LE
DÉLUGE
ou
MÉDITATIONS SUR LES
CHAPITRES VI ET VII DE LA
GENÈSE.
PRÉFACE
Peu de temps avant sa mort, M. le ministre
Rochat avait formé le projet de
publier un nouveau volume de Méditations.
Mais le Seigneur trouva bon de le faire entrer dans
le repos, subitement et deux jours après que
la première de ces méditations eut
été achevée. C'est celle que
nous offrons au public religieux, sous le titre de
Méditation sur le
déluge.
L'intention de l'auteur était de
traiter, outre le sujet que nous venons d'indiquer,
quelques traits de la vie du patriarche Joseph et
l'histoire des trois pécheresses dont parle
l'Évangile.
Désirant que le dernier travail
de ce serviteur de Dieu, fidèle et
expérimenté, pût être
utile à ceux à qui il l'avait
destiné, nous avons cru devoir le livrer
à l'impression. Nous y avons ajouté
un Recueil de lettres du même auteur.,
lettres dont la plupart nous ont été
obligeamment fournies par ceux auxquels elles
avaient été adressées. Dieu
veuille que ce Recueil, propre à rappeler
cette promesse : « Le sentier des justes
est comme la lumière dont l'éclat va
en augmentant jusqu'à ce que le jour soit en
sa perfection »
(Prov. IV, 18), soit béni pour
ceux qui le liront!
Nous croyons devoir avertir le lecteur,
que l'auteur avait eu l'intention d'ajouter
à sa méditation sur le déluge,
des notes qu'il aurait placées à la
fin du volume; mais sa mort subite ne lui a pas
laissé le temps de les rédiger, ni
même de relire son ouvrage. Il nous semble
toutefois que cette méditation ne
présente pas moins que ses
précédents écrits
(1) une des
qualités qui les
caractérise, celle de parler des choses de
Dieu en faisant des applications à la fois
justes, abondantes et pratiques des paroles
mêmes de la Bible, à l'exemple de ces
docteurs qui expliquaient l'Écriture, «
la faisant comprendre par l'Écriture
même»
(Néhémie VIII,
8).
Des considérations de
discrétion et d'égards, nous ont
déterminé à ne transcrire que
par fragments les lettres contenues dans ce
Recueil, et à retrancher tout ce qui aurait
pu mettre en évidence les personnes;
d'autant plus qu'une partie de ces lettres y ont
été transcrites sans le concours des
correspondans, au moyen de copies que l'auteur en
avait conservées. La publication de ces
lettres étant aussi destinée à
l'utilité du troupeau que ce ministre de
Christ présidait et de ceux qu'il visitait,
nous y avons placé celles de ses
instructions qui étaient
à l'usage particulier de ces Églises,
en en retranchant les expressions qui pourraient
provoquer des susceptibilités
personnelles.
Enfin, il n'est peut-être pas
inutile de remarquer que M. Rochat n'a pas
supposé qu'on publierait ces lettres
auxquelles nous n'hésitons pas à
laisser l'originalité et l'abandon d'une
correspondance familière, quelle que puisse
être par fois la négligence du style.
Mais nous espérons que ceux qui trouveront
en même temps dans cet ouvrage de la
lumière pour l'esprit et de la nourriture
pour l'âme, se contenteront de la
simplicité de l'expression, et nous leur
souhaitons la paix de Jésus par le
Saint-Esprit.
Rolle, le 24 août 1847.
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