage des saints dans la lumière.
Ce sont ces deux pôles, le péché de l'homme et la grâce de Jésus-Christ, qui font de la Bible la Bible", ce livre vivant et efficace, cette épée à deux tranchants, ce fondement de Dieu qui, quand le ciel et la terre passeraient, ne serait point ébranlé.

C'était la seconde cause de la puissance de l'Écriture. Elle est
divinement inspirée. À ces deux causes vient se joindre encore une troisième.
Elle est indépendante des traditions humaines.
Tout est bien, sortant des mains de Dieu, tout se corrompt entre les mains des hommes.

Dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament nous lisons :
Vous n'y ajouterez rien et vous n'en retrancherez rien ; le Dieu fort de vérité est un Dieu jaloux ; il ne donne pas sa gloire à un autre ; vous anéantissez, dit Jésus-Christ, la Parole de Dieu par votre tradition que vous avez établie. Il y a des églises malades et où la vie de l'Esprit ne se fait plus sentir ; allez à la source, c'est toujours parce que la Parole de Dieu a été falsifiée par des traditions. Nous ne frelatons pas la Parole de Dieu, dit St. Paul ; c'est ce qu'on fait en mêlant à la Parole sainte de la contrebande humaine. Il y a traditions et traditions ; je ne veux vous en nommer qu'une seule classe : les livres apocryphes. Pourquoi donnez-vous votre argent pour ce qui ne nourrit point, et pourquoi lisez-vous ce qui ne rassasie point ?

Laissez-moi vous intenter un procès du haut de cette chaire. Je vois dans vos maisons le saint volume, mais dans ce saint volume vous laissez subsister des livres qui ne sont pas de Dieu. Vous mettez à côté de la Parole éternelle des romans religieux, des légendes, des documents historiques pleins d'erreurs, des recueils de maximes, dont plusieurs sont bonnes, mais comme chacun de nous pourrait en faire ; vous acceptez tous ces livres, et, dupés sans le savoir, vous les faites relier avec les autres, sous le titre commun : Écriture sainte.
C'est une pieuse fraude, et une fraude est toujours une fraude. Ôtez ce vieux levain, et rendez à Dieu l'honneur suprême. Il y a péché d'associer à ce qui vient de Dieu des éléments d'erreur qui viennent des hommes. Il y a péché de falsifier le canon de l'Écriture, en y ajoutant ce qui est d'origine différente.
Ou bien niez l'inspiration du canon ou reconnaissez - la comme Jésus-Christ l'a reconnue. Si vous la niez, vous n'êtes plus que des incrédules, et nous concevons que l'ivraie vaille autant à vos yeux que le froment ; mais si vous la reconnaissez, soyez conséquents avec vous-mêmes.
Ne dites point :
Depuis que nos pères sont morts, il en a toujours été ainsi ; ce n'est point l'habitude qui doit régner, c'est la vérité.
Il est dit des Moabites :
Moab a été à son aise depuis sa jeunesse, et a reposé sur sa lie ; il n'a point été vidé d'un vase dans un autre, et il n'a point été transporté ; aussi son goût lui est toujours demeuré, et son odeur ne s'est point changée.
C'est le caractère de plus d'une église chrétienne, quand l'autorité humaine paralyse la vérité de Dieu. Sortez de cette ornière ; il faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. Un peu de levain fait monter toute la pâte ; vous serez forts avec la vérité, mais languissants, si vous la corrompez.

Ce n'est pas une nouvelle doctrine que nous vous annonçons ; nous vous répétons avec St. Paul :
Que personne ne vous maîtrise à son plaisir, mais si quelqu'un vous annonce un autre évangile que celui que nous vous avons annoncé, quand ce serait nous-mêmes, ou les apocryphes, ou un ange du ciel, qu'il soit anathème.

Voyez au contraire ce que peut la vérité, quand elle est pure, fraîche, indépendante.
Que toute une armée se range contre vous, au nom de l'Éternel vous la détruirez. Les témoignages de l'Éternel sont assurés ; ce qu'il a dit, ne le fera-t-il point ? s'il a parlé, ne ratifiera-t-il point sa parole ?
Dès que Jésus-Christ s'est nommé, ses ennemis reculent et tombent par terre. Ce qui est divin a une force qui renverse et qui dure éternellement.
Et la Parole qui abat est aussi celle qui relève.
Elle déchire et elle guérit ; elle frappe et elle bande nos plaies.

Marie Madeleine est vivifiée de nouveau, quand Jésus-Christ rend témoignage de lui-même au jour de sa résurrection. Ou quand les disciples, battus de la tempête, se voient à deux doigts de la mort, la parole du Seigneur : C'est moi, les remet comme sur un rocher. Si Jésus-Christ soutient toutes choses, c'est par sa parole toute-puissante. C'est elle qui produit cette vive représentation des choses qu'on espère et cette démonstration de celles, qu'on ne voit point. C'est par elle que les anciens ont obtenu un bon témoignage et que tous ceux qui croient ne sont point confondus. Il n'en est pas de même de la parole humaine, quelque retentissante qu'elle soit ; ce n'est qu'un airain qui résonne, qu'une cymbale qui retentit.
Voyez les apocryphes, nous en parlions tout à l'heure ; ce qui leur manque, c'est l'épée à deux tranchants. Écrits dans une autre langue et dans un autre esprit, ils sont trop faibles pour tuer et trop faibles pour vivifier. Le péché n'y est plus le péché, et la grâce n'y est plus la grâce. La religion des apocryphes est la religion des oeuvres et du salut par les oeuvres, la religion du coeur humain, et par conséquent la religion de l'orgueil. Christ, centre des promesses, y manque complètement, et la loi qui doit pousser à Christ, n'y est plus qu'une morale humaine. Malheur aux prophètes insensés, qui suivent leur propre esprit, quoiqu'ils n'aient rien vu. Ce sont des visions de vanité et des prédictions de mensonge ; c'est pourquoi, ainsi a dit le Seigneur l'Éternel : Parce que vous avez prononcé la vanité, et que vous avez vu le mensonge, c'est pour cela que je vous en veux, dit le Seigneur l'Éternel ; et ma main sera sur les prophètes qui voient la vanité et qui prophétisent le mensonge ; ils ne seront plus dans le conseil de mon peuple, et ils ne seront plus écrits dans les registres de ma maison.

Mais pour nous, qui avons
une parole très ferme, un argent affiné au creuset, épuré par sept fois, nous avons un devoir à remplir. C'est de répandre cette Parole, et aussi pure que nous l'avons reçue.
Vous voyez des milliers de malheureux, quittant leur foyers, traversant cette ville, et cherchant au delà de l'Océan une nouvelle demeure et du pain pour leurs enfants. N'y aurait-il rien à faire pour ces générations ? Voulez-vous attendre qu'ils frappent à votre porte, tous ceux qui, manquant du pain quotidien, manquent le plus souvent aussi de la nourriture éternelle ?

Est-ce assez de ces Bibles encaissées dans des magasins, et qui, comme un capital mort, dorment dans la poussière ?
Jetez votre pain sur la face des eaux, et plus tard vous le retrouverez. Vous avez un jour de jeûne en Septembre, mais n'est-ce pas plutôt ici le jeûne, que l'Éternel a choisi, que vous rompiez votre pain à celui qui a faim, et que vous donniez un bâton céleste à tous ces voyageurs ? Alors votre lumière éclora comme l'aube du jour, et votre guérison germera incontinent.

La Parole de Dieu que vous aurez fait connaître, se répandra en nouvelles bénédictions sur vous-mêmes. Vous en sentirez la vérité et la valeur ; elle sera un arrosement à vos os, et vous ne la mêlerez plus à des traditions humaines.
Elle vous fera sortir de ce demi-christianisme qui n'ose rien entreprendre, parce qu'il craint la nouveauté ; mais c'est de la vieille Bible qu'il s'agit, du vieil évangile, le nouveau est précisément ce qui vient des hommes.
Laissez à ceux qui veulent le levain qu'ils retiennent ; pour vous, confiez-vous à la Parole sainte, elle sera victorieuse quand elle sera seule et que vous aurez le courage de la laisser triompher.

NOTE.

Le passage
Rom. 3, 2 établit à lui seul la divinité du canon et proscrit les livres apocryphes comme des livres bâtards. Que si l'on objecte qu'il y a plusieurs livres canoniques que valent bien les apocryphes, nous répondrons que Jésus-Christ qui a reproché bien des péchés aux juifs, n'a jamais attaqué leur canon, ce qu'il aurait fait avant tout, lui, l'homme de l'Écriture, s'il avait exclu un iota seulement du Code que nous avons.

Voulez-vous savoir aussi comme les apocryphes renversent le fondement de la foi, le dogme de l'expiation ?
Lisez Tob. 12, 9 :
L'aumône délivre de la mort et nettoie de tout péché.
Siracide 3, 4 : Qui honore son père, expie ses péchés. Deux passages d'entre cent.

Table des matières


 

- haut de page -