Où
est l'expression de votre
bonheur ? Galates 4: 15 (v. L. S)
Cette question, posée par l'apôtre
Paul, pourrait bien devenir dérangeante si
nous acceptions de nous regarder honnêtement
dans le miroir de la Parole de Dieu, le seul ayant
la possibilité de nous renvoyer une image
correspondant à la réalité de
ce que nous sommes, sans maquillage, sans artifice,
sans masque, sans illusion ou idée
préconçue !
Nous pourrions même aller plus loin en
tournant la question différemment afin de ne
pas perdre du temps à chercher ce qui n'a
peut-être jamais
été en notre possession suffisamment
longtemps pour nous en souvenir ou en
connaître la valeur :
Dans certaine vie, il
semblerait que le bonheur soit passé comme
un oiseau au vol rapide qui n'a point trouvé
de place pour y installer son nid ! Il est
passé si vite qu'il est quasi impossible de
se rappeler si seulement il est venu frapper
à la porte de notre vie.
Les jours
des années de ma vie (Jacob) ont été peu nombreux
et mauvais... Genèse 47: 9 (v. L. S)
Mes jours
(Job) sont plus rapides
qu'un courrier ; Ils fuient sans avoir vu le
bonheur ! Job 9: 25 (v. L. S)
Sans avoir vu le
bonheur !
Remarque d'un homme dans une souffrance si profonde
qu'il n'a plus en mémoire le temps où
il était heureux, ce temps où tout ce
qu'il entreprenait était béni par
l'Éternel.
Complainte de ceux et celles qui n'ont d'yeux que
sur leurs malheurs, leurs épreuves, voire
sur leurs désirs insatisfaits. Eux qui,
comme Job, oublient qu'il y a eu des temps
meilleurs, des temps où l'âme vivait
en paix. Eux qui bien souvent n'ont pas
été reconnaissants et ont
oublié de remercier l'auteur de tous les
bienfaits accordés.
Bonheur et malheur ont la même
particularité : lorsqu'ils remplissent
un coeur, ils font barrage à leur contraire.
Nous les voyons se croiser plusieurs fois dans une
vie. Ils le font avec l'assentiment d'un Dieu
équitable qui permet l'un et l'autre en
fonction de notre propre attitude ou en raison des
plans qu'il a dressés afin que nous
apprenions à compter sur SA grâce, que
nous comprenions que notre vie est dans SA main et
non dans la nôtre.
Réjouis-nous autant de jours
que tu nous as humiliés, Autant
d'années que nous avons vu le malheur.
Psaume 90: 15 (v. L. S)
Quoique Dieu permette l'un et l'autre, qu'il
demande à ce qu'au jour du malheur on
réfléchisse afin d'en connaître
la cause (Ecclésiaste 7: 14) pour que l'on
agisse en conséquence, le roi David,
poussé par le Saint-Esprit, certifie qu'il
est possible d'être dans le bonheur tous les
jours de notre vie ! (Psaume 23: 6)
Merveilleuse
déclaration que nous aimerions tous bien
vivre !
Déclaration faite alors qu'il venait de
parler de la vallée de l'ombre de la mort et
d'adversaires en face de lui.
Deux situations dans lesquelles le coeur a toutes
les raisons de se troubler en imaginant le pire,
mais dans lesquelles David pouvait pourtant se
mouvoir sans crainte puisque l'Éternel
était son berger et que Dieu avait tous les
attributs pour défendre la brebis qui se
confiait en lui.
Ce psaume ne nous enseigne-t-il pas le secret du
bonheur ? Ce bonheur qui ne manquera pas de se
lire sur notre visage, de s'extérioriser
dans notre vie à tel point que nous
ferons envie à notre entourage !
Ceux qui nous regardent vivre ont-ils envie de
vivre comme nous ? Et moi-même, si
j'avais la possibilité de revivre ce que je
vis, aurais-je le désir de recommencer le
même parcours ?
Où est
l'expression de votre
bonheur ?
En posant cette question empruntée à
l'apôtre Paul - question sortie de son
contexte, il faut le dire, mais question à
l'ordre du jour lorsque l'on voit la triste mine de
certains chrétiens ou bien la nôtre lorsque les jours sont
chargés de nuages
menaçants -
deux pensées me viennent à
l'esprit :
- Celle de réaliser qu'un jour nous aurions
connu le vrai bonheur et qu'à la suite de
certaines circonstances ou certains comportements,
nous l'aurions perdu.
- Celle de croire que l'on est heureux tout en
étant incapable de mettre en évidence
les causes de ce soi-disant bonheur tout simplement
parce que nos joies ont été des joies
qui n'ont pas passé l'épreuve du
temps ou l'épreuve de la foi dans
l'adversité. (Jacques 1: 2-3)
(Je ne parle qu'à ceux qui ont connu
Jésus-Christ, ceux qui, un jour, l'ont
accepté comme Sauveur et Seigneur de leur
vie)
Dans un cas comme dans l'autre, la question de
l'apôtre est justifiée et la
réponse attendue devrait conduire à
un changement de comportement, un retour aux
principes de base de l'Écriture:
"afin que tu sois
heureux" !
(Deutéronome 4:40 ; 5:16 ; 6:3 ;
6:18 ; Éphésiens
6:3 ;
etc...)
Maintenant, le bonheur dont il est question, n'a
rien à voir avec l'environnement dans lequel
nous vivons.
De nombreux textes dans la Parole de Dieu mettent
en évidence que l'on peut être
heureux, bien plus heureux que ceux qui
possèdent la liberté et les biens de
ce monde. Ils démontrent que le bonheur est le résultat
d'une marche triomphante avec Dieu, une marche durant laquelle les coups
et les privations ne sauraient gâter le fait
d'appartenir à Christ.
Si vous
êtes outragés pour le nom de
Christ, vous êtes heureux, parce que
l'Esprit de gloire, l'Esprit de
Dieu, repose sur vous. 1 Pierre 4: 14 (v. L. S)
Si vous êtes insultés pour le nom de
Christ... (v. D)
Au
milieu de beaucoup de tribulations qui les ont
éprouvées, leur joie
débordante et leur pauvreté
profonde ont produit avec abondance de
riches libéralités de leur part.
2 Corinthiens 8: 2 (v. L. S)
Nous pourrions trouver étrange que le
bonheur qui nous est présenté au
travers du Nouveau Testament puisse demeurer au
travers de la persécution et dans le
dénuement le plus profond.
Quel est donc ce
bonheur qui se rie de
l'adversité ? Ce bonheur capable de résister
à toute la puissance de l'adversaire, ce
bonheur capable de subir le feu de l'épreuve
et cependant si fragile, si volatile qu'il suffit
d'un rien pour le voir abandonner le coeur
où il avait fait sa demeure !
Si l'Ancien Testament parle du bonheur des
méchants : "je portais envie aux
insensés, en voyant le bonheur des
méchants" (Psaume
73: 3), il faut convenir que ce bonheur-là
n'a rien à voir avec celui que Dieu propose
puisqu'il est aussi déclaré :
"le
bonheur n'est pas pour le
méchant"
(Ecclésiaste 8: 13)
Quel est donc ce
bonheur particulier que les méchants ne
peuvent pas connaître et qui diffère
du leur ?
Voilà la clé du
bonheur ! Voilà comment Dieu
conçoit le bonheur, sous quelle condition il
le délivre.
Voilà pourquoi les tempêtes de ce
monde ne peuvent rien contre lui, pourquoi il peut
résister à toute la pression de
l'adversaire, mais aussi pourquoi il est si
fragile, pourquoi il peut disparaître dans le
brouillard chaque fois que le péché
vient faire écran entre Dieu et nous.
Où est
l'expression de votre
bonheur ?
Cette question semble déplacée pour
ceux et celles qui, un jour, se sont engagés
à suivre Jésus, mais pourtant elle
est d'actualité dans l'Église de
Christ où l'on rencontre tant de visages
tristes.
Alors que nous sommes sauvés de la
condamnation, que nous sommes assurés du
soutien de Dieu, que nous avons la promesse d'avoir
une place dans son Royaume, bien des âmes ne vivent plus la
joie du salut, ne
connaissent plus le bonheur d'appartenir à
Christ ! "Heureux celui à qui la
transgression est remise, A qui le
péché est pardonné ! "
Qu'as-tu fait de
ton bonheur ?
Tu devrais être heureux d'avoir
été pardonné et tu ne l'es
pas !
Aurais-tu oublié l'oeuvre extraordinaire que
Christ a faite pour toi ? Oublié au
point que ta vie est stérile pour le
Seigneur ?
Si cet oubli t'empêche de te réjouir
du salut gratuit accordé par GRÂCE, il
t'est cependant possible de revenir vers ton Dieu
pour le louer de sa bonté et de sa
patience.
La louange et la reconnaissance d'un enfant de Dieu
sont des moyens garantis pour que le coeur se
remplisse de joie !
La présence de Christ à nos
côtés, sa présence dans notre
coeur par le Saint-Esprit devrait être
suffisante pour réchauffer celui qui aime
Dieu, celui qui cherche sa gloire, celui qui veut
vivre pour lui.
Regarder les disciples d'Emmaüs qui marchaient
tristement parce qu'ils n'avaient plus Jésus
avec eux (Luc 24: 17). Voyez comme leurs coeurs se
ranimèrent dès que le Seigneur se
révéla à eux par le biais des
Écritures !
Notre
coeur ne brûlait-il pas au dedans de nous,
lorsqu'il nous parlait en chemin et nous expliquait
les Écritures ? Luc 24: 32 (v. L. S)
Dernièrement, je parlais avec une
grand-maman qui expliquait que le seul moment de la
journée où elle était
heureuse, c'était lorsqu'elle lisait la
Bible et qu'elle priait ! Quant au reste de la
journée...
En dehors de ces moments bénis que nous
sommes tous appelés à vivre, il est
à craindre que "l'expression de notre
bonheur" ne s'évanouisse avec autant de
rapidité que nous nous éloignons du
Seigneur pour vaquer à nos occupations
quotidiennes, occupations dans lesquelles la
pensée de Dieu est occultée par les
soucis de la vie.
C'est ainsi que la bonne Parole de Dieu se trouve
étouffée par ces soucis et qu'elle ne
produit aucun fruit qui puisse entretenir la joie
de notre salut.
S'il en est ainsi, si nous "abandonnons" le
Seigneur après avoir passé du temps
avec lui, si nous poursuivons notre journée
sans le prendre avec nous, ne soyons pas
étonnés si le bonheur est absent de
nos journées et que par la suite quelqu'un
nous demande où est l'expression,
la manifestation de
notre bonheur d'appartenir à
Christ !
Le
remède ?
-
Priez
sans cesse. 1 Thessaloniciens 5: 17 (v. L. S)
-
Faites en tout temps par l'Esprit
toutes sortes de prières et de
supplications. Veillez à cela avec une
entière persévérance...
Éphésiens
6:18
(v. L. S)
- ...
déchargez-vous sur lui (Dieu) de tous vos soucis, car lui-même
prend soin de vous. 1 Pierre 5: 7 (v. L. S)
Nous ne pouvons pas
passer à côté des enseignements
des Écritures qui nous montrent clairement
que le bonheur consiste à être
continuellement dans la présence de Dieu. Si
nous voulons les ignorer nous ne pouvons pas nous
attendre à être heureux TOUS LES JOURS
et tout le jour !
Quoique que nous fassions, quoique nous disions,
nous devrions prendre conscience que nos actes et
nos paroles devraient être soumises au
contrôle du Seigneur.
"Pardonne-moi Seigneur
pour ma trop grande indépendance, pour ma
crainte de trop dépendre de toi.
Aide-moi à prendre de plus en plus
conscience de ta fidélité et avoir
une confiance aveugle en toi.
Aide-moi encore à amener toutes mes
pensées captives à
l'obéissance de Christ" (2 Corinthiens 10: 5)
(... nous faisons
prisonnière toute pensée pour
l'amener à obéir au Christ. - Bible
de Jérusalem)
Es-tu heureux ?
Es-tu heureuse ?
Ni franchement malheureux (se), ni
sincèrement heureux (se) ! Telle
pourrait être notre réponse selon les
périodes de notre vie ! Une
réponse qui me rappelle un texte de la
Parole de Dieu qui parle aussi d'une situation
"entre deux eaux" :
Je sais
que tu n'es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être
froid ou bouillant ! Apocalypse 3: 15 (v. L. S)
Ni heureux, ni malheureux ! Si seulement nous
puissions être au moins l'un ou
l'autre !
Être
heureux car, celui
qui est heureux selon le Seigneur, chante des
cantiques.
Chantes-tu des cantiques ? Ta maison est-elle
une maison qui respire la bonne odeur de Christ ou
est-elle un lieu où l'on a pas trop le
désir de s'arrêter ?
Quelqu'un
parmi vous... est-il dans la joie ? Qu'il
chante des cantiques. Jacques 5: 13 v. L. S)
Être
malheureux
et savoir que l'on
est malheureux, le reconnaître car, celui qui
est conscient de cet état à la
possibilité de crier à Dieu et la
certitude d'être entendu de lui.
Quand
un malheureux crie, l'Éternel entend, Et il
le
sauve
de toutes ses détresses. Psaume 34: 6 (v. L. S)
Quand
les justes crient, l'Éternel entend, Et il
les
délivre de toutes leurs détresses
Psaume 34: 17 (v. L. S)
(Ceux qui ont accepté Jésus comme
Sauveur et Seigneur sont rendus justes
par l'oeuvre de Christ sur la croix.)
Sans doute plusieurs parmi nous ont
déjà eu l'occasion d'être dans
un genre de "no man’s land", d'être
entre le malheur et le bonheur, de connaître
la paix du coeur sans vivre la joie d'appartenir
à Christ.
La paix du coeur est
consécutive au pardon de nos
péchés, un état qui demeure
tant que l'on ne pèche pas.
La joie du
coeur est
consécutive à la communion avec Dieu,
une communion qui perdure même dans
l'adversité, même aux portes de la
mort.
Comment des hommes et des femmes ont-ils pu
souffrir le martyre en chantant des cantiques si ce
n'est en raison de la présence de Dieu qui
les soutenait ?
Tous les jours
si je me laisse
conduire par le bon
Berger dans ses verts pâturages!
Aucun jour si je choisis de marcher dans des voies
qui ne sont pas les siennes !
Ainsi
parle maintenant l'Éternel des
armées : Considérez attentivement vos
voies ! Aggée 1: 5
Examinez-vous
vous-mêmes, pour savoir si vous êtes
dans la foi ; éprouvez-vous
vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que
Jésus-Christ est en vous ?
à moins peut-être que
vous ne soyez
réprouvés. 2 Corinthiens 13: 5
© J-M
Ravé 20 janvier 2007 -
CP 474 -
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