MALACHIE, III, 16,17,

Les conversations chrétiennes.

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Ceux-ci, qui parlent l'un à l'autre et aux paroles desquels le Seigneur est attentif, qui sont-ils? Ce sont les enfants de Dieu, le «petit reste qui n'a point fléchi les genoux devant Bahal, » le « petit troupeau» dont Jésus est le berger, le petit nombre d'élus qui forment le sel de la terre et la lumière du monde, tandis que la multitude qui les méprise ou les persécute court à la perdition sur le chemin large de l'incrédulité et de la révolte contre Dieu. Pourquoi le Seigneur prête-t-il ainsi l'oreille à ce qu'ils se disent l'un à l'autre? Parce que dans son amour il trouve du plaisir à les entendre parler de lui, de ses dispensations, de ses jugements qu'ils ne craignent pas pour eux-mêmes, mais dont ils reconnaissent la justice; de leur confiance que, si ceux qui le craignent marchent ici-bas en pauvre état,» dans l'épreuve, dans les tentations, dans les détresses de toutes sortes, il n'y en a pas moins « un Dieu qui règne sur la terre, » et qui dans une autre vie expliquera à ses enfants tous les mystères de celle-ci.

Combien souvent les chrétiens sont attristés, froissés, presque découragés par ce qu'ils contemplent « de la conduite de ces abominables»! Ils entendent ceux auxquels le Seigneur dit : «Retournez-vous vers moi, » répondre avec, orgueil : « En quoi nous retournerons- nous? », nous menons une vie irréprochable; -ceux auxquels le Seigneur dit: « L'homme pillera-t-il Dieu, que vous osiez le faire... dans les dîmes et dans les offrandes, » en retenant pour vous tout ce à quoi j'avais droit, de vos affections, de vos pensées, de vos forces, de votre temps, de vos richesses? - répondre avec légèreté : « En quoi t'avons-nous pillé?» nous n'avons jamais fait tort a personne; - ils entendent ceux auxquels on parle de la piété, de ses promesses et de ses joies, répondre : «C'est en vain qu'on sert Dieu, » puisque les gens les plus pieux ne sont certainement pas les plus favorisés sur la terre.

Et si cette effroyable incrédulité est un douloureux et rebutant spectacle pour les chrétiens, que ne doit-elle pas être pour le Dieu d'amour, ainsi traité par des créatures qu'il a vainement voulu réconcilier avec lui au prix du sang de son Fils? Eh bien !ce passage. nous le dit, les enfants de ce bon Dieu sont appelés à reposer sa vue, à réjouir son coeur, en lui faisant trouver, dans ce monde ingrat et rebelle, des serviteurs dévoués, des amis (1) » qui l'attendent, qui s'entretiennent de lui et cherchent par l'amour fraternel à se fortifier ensemble contre le mal qui règne dans le monde. Ceux-là sont à lui, quelque faibles et misérables qu'ils soient en eux-mêmes; il les reçoit en grâce, il leur pardonne leurs péchés, il recueille leurs paroles, il leur donne sa grâce ici-bas et leur réserve sa gloire, dans le ciel; et quelle gloire! celle d'être ses « précieux joyaux,» les joyaux de la couronne du Roi de gloire! Quel encouragement à la persévérance, à la foi, à la sainteté, à l'amour fraternel, à la vie mutuelle cachée avec Christ en Dieu!

 

PRIERE.

0 notre Dieu Sauveur ! ce petit groupe de tes enfants que tu vois maintenant à genoux devant toi, désire être fidèle à sa glorieuse vocation; jette sur lui un regard de miséricorde et fais-lui sentir ta douce présence. Mets dans nos coeurs des sentiments en rapport avec ton amour infini; mets sur nos lèvres des paroles propres à te glorifier et à communiquer la grâce à ceux qui les écoutent, des paroles que tu puisses entendre, toi, et qui te soient agréables. Fais-nous sentir que tu es toujours avec nous et près de nous; accomplis ta promesse de venir habiter dans nos coeurs et de nous sanctifier par la foi dans tous les détails de notre vie individuelle et de notre vie commune. Exauce-nous pour l'amour de Jésus notre Sauveur. Amen.


Table des matières
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1. Jean XV, 15.