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« Forum des hommes »1* Des représentants de plusieurs mouvements de Suisse romande se sont rencontrés en vue de former un groupe de réflexion dont l'objectif est le suivant: «Une nation qui honore Dieu ». Ces mouvements sont: ACTE (Association des Cadres Témoins dans leur Entreprise), FGBMFI (Hommes d'Affaires du Plein Évangile), JEM (Jeunesse en Mission), lCCC (Chambre Chrétienne Internationale du Commerce), LLB (Ligue pour la Lecture de la Bible). Apparemment lancé par des charismatiques, le projet « Forum des hommes» envisage d'organiser de petits groupes capables de se mobiliser pour prier et agir en s'opposant à la destruction des valeurs fondées sur la Bible, afin que la Suisse, qui s'est détournée de Dieu, puisse bénéficier de la promesse divine de guérison et de restauration. Ajoutons que l'intention peut être bonne, même si l'objectif «Une nation qui honore Dieu» semble s'apparenter à la stratégie « DAWN »2*dont le but est de faire de toute une nation - et de toutes les nations - des disciples de Jésus-Christ. Cet universalisme ne présente-t-il pas un caractère utopique face aux perspectives prophétiques bibliques concernant les temps de la fin ? 1* « Projet du "FORUM DES HOMMES", notre vision pour les hommes de Suisse romande», document remis officiellement à tous les participants de la « Pastorale romande » (31 octobre 1994) par son président Samuel Dind. 2* Stratégie « DAWN» (Discipling A Whole Nation = faire toute une nation des disciples)voir la B.N. 2 / 94pp. 428-432. La Bonne Nouvelle - Droit de reproduction: prière de s'adresser au journal |
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Quand on ne veut pas savoir! Certains évangéliques sont surpris d'apprendre que dans leurs rangs on envisage de collaborer dans l'évangélisation entre catholiques, protestants, charismatiques et évangéliques. Leur étonnement vient du fait qu'ils n'ont pas prêté attention à une évolution que nous signalons depuis de nombreuses années dans nos pages, preuves à l'appui. Mais il faut dire à leur décharge que certains responsables évangéliques « évolués » n'apprécient pas nos informations. Ne pouvant toutefois pas nier les faits, ils ne souhaitent pas que « La Bonne Nouvelle» soit connue et diffusée dans leurs milieux et ne la recommandent pas, bien au contraire ! Il y a malheureusement aussi trop de chrétiens qui préfèrent ne pas savoir pour n'avoir pas à prendre position. On dit en allemand : « Was ich nicht weiss, macht mich nicht heiss », ce que l'on pourrait traduire par : « Ce que j'ignore me laisse froid». Quand alors des chrétiens non avertis, mais sincères, apprennent subitement par notre revue ce qu'on a voulu leur cacher, ils «tombent des nues», nous écrivent pour en savoir plus, demandent d'anciens numéros et s'abonnent à notre publication. Au sujet de cette évangélisation commune rappelons ici simplement ce que disait déjà en 1972 dans une interview le pasteur Martial Streit, alors président de I'ACEL (Action Commune d'Evangélisation de Lausanne, section de l'Alliance Evangélique Suisse) à l'occasion du Congrès International pour l'Evangélisation, et plus précisément du grand rassemblement du dimanche 31 juillet 1972 avec Billy Graham au stade olympique de Lausanne («Laustade»). Martial Streit répondait à la question suivante: «Pensez-vous qu'on puisse aujourd'hui se présenter devant la population lausannoise au nom de Jésus-Christ sans associer des frères catholiques à cette proclamation? »
Voici quelle fut la réponse du président de I'ACEL: « Personnellement je ne le crois pas, et j'aurais voulu pouvoir associer l'Eglise catholique à cette journée. Elle sera présente, en tant qu'invitée, au Congrès et au mini-congrès. Je ne sais pas quelle formule nous trouverons pour « Laustade », mais je crois (même si certains membres de I'ACEL ne partagent pas cette idée) que cette proclamation de l'Evangile ne peut se faire que tous ensemble, protestants et catholiques, Eglise réformée et communautés évangéliques. Devant l'urgence d'annoncer le message du Christ, nous devrions renoncer à travailler d'une façon dispersée ». Ce serait donc travailler de façon dispersée que de ne pas être favorable à une évangélisation commune entre milieux qui ne prêchent manifestement pas le même Évangile ? Ce ne fut pas l'avis de l'apôtre Paul (Rom. 16: 17 ; Gal. 1 : 6-10). J. H. La Bonne Nouvelle - Droit de reproduction: prière de s'adresser au journal |
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Un fichier pour des évangéliques non sectaires ? Encore sous le choc des événements de Cheiry et de Salvan, où une quarantaine de personnes de la secte du «Temple du Soleil» ont trouvé la mort, des évangéliques ont voulu prendre leurs distances. Convoqués par Paul Ranc, diacre de l'Église réformée du canton de Vaud et spécialiste des sectes, 37 pasteurs et responsables d'églises et oeuvres évangéliques de Suisse romande se sont rencontrés le 8 décembre 1994 à l'Institut Biblique Emmaüs de St-Légier Vaud). Il leur fut proposé la constitution d'un fichier des églises et oeuvres évangéliques dans le but de les démarquer des sectes. Ce projet pourrait être réalisé sous forme d'un classeur qu'on remettrait aux journalistes et aux autorités civiles. L'idée, bonne en soi, pose quand même certains problèmes. Pour Paul Ranc la secte présente trois caractéristiques : La Bonne Nouvelle - Droit de reproduction: prière de s'adresser au journal |
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Une lueur ou la Lumière? Nous essayons d'être objectifs et charitables à la fois lorsque nous parlons de choses qui se passent autour de nous et qui méritent d'être mentionnées, parce qu'elles sont des symptômes d'une déplorable évolution que subissent depuis quelque temps déjà bon nombre de milieux évangéliques. Mais pour ne pas rester dans un vague déplaisant et risquer de se faire mal comprendre ou de faire suspecter à tort, on est parfois obligé de nommer les choses et les faits par leurs noms. Cela ne devrait d'ailleurs pas gêner ceux qui annoncent et pratiquent publiquement ces choses. Nous aimerions ici simplement rendre attentif à ce qui se fait au niveau des jeunes en rapport avec la musique contemporaine1, « rock », sketches comiques, etc. Citons un seul exemple. Des membres des groupes de jeunes de l'Armée du Salut de Tramelan, Malleray et Moutier (Jura Bernois) ont organisé en mars 1994 à Reconvilier un concert précédé et entrecoupé de « sketches comiques», avec la participation du groupe « pop rock » « Sidewalk » qui se nommait avant « Hell's Birds » («les oiseaux de l'enfer »). Selon le journal2qui présenta un rapport de cette manifestation le style de ce groupe aurait évolué pour se stabiliser en « rock rythmé », et il est dit que les textes composés par ses membres « laissent transparaître une lueur d'espérance, de confiance et de reconnaissance. Bref, leur message est lancé sur un « rythme endiablé » !!! Après Reconvilier, Bienne, Neuchâtel, Lausanne, etc. devaient aussi bénéficier de ces concerts. Comment ne pas s'étonner que des chrétiens qui se veulent évangéliques fassent appel à un groupe de «pop rock» qui dans un « rythme endiablé » fait « transparaître une lueur d'espérance » ? Cela s'est produit en présence du commissaire Fullarton, chef de l'Armée du Salut pour le territoire de Suisse, d'Autriche et de Hongrie. Comment alors s'étonner que des jeunes des milieux évangéliques, attirés par ce « style » et ce « rythme endiablé », y trouvent leur plaisir et s'y adonnent à leur tour, se contentant de laisser transparaître une lueur d'espérance plutôt que d'annoncer clairement, par la Parole de Dieu, que Christ est la Lumière du monde et le Sauveur de quiconque se repent et croit en Lui. Si des jeunes chrétiens se mettent à imiter les « rockers mondains» pour gagner d'autres jeunes à Christ, il est à craindre que les « convertis » de ces concerts et festivals conserveront ou adopteront le style, les goûts et les manières délirantes de ceux qu'ils prennent consciemment - ou inconsciemment - pour modèles. Ne fallait-il pas signaler ce danger? L'apôtre Paul disait: «Je parle à des hommes intelligents, jugez vous-mêmes de ce que je dis» (1 Cor. 10 : 15). J.H. 1 Voir dans les B.N. 6/95 et 1/96 l'exposé du Dr William Erwin McAuley, co-directeur du « Musical Mission Team», sur «La musique chrétienne contemporaine». 2 « Le courrier de Tavannes » du 24.02.94. Note Au sujet de l'organisation des festivals «chrétiens» de musique des responsables déclarent que pour attirer les foules, et surtout des jeunes, il faut absolument offrir le «summum» des scènes de musique pop et rock, sinon l'affluence chute et l'on ne disposerait plus des moyens financiers nécessaires pour payer les gages des stars engagés, ce qui conduirait inévitablement à la suppression de ce genre de manifestations. La Bonne Nouvelle - Droit de reproduction: prière de s'adresser au journal |
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Fusion de deux périodiques Le bulletin «VIVRE» de la «Fédération des Eglises Evangéliques Libres de Suisse » (FEEL) cesse de vivre sa propre vie en fusionnant avec «Semailles et Moisson», la publication des «Assemblées Evangéliques de Suisse Romande» (AESR) ouvertes aux courants oecuménisants1, charismatique2, féministe3. On évoque des raisons financières, la démission du rédacteur, J.-C. Nicolet, et le rapprochement des deux groupements d'églises pour expliquer cette issue. Mais le commentaire du rédacteur même laisse apparaître d'autres raisons plus profondes. Voici ce qu'il écrit :4
« Le rédacteur d'un petit journal comme le nôtre est partagé entre le désir d'avoir des lecteurs, donc de dire ce que la majorité voudrait entendre, et celui d'afficher ses convictions profondes au risque de déplaire à plusieurs. C'est une situation inconfortable. J'ai cependant toujours préféré dire ce que je croyais juste et c'est un reproche entendu quelquefois : « Vous exprimez des idées personnelles et non celles de la Fédération ». C'est possible, mais jamais personne n'a pris la peine de me dire ce qu'étaient les idées de la Fédération et même si elle en a. A la vérité, je pense que le problème est plus complexe. On est encore tous bleus, mais il y a les bleus clairs et les bleus foncés, c'est ce que d'autres appellent le pluralisme. Quand on relit les premiers numéros de « VIVRE », écrits essentiellement par Roger Chérix et Georges-Ali Maire, la ligne était simple : mission, évangélisation, autorité de l'Ecriture Sainte, prendre ses distances face au catholicisme, à l'oecuménisme et au pentecôtisme, c'était l'essentiel du programme. Aujourd'hui, « il faut tourner sept fois son poing dans la poche avant de savoir où sa plume pourra poser ses pieds ! » Dans la mesure où j'ai essayé d'imiter, à combien modestement, ces illustres devanciers, j'ai conscience de faire figure de vieille barbe réactionnaire. C'est pourquoi il est temps de déposer ma charge sur les épaules plus jeunes ».
Merci à J.-C. Nicolet pour cette honnête mise au point ! Ajoutons que nous avons été d'autant plus sensibles à cette situation que nous avons connu des problèmes semblables qui ont amené « LA BONNE NOUVELLE» à devenir dès 1990 une revue indépendante de toute église, ou association d'églises, mais toujours dépendante du Seigneur, qui a suscité l'intérêt d'un nombre grandissant de lecteurs de tous milieux. Et ceci malgré les attaques - et peut-être même à cause d'elles - dont elle fut l'objet de la part de ceux qui l'avaient boycottée de telle manière qu'elle aurait pu aussi disparaître à ce moment-là. Mais jusqu'ici le Seigneur a permis qu'elle subsiste, sans compromission ou fusion, et sans la contribution financière d'un groupement quelconque ou de riches mécènes. Merci Seigneur! et merci encore à tous les frères et Soeurs qui ont eu à coeur Sa survie et qui y ont contribué. Nous souhaitons que le témoignage courageux de M. J.-C. Nicolet, et son retrait en tant que rédacteur de « VIVRE », puissent faire réfléchir et être en bénédiction à ceux qui ont reçu l'amour de la vérité, aussi bien dans sa propre Fédération que dans un cercle plus vaste. 1Manifestations d'unité de certaines assemblées de frères avec des paroisses protestantes et catholiques lors de la « semaine de prière pour l'unité», du «Jeûne Fédéral», du «Comptoir Suisse» à Lausanne, d'un colloque, d'une inauguration d'un nouveau lieu de culte, etc. Tous ces événements sont rapportés dans «Semailles et Moisson ». Nous constatons les faits, nous ne jugeons pas! 2Dans la brochure « Les Assemblées Evangéliques de Suisse Romande sous la loupe >, (Dossier Semailles et Moisson No 2), Marc Lüthi, lui-même membre de ces assemblées, dit que 31,3 % de leurs pasteurs se déclarent charismatiques. Dans «Semailles et Moisson» on trouve même des témoignages favorables à la .délirante « Bénédiction de Toronto » ! 3Dans la brochure citée plus haut, Marc Lüthi parle lui-même d'une « porte entrouverte au ministère féminin » et de « la place importante donnée à certaines épouses des ministres qui bénéficient d'une reconnaissance quasi pastorale », ayant reçu l'imposition des mains des anciens. L'une d'entre elles «précise qu'elle a pris les mêmes engagements que son mari...» (p. 150), confirmant ainsi la déclaration de l'un de ces pasteurs disant que « lui et son épouse ont été consacrés ensemble au ministère pastoral » (voir B.N. 2/94, sous « Dialogue avec nos lecteurs » p. 437). 4Voir « VIVRE » No 1 - Février 1997. La Bonne Nouvelle - Droit de reproduction: prière de s'adresser au journal |
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