Promesses

1990 - 2 / No 92
Pierre Berthoud

 

.

Psaume 8: Qu'est-ce que l'homme?

Le Titre

Les titres des Psaumes ont souvent posé des problèmes. Comment comprendre l'expression hébraïque habituellement traduite «Psaume de David»? On pourrait traduire «pour David» ou comprendre «qui appartient au recueil de David». Il est néanmoins préférable d'y voir une indication de l'auteur du poème. Selon la tradition biblique, David fut un grand poète et musicien. Il a contribué à l'élaboration du culte du 1" temple. Il est donc normal que le recueil des Psaumes ait conservé un nombre important de ses oeuvres. Par ailleurs, l'expression «sur la guittith» soulève une difficulté. Le terme «guittith» désigne peut-être un instrument musical, «la harpe de Gat», ou «un air de chant», ou encore «un festival», une cérémonie particulière.

Le genre et la forme

Ce Psaume est un hymne de louange. David y célèbre le créateur de l'univers et de l'homme en particulier. Loin d'être une notion tardive, la doctrine de la création est attestée très tôt dans tout le Proche Orient et occupe une position centrale dans la vision du monde que nous donne l'Ecriture.

La majesté et la puissance divines (2-3)

L'insignifiance de l'homme (4-5)

La vocation de l'homme (6, 9)

Prolongements dans le Nouveau Testament

Une louange renouvelée (10)


Promesses

1983 - 3 / No 67
R. H. Guignard

.

DIEU CONDUIRA...

Il conduit les humbles dans la justice. Aux humbles, Il enseignera Sa vole. (Ps. 25:9)

L'homme nouveau-né dans la foi en Dieu et en son Fils Jésus-Christ est rempli de joie, car il a reçu dans son coeur une douce assurance que ses péchés sont pardonnés. C'est un don qui vient directement de Dieu. C'est une preuve que Dieu existe. Dieu a répondu à une (ou à plusieurs) prière(s), et c'est la joie dans le coeur. Une joie qui va durer !

Or, dans la vie chrétienne, vous allez lire le livre de Dieu. Peut-être ne possédez-vous qu'un ou deux évangiles, ou le Nouveau Testament, ou mieux encore toute la Bible. Lisez ce que vous avez entre les mains. Si vous ne possédez qu'un évangile, lisez-le. Apprenez-le par coeur. C'est une nourriture pour votre être intime, pour votre coeur, pour votre intelligence.

Vous commencerez à connaître Dieu, le Créateur, ainsi que Jésus-Christ, le Sauveur. Vous lirez donc un évangile, puis un autre, et les Actes des Apôtres. C'est très Intéressant. Si vous êtes jeune dans la foi, vous ne comprendrez pas tout, c'est souvent le cas. Dites, en vous adressant à Dieu : « 0 Dieu, je n'ai pas compris cette phrase, alors je lis plus loin ». Car Dieu voit cela, Il sait tout. Une autre fois, en lisant les mêmes lignes, vous saisirez mieux. Car, de jour en jour, Dieu vous donnera de comprendre. C'est une nourriture qui vient de Dieu, sa Parole.

C'est comme à l'école : la classe primaire, puis secondaire, puis supérieure. On ne fait pas d'emblée des enjambées d'éléphant. Dieu nous instruit, peu à peu, par sa Parole. Il connaît nos possibilités, Il sait ce que nous pouvons saisir.

« Il vous fera marcher »

Le rôle du chrétien


Courtes méditations

(1894)
Benjamin Couve
Texte intégral

.

CONDUIS-MOI

Il les a conduits, de jour, par la nuée, et toute la nuit, par une lumière de feu.

(Psaume LXXVIII, 14.)

Bien des hommes ne savent ni se conduire eux-mêmes, ni se laisser conduire. Incapables de trouver leur chemin, et surtout de le suivre, inhabiles à se décider, et même, une fois décidés, à pousser jusqu'au bout l'exécution de leur dessein si péniblement conçu, ils n'ont pas davantage l'humilité qui réclame les directions ou la docilité qui les accepte.

C'est là un grand mal dans l'ordre humain.

S'il est bon de chercher en soi des résolutions viriles et de ne pas dépendre servilement d'autrui, il est encore plus nécessaire et plus rare de savoir obéir. Ce qu'il faut dans la famille, dans la société, dans l'Église, ce ne sont pas tant des soldats qui combattent à leur fantaisie, des francs. tireurs qui fassent isolément leur coup de feu; ce sont des soldats disciplinés qui sachent écouter, comprendre et suivre les ordres.

La discipline est une condition de prospérité, et même d'existence, pour toute organisation humaine. Confondre l'obéissance avec la servilité, et le respect de la règle avec un formalisme méprisable, c'est faire fausse route, c'est tourner le dos à la victoire.

Il en est de même dans notre vie intérieure.

Pour un chrétien, il s'agit moins de se bien conduire que de se laisser bien conduire. Notre volonté gagne à accepter une direction plutôt qu'à en choisir une, et les meilleurs chemins pour notre âme sont ceux qu'elle n'a pas tracés. . C'est là une dure expérience contre laquelle s'insurge notre sot orgueil. Combien de détours, de faux pas, de tâtonnements, de chutes, avant que nous ayons abdiqué le privilège onéreux d'être nos propres conducteurs! L'éducation rigoureuse de la vie nous conduit, bien lentement d'ordinaire, à redevenir « comme des enfants, » c'est-à-dire à nous abandonner entre des mains plus sages et plus fortes que les nôtres. Mûrir, pour le chrétien, c'est retourner à l'obéissance du petit enfant, à sa confiance illimitée, à l'effacement de la volonté propre devant la Volonté Souveraine.

Mais cette Volonté Suprême n'est pas toujours visible? - Il est vrai, et la vie serait trop aisée, si nous voyions toujours clair devant nous. Cette volonté est souvent enveloppée d'obscurité, et, bien qu'à n'en pas douter elle marche devant nous, elle se dérobe derrière le nuage. Mais elle est là, et à certaines heures, s'il le faut, elle deviendra comme un feu.

Nous pouvons - c'est notre droit, et nous en usons pour notre malheur, - nous pouvons regimber contre cette direction : à la fois incapables et révoltés, faibles quand il faudrait être forts, ou forts en apparence quand nous nous sentons faibles en réalité, nous pouvons faire les maîtres pour ne point paraître serviteurs.

Mais cela ne change rien à la nature des choses ni au devoir de l'homme. La vérité, c'est que, si Dieu ne nous conduit pas, il ne nous restera que le nuage vide, un nuage où Dieu ne sera plus. Nous aurons toujours et plus que jamais les obscurités : nous n'aurons plus Celui qui les éclaire. Est-ce donc là, mon âme, ce qu'il te faut ?

Conduis-moi, Sagesse et Amour suprême, fût-ce à travers la nuée, fût-ce pas à pas, fût-ce par les chemins du désert, fût-ce en passant par Mara, où les eaux sont amères, ou par Réphidim, où il n'y a point d'eau à boire. Conduis-moi : « la nuit est sombre, et je suis loin de la maison; » tu sais conduire, oh! si seulement je savais me laisser conduire!


Nouvelles d'Israël

05 / 1983

.

LES TROIS CRITERES DANS L'AVENIR D'ISRAEL

« O Dieu, ne reste pas dans le silence !

Ne te tais pas, et ne te repose pas, ô Dieu ! Car voici, tes ennemis s'agitent, ceux qui te haïssent lèvent la tête. Ils forment contre ton peuple des projets pleins de ruse, et ils délibèrent contre ceux que tu protèges. Venez, disent-ils, exterminons-les du milieu des nations et qu'on ne se souvienne plus du nom d'Israël ! ils se concertent tous d'un même coeur, ils font une alliance contre toi» (Ps. 83, 1-6).

L'un des miracles de la prophétie, c'est la description très précise dans ce verset de la situation actuelle d'Israël !

En effet, les «projets pleins de ruse» contre ce peuple et son pays semblent réussir. C'est comme si Dieu gardait le silence !

En considérant aujourd'hui la situation du peuple élu avec objectivité, on pourrait s'inquiéter du fait que ses ennemis internes et externes parviennent finalement à la réussite de leur projet fixé depuis des millénaires, c'est-à-dire: « Venez, disent-ils, exterminons-les du milieu des nations, et qu'on ne se souvienne plus du nom d'Israël !» (Verset 5. )

La grandeur d'Israël

Les frontières d'Israël sont le thème général du monde entier.

L'Eglise de Jésus-Christ dans l'avenir d'Israël

© Nouvelles d'Israël


Courtes méditations

(1894)
Benjamin Couve
Texte intégral

.

LE NID

Le passereau même a bien trouvé sa maison, et l'hirondelle son nid, où elle a mis ses petits : tes autels, ô Eternel des armées, mon Roi et mon Dieu!

(Psaume LXXXIV, 4.)

J'ai lu quelque part cette vieille légende scandinave :

« Le roi et ses guerriers étaient assis autour d'un feu dans une vaste et sombre salle. Il faisait nuit, et c'était l'hiver.

Soudain, un petit oiseau entra, en voletant, par une porte, et sortit par une autre.

« Alors le roi dit :

« L'homme sur la terre est semblable à cet oiseau. Il vient de l'obscurité, et c'est de nouveau vers l'obscurité qu'il s'envole. Il ne demeure qu'un instant dans la lumière et dans la chaleur. »

« - Sire, répondit le plus vieux guerrier, l'oiseau n'est pas perdu dans l'obscurité : il saura bien trouver son nid.. ,

Ne peut-on pas appliquer cette leçon à la vie de l'homme? Son enfance est un crépuscule matinal plein d'ombres; sa vieillesse aussi est un crépuscule du soir, avant la nuit pleine de frayeurs; il passe de l'inconnu à l'inconnu. Mais si cet homme est un chrétien, « il saura bien trouver son nid, » il sait où il va; ce qu'il laisse ne vaut pas ce qui l'attend, et il s'envole avec le cri du Psalmiste sur les lèvres.

Mais cette parabole ne s'applique pas seulement à l'au-delà, au monde supraterrestre qui est comme le refuge et la ressource suprême. N'est-ce pas déjà dans ce monde même, de ce côté-ci de la tombe, que s'accumulent les obscurités? Voici, nous avons traversé, en chantant, l'atmosphère chaude et lumineuse du bonheur. Nous avons goûté ce bonheur - il existe, quoi qu'on en dise. Comme il faisait bon vivre dans ce rayon! On s'épanouissait à cette flamme : ce bien-être de l'âme semblait durable, immortel.

Moment fugitif! Entrés par une porte, nous avons fui bientôt par l'autre. Vivants, nous nous sentons morts au bonheur, ou le bonheur semble mort pour nous. Battus de l'aile, meurtris, affolés par le passage subit de la lumière aux ténèbres, sommes-nous donc perdus?

Non, mon âme, tu n'es pas perdue dans la tristesse morne et dans la désolation sans étoiles : « tu sais où trouver ton nid. » C'est là ce qui te sépare de l'âme sans foi et sans espérance. Ton instinct te guide, ton amour t'éclaire. Quand tout te manque, Lui te reste, Lui qui t'a préparé et conservé un abri, Lui à qui le Psalmiste criait : « Tes autels! » Lui à qui, dans un sens bien plus spirituel et bien plus profond, tu peux dire et tu dois dire : « Combien sont aimables tes tabernacles, » ô Père, les tabernacles de ton coeur!


Le Berger d'Israël

No 405
Louis SCHWEITZER
Texte intégral

.

HEUREUX LE PEUPLE ATTENTIF AU TEROU'A - AU SON D'APPEL DE LA TROMPETTE ! SEIGNEUR, CE PEUPLE MARCHE A LA LUMIERE DE TA FACE ! Psaume 89: 16

DEPUIS LA CREATION DU MONDE

Le nouvel an Juif est tout autre chose que le simple passage d'une année à l'autre. Il est "anniversaire de la création. Tout débute ainsi selon le calendrier au premier jour (ou plus précisément au 6°, date de la création de l'homme) de la première année.

Et c'est comme si Dieu, à chaque nouvel an examinait de nouveau l'état de son oeuvre. Jour de jugement, donc, jour de récapitulation pour Dieu et de décision. Parce que l'année qui vient sera inscrite ce jour-là dans le livre. Ce qui va se produire en bien ou en mal, ceux qui naîtront et ceux qui mourront, ceux qui deviendront riches et ceux qui deviendront pauvres, tout est déjà inscrit par Dieu en ce premier jour de "année (selon la tradition rabbinique).

Pour l'homme, ce jour est par conséquent, jour de recueillement, de retour à soi et jour de repentance. Car l'Eternel n'est pas "ordinateur impitoyable qui ne ferait que donner le juste résultat des informations reçues. Il est le Dieu plein de compassion et de miséricorde qui sonde les reins et les coeurs, c'est-à-dire qui ne connaît pas seulement la surface des choses et des hommes, mais leur intime profondeur et leur vérité. Le nouvel an est donc un jour de décision pour tout homme. Il peut changer de vie, se détourner de tout son coeur du passé et suivre la voie de l'Eternel.

Lorsque retentit le Chofar, tout homme est replacé devant sa responsabilité de créature de Dieu. Le Créateur tient les livres et prend les décisions, mais sa créature doit prendre aussi les siennes et s'engager pour la nouvelle année. Ainsi, au rythme de la sonnerie du Chofar, le temps de la création se déroule irrémédiablement soutenu par le jugement et la miséricorde de Dieu.

LE JOUR DU SALUT

L'appel à la repentance a bien souvent retenti dans la bouche des prophètes d'Israël. Et le premier message de Jésus était : «repentez-vous car le Royaume de Dieu s'est approché ». C'est bien le message du nouvel an : Dieu est juge et nous devons changer. Dans sa miséricorde, il nous ouvre les bras et si, par le Messie, il appelle à la repentance, c'est par lui aussi qu'il montrera jusqu'où va son amour en acceptant la torture et la mort de la croix. Toute la vie du Messie Jésus est à la fois jugement et miséricorde. Appel au salut, la Bonne Nouvelle ne cesse de dire l'amour du Père et le retour possible. Mais pour celui qui se bouche les oreilles pour ne pas entendre, c'est son refus même de la parole de miséricorde qui l'enferme dans le jugement,

Il nous faut entendre aujourd'hui encore l'appel du Chofar. Et l'entendre le premier jour comme tous les autres jours de l'année. Dieu est le même chaque jour. Comme le dit Paul «Dieu était dans le Messie réconciliant le monde avec lui-même sans tenir compte aux hommes de leurs fautes et il a mis en nous la parole de la réconciliation... Nous vous en supplions au nom du Messie : soyez réconciliés avec Dieu ». 2 Co 5:19-20. Car c'est chaque jour, c'est aujourd'hui, le jour du salut.

«Heureux le peuple attentif au cri d'appel, ETERNEL, il marchera à la lumière de ta face ». Lechana tova tikkathev veté'hathem ! Soyez donc inscrits et scellés pour une lionne année !

© Berger d'Israël


Appel de Minuit

09 / 1999
BURKHARD VETSCH

.

Une conversation dans le ciel

«L'Eternel dit à mon Seigneur: Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je mette tes ennemis pour le marchepied de tes pieds»

Le Psaume 110 est un Psaume messianique prophétique. N'est-il pas étonnant que le roi David ait eu connaissance d'une conversation qui s'est tenue dans le ciel? Cette communication n'a pu se donner que sous l'action de l'Esprit Saint. Il faut jouir par avance de grands privilèges pour obtenir ainsi des informations sur des secrets célestes. Dieu s'est toujours réservé des serviteurs sincères et humbles dans Ses conseils éternels. Ecoutons ce témoignage de David au Psaume 51, 8: «Maïs tu veux que la vérité soit au fond du coeur fais donc pénétrer la sagesse au-dedans de moi!» Cette parole de Daniel va dans le même sens: «Il y a dans les cieux un Dieu qui révèle les secrets ... » (Dan. 2, 28). Pour qui ces révélations sont-elles? Nous trouvons la réponse en Jérémie 33, 3: «Invoque-moi, et je te répondrai; je t'annoncerai de grandes choses, des choses cachées, que tu ne connais pas.» De même, chez le prophète Amos: «Car voici celui qui a formé les montagnes et créé le vent, et qui fait connaître à l'homme ses pensées ... » (Amos 4, 13). Assurément, un précieux encouragement pour nous! Invoquez Dieu encore et toujours! Son amour recruteur désire tellement que nous Lui accordions toute notre confiance. La joie du monde ne nous accaparerait plus, si notre communion avec le Seigneur était plus étroite et notre attachement à Sa Parole plus fort.

ACCUEIL

*********