La Bonne Nouvelle

2 / 95

Charles Hoffmann

.

L'énigme Amish

Un passé moderne

Fiction historique ou Musée Grévin vivant? À côté de médias à sensation et d'exploitation touristique USA, voilà enfin le Tricentenaire Amish, célébré à Ste-Marie-aux-Mines (68 Alsace) en 1993 par 200 inscrits, pendant 4 jours. En effet, l'anabaptisme mennonite amish, - issu essentiellement de la Réforme Radicale de Zurich au 16e siècle, - est parti de Markirch (Ste-Marie) sous l'impulsion stricte et conservatrice de Jacob Ammann (1644-1730) dit Amy, d'où «amish», plutôt qu'ammanite!

Les plus intrigués sont les habitants, car en Europe il n'y a plus d'Amish (sauf quelques pionniers nouveaux, loin d'ici). Ils seraient un corps étranger dans leur lieu d'origine. En Pennsylvanie, USA, surtout, ils ont trouvé le meilleur asile pour perpétuer leur «ethnie menno-amish ». Du reste, c'est un colloque sur les Amish, plutôt qu'un colloque Amish. Félicitations à l'initiatrice, la pourtant modeste Association Française d'Histoire Anabaptiste-Mennonite. Malgré l'absence d'Amish purs et durs, proscrivant l'avion, 55 Américains dont quelques Beachy-amish sont des nôtres, minoritaires mais missionnaires à travers le monde.

Il valait la peine de tenter d'élucider le mystère d'un apartheid de 5000 âmes au début du siècle, passé à 150000 en dépit de tout pronostic contraire: phénomène unique dans l'histoire moderne.

Un passé passé

Jacob Ammann 1644-1730

Le présent américain

Une interpellation

La Bonne Nouvelle - Droit de reproduction: prière de s'adresser au journal


La Bonne Nouvelle

No 2 / 2000
Texte intégral

.

Armée du Salut, où vas-tu ?

Dans le mensuel catholique «L'ECHO ROMAND» du 03-04-99 on a pu lire le reportage suivant:

« Lors de la cérémonie qui en septembre 98 marqua le 50e anniversaire du C.O.E. (Conseil Oecuménique des Églises), l'Église catholique romaine et l'Armée du Salut ont échangé leurs bannières. Ce geste hautement symbolique a été perçu par les deux communautés comme une invitation à fraterniser... »

Cela donna lieu le 12 mars 1999 à une rencontre entre 16 membres du Conseil pastoral catholique et 11 officiers salutistes autour d'une table bien garnie. Le major Geiser rappela que de multiples liens unissaient salutistes et catholiques dans le travail social, l'évangélisation et l'oecuménisme. On précisa que cette rencontre ne donna lieu à aucune question doctrinale, l'accent ayant été mis non sur les différences, mais sur les ressemblances. On dit bien que ceux qui se ressemblent s'assemblent. Mais ce n'est qu'en évitant d'aborder les questions doctrinales fondamentales que les salutistes peuvent ainsi fraterniser et collaborer dans l'évangélisation avec ceux qui prêchent manifestement un autre évangile quand on se réfère à la Parole de Dieu. Il y a eu dans le passé des salutistes qui n'auraient pas cédé à une telle tentation. Y en a-t-il encore aujourd'hui, ou est-ce que le mouvement monolithique suit fatalement la même pente? Cet échange de bannières constitue un signe des temps et le geste symbolique d'une confusion religieuse grandissante.

J. H.

La Bonne Nouvelle - Droit de reproduction: prière de s'adresser au journal


La Bonne Nouvelle

1 / 93

.

Une rupture qui s'amorce entre l'Est et l'Ouest

 

Des théologiens baptistes de l'Europe de l'Est en conférence à Kiew se sont distancés d'un document intitulé «Que sont les baptistes?» élaboré par la Fédération Baptiste Européenne en février 1992 à Dorvveil près de Francfort. Les baptistes des pays de l'Est accusent la Fédération Baptiste Européenne (FBE) de renier l'enseignement biblique et de s'ouvrir à la théologie libérale. Les baptistes européens pourraient ainsi se trouver à l'une des plus importantes bifurcations de leur histoire. La critique des baptistes de l'Est porte en premier lieu sur la place donnée à la Bible, le document incriminé déclarant que parmi les sources de la vérité qui rendent témoignage de Christ, la Bible occupe la première place. Or, pour les baptistes de l'Est la Bible n'occupe pas seulement la première place parmi d'autres sources, mais elle est la seule source de la vérité....

(selon lDEAspektrum 22/92)

La Bonne Nouvelle - Droit de reproduction: prière de s'adresser au journal


La Bonne Nouvelle

6 / 93
Texte intégral

.

Des baptistes francs-maçons aux États-Unis

Dans les églises de la Convention Baptiste du Sud des Etats-Unis (la «Southern Baptist Convention» qui compte plus de 15 millions de membres, sans les enfants), il y aurait 1 million 300000 francs-maçons. Il ne nous semble pas possible qu'un chrétien attaché à l'enseignement biblique puisse adhérer à la franc-maçonnerie."

 

" Voir sur ce mouvement: «La Franc-maçonnerie sous l'éclairage biblique», Paul Ranc, éditions Contrastes.

La Bonne Nouvelle - Droit de reproduction: prière de s'adresser au journal


La Bonne Nouvelle

4 / 99
Texte intégral

.

«Nous ne voulons pas devenir une Église libre!»

C'est sous ce titre que dans la revue « IDEA Spektrum» il fut question de l'oeuvre de Chrischona en Allemagne, dont le siège international se situe à Bettingen, près de Bâle en Suisse et qui porte le nom de «Mission de Pèlerins» («Pilgermission St-Chrischona»). Elle compte 90 communautés en Suisse, 53 en Allemagne, 16 en France et 5 en Afrique du Sud, sans parler de son séminaire, de ses Éditions «Brunnen Verlag», de ses diaconesses, ses homes et maisons de vacances. En Suisse cette oeuvre s'est développée en communautés indépendantes de l'Église protestante officielle, qui acceptent toutefois de collaborer avec cette dernière. Le nouvel inspecteur de l'oeuvre en Allemagne, Rainer Geiss, vient de déclarer qu'il préconisait une «solide originalité des communautés de Chrischona au sein de l'Église»1(officielle), ne voulant pas qu'elles deviennent des églises libres. Mais comment justifier bibliquement une notion d'église se situant, au sein de l'Église officielle, entre l'église multitudiniste et l'église de professants? Par contre, dès 1980, les assemblées de l'« Union des Églises Évangéliques Chrischona» en France sont devenues «complètement autonomes de l'Église officielle»2et n'admettent les nouveaux membres que par le baptême (immersion) sur profession de leur foi. Quoique placée sous la direction générale de Karl AIbietz (Suisse), cette oeuvre ne présente donc pas une unité de structure et de principes fondés partout également sur la Parole de Dieu.

J. H.

.

1 IDEA-Spektrum » 36/1998, sous le titre « Wir wollen keine Freikirche werden », p. 9.

.

2 Voir - Panorama de la France Évangélique », Volume 1, p. 108. Gérard Dagon, Éditions Barnabas.

La Bonne Nouvelle - Droit de reproduction: prière de s'adresser au journal


Promesses

1987 - No 81 - 82

Rodolphe BRECHET

.

LES EVANGELIQUES

Un ami pasteur m'ayant demandé ce que je pouvais lui dire sur l'identité des évangéliques, je veux tenter de cerner un actuel mais vaste problème, au risque de schématiser des aspects importants.

Dans l'AT, le peuple d'Israël est sans cesse exhorté à remémorer les interventions de Dieu dans son histoire. Pour nous aussi, il est essentiel de regarder le passé afin de comprendre le présent. Au travers de toute l'histoire de l'Eglise, nous voyons la continuité étonnante et parfois paradoxale de l'action de l'Esprit de Dieu dans le monde.

Le mysticisme du moyen-âge trouve une certaine continuité dans le réveil puritain-piétiste apparu dès le 17e siècle, à son tour précédé de la Réforme et des anabaptistes, suite à de nombreux mouvements de retour à la Parole de Dieu à travers l'Europe.

A. Aperçu historique

1. Le réveil piétiste-puritain

2. Les courants évangélique et oecuménique

3. La tradition évangélique

4. La tradition libérale

B. La situation contemporaine

1. Catholiques et protestants

2. Evolution actuelle de l'oecuménisme

3. Les évangéliques et les confessions protestantes

4. L'unité évangélique et l'oecuménisme de Genève (COE)

5. Les zones intermédiaires

6. Les évangéliques en Suisse

C. Le témoignage évangélique


La Bonne Nouvelle

No 1 / 2000
Texte intégral

.

Consensus catholico-luthérien !*

Le 31 octobre 1999, (Fête de la Réformation), les catholiques et les luthériens ont signé à Augsburg (Allemagne) une déclaration commune sur la doctrine de la justification, levant en même temps les condamnations réciproques prononcées à ce sujet à l'époque de la Réforme protestante du XVIe siècle. Ce n'est qu'en faisant abstraction des divergences doctrinales fondamentales qui demeurent, ou par restriction mentale, qu'un tel document a pu être signé. La doctrine biblique de la justification par la grâce au moyen de la foi

(Romains 3: 21-30) fut une des causes principales de la rupture des réformateurs avec Rome. Le catholicisme tient un double-langage en déclarant aujourd'hui que la justification s'obtient par la foi, tout en enseignant par ailleurs la nécessité des bonnes oeuvres, des souffrances, des mérites des saints trépassés, de faire pénitence... pour s'assurer le pardon des péchés. Ce prétendu consensus nous apparaît donc comme un leurre. Précisons:

 

1. Est-ce que Rome a aboli la répétition non sanglante (messe/ eucharistie) du sacrifice de Jésus-Christ, puisque cette pratique porte atteinte à la justification par la foi au sacrifice unique du Christ sur la Croix du Calvaire? Non! Partout où se trouve un lieu de culte catholique on continue d'offrir, sous forme d'hosties, un imaginaire «christ» en sacrifice pour l'expiation des péchés des vivants et des morts. Or, la Bible déclare formellement qu'un sacrifice non sanglant ne saurait procurer le pardon (Héb. 9:22) et que Christ s'est offert une seule fois pour toutes, portant et abolissant nos péchés par son sacrifice (Héb. 9:25-28; 10: 10). Toute prétendue répétition de son sacrifice rabaisse donc la valeur et la portée de sa seule mort expiatoire.

 

2. Est-ce que la fausse doctrine du purgatoire où, selon Rome, les fidèles doivent souffrir pour expier la peine temporelle de leurs péchés, a été abandonnée? Non! Or, cet enseignement catholique non biblique porte aussi atteinte à la justification par la foi en Christ qui a expié tous nos péchés sur la Croix. La Bible dit que Christ a souffert pour nous (1 Pierre 2:21 ; 3:18) et que son sang nous purifie de tout péché (1 Jean 1 :7). C'est donc considérer comme insuffisantes ses souffrances que de croire qu'il faille y ajouter les nôtres pour nous sortir du feu purificateur de l'imaginaire purgatoire.

 

3. Est-ce que Rome a renoncé à la doctrine non biblique du trésor de l'Église constitué, selon elle, par les mérites de Marie et des saints qui, ayant travaillé à leur propre salut, auraient coopéré au salut de leurs frères? Non! Cet enseignement porte également atteinte à la justification par la foi en Christ dont les seuls mérites offrent un salut parfait à quiconque se repent et croit. La Bible dit que nous sommes gratuitement justifiés par la grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ » (Rom. 3:24), «Or, si c'est par grâce, ce n'est plus par les oeuvres» (Rom. 11 :6).

 

4. Est-ce que Rome a renoncé aux indulgences que l'on peut gagner par les oeuvres ?

Non! Au contraire, pour l'an 2000 le pape a annoncé d'importantes indulgences partielles et plénières qu'on peut acquérir en s'abstenant pendant une journée de consommations non nécessaires, telles que cigarettes, alcool, ou encore en pratiquant le jeûne et de bonnes actions et en faisant des pèlerinages... Mais que dit l'Écriture? « L'homme est justifié par la foi » (Rom. 3:28), «Ce n'est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie» (Eph. 2:9).

Nous constatons que du côté catholique il n'y a pas eu d'abandon de doctrines et de pratiques incompatibles avec l'enseignement biblique. Est-ce que du côté luthérien on aurait renié ce qui fut à l'origine de la réforme protestante? C'est peu probable. Alors, est-ce que ce prétendu consensus ne serait qu'un accommodement apparent destiné au grand public pour faire avancer coûte que coûte un aberrant oecuménisme? Il ne saurait en tout cas pas y avoir d'accord honnête là où subsistent de telles divergences entre ce qu'enseigne Rome et ce que dit l'Écriture. Ce consensus, auquel certains luthériens se sont opposés en vain, nous apparaît en réalité comme un regrettable acte de confusion religieuse.

J. H.

.

* Voir aussi la B. N. 4 /98

La Bonne Nouvelle - Droit de reproduction: prière de s'adresser au journal

ACCUEIL