Nouvelles d'Israël
02 /
1983
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La situation actuelle d'Israël
- Conférence du professeur B. Uffenheimer
Le dernier congrès de
Beth-Shalom a été marqué par les
événements de Yamit. Avi Farchan, ancien maire
de cette ville aujourd'hui ensevelie dans le sable, qui
s'opposa jusqu'au dernier moment à
l'évacuation, raconta de façon impressionnante
cette tragédie devant les participants au
congrès. A cette époque, la première
phase de Camp-David prit fin pour Israël, qui a rendu
toute la péninsule du Sinaï - trois fois la
grandeur du territoire israélien - à l'Egypte,
à laquelle n'avait jamais appartenu cette
presqu'île.
Par cette démarche suicidaire,
qui n'a point d'égale dans l'histoire moderne, le
gouvernement d'Israël espérait frayer le chemin
vers une paix durable avec l'Egypte, et de regagner la
sympathie de l'Occident. Cependant, ces espoirs devaient
bien vite. être déçus, puisque
l'Amérique aussi bien que les Etats du Marché
européen ne voulaient pas se contenter de
renoncements aussi «insignifiants». Insignifiants
- parce que, sur le plan économique, ils cherchent
à courtiser les seigneurs arabes du désert,
avec leurs réserves et leurs pétro-dollars,
aux dépens d'Israël. Ainsi, ils nous
harcèlent depuis des années avec le soi-disant
problème palestinien, une invention arabe qui a pour
but l'anéantissement d'Israël. On parle
d'autonomie pour les Palestiniens, sous-entendu la fondation
d'un Etat palestinien en Judée, en Samarie et dans la
bande de Gaza avec, pour capitale, Jérusalem. En
fait, cet Etat devrait être érigé dans
les régions occupées par les Jordaniens avant
la guerre des six jours.
Pourquoi Israël
refuse-t-il aussi fermement le plan Reagan?
Les deux objectifs principaux de cette
guerre étaient:
Comment Israël peut-il et doit-il
réagir?
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L'annexion du Golan par
Israël
Quelle pouvait être la raison de
cette audacieuse démarche du Premier ministre
Menachem Begin, encore retenu dans son fauteuil roulant?
Serait-ce une revanche contre la déclaration d'Assad
que la Syrie ne reconnaîtrait jamais l'Etat
d'Israël, pas même dans cent ans et encore moins
de vouloir faire la paix avec lui? Ou Begin voulait-il tirer
profit de l'occasion où les grandes puissances se
débattent avec les événements de la
Pologne? Serait-ce plutôt une réplique contre
les (usées soviétiques au Liban qui menacent
toujours Israël? Ni l'un, ni l'autre.
Begin, qui a de profondes convictions,
a certainement agi par un devoir intérieur lui
dictant qu'il y a encore à conquérir au nord
des frontières actuelles d'Israël, beaucoup de
territoires qui, selon la prophétie, lui
appartiennent. .(Entre autres, Genèse 15, 18.)
Mais d'où lui venait la force
d'entreprendre cette démarche peu commune et
contraire à l'opinion mondiale?
Siegfried Keil, un de nos
collaborateurs à Lottstetten, avait attiré mon
attention sur un fait presque semblable dans l'Ancien
Testament: Celui de Jacob. Lui aussi avait des
difficultés avec une hanche, mais il entra dans le
pays promis sans craindre l'affrontement avec son
frère Esaü. Menachem Begin, avec sa hanche
fracturée, a fait front au monde entier, y compris
les USA. Ce qu'il n'avait pas osé (aire aux jours de
sa santé, il l'a fait - assis dans un fauteuil
roulant. C'est une comparaison frappante.
Dans tous les cas, cette entreprise
fut aussi inattendue que celle du jour de la
Pentecôte, où Begin avait donné l'ordre
de démolir le pilier atomique à Bagdad. Le
discernement de ces réalités doit nous
réjouir. Dieu agit toujours mystérieusement et
en dehors de toute logique humaine avec Israël, dont Il
a fait Son instrument. On peut affirmer à
l'opposé de l'opinion du monde, mais comme Il le dit
par le prophète Esaïe, chapitre 55, versets 8 et
9: «Car mes pensées ne sont pas vos
pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, dit
l'Eternel. Autant les cieux sont élevés
au-dessus de la terre, autant mes voies sont
élevées au-dessus de vos voies, et mes
pensées au-dessus de vos pensées.»
Quelles seront les conséquences
de cette démarche israélienne? Certes, selon
le bon sens humain, elles seront graves pour Israël: Un
isolement plus grand. Les amis d'autrefois seront les
ennemis. Une nouvelle guerre au Proche-Orient à la
suite de cette annexion (lire: Prise de possession), n'est
pas exclue. Il n'empêche que cette avance dans la
conquête du pays fait partie du plan de Dieu ! Les
voies de Dieu sont mystérieuses et merveilleuses!
Avec souveraineté, Il emploie les moyens,
respectivement les instruments les plus impossibles pour
l'accomplissement de Son décret! Au temps de la
déportation d'Israël en Perse, le Seigneur avait
utilisé un fait apparemment insignifiant, mais qui
eut pour résultat la délivrance d'Israël:
«Cette nuit-là, le roi ne put pas dormir.»
(Esther 6, 1.) Pour amener l'un de ses serviteurs
désobéissants - Jonas - jusqu'à Ninive
pour y prêcher la repentance, et éviter ainsi
au peuple le châtiment, le Seigneur employa un gros
poisson. Il utilisa un âne pour avertir Balaam. Et
maintenant, il fait du Premier ministre Menachem Begin Son
instrument pour rapprocher Israël de sa
frontière biblique au nord
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Israël, la pierre
d'achoppement
Dernièrement, on pouvait lire
dans le «Jérusalem Post»:
L'ancien président Jimmy Carter
considéra le Premier ministre Menachem Begin et son
cabinet comme un obstacle à la paix, parce
qu'Israël rejeta sa vision globale pour une solution au
problème palestinien. Le désir de Carter
d'amener la paix au Moyen-Orient, est fondé sur des
intérêts humains et spirituels.
Par contre, le président Reagan
critique les chefs d'Israël pour une autre raison.
Begin et son cabinet sont - selon le point de vue toujours
plus net de la nouvelle administration américaine -
un obstacle à une coalition stratégique
anti-soviétique en développement.
D'après Reagan, Israël
devrait être plus flexible à l'égard de
la question palestinienne. A son point de vue, les Arabes
modérés épauleraient Washington pour
diminuer la possibilité d'invasion soviétique
dans la région.
Malgré les perspectives
divergentes de Carter et de Reagan pour approcher le conflit
israélo-arabe, ils se rejoignent dans une même
conviction ! Carter, par exemple, n'avait pas l'impulsion
anti-soviétique de Reagan. Et Reagan n'est pas
encombré de la morale souvent exagérée
de Carter. Mais finalement, ils sont d'accord sur le
principe qu'Israël devrait satisfaire plus
favorablement les Palestiniens dans leurs revendications.
Bien entendu, les avis de Carter ont moins de poids depuis
qu'il passe la plupart de son temps à Plains
(Géorgie) pour écrire ses
mémoires.
Par contre, Reagan possède la
capacité extraordinaire et dangereuse d'influencer la
sécurité future d'Israël. Voilà
pourquoi ses idées doivent être
examinées avec le plus grand soin. C'est aussi pour
cette raison que les fonctionnaires israéliens
à Washington et leurs représentants parmi le
judaïsme américain, sont si inquiets. D'autant
plus que l'attitude du président envers Israël
semble changer depuis son entrée au gouvernement en
janvier 1981. C'en est fini avec les clins d'oeil à
Israël.
Selon les dires des collaborateurs de
la maison Blanche, Reagan a toujours de bonnes intentions
à l'égard d'Israël, malgré sa
difficulté à comprendre le gouvernement
israélien qui «fait. de chaque bagatelle»
un sujet de chicane. Il trouve que cela arrive de plus en
plus fréquemment. En effet, presque chaque semaine se
développe une nouvelle crise entre les Etats-Unis et
Israël.
Israël est entraîné
dans une fissure à cause de son opposition contre la
participation de l'Europe de l'Ouest à la force de
paix favorisée par l'Amérique. Ce n'est pas la
seule tension entre Washington et Jérusalem. Le
ministre des Affaires étrangères, Yitzhak
Shamir, qui fut invité d'urgence à Washington
à ce sujet, a passé sept heures au
Département de l'Etat, en discussion avec le
secrétaire d'Etat Alexander Haig, pour trouver une
solution à ce problème délicat.
Malgré de notables
progrès qui ont pu être enregistrés dans
cette affaire, il semble qu'il y ait eu au cours de ces
derniers mois beaucoup d'autres controverses entre les deux
pays, si bien que le président et ses conseillers
considèrent Israël comme la cause des
«douleurs dorsales» de l'Amérique.
L'étoile d'Israël - cela
concerne autant Reagan que son gouvernement - commence
à pâlir:
- Par le bombardement
inattendu du réacteur atomique de Bagdad.
- Plus tard, par l'attaque sur l'OLP
à Beyrouth.
- Par les protestations d'Israël
contre la vente d'AWAC à l'Arabie Saoudite.
- Par le refus catégorique
d'Israël de reconnaître le moindre trait lumineux
sur le plan en huit points du prince Fahd.
- Tout cela contribua à une
détérioration ultérieure.
Et voilà que la coupe
d'irritation contre Israël déborde: L'annexion
subite du Golan par Begin, a mis le président Reagan
en colère. Comment pourrait-il en être
autrement? Les points de vue politiques du monde se dressent
toujours contre la volonté et les voies de Dieu. Dieu
accomplit Son décret dans la politique mondiale avec
et par Israël ! Ainsi, toutes les nations
reconnaîtront, comme nous le disent les
prophètes, que le Seigneur est le Dieu d'Israël!
(Ez. 38, 16 à 23.)
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Joie à Yamit au sujet de la
décision du gouvernement
YAMIT - Les habitants de Yamit ont
accueilli le résultat du vote sur l'annexion du Golan
avec une grande satisfaction.
Le président du comité
exécutif Jossi Sela dit, après la publication
de la résolution à la Knesset «A mon
avis, le gouvernement n'a aucun intérêt
à évacuer la ville de Yamit.» En
Judée et en Samarie aussi, les colons
israéliens ont exprimé leur joie au sujet de
cette annexion du Golan, et déclaré que
c'était le premier pas dans la «bonne
direction». Awi Parchan, l'un des chefs du mouvement
«Maoz» contre le retrait du Sinaï, a
déclaré que «le parti du ,Licoud'
était enfin sur la bonne voie». Il espère
que cette «attitude positive» pourra continuer.
Son mouvement reprendra la lutte contre le retrait de la
région de Yamit avec une nouvelle
énergie.
La population arabe réagit avec
beaucoup d'indignation à cette nouvelle de l'annexion
du Golan par les Israéliens.
Le maire de Naplouse Bassam Schaka, a
dit que c'était une nouvelle preuve que le
gouvernement israélien ambitionnait la domination sur
deux millions de Palestiniens, et que la prochaine
démarche serait l'annexion de la région du
littoral-ouest et de la bande de Gaza. Ce fut aussi l'avis
des maires de Gaza et d'Hébron.
Voilà une première
conséquence salutaire de l'annexion des hauteurs du
Golan.
N'oublions pas qu'un drame sanglant se
prépare à l'approche du mois d'avril 1982, au
cas où Israël serait contraint d'évacuer
Yamit. Les colons, notamment ceux du mouvement du Gusch
Emunim, sont persuadés que cette ville fait partie de
l'Israël biblique. Il se sont, en tout cas
partiellement, fortement armés et n'ont aucunement
l'intention de se retirer de la ville qui constitua
autrefois le projet préféré de Moshe
Dayan ! Yitzhak Rabin, l'ancien Premier ministre
israélien du parti travailliste, disait que cette
nouvelle loi sur le Golan était le début de la
fin de l'accord de Camp David. «Car», dit-il entre
autres, «il n'y a pas de doute que le président
Reagan comme le président Moubarak, auront plus de
facilité à se défaire de leurs
obligations à l'égard de Camp David,
même si ce n'est pas dans un proche
avenir.»
Nous espérons que Moubarak
dévoilera ses vraies intentions avant le mois d'avril
de cette année, pour qu' Israël ne rende pas la
dernière parcelle du Sinaï! Entre-temps, nous
avons reçu le communiqué suivant:
Yamit, un deuxième
Massada?
Les habitants de Yamit, après
avoir barricadé leur ville avec des fils de fer
barbelés et des sacs de sable, et incendié
cinq maisons, qualifient leurs actions de: «Combat
jusqu'à la fin, même tragique, contre le
gouvernement israélien!» Pour contester le
retrait du Sinaï et la non-exécution des
exigences (trop élevées) de
dédommagement. Israël est indigné de
l'avidité d'argent des Yamites. Entre-temps, le Dr M.
Mishkan a interrompu la grève de la faim de 60 jours
qu'il avait entreprise à cause du retrait du
Sinaï. Le grand rabbin Ovadi Yosef fut le premier
à lui donner à manger - du bouillon de
poule!
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Nouvelles d'Israël
04/82
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Le ministre des affaires
économiques Meridor renonce à ses
compétences
JERUSALEM - Après confirmation
par le gouvernement de l'établissement d'un
département d'économie et de collaboration
économique, le ministre Jakob Meridor déclara
aux journalistes qu'il considérait comme nulles ses
compétences en tant que ministre du
département, y ayant renoncé volontairement.
Il n'était pas prêt à se débattre
avec des conflits de travail et des questions de salaire, et
de gaspiller ainsi son temps précieux. Il s'occupera
exclusivement de la planification à long terme, pour
entrer ensuite dans l'histoire en qualité de ministre
pour l'indépendance économique
d'Israël.
Il promit de présenter au
public, dans les quatre mois à venir, son invention
révolutionnaire pour prouver que l'installation
permettrait de supprimer la moitié des besoins
d'énergie.
Cette invention permettra à
l'Etat de faire entrer beaucoup de devises - promit le
nouveau ministre des affaires économiques.
Nous attendons avec impatience ce qui
apparaîtra au bout de ces quatre mois. Il ne serait
pas étonnant - comme nous l'avons déjà
annoncé - qu' Israël ait découvert une
énergie alternative au pétrole - ce qui, selon
des informations récentes, semble se réaliser.
Des savants israéliens auraient aussi
découvert le virus de cancer des poumons. Ce sont des
signes précurseurs de l'immense
bénédiction qui découlera d'Israël
sur les nations après sa conversion.
Bénédiction par laquelle Israël pourra
enfin satisfaire à sa vocation divine, selon
Genèse 12, 2: «Tu seras une source de
bénédiction.»
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Nouvelles d'Israël
06 /
1982
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Imbattable dans les
années quatre-vingts: Israël - petit Etat,
grande puissance militaire
Les porte-parole de
l'armée israélienne et du ministère de
la défense refusent de prendre position face aux
informations de la presse étrangère,
concernant les relations interétatiques dans le
domaine de la défense nationale.
La preuve nous est
donnée par la nouvelle concernant la participation
d'aviateurs israéliens à la formation de
pilotes suisses d'avions de combat «Mirages»,
parue récemment dans le quotidien zurichois
«Tages-Anzeiger», a été
confirmée par des officiers suisses - malgré
la discrétion d'Israël à ce sujet.
Depuis longtemps
déjà, l'on considère la position
militaire du petit Etat d'Israël comme étant
proche de celle d'une grande puissance. Il y a quelques
jours, le «New York Times» a publié un
sondage d'opinion qui accorde à Israël, du moins
jusqu'à la fin de cette décennie, une
supériorité face à tous les Etats
arabes (y compris l'Egypte) et lui reconnaît la
faculté de battre les armées arabes en un laps
de temps de cinq à sept jours! D'ailleurs, le
potentiel militaire de la région du Proche-Orient est
tel, qu'Israël et les Arabes sont actuellement en
possession d'une quantité d'armes conventionnelles
semblable à celles de l'Union Soviétique et
des Etats du pacte de Varsovie, et qu'ensemble, ils
disposent d'un plus grand nombre de chars blindés et
d'avions que les pays de l'OTAN.
Une
nouvelle machine dans le ciel: «Le Lavie»
L'exportation prend de
l'essor
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