Promesses

1983 - 4 / No 68
René H. Guignard

 

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Création des cieux et de la terre

Introduction

La Bible s'ouvre par un récit succinct de la création de l'univers. Il est suffisamment clair pour démontrer la puissance et la majesté de Celui qui a créé... qui veut rester invisible, mais désire cependant être connu !

Ce fait est réel : celui qui s'approche de Dieu trouve effectivement dans ce récit une explication qui satisfait aux qualités intellectuelles qui lui ont été imparties.

C'est un mystère de la foi qui a sa source non plus dans la matière, mais dont la réalisation est spirituelle et divine. Elle est annoncée dans les pages de ce Livre.

Ainsi ce cahier n'a pas été écrit en vue de convaincre un incroyant, mais pour celui qui, chrétien, a mis sa confiance en Dieu et en son oeuvre. En consultant la Bible et en lisant attentivement ces pages, le croyant peut y trouver une bonne assurance de foi et peut-être de plus quelques arguments pour la défense de ses convictions.

« Je vis un ange... qui avait un évangile éternel pour l'annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à toute langue, et à tout peuple ».

L'apparition de notre globe, dans un univers sans borne, n'est-elle qu'un fait divers dans l'espace qui nous entoure, qu'un clin d'oeil dans le temps, qu'un maillon dans une chaîne ?

Temps éternel et espace infini, dont nous ne connaissons qu'une petite partie et que nous ne saisissons pas !

« D'éternité en éternité, tu es Dieu. De génération en génération, c'est ton NOM, l'Eternel. »

C'est ainsi que Dieu se présente, mais lorsqu'il abaisse ses regards vers les fils des hommes, Il donne un cadre au temps qui est le nôtre :

« Mille ans sont comme le jour d'hier quand il n'est plus, comme une veille de la nuit. Tu les emportes, semblables à un songe... »

Reconnaître ce fait - qu'un temps éternel existe hors de portée humaine - aide à comprendre nombre de passages de la Parole de Dieu.

A. La demeure de l'Eternel

B. Hors du temps, un refus d'obéir

C. Une assemblée des fils de Dieu

D. Calculer avant de bâtir

E. Et Dieu créa...

F. « Créé l'univers »

G. L'ouvrage de tes mains

H. Payer de sa personne

I. L'univers organise

J. Récapitulation des trois passages étudiés dans les pages précédentes

K. Croire et voir


En ce temps-là, la Bible

No 1 page III.

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Les deux récits de la créations

Pour les savants de 1969 LE MONDE FUT il y a 6 milliards années

Par tradition plus que par raison, les « savants » de notre propre civilisation ont admis pendant des siècles que la « création du monde » remontait à quelque 4.000 ans avant notre ère. Quant au cosmos, rares étaient ceux qui doutaient qu'il fût borné à la Terre, au Soleil, à la Lune, aux planètes, aux constellations bien ordonnées et répertoriées dans les signes du zodiaque. Bref, à tout ce que les bergers de Canaan, les astrologues assyriens et les prêtres d'Egypte pouvaient voir briller dans le ciel avant l'invention de la lunette : en l'an 1610.

 

SI immense qu'il ait été imaginé, cet univers-là s'accommodait du travail précis du suprême artisan du récit biblique, traçant l'espace et modelant la matière à la manière d'un potier génial appliqué à sa tâche.

L'univers en continuelle expansion Or, voici que sous ces images somptueuses qui ont marqué et souvent ébloui l'esprit des hommes de génération en génération, la science moderne a glissé des réalités grandioses ...


Courtes méditations

(1894)
Benjamin Couve
Texte intégral

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NE ME RETARDEZ POINT

Ne me retardez point, puisque l'Eternel a fait réussir mon voyage; laissez-moi partir, et que j'aille vers mon seigneur.

(Genèse, XXIV, 56.)

Le serviteur d'Abraham prononce ces paroles lorsque il a trouvé pour Isaac la fiancée que l'Eternel lui a désignée. Il a grande hâte d'emmener Rébecca et de la conduire vers son maître.

Pourquoi montre-t-il un si grand empressement à partir? Il songe à l'époux qui attend son épouse; il ne veut point retarder le bonheur qui est réservé à la fiancée dans la demeure du patriarche; il se réjouit pour lui-même d'avoir été l'intermédiaire de cette alliance et d'avoir préparé les voies à l'union qui doit perpétuer la famille de son seigneur.

Souvenir d'un sermon de Spurgeon.

Ne peut-on pas voir ici, en même temps qu'un touchant souvenir de l'époque patriarcale, un symbole ou une parabole qu'il est permis d'appliquer à l'histoire de l'âme humaine? Comme Abraham a envoyé son serviteur à la recherche d'une fiancée pour Isaac, Dieu envoie ses apôtres et ses ministres à la découverte des âmes qu'il destine au céleste époux; et quand les envoyés ont trouvé ces âmes et se réjouissent d'avance du bonheur de leur maître et du bonheur de ces âmes, quand ils veulent hâter la rencontre bénie , le mariage sacré que leurs efforts ont préparé, - voici que des obstacles se dressent, des fâcheux interviennent avec leurs délais et leurs scrupules. Il sera toujours temps, disent-ils , que l'âme se convertisse . Qu'elle attende encore avant de rompre avec son passé, avant de renoncer à ses habitudes, avant d'émigrer vers la patrie nouvelle. Et le serviteur, mieux inspiré, plus clairvoyant, sollicité par les intérêts mieux compris dont il est le défenseur, répète avec insistance : « Ne me retardez point, » ne la retardez point non plus, cette fiancée qu'attend mon Seigneur.

Souvent aussi le retard plaît à l'âme elle-même. Rébecca se fait la complice de ses frères; trop docile à leurs sollicitations, elle veut attendre encore, ne fût-ce qu'une semaine, ne fût-ce qu'un jour. Ignorante de son véritable bien, elle résiste au serviteur, sans se douter peut-être que c'est résister à Dieu lui-même; et pourtant la voix du messager répète : « point de retard; - attendre, c'est douter; - différer, c'est compromettre le bonheur et le salut; temporiser, c'est montrer plus d'amour pour la maison d'idolâtrie que pour la maison de sainteté user de moyens dilatoires, c'est trahir l'incrédulité secrète ou l'attachement aux vieilles routines. »

Ame encore hésitante, n'hésite plus. Dégage-toi des tentations subtiles, des pièges tendus par des affections inintelligentes qui sont coupables même quand elles semblent légitimes. Brise les liens du péché, et prends librement, joyeusement, la route qui conduit vers la joie suprême et au bout de laquelle t'attend l'Époux, pour sécher tes larmes si tu as pleuré et pour te faire oublier dans son amour éternel tous les doutes et tous les regrets.


Courtes méditations

(1894)
Benjamin Couve
Texte intégral

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NE VOUS DISPUTEZ PAS

Ne vous disputez pas en chemin.

(Genèse, XLV, 24.)

Joseph, fils de Jacob, vient de combler ses frères de biens; il les renvoie vers leur père, mais seulement pour qu'ils aillent préparer un retour définitif; et il leur a fait cette promesse qui leur ouvre de si riches perspectives -. « Le meilleur de tout le pays d'Égypte sera à vous. » Eh bien! malgré ces bienfaits, ou peut-être même à cause de ces bienfaits, il dit à ses onze frères : « Ne vous disputez pas en chemin; » comme si ces prospérités futures pouvaient devenir, entre eux, avant même l'entrée en possession, un brandon de discorde; comme si les expériences du passé, amertumes anciennes et grâces récentes, ne devaient pas suffire à conserver l'union des coeurs.

Ne faut-il pas s'étonner, et surtout s'attrister, qu'une telle recommandation ait été nécessaire? et qu'elle le soit encore? Car elle n'a rien perdu de son opportunité, elle s'adresse à tous les frères selon la chair et à tous les frères selon l'Esprit.

Combien de fois l'intérêt devient-il une occasion de disputes, de brouilles, de haines entre des frères et des soeurs! Des héritages à partager, ou même des héritages à convoiter, suffisent à séparer les enfants d'une même famille. Des difficultés ont surgi, ici pour des richesses à répartir, là pour la possession de quelques hardes ou de quelques meubles. Et désormais frères et soeurs ne se parlent plus que pour s'accuser, ne pensent plus les uns aux autres que pour se soupçonner, ne suivent plus la même route que de loin, du plus loin possible, et n'échappent aux disputes que par le parti pris du silence.

Cela est douloureux autant que coupable. La famille chrétienne ne doit-elle pas ici donner l'exemple, comme Joseph a donné le précepte? Si vous étiez bien persuadés que « la convoitise des richesses est la racine de tous les maux; » (1 Timothée, VI, 10) si vous aviez communiqué de bonne heure à vos enfants, parents chrétiens, cette persuasion; si vous ne les aviez pas accoutumés, au contraire, à regarder l'argent comme le bien suprême, vous n'auriez pas préparé ces disputes qui vous affligent déjà de votre vivant et qui se déchaîneront plus amères à l'ouverture de votre testament. Vous pourriez, vous aussi, écrire à la première ligne de ce testament la recommandation de Joseph, avec la certitude qu'elle serait fidèlement observée. Peut-être même l'auriez-vous rendue inutile par l'éducation de ces consciences que la cupidité, mieux que tout autre vice, fausse et pervertit.

Mais tous les hommes, membres d'une même Eglise, citoyens d'une même patrie, associés du même groupe humain, peuvent aussi s'appliquer cette défense - « Ne vous disputez pas en chemin. »

Nous suivons la même route. Des intérêts communs, des devoirs communs, nous relient tous les jours ou nous rapprochent à certains jours. D'où vient que les hommes ne puissent pas se rencontrer sans se heurter et se toucher sans se froisser ? Il y a des causes multiples, sans doute. Mais la plus fréquente et la plus puissante, c'est l'avarice, l'amour et la convoitise de l'argent.

il ne suffit pas de dire à ses compagnons de voyage : « Bientôt aura passé sur vous le niveau égalitaire de la mort; ne vous disputez pas pour ce qui passe, vous qui passez. »

Il vaut mieux encore dire à ces objets d'une commune miséricorde : « Vous allez vers la maison du Père, où les mêmes grâces vous attendent, et le frère aîné, généreux jusqu'à la mort, en vous comblant de ses biens éternels et en vous en promettant de plus grands encore, vous répète avec sa prévoyance divine : « Ne vous disputez pas en chemin . »


Nouvelles d'Israël

12 / 1997

BURKHARD VETSCH

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L'étoile de Jacob

« un astre sort de Jacob» (Nomb. 24, 17).

«Moi, je suis la racine et la postérité de David, l'étoile brillante du matin»

(Apoc. 22, 16; version Darby).

Elles sont de nouveau là scintillantes, les étoiles de Noël, qu'elles aient été faites par les mains maladroites des enfants ou fabriquées joliment par des artisans. Les unes ne sont éclairées que par une simple bougie, les autres le sont par de puissants tubes au néon. Elles font toutes partie de la Noël. Un regard porté vers la voûte du ciel toute piquée d'étoiles nous remplit de la respectueuse pensée d'un monde céleste. La fascination du supraterrestre: qu'y a-t-il au-delà des galaxies? Quoi d'étonnant à ce que les hommes tentent depuis toujours de percer les mystères divins, que ce soit par des calculs scientifiques ou par spéculations sur l'avenir.

Et voici cette curieuse histoire d'une étoile de Noël, l'astre de Jacob. Si elle n'était pas écrite dans la Bible, nous pourrions la considérer comme un conte oriental. Mais elle nous plonge toujours tout à nouveau dans l'étonnement face à l'action souveraine pleine de sagesse de Dieu, même Ses ennemis devant Le servir. L'Eternel se moque de ceux qui veulent faire obstacle à Ses voies - «Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se moque d'eux), (Ps. 2, 4).

Pendant quarante longues années, Israël a marché dans le désert. Sa traversée du désert aurait pu être une voie royale directe en direction du nord par le pays de Moab. Mais Balak, le roi de ce pays, ne voulut rien savoir: il craignait les juifs, dont il avait entendu dire qu'ils possédaient un Dieu puissant. Il ne désirait donc pas se risquer à affronter militairement ce peuple de nomades. Il essaya de parvenir à ses fins par des moyens occultes et magiques: il engagea Balaam, un devin de la ville de Péthor en Mésopotamie.

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