Il est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE(Jean 17.17)... cela me suffit !

PRÉAMBULE

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  Si nous pouvons quelque chose, c'est pour la vérité et non contre la vérité. 2 Cor., XIII, 8.



 L'auteur de cet écrit n'est point un controversiste qui discute, ni un théologien qui délibère, ni un docteur qui décide ; simple croyant, il professe sa foi ; simple observateur, il l'expose. Il lui a semblé bon de rappeler aux protestants le principe de leurs croyances et la raison de leurs pratiques, afin qu'ils se sentent confirmés dans leur foi, justifiés dans leurs actes, et plus fortement intéressés à leur culte. Il importe que les fils de la Réforme deviennent de plus en plus de bons protestants.

Cet ouvrage a encore un autre but, à notre avis, très avouable : il peut servir à éclairer ceux qui, sans être nés dans notre sein, nous accordent cependant un fraternel mais vague intérêt. La lumière commence à se faire en France à l'endroit du protestantisme. Sous le régime de la loi, les protestants partagent tous les droits de citoyens français comme ils partagent leurs charges ; enfants de la commune patrie, ils ont part pour leur culte à une protection égale à celle qui est assurée à toute autre religion reconnue par l'État. L'opinion publique leur devient chaque jour plus favorable.
Toutefois, il existe encore à leur égard, même chez les meilleurs esprits, de déplorables préjugés. Ceux-là même qui les défendraient, au besoin, les méconnaissent encore étrangement, voyant en eux bien plutôt des chrétiens niant des erreurs et repoussant des superstitions, que des chrétiens affirmant des vérités, acceptant l'Évangile du salut, et s'efforçant de marcher sur les traces de Jésus-Christ. Ils s'associent de coeur à la courageuse persistance que les protestants ont mise à démolir l'édifice élevé dans les ténèbres du moyen âge, et ils méconnaissent l'oeuvre lente, persévérante, énergique, difficile que les enfants de la Réforme s'efforcent d'accomplir en rétablissant la vérité positive du pur christianisme pour l'instruction et la régénération du monde. À ces esprits bienveillants mais peu éclairés, nous offrons la rapide exposition de nos affirmations chrétiennes, de nos pratiques positives.

Notre ouvrage peut aussi, au besoin, servir à nous défendre contre les attaques de ceux qui, après avoir établi une théorie protestante imaginaire, après nous avoir prêté des croyances qu'aucun de nous ne saurait accepter, se donnent la facile et complaisante satisfaction de nous réfuter et de nous combattre.
Ce n'est point avec l'arme meurtrière et quelque peu rouillée de la controverse que nous désirons repousser leurs attaques, mais par la voie plus patiente, plus humaine et plus chrétienne de l'apologie.

« Peut-il sortir quelque chose de bon de Nazareth (Jean, 1, 46.) ? » disait Nathanaël à ceux qui lui parlaient pour la première fois du Sauveur des hommes. « Viens et vois, » lui répondit Philippe ; et Nathanaël vint, il vit, il crut, il adora.
Venez et voyez ! dirons-nous aussi à ceux qui nous condamnent sans nous connaître.




I.

Les noms.


  Ce fut d'abord à Antioche que les disciples furent nommés chrétiens. Actes, XI, 26.



 Un nom, chez nous Français, est une puissance, soit pour éclairer, soit pour obscurcir la vérité. Ce nom peut avoir été donné par l'histoire, il devient alors une date ; il peut renfermer une injure, alors il nourrit un préjugé ; celui qui le porte peut se l'être donné à lui-même, alors il devient un engagement ou une dette ; il peut renfermer l'expression d'un principe, alors il demande surtout à être bien compris.

Quelle que soit l'origine des noms par lesquels on nous désigne d'ordinaire, il importe de leur donner leur valeur véritable.
Depuis le seizième siècle et en tout pays on nous appelle protestants. L'origine de ce nom remonte à la grande et solennelle protestation dénoncée par les princes de l'Allemagne contre l'inique oppression que Charles V s'arrogeait sur la conscience des peuples soumis à son empire.

Ce nom a été conservé aux chrétiens qui s'élèvent contre l'autorité du pape et contre les erreurs et les pratiques superstitieuses introduites de siècle en siècle au sein même du christianisme.
Nous sommes protestants à ce titre que nous nous séparons ouvertement des hérésies, des traditions fabuleuses, des commandements d'hommes qui altèrent et défigurent la sainte religion de. l'Évangile.

Nous nous appelons aussi réformés ; c'est même le titre que la loi nous reconnaît en France. En portant ce nom nous allons plus loin qu'une simple protestation ; car il indique que non seulement nous nous séparons de l'erreur contraire à l'Évangile, mais encore que nous voulons revenir à la vérité positive et sacrée que ce même Évangile nous enseigne.

Par la suite des siècles et en conséquence de l'ignorance et des passions humaines, la sainte religion de Jésus-Christ avait été déformée : nous nous efforçons de la reformer. Notre religion n'est donc pas nouvelle, puisqu'elle est un retour au christianisme-primitif. Il est vrai que la grande Réformation a éclaté il n'y a que trois siècles.
Ce n'est que lorsque les abus sont arrivés à leur terme extrême que le protestantisme se manifesta d'une manière éclatante et générale. Mais ceux qui étudient l'histoire de l'Église savent bien que dans tous les siècles, à mesure que l'erreur se mêlait à la vérité, les vrais enfants de Dieu protestaient contre elle. Ainsi, devenir protestant réformé, ce n'est pas, comme quelques-uns le disent sans réflexion, abandonner la religion de ses pères, c'est au contraire y revenir. Ou pour parler plus exactement, c'est abandonner la religion de nos pères oublieux ou infidèles pour revenir à la religion de nos grands-pères chrétiens fidèles et primitifs.

Quand on veut boire de l'eau saine et limpide, ce n'est pas à l'embouchure d'un fleuve qu'il faut la chercher, mais bien à la source même où les premiers filets commencent à sourdre de la roche vive.

Nous pouvons nous appeler catholiques : ce mot signifie universel. En réclamant ce titre, nous prétendons appartenir à l'Église universelle. Cette Église est celle qui a été fondée par Jésus-Christ en qui nous croyons. Elle s'appelle universelle, parce qu'elle est répandue en tous lieux, qu'elle se manifeste en tous temps, qu'elle ne tient fatalement et exclusivement à aucun pays particulier, à aucune époque spéciale, à aucune institution politique, civile ou locale.
Ceux qui la composent sont chrétiens, non parce qu'ils adorent Dieu en telle langue, sous telle forme ; non parce qu'ils se rattachent à telle organisation, à tel clergé, à telle circonstance historique, à telle cérémonie, à telle Église de pierre, mais par le fait seul qu'ils croient sincèrement en Jésus-Christ, seul chef de l'Église, seul médiateur de la nouvelle alliance, seul intercesseur entre Dieu et les hommes, seul Sauveur et juge souverain.

Aussi, notre titre de catholique nous porte-t-il à tendre une main fraternelle à tous les vrais chrétiens, à quelque Église particulière qu'ils se rattachent d'ailleurs, quels que soient les points secondaires de croyance ou de pratique qui puissent encore les séparer de nous, assurés que ces divergences d'un ordre inférieur disparaîtront un jour pour ne laisser subsister dans l'Église de Dieu qu'un seul bercail, un seul troupeau, sous la direction d'un seul céleste berger.

Nous sommes apostoliques, c'est-à-dire que nous acceptons pour vraies toutes les doctrines prêchées par les apôtres, et que nous désirons nous conformer autant que possible aux moeurs et aux institutions des temps apostoliques.
Les apôtres nous ont laissé un monument de leurs enseignements dans l'histoire de leurs actes rédigée par saint Luc, dans leurs épîtres rédigées par saint Paul, saint Pierre, saint Jacques, saint Jude, saint Jean, comme les évangélistes avaient consigné dans leurs quatre livres l'histoire du Sauveur.
Ces livres, rédigés sous l'inspiration du Saint-Esprit, étant les bases de notre foi, tant que nous serons fidèles à leurs enseignements, nous aurons le droit de nous dire apostoliques, appartenant à la succession spirituelle et morale de ces envoyés du Seigneur.

Luther, Calvin, et les autres grands réformateurs, ont rendu au monde un inappréciable service en rétablissant dans l'Église le principe de l'autorité souveraine de la Parole de Dieu, les droits de la conscience humaine, et la doctrine capitale de la justification des pécheurs par la foi en Jésus-Christ ; mais tout en reconnaissant la valeur de ce service, nous ne sommes point les disciples de ces illustres docteurs ; nous ne nous disons ni luthériens, ni calvinistes : nous relevons directement de Jésus-Christ et de ses apôtres, et de ces derniers seulement en tant qu'ils ont été les fidèles prédicateurs de son Évangile.

Nous sommes catholiques, apostoliques... mais non romains. La Parole de Dieu ne nous dit nulle part que l'Église de Rome doive être distinguée des autres Églises, ni qu'elle ait aucun droit sur les rachetés de Jésus-Christ. L'Église de Jésus-Christ ne relève pas plus de Rome que de Paris ou de Londres.
Elle cesserait d'être catholique ou universelle si elle était localisée dans une ville ou dans une secte. Au point de vue national, nous sommes Français et non Italiens ; au point de vue religieux, nous sommes du règne de Jésus-Christ et non de l'évêque de Rome.

Mais de tous les noms qu'on emploie pour nous désigner, celui que nous portons de préférence, celui que nous désirons le plus de justifier par notre foi et par notre conduite, est celui de chrétiens évangéliques.

Chrétiens, c'est-à-dire disciples, imitateurs, adorateurs de Jésus-Christ.
Évangéliques, c'est-à-dire chrétiens, non à la manière de tant d'hommes qui prétendent l'être et qui ne le sont que d'apparence et de nom, selon leur vaine imagination, d'après les inspirations d'une foi ignorante, sans conscience d'elle-même, commandée par une autorité redoutée ou imposée par l'entraînement ou l'habitude... mais chrétiens éclairés par les magnifiques et infaillibles enseignements de l'Évangile, prenant l'Évangile, et l'Évangile seul, pour base de leur foi, pour règle de leur vie, puisant dans l'Évangile l'assurance de leur salut et de leur gloire à venir.




II.

Autorité et liberté.


  Je vous parle comme à des personnes intelligentes, jugez vous-mêmes de ce que je dis. I Cor., X, 15.



  L'autorité et la liberté sont deux éléments constitutifs de notre vie morale. On les retrouve dans toutes les conditions : dans la nation, dans la famille, dans les relations de chef à ouvrier, de maître à domestique.

Il faut la liberté pour conserver à chacun sa responsabilité individuelle.
Il faut l'autorité pour que notre liberté ne nous devienne pas fatale à nous-mêmes.
Le protestantisme possède ces deux éléments dans leur plus grand développement.
L'autorité religieuse, je veux dire l'objet, la source de la foi, la règle souveraine de la conduite, le but suprême de toute aspiration, se trouve, pour le protestant, en Dieu et en Dieu seul.

Par condescendance pour notre faiblesse, Dieu a rendu cette autorité accessible, humaine, en Jésus-Christ. Et comme Jésus-Christ n'a pas voulu perpétuer son règne d'une manière visible sur la terre, il a consigné l'expression de sa vérité et de sa volonté dans la sainte Écriture, de laquelle un de ses apôtres a dit « qu'elle est tout inspirée et propre à enseigner, à corriger, à convaincre et à former l'homme à la justice (2 Tim., III, 16). »

Dans l'origine les prophètes et les apôtres proclamèrent de vive voix la Parole de Dieu ; mais Dieu, qui connaît les faiblesses de notre infidèle mémoire et les écarts de notre imagination mensongère, a voulu laisser au milieu de ses enfants un monument inaltérable de sa vérité en la confiant à des écrits qui ont été transmis d'âge en âge sans aucune altération importante. Ces écrits s'appellent la Bible ou le Livre, la sainte Écriture. Ils se composent, comme chacun sait, de l'Ancien Testament, contenant la première alliance donnée à Israël, ancien peuple de Dieu, et le Nouveau Testament, contenant les conditions de la nouvelle alliance de grâce donnée au peuple chrétien, qui est aujourd'hui le véritable Israël du Seigneur.

Il y a bien aussi une tradition vivante de la vérité ; je veux dire que dans tous les âges il y a eu de vrais chrétiens qui annoncent la pure vérité par leur parole et par leur vie, et qui se succèdent, non par la génération naturelle, non par un ordre politique ou sacerdotal, mais par une filiation spirituelle, c'est-à-dire parce qu'ils croient aux mêmes vérités et sont enfants du même Père suprême, et frères dans la même grande famille ; mais comme il nous faut une règle pour discerner cette voix de la vraie Église de Jésus-Christ et pour la distinguer de tant de voix humaines qui retentissent autour de nous, comme il nous faut une pierre de touche pour séparer l'or pur de tant de métaux sans valeur, comme il nous faut une loi suprême entre tant d'interprétations de la pensée de Dieu, le Seigneur nous a donné le Livre auquel nous pouvons en référer pour savoir où est la vérité salutaire.
Cette règle, cette loi suprême, cette autorité irrécusable, c'est la Parole de Dieu.

Aussi, lorsqu'on nous demande quel est le chef qui nous gouverne dans notre religion, nous répondons : Jésus-Christ, unique et divin Fils de Dieu, expression de la présence et de l'amour de Dieu, est notre seul chef. Et quand on nous demande où nous pouvons nous instruire de ses volontés et de ses promesses, nous répondons :
La Bible, Toute La Bible, Rien Que La Bible (1).

Voilà notre autorité : nous n'en voulons point d'autres. Qu'on examine nos croyances et nos pratiques à l'aide de cette règle souveraine. Si l'on nous prouve que nous nous sommes égarés, soumis à l'autorité de la Parole de Dieu, nous ne craindrons point de nous rétracter ; mais tant que nous pourrons justifier notre foi, la Bible à la main, nous marcherons avec assurance dans notre voie, et nous persisterons à croire que nous sommes dans la vérité évangélique et dans le bon et sûr chemin de la vie éternelle.

Mais afin que cette autorité produise sur ses enfants une influence salutaire, moralisante, Dieu nous donne la liberté, c'est-à-dire qu'il nous propose la vérité ; mais il ne nous l'impose pas ; il veut notre soumission, non par crainte, mais par amour ; il veut régner, non sur des esclaves, sur des cadavres, mais sur des âmes vivantes qui se donnent le voulant et le sachant.
Aussi Jésus-Christ disait-il à ses apôtres : « Je ne vous appelle plus serviteurs, car l'esclave ne sait ce que son maître fait, mais je vous appelle mes amis, parce que je vous ai enseigné tout ce que j'ai appris de mon Père (Jean, XV, 15). »
Et cette contrainte que Dieu ne veut pas exercer sur nous, à plus forte raison n'autorise-t-il aucun homme à l'exercer sur ses semblables. Aussi, laissant au milieu de nous sa Parole, il nous a donné la liberté de la lire, de l'étudier, de la sonder, afin que notre conviction soit fondée sur une connaissance personnelle, sentie, approfondie de la vérité même. C'est pourquoi les prophètes et les apôtres ont rédigé les saints livres en langue vulgaire, c'est-à-dire dans les langues le plus généralement comprises de leur temps : l'Ancien Testament en hébreu, le Nouveau en grec. Voilà aussi pourquoi les réformateurs les ont traduits dans les langues parlées dans les pays où ils voulurent propager ces saintes vérités ; Luther les traduisit en allemand pour les Allemands, Wiclef en anglais pour les hommes de son pays, Calvin en français pour notre patrie ; et voilà pourquoi la grande Société biblique, qui embrasse le monde entier dans sa propagande chrétienne, a fait traduire et imprimer la Bible en près de deux cents langues différentes.

Cacher la Bible au peuple, c'est l'asservir ; c'est substituer aux élans d'une foi libre, spontanée, cordiale, les influences énervantes d'une religion de vaines pratiques et d'obscurantisme.

Cacher la Bible au peuple, c'est faire injure à l'humanité en lui dérobant un privilège que Dieu lui a conféré ; c'est faire injure à la religion qui, au lieu de repousser la lumière, doit l'appeler et la répandre, et qui n'a le droit de se cacher que lorsqu'elle a peur, c'est-à-dire lorsqu'elle a tort ; c'est faire injure à Dieu en doutant de la clarté, de l'efficacité, de la suffisance de sa Parole pour convaincre et sauver ; c'est élever le commentaire au-dessus du texte, la tradition au-dessus de la loi écrite, l'oeuvre de l'homme au-dessus de l'oeuvre de Dieu, le prêtre au-dessus de Jésus-Christ.

Nous reconnaissons, il est vrai, que la Parole de Dieu renferme encore des obscurités et des mystères ; et où n'en trouve-t-on pas ? Les interprétations de ceux qui s'annoncent pour infaillibles en sont-elles donc exemptes ?
Nous reconnaissons aussi que sous le régime de la liberté les chrétiens pourront interpréter l'Écriture sainte de diverses manières ; et peut-on l'empêcher, et les interprètes qui se donnent pour infaillibles sont-ils donc à l'abri de toutes variations ?
Mais nous estimons que fermer le Livre ou le soustraire aux yeux de ceux qui ont le droit de le lire et de l'étudier n'est point un moyen d'atténuer ces difficultés. S'il est des révélations obscures, remarquez qu'elles le sont surtout pour ceux qui ne cherchent pas à s'en instruire ; la Bible sera-t-elle plus claire pour les Français parce qu'ils ne la liront qu'en latin, ou parce qu'on ne leur permettra d'en lire que des fragments ?

La Bible contient des obscurités ; mais ces obscurités touchent à l'essence de Dieu qui est mystérieuse par elle-même, et faut-il, à cause de ces ombres, se priver des clartés, des enseignements simples et accessibles dont elle abonde et qui font à la fois du Livre divin la nourriture saine et substantielle des esprits élevés, le lait léger et doux des enfants et des hommes simples ? fleuve, comme le dit un chrétien des premiers âges, assez profond en certains lieux pour permettre à un éléphant d'y nager, et pas assez ailleurs pour qu'un petit agneau ne puisse le traverser à gué.


(1) Par une confusion, dont nous ne comprenons pas bien l'origine, une foule de personnes entendent par la Bible seulement l'histoire de l'Ancien Testament. Je prie le lecteur de se rappeler que dans tout le cours de cet ouvrage nous prenons ce mot dans son vrai sens, à savoir, toute la Parole de Dieu contenue dans les livres canoniques de l'Ancien et du Nouveau Testament. 
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