ARGUMENS ET
RÉFLEXIONS SUR LES LIVRES ET LES CHAPITRES
DU NOUVEAU TESTAMENT
PREMIÈRE ÉPÎTRE DE
SAINT PAUL A TIMOTHÉE.
On croit que saint Paul écrivit cette
Épître, environ l'an 64 de Notre
Seigneur, à Timothée qu'il avait
laissé à Éphèse pour
prendre soin de l'Eglise de cette ville-là.
Son but est d'exhorter Timothée à
s'opposer aux faux docteurs et de lui enseigner
comment les évêques et les pasteurs
doivent conduire l'Eglise de Dieu.
CHAPITRE
PREMIER.
Dans le premier chapitre
l'apôtre
- ordonne à Timothée
d'empêcher que certains faux docteurs
juifs ne corrompissent la doctrine
chrétienne par des subtilités et
des spéculations extravagantes et
profanes, et n'introduisissent des disputes dans
l'Eglise.
- Et parce que ces docteurs marquaient un
grand zèle pour la loi, il montre quel en
est le véritable usage.
- Cela lui donne occasion de parler de la
grâce que Dieu lui avait faite de
l'appeler à l'apostolat et de la
miséricorde de Dieu envers les
pécheurs.
- Enfin il exhorte Timothée à
s'acquitter avec zèle des devoirs de sa
charge et à résister aux faux
docteurs.
I. 1-7- Il. 8-11 ; III. 12-17 ; IV.
18-20.
RÉFLEXIONS.
LES instructions que ce chapitre
contient sont les suivantes :
La première, que le devoir
des ministres de l'Évangile est d'enseigner
et de conserver la pure doctrine, et de
résister à ceux qui veulent
l'altérer en enseignant des doctrines ou
fausses ou inutiles, et qui ne sont propres
qu'à exciter des disputes et du trouble
clans l'Eglise.
La seconde, que le but de la
religion est la charité, qui procède
d'un coeur pur, d'une bonne conscience et d'une foi
sincère, et que ceux qui se
détournent de ce but s'égarent en de
vains discours. C'est par là que nous
pouvons juger si les doctrines qu'on nous annonce
sont véritables et si nous sommes
nous-mêmes du nombre des vrais et
sincères chrétiens.
La troisième instruction est
que la loi, en tant qu'elle
défendait aux Juifs les crimes les plus
grossiers, avait été donnée
plutôt pour réprimer les
méchans et les hommes corrompus que pour les
gens de bien qui ont en horreur ces
crimes-là ; d'où il suit que
bien qu'elle ne soit pas abolie, elle n'a plus
à cet égard-là le même
usage par rapport aux chrétiens qu'elle
avait autrefois, puisque l'Évangile forme
les hommes à la plus parfaite
sainteté.
4. Saint Paul nous enseigne ici que
Jésus-Christ est venu au monde pour sauver
les pécheurs ; et c'est ce qu'il
confirme par son exemple. C'est là une
doctrine pleine de consolation pour les
pécheurs véritablement repentans. Sur
quoi il faut cependant remarquer ce que dit Saint
Paul, savoir que Dieu lui avait fait
miséricorde parce que lorsqu'il avait
persécuté l'Eglise et
blasphémé contre Jésus-Christ,
il l'avait fait par ignorance, étant dans
l'incrédulité.
Cela nous apprend qu'il est bien
plus facile d'obtenir le pardon des
péchés qui sont commis par ignorance
que de ceux où l'on tombe volontairement et
contre la connaissance que l'on a de la
volonté de Dieu.
Enfin nous voyons, dans ce chapitre,
que l'on doit sur toutes choses s'étudier
à avoir une bonne conscience, puisqu'en la
perdant on perd la foi et qu'on tombe dans le
dernier endurcissement.
CHAPITRE
II
L'apôtre ordonne
- qu'on prie dans l'Eglise pour tous les
hommes, et en particulier pour les rois et les
magistrats, qui étaient alors payens, et
il fonde cet ordre sur ce que Dieu veut le salut
de tous les hommes, et que c'est dans cette vue
qu'il a envoyé son Fils pour les sauver
et qu'il leur fait annoncer son Évangile.
- 2. Il ordonne que les hommes prient dans un
esprit de paix et de pureté, et que les
femmes assistent aux assemblées de
l'Eglise avec un habillement modeste, et
qu'elles demeurent dans le respect et dans le
silence.
I. 1-7 ; Il. 8-15.
RÉFLEXIONS.
Nous apprenons de ce chapitre,
1. que c'est un devoir
tout-à-fait indispensable dans la religion
de faire des prières publiques pour le salut
de tous les hommes et en particulier pour les rois
et pour tous ceux qui sont élevés en
autorité, et qu'ainsi ces
prières font une partie essentielle du culte
des chrétiens ;
2. que la bonté de Dieu
envers les hommes est si grande qu'il veut que tous
soient sauvés et que c'est à cause de
cela qu'il a donné son Fils
Jésus-Christ pour être
médiateur entre lui et eux. C'est aussi ce
qui nous oblige à désirer le salut de
tous les hommes, à les aimer tous, et
à prier pour eux ;
3. que les prières ne peuvent
être agréables à Dieu, à
moins qu'elles ne soient faites avec un coeur pur
et dans un esprit de charité et de paix,
sans colère et sans contestations.
Outre cela, l'apôtre donne aux
femmes chrétiennes ces trois
leçons :
La première, de s'habiller
avec beaucoup de modestie et de pudeur, comme il
est séant à des femmes qui font
profession de servir ; de fuir l'immodestie et
les ornemens excessifs, et d'observer surtout ces
règles lorsqu'elles assistent aux
assemblées religieuses.
La seconde, de demeurer dans le
silence et dans la soumission non-seulement dans
l'église, mais aussi dans les maisons envers
les maris.
Et la troisième, que celles
à qui Dieu donne des enfans se sauveront si
elles prennent soin des enfans qu'elles ont mis au
monde, si elles les élèvent dans la
piété, et si elles demeurent
elles-mêmes dans la foi, dans la
charité, dans la sainteté et dans la
modestie.
CHAPITRE
III.
Saint Paul parle, dans ce
chapitre,
- 1. de l'importance de la charge
d'évêque et de pasteur, et des
qualités que doivent avoir ceux qui sont
admis à cet emploi.
- En second lieu, de la charge des diacres
dont l'office était d'administrer les
aumônes de l'Eglise et d'assister les
évêques dans leurs fonctions, et il
marque aussi les vertus qui doivent se
rencontrer dans les diacres.
- 3. Pour engager Timothée à
n'admettre aux charges ecclésiastiques
que des personnes qui en fussent dignes, et
à conduire l'Eglise comme il faut, il lui
représente qu'elle est la dignité
de l'Eglise de Dieu et l'excellence de la
doctrine qui y est enseignée.
1. 1-7 ; Il. 8-13 ; III. 14-16.
RÉFLEXIONS.
CE que saint Paul dit de
l'excellence de la charge d'évêque et
des qualités qui sont requises en ceux qui
aspirent ou qui l'exercent, nous montre que cette
charge est d'institution divine
et d'une très-grande importance. C'est sur
quoi les pasteurs doivent faire de sérieuses
réflexions, afin de se rendre dignes d'un si
saint emploi non-seulement en évitant tous
les défauts qui rendraient leur
ministère infructueux, et en vivant d'une
manière qu'on ne puisse leur en reprocher
aucun avec justice ; mais outre cela en ayant
une conduite édifiante et en donnant
l'exemple de toutes sortes de vertus.
2. Les règles que saint Paul
prescrit ici montrent qu'il n'est pas permis
d'admettre aux ordres sacrés des personnes
qui ne soient pas irrépréhensibles et
propres à enseigner et à conduire
l'Eglise de Dieu.
3. Tous les chrétiens doivent
considérer que, puisque cette charge est une
si grande conséquence et que le salut des
âmes et la gloire de Dieu en
dépendent, le caractère des pasteurs
doit être vénérable et
sacré dans l'Eglise, et qu'on doit avoir en
révérence ceux qui en sont
revêtus et qui le soutiennent dignement.
Pour ce qui est des diacres, il
paraît, de ce chapitre, que leur charge, qui
avait été établie d'abord
après l'ascension de Jésus-Christ,
fut conservée dans toutes les
Églises, de même que celle des
évêques, et qu'outre qu'elle
était fort utile à cause des
fonctions auxquelles les diacres s'employaient,
elle servait à former de bons pasteurs, les
apôtres ayant établi une subordination
et réglé qu'on
n'élèverait personne à la
charge d'évêque que par degrés,
et que les évêques seraient pris
d'entre les diacres qui auraient bien servi.
Par ce moyen on ne mettait à
la tête des Églises que des gens
connus et qui avaient suffisamment d'âge et
d'expérience. C'est un très-grand mal
que ce bel ordre ne s'observe plus aujourd'hui dans
la plupart des Églises.
Enfin ce que saint Paul dit de la
dignité de l'Eglise du Dieu vivant et de
l'excellence de la doctrine qui y est
enseignée, doit être bien
considéré, tant par les conducteurs
de l'Eglise que par tous les fidèles, afin
que les uns et les autres soient incités par
là à respecter l'Eglise du Seigneur,
à y demeurer inviolablement attachés,
et à s'acquitter de leur devoir, chacun
suivant son état et sa vocation.
CHAPITRE
IV.
L'apôtre
- avertit Timothée qu'il
s'élèverait de faux docteurs qui
condamneraient le mariage et l'usage de
certaines viandes.
- 2. Il exhorte Timothée à
enseigner la pure doctrine et à
s'attacher à la vraie
piété, de laquelle il
représente l'utilité et les
fruits.
- 3. Il lui recommande de rendre son
ministère et sa jeunesse respectables, et
d'être attentif à tous ses devoirs.
I. 1-5 ; III. 6-11 ; III. 12-16.
RÉFLEXIONS.
POUR profiter de cette lecture, il faut
remarquer,
en premier lieu, qu'il
s'éleva dans l'Eglise primitive et dans les
siècles suivans, selon la prédiction
que saint Paul fait ici, des faux docteurs qui,
sous un vain prétexte de
piété, condamnèrent le mariage
et l'usage des viandes, et introduisirent diverses
erreurs dans la religion.
Cela doit nous faire
reconnaître combien il importe
d'éviter l'erreur et la superstition, et de
ne s'écarter jamais de la doctrine de
l'Évangile.
Mais il faut cependant se souvenir
que ce que saint Paul dit ici n'autorise point le
libertinage et la sensualité, et que l'usage
des créatures de Dieu n'est permis qu'autant
qu'on s'en sert avec modération et avec
actions de grâces.
2. Comme ces imposteurs, dont saint
Paul parle, étaient des hommes charnels, qui
cherchaient à s'enrichir et à jouir
des commodités de la vie y et qui faisaient
servir la religion à leur
intérêt, saint Paul représente
à Timothée que la véritable
piété est ce qu'il y a de plus utile,
même dès cette vie : qu'elle a la
promesse de la vie présente aussi bien que
celle de la vie à venir, et que Dieu, qui a
soin de tous les hommes, a particulièrement
soin des fidèles. C'est là une
vérité constante; et c'est ce qui
nous apprend que le vrai et l'unique moyen
d'être heureux, et en cette vie et en
l'autre, c'est de nous attacher, par-dessus toutes
choses, à la solide piété.
3. Saint Paul marque, dans ce
chapitre, que le devoir des ministres de
l'Évangile est d'annoncer une doctrine pure,
de s'exercer continuellement à la
piété, de se conduire d'une
manière qu'ils ne donnent occasion à
personne de les mépriser, et qu'ils soient
des modèles de foi, de sainteté, de
pureté, et de toutes sortes de vertus, dans
leurs discours et dans toute leur conduite. Il leur
recommande, outre cela, de cultiver leurs dons par
le travail, par l'étude, et par
l'assiduité aux fonctions de leur charge, en
sorte que tout le monde soit témoin de leurs
progrès et qu'ils puissent se sauver
eux-mêmes et ceux qui les écoutent.
Ces leçons s'adressent premièrement
aux pasteurs, et ils doivent y faire la plus
sérieuse attention ; mais elles
engagent aussi tous les chrétiens à
faire un bon usage du
ministère de leurs conducteurs et à
prier le Seigneur qu'il sanctifie ceux qui exercent
cette sainte charge, afin qu'ils s'acquittent de
tous leurs devoirs à la gloire de Dieu et
à l'édification de son Église.
CHAPITRE
V.
Saint Paul prescrit à
Timothée
- la manière dont il devait se conduire
dans les avertissemens et dans les censures, et
lorsqu'il s'agirait de recevoir des veuves au
service de l'Eglise. L'apôtre marque
à cette occasion le devoir des femmes et
les défauts qu'elles doivent
éviter.
- Il parle ensuite de l'honneur et du salaire
qui est dû aux pasteurs, et de ce qu'il
fallait observer dans les accusations qui
seraient faites contr'eux, et dans leur
ordination.
1. 1-16 ; II. 17-29.
RÉFLEXIONS.
CE qui est dit dans ce chapitre
apprend
premièrement aux pasteurs
à dispenser leurs exhortations avec
prudence, ayant égard aux personnes à
qui il les adressent, et à se conduire en
toutes choses avec beaucoup de discrétion,
et en même temps avec droiture et
intégrité.
2. Les règles que saint Paul
prescrit par rapport aux veuves qui servaient
l'Église, montrent que tout doit se passer
avec ordre dans l'Église du Seigneur,
particulièrement à l'égard des
oeuvres de charité ; que l'on ne doit
confier la dispensation des aumônes et le
soin des choses saintes qu'à des personnes
graves et pieuses ; et que ceux qui ont des
parens pauvres et qui peuvent les assister sont
obligés de le faire.
3. On voit ici que les femmes
âgées doivent s'attacher aux oeuvres
de piété et de charité, et
donner aux jeunes femmes de bonnes instructions et
de bons exemples ; que c'est une vie indigne
des femmes chrétiennes que d'être
oiseuses, causeuses, curieuses, et d'aller de
maison en maison ; mais que Dieu veut qu'elles
soient sages, modestes, chastes, retirées,
et qu'elles prennent soin de leur ménage et
de leur famille.
4. L'ordre que saint Paul donne
à Timothée de reprendre publiquement
ceux qui pèchent, établit la
nécessité de la discipline de
l'Eglise et des censures publiques. Enfin l'on peut
recueillir de tout ce chapitre que le
ministère des pasteurs est une charge bien
importante, qu'elle demande beaucoup de prudence,
de lumières et de probité ;
qu'ainsi si l'on doit être
fort circonspect et ne rien faire avec
précipitation lorsqu'il s'agit d'admettre
des personnes à un ministère si
saint, comme d'un autre côté on ne
doit pas accuser ni condamner
légèrement et sans de justes
fondemens ceux qui l'exercent.
CHAPITRE
VI.
Il est parlé, dans ce
chapitre,
- 1. du devoir des serviteurs envers leurs
maîtres ;
- 2. des faux docteurs qui enseignaient une
doctrine différente de celle de saint
Paul, et du mal qu'ils faisaient dans l'Eglise
en y excitant des disputes.
- Et parce que ces docteurs-là
agissaient dans des vues d'intérêt,
saint Paul parle du contentement d'esprit et des
maux qui naissaient de l'amour des richesses.
- Il somme Timothée avec beaucoup de
force d'observer tout ce qu'il venait de lui
prescrire, de conserver la pureté de la
doctrine, et de fuir les disputes inutiles.
I. 1-2 ; II. 3-5. III. 6-10 ; IV.
11-21.
RÉFLEXIONS.
LE soin que saint Paul a de marquer
le devoir des esclaves après avoir
parlé de celui des pasteurs, montre que Dieu
veut le salut de toutes sortes de personnes et
qu'il n'a pas d'égard à la
différence des conditions. Cela fait voir
aussi que les serviteurs doivent être
fidèles et soumis à leurs
maîtres, considérant que si du temps
de saint Paul les esclaves qui avaient des
maîtres payens étaient obligés
à ce devoir, ceux qui servent des
maîtres chrétiens le sont beaucoup
plus.
2. Il faut faire une sérieuse
attention à ce que saint Paul dit ici si
fortement contre les questions et les disputes
inutiles et curieuses, et contre ceux qui s'y
adonnent, lesquels il représente comme des
gens pleins d'orgueil, qui ont le coeur
gâté et qui causent des maux infinis
dans l'Eglise. Cela doit inspirer, tant à
ceux qui enseignent qu'à tous les
chrétiens, une extrême aversion pour
ces sortes de disputes, et les engager à
éviter, comme saint Paul l'ordonne, ceux qui
les excitent et qui les entretiennent, et à
se séparer d'eux.
Une troisième instruction que
ce chapitre contient, c'est que la
piété avec le contentement d'esprit
est un grand gain, que comme nous n'avons rien
apporté au monde nous n'en emportons rien,
et que pourvu que nous ayons la nourriture et le
vêtement, cela doit nous
suffire. Cette leçon est
très-importante pour la tranquillité
de la vie et pour se garantir des tentations
où l'on tombe dès qu'on
s'écarte de cette règle,
4. L'apôtre confirme cette
leçon en nous avertissant que l'amour des
richesses est la racine de tous les maux, que ceux
qui ont envie de devenir riches s'engagent dans la
tentation, dans des pièges et dans plusieurs
désirs insensés et nuisibles, qui les
plongent dans la perdition. C'est là une
vérité que la parole de Dieu nous
enseigne et que l'expérience confirme tous
les jours.
5. Saint Paul marque ici le devoir
de ceux qui ont du bien, c'est de ne pas mettre
leur confiance dans leurs richesses, qui sont
incertaines et périssables, mais
d'être riches en bonnes oeuvres, afin de se
faire un trésor pour l'avenir et d'obtenir
la vie éternelle. Ce sont là des
devoirs que le Christianisme impose à tous
les chrétiens à qui Dieu a
donné des biens en ce monde, et qu'ils
doivent avoir continuellement devant les yeux.
Enfin la manière grave et
solennelle dont saint Paul somme Timothée de
remplir tous les devoirs de sa charge et de
conserver fidèlement le dépôt
de la pure doctrine qui lui avait été
confié, doit engager tous ceux qui sont dans
le ministère sacré à redoubler
de plus en plus leur zèle, et à
s'acquitter de tous leurs devoirs avec tant de
fidélité, qu'ayant combattu dans le
bon combat de la foi ils obtiennent la vie
éternelle et qu'ils soient
irrépréhensibles à la venue de
Notre Seigneur Jésus-Christ, laquelle le
bienheureux et le seul Prince, le Roi des rois et
le Seigneur des seigneurs, manifestera en son
temps, lui qui possède seul
l'immortalité, qui habite une lumière
inaccessible, que nul homme n'a vu ni ne peut voir,
et auquel appartient l'honneur et la force
éternellement. Amen !
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