PROFESSEUR MARC
ZONIS
Nouvelle d'Israël
03 /
1999
Texte intégral
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Cuba: Fidel Castro et les
Juifs.
Les exilés cubains
espèrent la fin rapide du dictateur Castro; ils
rêvent d'une reprise capitaliste de l'île. Jorge
Mas Canosa, le président de la plus influente
organisation des exilés, à Miami: «Les
jours de Castro sont comptés.»
Quand, le 1er janvier 1959, Fidel
Castro fit une entrée triomphale à La Havane,
il semblait que l'ère des dictatures touchait
à sa fin en Amérique latine. Mais Castro, le
chef incontesté de la révolution, ne tarda pas
à instaurer un régime autoritaire et à
établir, en peu de temps, une dictature à vie.
En 35 années, des systèmes
démocratiques sont nés dans toute
l'Amérique latine, à une seule exception
près: Cuba.
Les Cubains sont aujourd'hui plus
pauvres qu'avant Castro. Une étude des données
statistiques montre que les 35 ans de socialisme ont
apporté aux Cubains un recul continu, échec
sur échec et malheur. C'est un système
répressif brutal: des exécutions par milliers,
des dizaines de milliers de prisonniers politiques et plus
d'un million d'exilés, ce qui a conduit à la
destruction de nombreuses familles.
«Les derniers à avoir
mérité une discrimination sont les
Juifs», dixit le révolutionnaire Fidel Castro.
Cependant, il y a eu à Cuba sous son autorité
plus de discriminations que jamais auparavant. Les journaux
affirment que des 15.600 Juifs qui vivaient dans l'île
avant 1959, l'année de la révolution, plus de
14.000 ont quitté le «paradis du socialisme. A
la fin 1991, Fidel Castro a assoupli les restrictions
religieuses pour les membres du parti communiste. Un peu
plus tard, l'American Jewish joint Distribution Committee
à Cuba a démarré un programme de
développement de la communauté juive cubaine.
Actuellement, les juifs sont au nombre d'environ 1.300,
enregistrés dans trois synagogues à La
Havane.
Plusieurs fois par an, deux rabbins
viennent d'Amérique à Cuba pour prier pour la
fin de l'isolement de Cuba. En 1980, Castro a
nationalisé les deux dernières boucheries
kasher; il a également fermé l'école
juive.
Les premiers juifs qui
s'étaient installés à Cuba
étaient des Marranes qui avaient fui
l'inquisition.
Le 3 août 1492, Christophe
Colomb partit de Palos (en Espagne) pour débarquer
sur l'île de Guanahani. C'est de là qu'il
découvrit Cuba le 27 octobre 1492.
Certains conseillers influents du
couple royal d'Espagne, Isabelle et Ferdinand II,
étaient des Juifs baptisés, des hommes qui,
malgré leur haute position sociale, étaient en
danger. Simon Wiesenthal, directeur du Centre de
documentation des persécutés juifs, à
Vienne, a écrit dans son cahier «Les voiles de
l'espoir» que Colomb se fit accompagner dans son voyage
par un interprète parlant l'arabe et l'hébreu.
De même, le ministre des Finances, Luis de Santagel,
et le vice-Chancelier, Alonso de la Caballeria,
étaient des Juifs baptisés qui soutinrent le
voyage de Colomb. L'Espagnol Salvador de Madariaga avance
une autre raison pour laquelle Santagel et ses amis
s'étaient montrés enthousiastes pour le projet
d'un voyage de découverte dans les Indes»: parce
que Colomb lui-même était juif.
Les juifs durent quitter l'Espagne le
2 août 1492; Colomb commença son voyage le
lendemain. En effet, ils n'avaient plus d'avenir dans ce
pays. La constatation s'impose: les Juifs
participèrent à la découverte du
nouveau monde.
Malgré les difficultés
naturelles de l'intégration en Israël et les
fluctuations pouvant se produire dans le cadre des
changements de la situation économique et politique
de Cuba, il est probable que l'Etat hébreu
enregistrera un grand nombre d'immigrés en provenance
de cette île lointaine.
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Nouvelles d'Israël
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AVENEMENT
Juin
1992 No 48
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La "logique" européenne"
1992
- Les 20 et 27 juin, le sommet
européen de Lisbonne se réunira dans des
conditions qui n'étaient pas prévues: le
Danemark a marqué les limites de l'enthousiasme
européen
- Danemark: le Danemark est le royaume
le plus vieux d'Europe (plus de 1 000 ans), c'est le plus
petit des pays de l'Europe du Nord, mais une de ses
provinces, le Groenland, est l'île la plus grande du
monde. Ce pays est membre de la CEE depuis 1972...
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Nouvelles d'Israël
Juin
1986
PETER M. RANKE
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Après Moubarak, un Khomeiny
aussi au pays du Nil?
Leçons tirées de la
révolte policière en Egypte
La police permanente, avec ses
uniformes noirs a disparu des rues du Caire. Actuellement,
ce sont des commandos de la brigade anti-terroriste de
l'armée ou des soldats, qui surveillent les
ministères, les banques, les hôtels et les
ambassades. Seule, la police routière continue, sans
grande efficacité, à siffler dans le chaos du
trafic routier de la ville du Caire.
Rarement, la direction politique et le
service secret Muchabarat n'avaient été aussi
mal renseignés sur l'état d'esprit et les
intrigues, avant la révolte de la police permanente,
possédant tout de même un effectif de 125 000
hommes. Une fois seulement, il y avait eu la même
surprise qu'aujourd'hui. C'était lors de l'assassinat
du président Sadate en 1981, après la
découverte des cellules clandestines islamiques au
sein de l'armée. De telles choses peuvent-elles se
reproduire? Le président Moubarak sera-t-il un jour
remplacé par un nouveau Khomeiny au pays du
Nil?
La révolte de la police
permanente, composée en principe de simples fellahs,
était surtout dirigée contre les hôtels,
les bars et les restaurants des étrangers où
l'on débitait de l'alcool. Il était
évident que cette révolte avait un
caractère typiquement fondamentaliste islamique. Les
attaques survenues dans plusieurs villes en même
temps, témoignaient d'une direction clandestine.
Malgré cela, le soulèvement fut
arrêté à temps.
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Nouvelles d'Israël
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Nouvelles d'Israël
Avril 1988
Texte intégral
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Le Nil est à sec
Le Caire (AFP) - En remontant le Nil
entre Louksor, l'antique Thèbes, et Assouan,
célèbre par son barrage, les bateaux cinq
étoiles qui font la navette entre ces deux villes,
chargés de touristes extasiés, doivent
désormais s'arrêter avant d'avoir
terminé leur parcours de cinq jours: l'eau n'y est
plus suffisamment profonde pour la navigation, rapportent
des témoins.
La faiblesse des crues du Nil, pour la
neuvième année successive laisse ses
empreintes partout en Egypte, dont l'espace utile se
réduit à moins de 40'000 km2, un ruban vert
qui épouse les contours du fleuve sur près de
1'000 km. du sud au nord. Les responsables de l'Office du
Haut-Barrage d'Assouan, eux-mêmes, ne le cachent pas.
Dans un reportage exhaustif sur les répercussions de
la baisse des eaux du Nil, intitulé les risques de
sécheresse sont désormais réels', le
journal AI Goumhouriya rapporte-, citant les responsables du
Haut-Barrage, qu'en dépit de la rareté de
l'eau, les vannes sont ouvertes de temps en temps afin de
rendre navigable le tronçon le plus touristique du
Nil entre Louksor et Assouan et d'éviter aux bateaux
le risque de râcler le fond'.
Même si le tourisme est devenu
en 1987 la première source de devises de l'Egypte
avec un chiffre record de 2 milliards de dollars, les
difficultés de la navigation sur le Nil sont un
moindre mal comparées aux autres problèmes
provoqués par la raréfaction des pluies sur le
plateau éthiopien qui alimentent le fleuve.
Le lac Nasser
Mise à l'abri de la
sécheresse depuis neuf ans par l'énorme
retenue du lac Nasser (près de 180 milliards de m3
d'eau) créée par le Haut-Barrage d'Assouan,
l'Egypte n'en a pas moins tiré environ 75 milliards
de m3 sur ses réserves, amenant le niveau d'eau
à 157,95 mètres. Le niveau critique est de 147
mètres, en deça duquel les turbines ne
fonctionnent plus. Cet été, le niveau tombera
à près de 150 mètres.
Sachant que le barrage fournit plus ou
moins le quart du potentiel électrique du pays,
l'été s'annonce chaud et l'année
prochaine critique, si des pluies salvatrices ne viennent
pas gonfler les eaux du Nil. De nombreux projets de
centrales thermiques ont été mis en chantier
pour pallier rapidement au manque qui se fera ressentir.
Mais le problème le plus délicat reste celui
de l'approvisionnement en eau qui, outre l'usage domestique,
est irremplaçable pour le maintien de très
larges espaces cultivés et bonifiés. L'espace
consacré cette année aux rizières sera
révisé en baisse.»
(article paru dans le «Journal de
Montréal» en janvier 1988)
On sait les récentes
démarches du Président égyptien
Moubarak en Europe et aux USA, afin de gagner des adeptes
à son plan de paix, dont une conférence
internationale sur le Proche-Orient serait la clé de
voûte.
On sait également les
réticences du Likoud à une telle
conférence, dont Israël ne pourrait que sortir
perdant.
On connaît enfin la grave crise
politique que traverse l'Etat hébreu suite aux
soulèvements dans les territoires administrés
(Judée - Samarie - bande de Gaza), crise largement
montée en épingle à des fins politiques
et exploitée comme tremplin, entre autres par le
Président Moubarak.
Les médias et ceux qui s'en
servent peuvent modeler à leur guise l'opinion
(humaine) internationale. Mais Dieu reste parfaitement
insensible à leurs avances et Il parle à Sa
manière, par exemple par l'assèchement du Nil.
Il dit en Zacharie 10, 9-11: «Quand je les aurai
semés parmi les nations, dans les pays lointains, ils
se souviendront de moi; ils y vivront avec leurs enfants,
puis ils reviendront. je les ramènerai du pays
d'Egypte, je les rassemblerai du pays d'Achour; je les ferai
rentrer au pays de Galaad et au Liban et ils s'y trouveront
à l'étroit. Alors la détresse franchira
la mer et frappera les flots au sein de l'Océan,
toutes les sources profondes du Nil tariront. Ainsi sera
abaissé l'orgueil d'Achour, et le sceptre
disparaîtra de l'Egypte. Quant à eux je les
rendrai puissants par l'Eternel, et ils marcheront
fièrement en son nom, dit l'Eternel» (version
Kahn). L.V.
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Nouvelles d'Israël
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Nouvelles d'Israël
Avril 1988
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Danger en Egypte
Nouvelle inquiétante du Caire:
Des musulmans fanatiques, munis de leur livre du Coran,
organisent des manifestations et crient des slogans comme
«Khomeiny est notre allié contre
Israël». Ils exigent la guerre sainte et
l'expulsion de l'ambassadeur israélien. Pour
l'instant, la police intervient avec le gaz
lacrymogène et des bâtons contre les agitateurs
armés de couteaux, Mais combien de temps encore?
«L'alliance islamique», composée de
frères islamiques, d'adhérents de la gauche de
Nasser, et de partisans du parti réactionnaire Wasd,
trouvent des encouragements et réclament, plus que
jamais, la rupture de la paix avec Israël. Les
Egyptiens devront-ils une fois de plus laisser leur vie par
milliers en faveur de la «libération de la
Palestine»? Près du Nil, la vague du
fondamentalisme islamique semble balayer le réalisme
politique de l'époque de Sadate.
En espérant que les relations
entre l'Egypte et Jérusalem se normaliseraient par la
reprise de l'Egypte au sein des camps arabes, Israël
s'est trompé. En réalité, ces
agitations ne sont pas mal venues pour le gouvernement
égyptien. D'une part, en signalant l'opposition
radicale des musulmans fanatiques, il peut demander à
l'Occident de nouvelles promesses de soutien. D'autre part,
il peut expliquer aux autres Etats arabes du Golfe qu'une
intervention militaire directe de la part de l'Egypte contre
l'Iran et le régime d'ayatollah au sein de son propre
peuple, comme aussi au sein de l'armée, rencontrerait
une forte opposition.
La politique d'armement massif de
l'Egypte que pratiquait Washington dans l'espoir de voir le
Caire forcer la décision du côté
arabe
Par rapport au Golfe, est
menacée par l'opposition islamique. L'armée
risque plutôt de se transformer en arme contre
Israël, dans la nouvelle République
égyptienne transformée en Etat islamique
après le Président Moubarak. Dans tous les
cas, les événements incitent Moubarak à
la défensive, ce qui le fait réagir avec
hésitation. De plus, le reproche de rompre l'accord
de paix avec Israël en tolérant la propagande
ennemie et les bureaux publicitaires de l'OLP, ne le
touchent pas outre mesure. Il existe un danger beaucoup plus
important, celui de l'Islam qui veut obtenir par la force
que l'Egypte s'éloigne de toute orientation
pro-occidentale. W. M.
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Nouvelles d'Israël
Janvier 1988
Peter M. Ranke
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Plaies d'Egypte
La deuxième période de
magistrature du Président Osni Moubarak s'annonce
difficile. Six ans, c'est peu pour affronter les plaies du
pays. Quant au succès, il n'est pas évident,
car Moubarak agit plutôt avec prudence. Il n'est pas
homme prompt aux décisions. Ses adversaires lui
reprochent son manque de vision ainsi que son
incapacité d'enthousiasmer.
Le Président envisage un
développement plus rapide de l'agriculture, afin de
diminuer la dépendance des livraisons de
l'extérieur. En outre, il cherche à combattre
la mesquinerie bureaucratique, ainsi que l'accroissement
exagéré de la population. En ce qui concerne
les ennemis les plus puissants de son régime
pragmatique, dans le fond pro-occidental, soit les alliances
secrètes terroristes, la congrégation
musulmane et ceux qui crient après un Etat islamique
orthodoxe, il ne s'est pas prononcé.
C'est précisément pour
ces derniers que sa propagande de contrôle des
naissances, incompatible avec les lois du Coran,
représente une provocation. Dans les Mosquées
on fait appel à plus d'enfants encore, à
autant de «combattants» que possible «pour la
guerre sainte». Par ailleurs, si Moubarak pense donner
un caractère monolithique à l'administration
d'Etat, il s'attirerait l'hostilité de millions
d'employés mal rétribués, qui
jalouseraient les forces armées avantagées.
Certains pays occidentaux soutiennent le gouvernement de
Moubarak au moyen d'importantes livraisons d'armes, entrant
par là directement dans le champ de tir des musulmans
orthodoxes radicaux, qui refusent la paix avec Israël
et qui marchent, avec Khomeyni, contre «le Satan»
américain, C'est précisément eux qui
rejettent toute réforme, toute modernisation dans
l'économie, occasionnées par des
méthodes et des crédits occidentaux, car leurs
recrues viennent des souches populaires vivant dans la
misère. Aujourd'hui déjà, les
Mosquées offrent aux jeunes
désespérés et déçus outre
des repas chauds, aussi un entraînement aux armes. Aux
côtés de l'Etat militaire se forme, telle une
termitière, le réseau de cellules des
Mosquées.
Moubarak permet ce
développement, engageant tout au plus la police
contre les excitateurs et faisant confiance à
l'armée comme à son meilleur ami et soutien.
Son prédécesseur Sadate a commis la même
erreur.
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Nouvelles d'Israël
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