Ichthus

1985-6
Marie de VEDRINES

 

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L'Eglise du XXIe siècle sera professante ou elle ne sera pas !

Pour un observateur de l'extérieur, présent au congrès de l'Association d'Eglises de Professants des Pays Francophones (A.E.P. F.), il est clair que cette affirmation correspond à une conviction profonde.

Ce congrès 1* - à ne pas confondre avec l'assemblée générale de l'A E P F constituée par onze associations d'Eglises, dont une en Belgique et une

en Suisse - s'est tenu du 23 au 25 Septembre 1 9 8 5 et a eu comme thème : « Les Eglises de professants... pourquoi ?» Question préalable, le mot « professant » est-il bien compris de tous, notamment de la « base » ? Il ne le semble pas. Aussi les sujets des exposés proposés à la réflexion des congressistes ont-ils été choisis pour aider à une bonne prise de conscience :

- Les Eglises de professants dans l'histoire (Paul Sanders)

- Les Eglises de professants au XXe siècle (Claude Baty et Louis Schweitzer)

- Le témoignage spécifique des Eglises de professants aujourd'hui (Henri Blocher)

A vrai dire, les présents, moins nombreux qu'espérés, s'ils ont goûté pour eux-mêmes la qualité de ce qu'ils ont entendu, se sont surtout montrés attentifs à en faire profiter leurs mordants... et les autres, en décidant de procéder à diverses éditions sur les professants et de veiller à ce qu'une large diffusion en soit faite.

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La Bonne Nouvelle

5/92

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L' Église protestante de Berlin-Brandebourg et l'homosexualité

 

L'Église protestante de Berlin-Brandebourg reconnaît aujourd'hui officiellement l'homosexualité en la considérant comme une «autre expression de la sexualité humaine». Cette forme de sexualité ne serait «ni péché, ni maladie» est-il dit dans la déclaration faite par cette Eglise le 2 août 91 .

On y regrette la complicité de l'Eglise chrétienne dans la marginalisation des homosexuels et le silence des chrétiens lors de l'extermination des homosexuels par les nazis. Les paroisses du secteur concerné sont invitées à considérer les homosexuels comme des soeurs et des frères et l'on demande à tous les habitants du pays d'user de tolérance à l'égard de leurs concitoyens homosexuels pour que ces derniers ne soient pas contraints, par crainte du dénigrement, de renier leur spécificité sexuelle! (Selon EPD).

Mais que dit l'Ecriture? Elle appelle l'homosexualité une «passion infâme», contre nature (Rom. 1:26-27), et va jusqu'à déclarer que les homosexuels n'hériteront pas le royaume de Dieu...

J.H.

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Ichthus

1986-3 (No 124)
Michel EVAN

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L'implantation d'églises nouvelles

Sans expérience particulière en ce domaine, j'ai pour seule compétence celle que j'ai acquise depuis une quinzaine d'années dans le cadre d'Opération Mobilisation, où j'ai poursuivi activement l'objectif de voir de nombreuses nouvelles Eglises implantées en France.

Ce sujet est trop vaste pour qu'il soit possible d'être exhaustif. Un choix s'impose, qui n'est pas aisé à faire. Je vous proposerai seulement trois thèmes de réflexion.

l. FONDEMENT BIBLIQUE

1 Corinthiens 3 : 6-9 « J'ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître. Ainsi, ce n'est pas celui qui plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître. Celui qui plante et celui qui arrose ne font qu'un, et chacun recevra sa propre récompense selon son propre labeur. Car nous sommes ouvriers avec Dieu. Vous êtes le champ de Dieu, l'édifice de Dieu ». Matthieu 16 :18 b « . . . je bâtirai mon Eglise et les portes du séjour des morts ne prévaudront pas contre elle ». Matthieu 28 : 18-20 « ... Tout pouvoir m'a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez, faites de toutes les nations des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit. Et voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin du monde ».

1 La croissance intérieure des Eglises locales existantes

2 La croissance par conversion

3 La croissance par extension, par essaimage

III. LES PROBLEMES A RÉSOUDRE

1. La conception de l'Eglise

2. L'idée d'Eglise indigène

3. L'image de marque

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Promesses

1984 - 1 / No 69

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La maladie du pouvoir

LA CRISE DE L'AUTORITE

La Crise

Pour certains, toute autorité est devenue suspecte et cet esprit se manifeste jusque dans les églises où l'on professe pourtant Jésus-Christ comme le seul Seigneur (1 Cor. 8.6), le chef suprême (Eph. 1.22) et la tête du corps de l'Eglise (Col. 1.18). Comment Son autorité devrait-elle s'exercer de nos jours ? Jésus a ordonné aux apôtres d'enseigner tout ce qu'il leur avait prescrit (Mat. 28.20). Se référant aux paroles du Seigneur, aux révélations reçues ultérieurement et même à l'Ancien Testament, les apôtres ont transmis ce qui leur avait été confié (1 Cor. 15.3) en enseignant directement et en consignant leur enseignement. Ils l'ont fait en des termes non équivoques en écrivant par exemple : J'ordonne, non pas moi, mais le Seigneur (1 Cor. 7.10) ou encore : ... qu'ils reconnaissent que ce que je vous écris est un commandement du Seigneur. (1 Cor. 14.37). Après que les témoins oculaires du Christ eurent disparu, leur témoignage écrit prit une importance capitale. Les anciens, placés à la tête des églises (1 Thess. 5.12), devaient diriger, enseigner (1 Tim. 5.17), surveiller (épiscopes), paître le troupeau (Act. 20.28 ; 1 Pierre 5.2) en retenant l'Evangile tel qu'il leur avait été annoncé (1 Cor. 15.2), sans en rien cacher (Act. 20.20) et sans aller au delà de ce qui est écrit (1 Cor. 4.6).

Ces hommes étaient donc investis d'une certaine autorité qui ne résidait pas tant en leur personne que dans la Parole de Dieu qu'ils étaient censés proclamer et appliquer. Par la suite, et très tôt déjà, la Parole de Dieu fut malheureusement altérée (2 Cor. 4.2), des usurpateurs parurent et des commandements humains supplantèrent la loi divine.


Ichtus

1985-4 (No 131)
Henri BLOCHER

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POUR LA GUERRE VRAIMENT SAINTE

( 2Co 10, 3-5)

Dieu tolère, dans sa patience, que des hommes bafouent son honneur et sa vérité. Il accorde au monde un sursis, ne voulant pas qu'aucun se perde mais que tous parviennent au revirement salutaire. Il envoie les siens, avec la mission, pendant ce temps-là, de gagner le plus grand nombre. Mais pourquoi restreint-il la gamme des moyens ? Pourquoi renonce-t-il, ou oblige-t-il ses serviteurs à renoncer, aux formes mêmes légères de coercition - établissant le principe de la « liberté de conscience » ?

On pourrait concevoir un autre choix. Les hommes d'Eglise, depuis la fin du IVème siècle, qui ont travesti (au mépris de toute exégèse) le « Contrains-les d'entrer » de la parabole (Lc 14, 23) en justification de la menace, voire de la torture, pouvaient plaider le réalisme : les hommes sont si faibles, asservis à leurs passions, aveuglés par leurs préjugés, que tout est bon pour les pousser au repentir !

N'est-il pas plus miséricordieux de leur arracher de force leur consentement plutôt que de les laisser périr éternellement ? Le Grand Inquisiteur aime sincèrement les pécheurs, il accroît leurs chances d'être sauvés.

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Promesses

1987 - 2 / No 80
Henri LÜSCHER

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Relation d'aide: carence dans nos églises

Il y a une recrudescence de maladies psychiques dans notre société, à commencer par la dépression et allant jusqu'à l'écroulement moral et même physique total. Solitude et incompréhension, luxe et surmenage, comportements déréglés faisant souvent éclater les familles, créent des conflits auxquels les membres de nos églises n'échappent malheureusement pas, d'autant plus que l'éthique chrétienne cède le pas à une éthique humaniste qui a éliminé le Dieu de la Bible et qui mène à l'autodestruction de l'homme.

Nos églises manquent cruellement d'hommes consacrés au ministère de la cure d'âme, et ceux qui l'exercent sont débordés et épuisés, comme me l'écrivait dernièrement un de mes amis chrétiens psychiatre. La souffrance morale marque profondément beaucoup de chrétiens, avec son corollaire de troubles psychosomatiques. Combien de chrétiens qui fréquentent fidèlement leur église sont mal dans leur peau, bloqués intérieurement depuis des années. Et personne pour y remédier..

Mon éditorial est un cri d'alarme, car le ministère pastoral véritable fait grandement défaut dans nos églises. Nous n'avons pas encore compris que ce ministère doit être exercé dans le cadre de l'église locale même.


Ichtus

1985 - 4 (No 131)
Alain Probst

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Religion et politique

Dans la pensée des écrivains bibliques, l'homme est défini par un rapport continuel à la réalité de Dieu : qu'il le sache ou l'ignore, dans la direction véridique ou dans l'orientation apostate de l'existence, le religieux constitue l'englobant pour tous les aspects finis de l'existant, il est l'ultime qui ne cesse pas de viser la créature. La sphère religieuse ou sphère sacrale concerne le centre même de l'existence humaine, le coeur du moi-sujet créé, ce « leb » (hébreu) qui est « l'organe de l'intelligence, de la pensée et de la liberté, le lieu d'où surgit l'acte même de la liberté et de l'intelligence, (...), les secrets du coeur, c'est-à-dire nos intentions et nos vouloirs les plus secrets, et nos passions les plus secrètes, ce que nous appelons « l'inconscient». 1* Toutes les dimensions de l'humanité et de la culture, jusqu'à la politique et l'histoire sont concentrées dans le coeur de l'homme : celui-ci est « point focal de concentration de l'être», réfraction dans la créature intelligente de Celui qui est, le Premier, l'Origine. 2*

La société occidentale développée au XXème siècle repose sur la séparation de la société civile juridique et politique vis-à-vis du spirituel et du religieux.

Monarchie et société pluraliste

Séparation de l'Eglise et de l'Etat dans les sociétés pluralistes

La religion de la Révolution française

© Ichtus


La Bonne Nouvelle

No 2 / 2000
Jean Hoffmann

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Les signes sectaires caractéristiques

Est à considérer comme présentant des caractéristiques sectaires tout mouvement ou groupement, toute église, communauté ou organisation religieuse:

1) qui recrute ses membres, y compris les nourrissons, par des procédés incompatibles avec l'enseignement des Écritures, des rites ou des pratiques auxquels on attribue des effets surnaturels ou magiques, en l'absence d'une authentique nouvelle naissance à travers la repentance et la foi en Jésus-Christ crucifié et ressuscité.

car il est écrit: «Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le Royaume de Dieu» (Jean 3:3),

2) qui admet à côté de la Bible une quelconque autre source de révélation, ou une autre autorité, que ce soit un document écrit, des traditions annulant la Parole de Dieu, une philosophie, ou une personne qui prétend être directement inspirée ou envoyée de Dieu, tout en professant des doctrines contraires à l'enseignement des Écritures..

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Eglises, Dieu, homosexuels, Professants