Il est
écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
REGARD
Bibliothèque chrétienne online EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON - 1Thess. 5: 21 - (Notre confession de foi: ici) |
Il est
écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
VOYAGE DU CHRÉTIEN VERS L'ÉTERNITÉ BIENHEUREUSEL'âme séduite par Satan transformé en ange de lumière. Pensées d'athéisme. Tentation au sommeil spirituel.
Ils poursuivaient ainsi leur voyage, et l'Ignorant les suivait. Enfin, ils arrivèrent dans un lieu où il y avait un sentier qui paraissait aussi droit que le chemin où ils avaient marché, de sorte qu'ils se trouvèrent fort embarrassés sur le choix qu'ils devaient faire, ce qui les engagea à s'arrêter un peu de temps pour délibérer sur le parti qu'ils auraient à prendre. Pendant qu'ils se consultaient, il survint un homme qui avait le peau d'un Maure mais qui était couvert d'un vêtement de fine étoffe. Il leur demanda pourquoi ils étaient arrêtés là? A quoi ils répondirent qu'ils se rendaient à la cité céleste, mais qu'ils ne savaient trop quel chemin ils devaient choisir des deux qui se présentaient. - Suivez-moi, répondit cet homme, le chemin droit est celui où je marche. Ils le suivirent donc dans ce sentier qui était à côté du droit chemin. Mais plus ils marchaient, plus ils s'éloignaient du lieu où ils avaient dessein d'aller, tellement qu'en peu de temps ils perdirent la cité de vue. C'est alors qu'ils se trouvèrent enveloppés, sans y prendre garde, d'un filet où ils furent tellement serrés tous deux qu'ils ne savaient plus que devenir. A cet instant l'habit blanc tomba de dessus les épaules de l'homme, et alors ils virent où ils étaient. Ils demeurèrent là quelques temps sans pouvoir seulement se débattre; alors ils s'abandonnèrent à d'amers gémissements. - Ah! disait le Chrétien à son compagnon, je reconnais à présent mon égarement. Les Bergers ne nous avaient-ils pas avertis de nous garder du Séducteur? Maintenant nous éprouvons ce que dit le Sage: "L'homme qui fait l'hypocrite avec son prochain étend des filets devant ses pas (Proverbes 29:5). - Ils nous avaient aussi donnés des instructions pour la route, dit l'Espérant, afin que nous ne pussions manquer le chemin, mais nous avons été des négligents. Ne fallait-il pas lire notre instruction et nous garder du Défilé du destructeur? David fut en cela beaucoup plus sage que nous, car il dit: "Quant aux oeuvres des hommes, je me suis gardé, selon la Parole, du train des méchants" (Psaume 17:4). C'est ainsi qu'ils déploraient leur malheur, enveloppés dans ce filet. Enfin, ils aperçurent un homme habillé de blanc, et blanc lui-même, qui venait à eux avec un fouet de cordelettes en sa main. Lorsqu'il fut arrivé près d'eux il leur demanda ce qu'ils faisaient là. - Nous sommes, répondirent-ils, de pauvres voyageurs qui allons à la montagne de Sion, mais nous avons été détournés du chemin par un séducteur qui nous a dit: "Suivez-moi, car j'y vais aussi". Alors celui qui avait le fouet à la main leur dit: - C'était, en effet, un séducteur, un faux apôtre qui s'était transformé en ange de lumière (2 Corinthiens 11:14). En même temps il rompit le filet et les mit en liberté, en leur disant: - Suivez-moi maintenant, afin que je vous remette dans le chemin. Il les reconduisit ainsi dans le bon chemin, et leur demanda en même temps où ils avaient couché la dernière nuit. Ils répondirent: - Chez les bergers, sur les aimables collines. Il s'informa encore s'ils n'avaient pas été instruits par les bergers du droit chemin? Ils répondirent que oui. Ensuite il leur demanda si, lorsqu'ils s'étaient arrêtés, ils avaient mis la main dans leur sein pour en retirer leur instruction et la relire. Ils dirent que non. Sur quoi leur ayant demandé pourquoi ils ne l'avaient pas fait, ils dirent qu'ils l'avaient oublié. Enfin, il leur demanda si les bergers ne les avaient pas avertis de se garder du Séducteur. - Oui, répondirent-ils, mais nous ne pouvions nous imaginer que cet homme, qui usait de tant de flatteries et qui parlait si bien, fût un séducteur. Là-dessus il leur infligea un châtiment sévère, pour leur apprendre par ce moyen à rester dans le droit chemin, et leur dit: - Je reprends et je châtie tout ceux que j'aime: reprends donc courage et repens-toi (Apocalypse 3:19). Ensuite il leur commanda de continuer leur route, et de considérer soigneusement les autres instructions que les bergers leur avaient données. Ils le remercièrent de la délivrance et même du châtiment qu'il leur avait accordé, et ils continuèrent à marcher doucement, en chantant ces paroles.
Après avoir un peu marché, ils virent de loin quelqu'un qui s'approchait tout doucement, et qui marchait tout seul à leur rencontre dans le chemin. Dès que le Chrétien le vit, il dit à son compagnon: - Je vois là un homme qui tourne le dos à Sion. L'Espérant - Prenons maintenant bien garde que celui-ci ne soit un autre séducteur. Cependant il s'approchait de plus en plus jusqu'à ce qu'ils se rencontrèrent, et le nom de cet homme était l'Athée. Il leur demanda où ils allaient. - Nous allons, répondit le Chrétien, à la cité de Sion. Alors l'Athée se mit à rire à gorge déployée (bien que son rire avait quelque chose de forcé). Le Chrétien - Hé! pourquoi riez-vous de la sorte? - Je ris, leur répondit-il, de ce que vous êtes si simples d'esprit que d'entreprendre un voyage si pénible pour n'en avoir que de la peine. Le Chrétien - Comment! croyez-vous que nous ne puissions rien obtenir? L'Athée - Qu'obtiendrez-vous? Il n'y a point de lieu dans ce monde tel que celui que vous vous figurez. Le Chrétien - Il est vrai, mais bien dans le monde à venir. L'Athée - Lorsque j'étais dans ma maison et dans mon pays, j'entendais souvent parler de cette cité. Là-dessus je me suis mis en chemin pour la voir une foi, et j'ai cherché cette cité pendant vingt ans, mais je ne l'ai pas vue davantage que le premier jour de mon voyage. - Quant à nous, dit le Chrétien, nous avons ouï et nous avons cru que ce lieu existait réellement. L'Athée - Si je ne l'avais pas d'abord cru comme vous, je ne serais pas venu si loin le chercher. Mais quoique je sois allé beaucoup plus avant que vous, je n'ai point trouvé de telle ville; c'est ce qui me fait croire que ce lieu est une chimère, et ce qui m'engage à rebrousser chemin et à chercher désormais mon contentement dans les choses que j'avais d'abord rejetées pour courir après ces biens imaginaires. Le Chrétien, se tournant du côté de son compagnon, lui dit: - Ce que cet homme vient de dire serait-il véritable? - Mais, répondit, l'Espérant, prenez garde que ce soit encore un séducteur, et souvenez-vous combien il nous en a coûté d'avoir prêté l'oreille à de pareils discours. N'y aurait-il point de montagne de Sion? N'avons-nous pas entrevu la porte du ciel depuis le sommet des aimables collines? Ne faut-il pas maintenant que nous cheminions par la foi? Passons donc outre de peur que l'homme qui tenait le fouet ne revienne. Vous devriez plutôt me faire cette leçon que j'ai ouïe de vous: "Mon fils, éloigne-toi des discours qui pourraient t'apprendre à désobéir aux leçons de la sagesse". N'écoutons point ces choses. Le Chrétien - Je ne vous ai pas fait ma question comme si je doutais de la vérité de notre foi, mais je voulais seulement vous éprouver et mettre au jour les fruits de la vôtre. Car, quant à cet homme, je sais qu'il est aveuglé par le dieu de ce siècle (2 Corinthiens 5:7). Mais pour nous, continuons notre chemin puisque nous savons que nous avons cru à la vérité, et que ce n'est point un mensonge. - Maintenant, dit l'Espérant, je me réjouis dans l'espérance de la gloire de Dieu. Ainsi ils se séparèrent de cet homme, qui, se moquant d'eux, passa son chemin. Je vis aussi dans mon songe qu'enfin les deux amis arrivèrent dans une contrée où l'air a la propriété de causer des vertiges et des assoupissements. L'Espérant s'y trouva tout particulièrement abattu et appesanti par le sommeil. Il disait au Chrétien: - Je commence à être si appesanti que j'ai de la peine à ouvrir les yeux. Couchons-nous un peu ici pour y dormir un moment. Le Chrétien - Nullement, de peur que nous ne nous endormions pour toujours. L'Espérant - Pourquoi, mon frère? Le sommeil est doux à ceux qui sont fatigués du travail. Si nous prenions un peu de repos, nous acquerrions de nouvelles forces. Le Chrétien - Ne vous souvient-il pas que l'un des bergers nous exhorta à nous garder du Terroir enchanté? Sa pensée n'était autre, sinon que nous devions nous garder du sommeil. C'est pourquoi ne dormons point comme les autres, mais veillons et soyons sobres (1 Thessaloniciens 5:6). L'Espérant - Je me confesse coupable, et si j'eusse été seul ici, je serais tombé en danger de mort par mon sommeil. Maintenant je reconnais la vérité de ce dit le Sage: "Deux valent mieux qu'un". Jusqu'ici, votre compagnie m'a été bien utile. Le Chrétien - Venez donc, mon frère, et prévenons le sommeil par quelque entretien édifiant. L'Espérant - Je le veux de tout mon coeur. Le Chrétien - Par où voulons-nous donc commencer? L'Espérant - Par le récit de notre conversion. Le Chrétien - J'y consens, mais permettez que je chante auparavant un cantique.
|
Table des
matières Page précédente:
Chapitre XXIX -
Continuation
Page suivante:
Chapitre XXXI -
Histoire
de la conversion de l'Espérant
|
|