Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
REGARD
Bibliothèque chrétienne online
EXAMINEZ toutes choses... RETENEZ CE QUI EST BON
- 1Thess. 5: 21 -
(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



JAROUSSEAU
LE PASTEUR DU DÉSERT

CHAPITRE 1er
UNE RENCONTRE

Il y aura bientôt un siècle, au temps de la guerre de l'Indépendance, un homme allait, moitié à pied, moitié à cheval, du bourg de Méchez-sur-Gironde au village de Saint-Georges-de-Didonne. Nous disons moitié à pied, moitié, à cheval, car bien qu'il fût à pied sur le moment, sa monture le suivait pas à pas, la bride sur le cou, pour lui permettre de varier un exercice par l'autre; ce qui lui paraissait sans doute une salutaire méthode d'hygiène.

Cette monture était une petite jument limousine, borgne, pommelée, assez chétive d'apparence. Pantomime vivante de son maître, elle répétait, avec une ponctualité télégraphique, chacun de ses mouvements, faisant halte quand il faisait halte, pressant le pas quand il le pressait ; accident rare à la vérité, car il méditait d'habitude en marchant, et sa monture marquait derrière lui, d'un pas rythmé comme un balancier, la mesure de sa méditation.

C'était un homme encore vert, mais blanchi avant l'âge par la fatigue du corps ou de l'esprit, peut-être des deux à la fois. Il portait le large chapeau rond de Saintonge, une veste de camelot gris, une culotte de même étoffe et une paire de souliers ferrés. Sa figure paisible, empreinte d'une bonhomie rustique, son regard vague, plein de choses intérieures, son front carré et sillonné du haut en bas d'une longue ride perpendiculaire, trahissaient en lui un caractère compliqué d'énergie et de candeur, de résolution et de rêverie.

Chemin faisant, il lisait un livre enveloppé de velours, avec cette espèce de recueillement ou plutôt de somnambulisme particulier au prêtre magnétisé par son bréviaire. De temps à autre, il interrompait sa lecture pour gesticuler et jeter au vent une phrase entrecoupée, comme s'il composait une ode ou un sermon, car il n'y a que le poète au monde ou le prédicateur, pour rêver tout haut, à travers champs et entrer en conversation avec les arbres du chemin. Le temps, d'ailleurs, portait à l'inspiration. Le soleil était bas à l'horizon, et un rideau mat de vapeurs semblait assoupir l'atmosphère. On entendait au loin comme le souffle intermittent d'une formidable respiration : c'était le bruit de la mer au repos.

Il était arrivé à cette lisière indécise où la route de Méchez entre dans la dune et disparaît, à chaque coup de vent d'ouest, lorsqu'au détour d'un monticule appelé le Trier Têtu, il aperçut un jeune cavalier en vedette, qui semblait interroger, du haut de sa selle, la carte passablement confuse de cette houle de sables mouvants.

Ce jeune homme était évidemment étranger à la centrée. Son costume participait à la fois du militaire et du courtisan. Il portait un uniforme galonné d'argent sur la poitrine, une paire de manchettes et une épée ornée d'un noeud de rubans. Il avait le nez au, vent de l'époque, car une époque a son type particulier de figure, et la lèvre, encore à sa première pousse, légèrement recouverte d'une ombre de moustache. La jeunesse en lui commençait à pointer; il paraissait décidé à lui faire honneur:
- Vous arrivez à propos, cria-t-il au rêveur campagnard, voici une heure que je tourne dans cette maudite dune, sans pouvoir parvenir à en retirer le plus léger symptôme de chemin.

À cette brusque interpellation, le lecteur ambulant lève, lentement son austère figure cachée sous son chapeau de quaker, et arrêta sur son interlocuteur un regard pénétrant.

- Vous allez à Saint-Georges ?
- Hélas! oui, si jamais un Saint-Georges. quelconque a existé sur cette taupinière.
- Chez le pasteur Jarousseau ?
- Vous l'avez dit; j'ai à lui remettre certain billet de logement.
- Vous êtes sans doute officier ?
- De dragons, mon ami. Il parait que dans ce pays il faut subir un interrogatoire en règle pour avoir un renseignement. Voulez-vous aussi mon passeport?
- De dragons, murmura le campagnard, sans faire autrement attention à la boutade du jeune officier, et un nuage de tristesse assombrit sa physionomie; mais rentrant aussitôt dans son calme habituel, il ajouta d'un ton d'indifférence :
- C'est bien, suivez-moi.

Il laissa retomber sa tête sur son livre et il reprit l'allure paisible de sa lecture.
À ce mot : Suivez-moi, l'officier avait senti le sang lui monter au visage. Il aurait volontiers déchargé sur l'épaule du rustre un coup de plat d'épée - suivez-moi plutôt.

- Mais bah! pensa-t-il en lui-même, puisque je vais faire à deux mille lieues d'ici un cours d'égalité pratique, autant vaut commencer de suite mon éducation.

Il suivit donc d'abord d'un air résigné son silencieux conducteur; mais au bout d'un instant l'impatience le gagna, d'autant plus que le jour commençait à tomber.

- Mon ami, dit-il, veuillez simplement m'indiquer ma direction; je saurai bien, après cela, retrouver mon chemin.
- Quand je vous l'indiquerai vous n'en seriez pas plus avancé.
- Pourquoi donc? croyez-vous que je ne sache pas comprendre un renseignement ?
- Dieu m'en préserve, mais le pasteur que vous cherchez, le voici. Jeune homme, vous faites de bonne heure un vilain métier. Je vous le dis sincèrement, parce que votre figure me revient.
- Comment l'entendez-vous, monsieur le pasteur ?
- Vous venez de le dire : vous êtes officier de dragons.
- Colonel, ne vous déplaise : officier était bon une première fois ; maintenant ce sera colonel. Il y a déjà plus de trois mois que j'ai acheté mon régiment.
- Eh bien, colonel, officier, peu importe, un homme de votre profession ne peut rechercher le pasteur Jarousseau que pour l'arrêter.
- Vous arrêter ! reprit le jeune homme, en partant d'un éclat de rire ; me prenez-vous pour un recors ? Loin de là, mon cher monsieur, je viens vous demander le vivre et le couvert. Je m'embarque demain incognito pour Boston. Je devais remiser au château de Semussac ; le comte de Senneterre, quelque peu mon cousin, avait préparé, disait-il, ma chambre à coucher. Mais il a épousé la nièce du duc d'Uzès; son oncle est venu lui demander l'hospitalité à l'improviste; or le duc en sa qualité de gouverneur de la province, doit ignorer mon départ; le comte de Senneterre vous a repassé d'office son droit de parenté du reste voici ma lettre d'introduction.

Le pasteur prit la lettre du comte et la mit dans sa poche sans l'ouvrir.

- Votre parole suffit, dit-il, tout à l'heure j'ai porté un jugement téméraire, je vous en demande pardon; je serais heureux de vous recevoir au nom d'un principe commun, car si je vous ai bien compris, vous allez mettre votre épée au service de l'Indépendance.
- Mon épée, oui. Que voulez-vous ! la noblesse a servi assez longtemps la royauté, elle peut bien, pour varier, servir la république ; je suis gentilhomme, monsieur, et marquis de Mauroy, pour vous obliger. L'Europe, en ce moment, est insupportable : on n'y trouve pas d'occupation. Il ne faut plus parler de guerre; le grand Frédéric y a mis bon ordre. Le monde est condamné au repos. Voilà pourquoi je pars, si vous tenez à le savoir.
- Vous avez raison de partir, répondit le pasteur. La liberté vous attend. Heureux qui aura servi la liberté! celui-là, quoi qu'il arrive, aura bien vécu.
- Je vous arrête; vous me faites trop d'honneur. Je passe de l'autre côté, pour entendre une musique mieux nourrie que celle de l'Opéra. La liberté n'est pas tout à fait une personne de ma famille. Si j'étais né autrement, je ne dis pas non, alors peut-être je ferais raison à ma naissance. Vous verrez que nous commettrons la folie de prendre la Rochelle, disait autrefois la noblesse. La noblesse prit en effet la Rochelle, et depuis ce temps, la tête d'un gentilhomme ne pesa pas plus dans la main du pouvoir que la tête d'un Traitant. Nous sommes là une troupe d'écervelés, la fleur du royaume, qui allons candidement, in partibus infidelium, travailler pour le compte de la démocratie. Lafayette est parti le premier, Broglie doit le suivre, ainsi que Lametth, Ségur, Fleury. Lauzun, je n'en doute pas, voudra être du voyage, et l'émigration continuera, vous verrez, aussi longtemps du moins qu'elle sera la mode à Versailles. La jeunesse de la cour, à commencer par la plus belle moitié, a la tête pleine du vent qu'on appelle l'esprit nouveau. Tenez, moi qui vous parle, je devais épouser une héritière de bonne maison. Mais mademoiselle a lu la Nouvelle Héloïse, et au premier mot de mariage elle répondit en vraie Romaine qui a mis une mouche le matin :

- Quand monsieur le marquis aura gagné son grade de général dans l'armée de l'Indépendance.
Et pour gage de sa promesse, elle a voulu attache à la poignée de mon épée le noeud de ruban que voici. Pour peu que cela dure, nous vivrons bientôt sous la monarchie du roman.
- Si par roman vous entendez le coeur, je vous avoue que je verrai sans regret ce changement de règne, et à ce compte, je vous remercie de m'avoir montré le noeud attaché à votre épée. Voilà le premier ru. ban qui aura mérité mon estime.
- Vous aimez la politique sentimentale, monsieur le pasteur; vous pouvez alors remercier votre bonne étoile, car partout, aujourd'hui, l'humanité tourne au sentiment; on ne parle que de pastorale, de musette, de pain économique et de philanthropie. On n'est plus aujourd'hui marquis ou marquise, on est berger ou bergère. L'époque appelle cela être plus près de la nature. La reine elle-même a voulu être bergère à sa façon, c'est-à-dire laitière, et sitôt qu'elle peut dérober une matinée à la monarchie, elle court, déguisée en Perrette, le jupon court et le tablier relevé, pétrir de sa main royale le beurre et le fromage. Mais au milieu de cette bergerie, la révolution marche à pas de loup, et personne ne l'entend ou ne veut l'entendre venir. Elle vient cependant inconnue à elle-même, et pleine de pensées cachées; elle fera maison nette du passé, et alors le vent qui soufflera, soufflera si fort, qu'il faudra être trois fois ferme sur soi-même pour rester debout.


.

CHAPITRE Il
UN PRESBYTÈRE

 

Ce mot de révolution, apporté, pour la première fois, dans ce coin ignoré, par un messager de l'aristocratie, étonna le pasteur et entr'ouvrit tout à coup un monde à son esprit. Et cependant le scepticisme de ce jeune militaire qui allait verser son sang uniquement par mode, pour une cause qu'il n'aimait pas, lui paraissait en ce moment une sorte de blasphème, et comme il ne savait pas déguiser sa pensée :
- Jeune homme, dit-il, c'est un mauvais signe du temps, quand le doute est dans le coeur de la jeunesse.

Le marquis de Mauroy garda le silence; sa pensée flottait ailleurs : il regardait en ce moment la poignée de son épée. Le vent frais de la, mer le tira de sa rêverie. Il était arrivé sur la plage de Saint-Georges , et il pouvait voir enfin, aux derniers reflets du crépuscule, ce poétique village jeté en désordre sur la dune, au hasard de l'inspiration, au milieu des touffes d'ormeaux et des bouquets de tamaris. Une longue colonne de fumée montait çà et là dans l'air immobile, à travers la verdure.
- J'accepte avec bonheur l'augure de cette fumée, dit le gentilhomme voyageur; je vous avoue que j'ai marché sans débrider de Blaye ici, et qu'après une pareille étape, on professe une certaine admiration pour le souper.

Saint-Georges-de-Didonne est un petit port de mer, assis à l'embouchure de la Gironde, au fond d'une anse fermée au nord par le promontoire de Valière, et au midi par la falaise de Suzac, qui avancent dans la mer comme les deux pointes d'un croissant. Les maisons, presque toutes bâties sur le même échantillon, humbles, basses, écrasées sous leur toit de tuiles, badigeonnées au lait de chaux et décorées d'une treille de muscat plantée sur quatre béquilles, semblent errer à l'aventure, dans les replis de la dune, sans la moindre préoccupation de voirie : on dirait les tentes éparses d'un campement.

Une population tourmentée est venue sans doute en masse et à la même date chercher sur ce coin de terre un refuge contre la persécution. Le plateau de Valière devait être boisé au commencement du siècle dernier, à en juger par les cépées d'yeuses oubliées à la lisière des vignobles. Saint-Georges, enveloppé de tous côtés par les bois de Valière et du Coqua, les forêts de Chenaumoine et de Suzac, échappait en quelque sorte au regard. Aussi, après la révocation de l'édit de Nantes, le protestantisme, ou pour parler la langue du temps, le troupeau dispersé d'Israël, sans cesse refoulé de la pleine terre par la mission bottée, fit halte là, comptant jouir en paix de son Dieu, sur cette grève cachée derrière un rempart de verdure.

C'était un site doux et triste, fait pour prier et pour gémir. La dune, fleurie du printemps à l'automne et embrasée par le soleil du midi, exhalait à la brise un religieux encens d'absinthes et d'immortelles, tandis qu'au loin le choeur éploré des lames roulait dans l'espace, comme un dernier sanglot de l'antique chant de captivité sur le fleuve de Babylone.

Le soleil était couché, depuis un instant, quand le pasteur frappa trois coups à la porte d'une petite maison isolée, ensevelie derrière la dune, à la lisière d'une garenne. À cette interpellation mystérieuse du dehors, un bruit de sabots, régulier comme le pas d'une existence exacte, retentit à l'intérieur sur la dalle d'une cour pavée. La porte roula discrètement sur ses gonds muets, et le marquis vit apparaître sur le seuil une vieille petite femme, bossue et boiteuse, qui portait une lanterne à la main. à la vue d'un habit galonné, elle laissa tomber sa lumière et poussa un cri de frayeur.

- Madeleine, dit le pasteur, monsieur est un ami inconnu, venu de Paris pour faire honneur à notre foyer. Conduis son cheval à l'écurie ; après cela, tu mettras une javelle au feu et tu prépareras le souper. Entrez, monsieur. le marquis, et en attendant l'heure de boire ensemble à votre première victoire, permettez-moi de vous présenter ma famille.

Le pasteur débrida sa monture et lui laissa la liberté de bivouaquer dans la cour, la selle sur le dos, comme une estafette équipée d'avance à tout événement. Il introduisit ensuite le marquis dans une salle du rez-de-chaussée, pièce solennelle de la maison, où une humble ménagère, la figure à moitié cachée sous les longues barbes de la coiffe traditionnelle du pays, filait tranquillement sa quenouille, au milieu d'une pléiade de petites filles mélangées d'un garçon pour la variété, écolières disciplinées de bonne heure au travail, immobiles et droites dans leur chaise, leur tricot à la main et leur peloton de laine sur leurs genoux.

- Femme, dit le pasteur en entrant, bénis le Seigneur : un hôte nous est arrivé ! Lève-toi et souhaite-lui la bienvenue.

La femme du pasteur se leva lentement de son fauteuil, s'inclina devant l'étranger avec la gravité et, pourquoi ne pas le dire ? avec la gaucherie assurément bien pardonnable de la femme forte de la Bible, instruite uniquement à travailler ou à prier, et, la politesse faite, elle se retira sans prononcer une parole pour aller porter à la cuisine le concours de son expérience.
- Voici maintenant mes bâtards, dit le pasteur.
- Comment, vos bâtards ? Je croyais au contraire que dans votre religion...
- Oui, mes bâtards, et qui plus est bâtards par ordonnance, car défense expresse aux époux protestants d'avoir des enfants légitimes. Allons, petits, debout' venez saluer monsieur le marquis. Jarousseau, tu es l'aîné, tu vas donner l'exemple.

Il est d'usage dans l'Ouest qu'on appelle l'aîné des enfants par le nom de son père plutôt que par son prénom. Jarousseau était un petit garçon de quatorze à quinze ans, blond, vigoureux, l'oeil bleu, l'air entreprenant, comme s'il comprenait d'avance qu'il était de cette énergique génération destinée à lutter plus tard contre l'Europe.

Il arriva le front haut et le regard ferme devant le marquis, inclina la tête et enfila rapidement la porte du corridor.
- À toi maintenant, Élisabeth.

Une petite fille, rose comme une fleur de pêcher, sous son béguin de toile écrue et sérieuse comme une première communion, mit tranquillement son tricot dans sa poche de tablier, traversa la chambre les yeux baissés, fit une révérence en passant et disparut à son tour.
Le marquis inclina légèrement la tête en la voyant passer.

- Allons, Adélaïde, reprit le pasteur, dis bonjour à monsieur le marquis : le bonjour d'un enfant porte bonheur.

Adélaïde planta son aiguille dans son peloton et fila rapidement devant le marquis en tournant la tête de côté.

Le marquis lui répondit par un profond salut.

- À ton tour, Sophie, continua le pasteur : tu aurais dû suivre Adélaïde.

Sophie plia le genou devant le marquis et disparut aussitôt dans la coulisse.
Le marquis lui répondit par un salut encore plus profond.

Une petite fille de trois ans, pâle de je ne sais quelle pâleur native, comme si elle avait apporté toute la douleur d'une race dans son berceau, restait assise sur un tabouret à regarder de son grand oeil extatique l'uniforme de l'étranger; puis saisie d'un tremblement nerveux à la vue d'un habit galonné, elle se leva de sa place avec un mouvement de frayeur et se sauva en criant.

- Celle-ci est Bénigne, dit le pasteur d'un ton ému, la dernière bénédiction envoyée à mon foyer. La pauvre enfant est venue au monde dans une heure d'angoisse. Le jour de sa naissance, les dragons de la côte vinrent pour m'arrêter à domicile, sur un ordre parti de l'intendant de la Rochelle. J'eus à peine le temps de mettre mon corps en sûreté. Ils trouvèrent ma femme dans les douleurs de l'enfantement.

La malheureuse accoucha d'une fille pâle comme une morte, qui depuis lors n'a pu encore retrouver les couleurs de la vie, ni prononcer une parole. Il faut lui pardonner, monsieur le marquis, une impolitesse qui n'est qu'une frayeur; mais pourquoi avez-vous salué ses trois soeurs avec tant de cérémonie?
- Parce que je saluais en elles les princesses de la famille royale. Vous avez donné leurs noms à vos filles monsieur Jarousseau.
- Par affection pour notre père commun, qui est le roi, répondit le pasteur, afin de désarmer sa colère à force de l'aimer.

Un quart d'heure après cette conversation, tous les enfants dormaient et on eût entendu une fourmi trot. ter sur le plancher de la maison.


Table des matières

Page précédente:
Page suivante:
 

- haut de page -