Nouvelles d'Israël

02 / 1998

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Des Israéliens en Iran

Le sommet islamique de Téhéran n'a fait que confirmer davantage encore ce qu'Israël savait depuis longtemps déjà: malgré les changements politiques et les forces plus modérées au gouvernement, l'Iran reste la force motrice du monde musulman, qui attise la haine contre Israël.

Cela s'est surtout marqué dans les discours des deux chefs spirituels rivaux, l'ayatollah Khamenei et le nouveau Premier ministre Mullammed Khatami. Tous deux ont présenté leurs opinions divergentes quant à l'attitude à adopter vis-à-vis du monde occidental et en particulier des Etats-Unis.

Leurs discours laissaient apparaître à ce sujet une importante différence de mentalité. Par contre, pour ce qui concerne Israël, leur haine était équivalente. Tous deux ont parlé d'Israël comme d'un «démon» et ont souligné que le combat contre Israël se poursuivrait.

Ils se sont toutefois trouvés dans le plus grand embarras lorsqu'à ce moment précis, il a été rendu public que des experts agronomes européens et israéliens séjournaient en Iran avec pour mission d'améliorer les systèmes d'irrigation du pays.

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Appel de Minuit

Février 1998
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Israël, bouc émissaire

La nouvelle n'a rien perdu de son atrocité. Le jour de l'affreux massacre des touristes à Louxor, en Haute-Egypte, les messages se succédèrent à la radio. Ce jour-là, je faisais un voyage de plusieurs centaines de kilomètres en voiture.

Toutes les trente minutes, la radio diffusait d'autres nouvelles. Les messages devenaient de plus en plus dramatiques, chaque information des correspondants était plus terrible que la précédente et le nombre de victimes ne cessait d'augmenter d'abord une vingtaine, finalement plus de soixante. Le monde entier était sous le choc. On essayait de connaître les pays d'origine des victimes. Y avait-il des Allemands, des Américains, des Suisses. . . parmi elles? Le bilan final fit état de 68 morts, dont 58 touristes, 4 policiers et 6 terroristes.

La grande majorité des victimes était originaire de la Suisse: 30 citoyens suisses avaient trouvé la mort. Par la suite, on eut des informations sur l'atrocité des meurtres que les terroristes avaient perpétrés: les derniers instants des victimes avaient dû être horribles.

Les grandes revues illustrées ont publié des photos des cercueils alignés. Le monde entier en a eu des frissons. Un de nos collaborateurs retraités a perdu dans le massacre un cousin et l'épouse de celui-ci (croyant tous deux en Jésus), qui laissent 4 enfants de 20 à 28 ans.

Nous sommes donc touchés de près par ces événements. Comment réagir en ce moment de détresse?

L'islam militant est cruel. Il ne semble connaître ni pitié ni miséricorde. La seule chose qui compte est la réalisation de ses objectifs religieux, tant pis pour les gouvernements qu'il attaque, pour les pays qu'il déstabilise et pour les innocents touristes qu'il tue cruellement (et qui ne sont du reste que des «incroyants» aux yeux des musulmans). L'affaire prend des dimensions d'autant plus tragiques que l'on cherche les coupables là où ils ne se trouvent certainement pas. Ainsi, peu de jours après le massacre à Louxor, la société de radiodiffusion DRS a donné la parole à un professeur (chercheur dans le domaine de la langue et de la littérature arabes à I'ETH de Zurich), qui prétendait qu'Israël, en raison de son attitude politique, serait responsable de l'attentat. Un de nos quotidiens (suisses) a publié une citation qui va dans le même sens; il s'agit d'un article paru dans un journal koweïtien qui défend une thèse plus radicale encore - selon le «Jérusalem Report» du 11 . 12. 1997 qui fait mention de cet article tendancieux. La voici:

Indication:

Deux jours après l'attentat à Louxor, en Egypte, un quotidien du Koweit prétendait que derrière l'attentat perpétré par les AI Gamaa Al-lslamiya se cachait Israël.

Cette action terroriste a coûté la vie à 68 personnes, dont 58 touristes.

D'après des informations parues dans la presse d'autres Etats arabes, cet attentat aurait été un acte de vengeance de la part d'Israël dirigé contre l'Egypte, parce que ce pays avait bloqué le sommet économique de Qatar (auquel Israël aurait dû participer).

Ainsi, Israël est le bouc émissaire, comme d'habitude. Dans le passé, les Juifs ont été tenus pour responsables de la peste et des crises économiques, des famines et des guerres. Même le très controversé «Accord de Schengen» de l'Union européenne est considéré par une certaine catégorie d'orthodoxes grecs comme une «entreprise derrière laquelle se cache le sionisme»:


Nouvelles d'Israël

02 / 1998
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La lutte pour Jérusalem

En décembre, un nouveau front s'est ouvert dans la lutte pour le statut de capitale de Jérusalem, et pour les revendications qu'élèvent à la fois le gouvernement israélien et l'Autorité palestinienne sur la ville.

Les Palestiniens ont tenté de réunir des statistiques concernant la population de Jérusalem; cette collecte devait être placée sous la responsabilité de l'Autorité.

Israël a tout mis en oeuvre pour empêcher l'opération, estimant qu'elle portait atteinte à sa souveraineté. Les Palestiniens avaient chargé des fonctionnaires de rassembler des données sur la population arabe de Jérusalem-Est. Le gouvernement israélien a déclaré qu'il empêcherait ce sondage. Mais il est vite apparu que cette interdiction était dénuée de tout fondement juridique. Les Palestiniens, comme tout un chacun, ont le droit de faire des sondages à Jérusalem.

Après avoir pris la mesure de la situation, Netanyahou a décidé de créer les conditions juridiques permettant d'interdire l'opération. En un temps record jamais enregistré à la Knesset, le gouvernement a procédé à une adaptation de l'accord intérimaire passé avec l'Autorité. Le jour même, cette adaptation était soumise au vote. En l'espace de II heures, la procédure législative était décidée. Elle prévoyait trois propositions et des débats dans les commissions compétentes.

Après l'adoption de la loi, le ministre de la Police, Avigdor Kalahani, a édicté une ordonnance interdisant le sondage incriminé à Jérusalem et en divers autres endroits du pays.

Dans le contexte de la lutte pour Jérusalem, le sommet des pays islamiques à Téhéran a condamné «l'occupation israélienne» de Jérusalem. Les 55 représentants du monde arabe ont déclaré qu'ils soutiendraient le peuple palestinien au sujet de la restitution de Jérusalem et de la mosquée d'El Aksa. Dans le même temps, ils ont exigé qu'Israël mette un terme à la construction de logements à Gaza, en Judée, en Samarie et à Jérusalem. Le sommet islamique a réclamé la constitution d'un Etat palestinien dont Jérusalem serait la capitale.

Commentaire: Le véritable combat pour Jérusalem est encore à venir. Mais déjà, dans le monde invisible, des luttes titanesques opposent les ténèbres et la lumière (voir Eph. 6,12-17), avec Jérusalem pour enjeu. Les croyants de la nouvelle Alliance sont encore sur la terre, et l'Ennemi concentre ses forces à la fois contre l'Eglise du Seigneur et sur la ville de Jérusalem. Mais quand nous serons auprès de Jésus - et nous pouvons tout particulièrement nous y attendre en cette fatidique année 1998 -, l'Adversaire portera toute son attention sur Jérusalem. Nous savons comment tout finira: par le retour de Christ à Jérusalem dans toute Sa puissance et Sa gloire. CM

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Nouvelles d'Israël

02 / 1998
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Louis Farahan en visite en Israël

Louis Farahan, un des plus grands antisémites de notre époque, a effectué une visite surprise en Israël au mois de janvier. A l'occasion d'une rencontre avec l'Autorité palestinienne, Farahan a pénétré dans le pays par la frontière jordanienne. Les gardes-frontières ignoraient tout de son arrivée, et ne savaient pas davantage qu'Israël lui avait refusé l'autorisation de séjourner sur son territoire.

Dans l'AF, Farahan a rencontré Arafat. L'activiste a déclaré qu'il soutenait le combat du peuple palestinien et son droit à disposer de son propre Etat, et s'est à maintes reprises défendu d'être antisémite.

Farahan est le chef de la «Nation islamique», une communauté extrêmement militante regroupant des Noirs américains. Il possède un charisme particulier et exerce une grande influence parmi la population noire des Etats-Unis. Voici plus d'un an, il a organisé à Washington une manifestation de masse qui a rassemblé plus d'un million de Noirs.

Il y a environ un mois, Farahan a exprimé le voeu de se rendre en Israël.

L'ambassade israélienne à Washington avait rejeté ce souhait et précisé qu'il ne serait autorisé à séjourner en Israël qu'à condition de présenter des excuses publiques pour ses propos antisémites. Farahan avait entre autres affirmé que les Juifs étaient responsables de la traite des esclaves, et qu'il n'y avait jamais eu d'Holocauste. Mais les excuses en question ne sont pas venues. Au contraire, Farahan a voulu duper Israël en gardant le secret sur son voyage. Dans l'AF, où il a été reçu avec tous les honneurs, il a bénéficié de la protection de gardes palestiniens.

Après son arrivée inattendue en Israël, Farahan a demandé l'autorisation de se rendre sur le mont du Temple, afin d'y prier en tant que musulman. Le gouvernement israélien, qui respecte la liberté de culte pour toutes les religions, a accédé à sa demande, mais Farahan s'est abstenu de faire usage de cette autorisation. Vingt-quatre heures après son entrée en Israël, il a annulé son programme en bloc, en invoquant de prétendues pressions et menaces d'attentat, mais sans vouloir dévoiler l'identité de ceux qui l'auraient menacé et en se bornant à se plaindre que le gouvernement israélien ne lui avait accordé aucune protection. Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a rejeté l'ensemble des accusations de Farahan et précisé que ce dernier avait eu le droit d'exprimer librement ces convictions religieuses - au même titre que tout autre citoyen et bien que n'ayant pas été autorisé à séjourner en Israël - à la seule condition qu'il respecte le droit et l'ordre public.

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02 / 1998
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Netanyahou toujours sur la sellette

Le parlement israélien adopte le projet de budget du gouvernement - la coalition fait preuve de solidarité Au lendemain de la démission, le 4 janvier, du ministre des Affaires étrangères David Lévy pour protester contre le budget d'austérité et la politique de paix israélienne au Proche-Orient, la coalition au pouvoir en Israël a fait preuve de solidarité. Le parlement a approuvé le projet de budget du gouvernement pour 1998, avec 58 voix pour, 52 contre et une seule abstention.

Juste avant le vote décisif à la Knesset, Netanyahou avait exhorté l'assemblée à un vote favorable.

Dès les votes préliminaires, 59 représentants de la Knesset avaient approuvé le préambule général, qui définit les lignes directrices de la politique gouvernementale; 55 députés avaient voté contre. Une réforme, introduite par l'opposition, de la loi sur l'assurance-maladie, avait été rejetée par 60 voix contre 53. Quatre «rebelles» de la fraction de Netanyahou, autrement dit du Likoud, avaient soit voté pour le Premier ministre ou s'étaient abstenus. A l'instar des quatre députés de son parti, le Gescher, Lévy avait voté avec l'opposition.

Sans eux, le chef de l'exécutif ne conservait plus qu'une majorité d'une seule voix, qui s'appuyait sur les partis ultra-orthodoxes.

Après la démission de Lévy, Netanyahou a été soumis à une pression de la part de ses propres rangs.

Selon des informations de la télévision israélienne, plusieurs ministres du bloc du Likoud (de droite) ont déclaré que le Premier ministre avait eu tort de vouloir dissuader son homologue des Affaires étrangères de démissionner. D'après les déclarations de son frère, Lévy aurait l'intention de se porter candidat au poste de Premier ministre lors des prochaines élections.

Dans un sondage réalisé par le journal «Yediot Achronot», 58% des personnes interrogées se disent en faveur d'élections avant la date prévue, à savoir l'an 2000. Soixante-deux pour cent estiment le départ de Lévy «justifié». Enfin, toujours selon ce sondage, le chef de l'opposition Ehud Barak, du parti travailliste, devancerait Netanyahou dans les préférences des électeurs.

Des représentants du gouvernement palestinien ont exprimé la crainte que le départ de Lévy sonne le glas du processus de paix.

«Même si l'Autorité palestinienne considère la démission de Lévy comme une affaire interne à Israël», a déclaré Saeb Erekat, le principal négociateur palestinien, «nous n'en avertissons pas moins Netanyahou de s'abstenir d'essayer de résoudre la crise aux dépens du processus de paix.» Pour l'heure, en Israël, les rumeurs politiques font état d'un nouveau candidat au poste de Premier ministre: Roui Milo, maire du grand Tel-Aviv. Ancien faucon extrême du Likoud, Milo a fortement tempéré son attitude politique ces dernières années. Voici trois ans, il s'est porté candidat au poste de maire de Tel-Aviv sur les listes du Likoud. En dépit de son appartenance à ce parti, il est parvenu à se concilier les voix de la gauche et celles de l'électorat de Tel-Aviv, dont la position politique est très éloignée de la droite.

Commentaire:

En dépit de toute cette confusion en Israël, c'est Dieu qui a tous les fils en main. Il nomme et dépose des rois - et a fortiori Benjamin Netanyahou.

Et si les Ecritures nous disent de prier pour toute autorité, cela s'applique plus encore à Israël, et, par conséquent, à Netanyahou. Le Premier ministre israélien ne se trouve pas dans une position enviable: Yitzhak Mordechai et Avigdor Kahalani, respectivement ministres de la Défense et de la Police, ont déjà menacé à leur tour de démissionner si Netanyahou n'évacue pas la Cisjordanie dans les délais prescrits. Par contre, Yitzhak Lévy menace de dénoncer la coalition si d'autres portions importantes du territoire sont cédées aux Palestiniens. CM

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Nouvelles d'Israël

02 / 1998

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Pacte avec la Turquie

Selon des observateurs politiques, la plus forte alliance au Proche-Orient est la coopération militaire, politique et stratégique qui existe entre Israël et la Turquie.

Ces dernières années, et en particulier tout récemment, cette alliance a beaucoup fait parler d'elle. Ce n'est pourtant qu'en décembre de l'année dernière, lorsque le ministre israélien de la Défense, Yitzhak Mordechai s'est rendu à Ankara et Istanbul, que l'on s'est rendu compte de l'importance des relations entre les deux Pays.

La visite du ministre Mordechai a eu lieu au moment où se déroulait, à Téhéran, le sommet islamique.

Presque tous les pays musulmans y participaient et ont discuté de l'alliance islamique contre Israël. Etant donné que la Turquie fait partie du monde islamique et que son président, Suleiman Demirel, participait à ce sommet, le gouvernement d'Ankara a minimisé la visite du ministre israélien, qui n'a pas reçu les honneurs lui étant dus. Le ministre israélien s'est toutefois entretenu avec l'ensemble des dirigeants politiques du pays - le Premier ministre, le président du parlement, le ministre de la Défense et le chef de l'état-major - et a discuté avec eux du renforcement de la coopération stratégique.

Au cours de la visite de Mordechai, la coopération entre les deux armées de l'air a pour la première fois été confirmée officiellement.

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Nouvelles d'Israël

03 / 1998
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Amitié israélo-géorgienne

En février, le Premier ministre d'Israël Benjamin Netanyahou et le président de Géorgie Edouard Chevardnadze ont signé un traité d'amitié entre les deux pays. La cérémonie s'est déroulée à l'occasion d'une brève visite du chef d'Etat géorgien en Israël.

Chevardnadze était venu en Israël pour recevoir une distinction décernée par l'Institut israélien pour la Démocratie. Durant sa courte visite, il a déjeuné avec le président israélien et a rencontré Ehud Olmert, bourgmestre de l'entité de Jérusalem.

Benjamin Netanyahou a promis à M. Chevardnadze qu'Israël aiderait la Géorgie dans son développement économique. De son côté, le président géorgien s'est engagé a ouvrir sous peu une ambassade en Israël.

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