Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



LA MAISON SUR LE ROC


L'homme a la vie courte, abreuvée d'angoisses.

Job 14: 1

 

Lecture : Psaume 103 : 11-18

LA vie est, devant Dieu, comme un souffle qui passe. Pourtant nous la trouvons souvent trop longue. Ce qui la fait paraître longue, ce sont les épreuves : douleurs physiques, soucis matériels, déceptions, angoisses, préoccupations morales. Il nous arrive de penser que les autres ont plus de chance et ne sont pas éprouvés comme nous. Mais nul n'est épargné. Celui qui aujourd'hui est dans la joie, demain sera dans la peine. Le chrétien lui-même, n'est pas privilégié. Mais il peut supporter l'épreuve, car il sait avec Saint Paul que « toutes choses concourent ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu ».

L'épreuve est sanctifiée par la présence de Dieu. «Toute souffrance, dit Gaston Frommel, est une occasion de sainteté, mais toute souffrance ne sanctifie pas. On peut avoir été battu par tous les flots de la vie, sans en être devenu meilleur, ni plus sage, ni plus humble. Ce qui importe, ce n'est pas de souffrir seulement, mais de souffrir dans le sanctuaire. Il y a une auréole au-dessus de toute souffrance saintement acceptée. »

Dans cette vie si brève et si remplie d'angoisses, la souffrance peut être un bien fait. Elle nous aide à nous détacher de ce monde où nous ne sommes qu' «étrangers et voyageurs ». Par delà l'existence éphémère et fragile, elle nous pousse à rechercher dans l'Invisible, une vie dont la source ne tarira pas. Elle nous apprend à connaître une partie des richesses insondables qui sont en Jésus-Christ, le divin Ami et Consolateur des affligés.

Prière.

Seigneur, la souffrance nous environne, elle nous meurtrit. Nous n'en comprenons souvent ni la cause, ni le but. Parfois, elle nous révolte. Apprends-nous, par la contemplation du Christ en Gethsémané et à Golgotha, à dire : Que ta volonté soit faite ! Nous savons que tu ne nous abandonnes pas dans la peine. Que ton amour nous aide à porter notre croix, jusqu'à la délivrance. Amen.


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Heureux ceux qui meurent dans le Seigneur.

Apocalypse 14: 13

 

Lecture: II Corinthiens 4: 16-18

TOUT le long de l'existence, il y a entre les humains des différences parfois considérables : les uns sont choyés, les autres abandonnés; les uns sont en santé, les autres continuellement malades; les uns sont heureux, les autres malheureux. Il n'y a que devant la mort, semble-t-il, que toutes ces inégalités disparaissent.

Et pourtant, même en face de la mort, les hommes ne sont pas égaux. Suivant la façon dont ils ont vécu, ils voient venir la fin avec confiance ou avec terreur.

Quand sonne l'heure dernière, pour ceux qui ne croient pas en Dieu, ni en la vie future, il n'y a que d'amers regrets. Quelle douleur de quitter cette vie, puisqu'après elle, il n'y a plus rien ! Ceux qui, tout en croyant en Dieu, n'ont tenu aucun compte de sa volonté, ceux qui se sont « moqués de Dieu », comme dit l'Evangile, ceux-là tremblent devant la mort. Ils ont peur du jugement.

Les malheureux!

«Heureux, dit l'Ecriture, ceux qui meurent dans le Seigneur», c'est-à-dire confiants dans les promesses de Jésus-Christ. Durant leur vie, ils ont péché; sans doute ils ont fait du mal comme quiconque. Mais ils ont souffert intérieurement de leurs fautes, et ils ont cru à l'amour de Dieu qui pardonne, à l'amour du Christ qui sauve. Et maintenant en face de la mort, ils ont au coeur une triple espérance : l'Au-delà, il y a une vie future; le Revoir, un jour ceux qui se sont aimés en Christ se retrouveront; la Grâce divine, Dieu pardonne, A cause de ces trois certitudes, quelle paix dans leur âme! Oui, «heureux ceux qui meurent dans le Seigneur»!

Prière.

Eternel notre Dieu et notre Père, dans le deuil cruel qui vient de nous frapper, nous te bénissons pour les certitudes que tu nous as données par ton Fils. Tout passe ici-bas. Toi tu restes et tes promesses demeurent. Nos bien-aimés nous sont arrachés, mais toi tu nous les redonneras un jour. Nous te rendons grâces de ce que nous pouvons, en toute confiance, remettre nos disparus entre tes bras. Aide-nous à vivre dans ta crainte, afin de pouvoir mourir dans ta paix. Amen.


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Dans la sombre vallée.

Même quand je marcherais dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal. Car tu es avec moi. Psaume 23: 4

 

Nous sommes dans la sombre vallée. Nous y marchons avec celui que nous entourons.

Mais nous n'y sommes pas seuls.

Dieu est avec nous. Il est près de ceux qui ont le coeur brisé et qui l'invoquent. Il sauve ceux dont l'âme est abattue. Rien, ni la mort, ni la vie, ni les choses présentes, ni les choses à venir, ne peuvent nous séparer de son amour. Car il a eu pitié de nous. Il a donné son Fils, et il l'a donné jusque sur la croix du Calvaire, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle. Par Jésus, nos péchés sont Ôtés. Par lui, la grâce de notre Dieu a été manifestée et la mort elle-même a été vaincue.

O Seigneur, notre Dieu, en cette heure douloureuse, renouvelle en nous ces certitudes bénies et qu'elles nous portent au travers de la sombre vallée. Que ta main paternelle, miséricordieuse et compatissante, saisisse notre main craintive. Amen.

***

Christ est avec nous. Lui qui a connu l'angoisse de Gethsémané et l'agonie du Calvaire; lui qui demeure le même hier, aujourd'hui, éternellement, et qui nous a laissé cette promesse: « Voici, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde »; lui qui est le bon berger et qui a donné sa vie pour ses brebis; lui qui ne met pas dehors celui qui vient à lui; il est là, avec toute sa puissance et avec tout son amour. Il nous dit, comme aux premiers disciples: «Je vous laisse la paix; je vous donne ma paix... que votre coeur ne se trouble pas et qu'il ne craigne point... je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que là où je suis, vous y soyez aussi»...

O Christ, toi qui as lutté et souffert ; toi qui pour nous as donné ta vie et as triomphé de la mort, nous regardons à toi. Donne-nous ta force et ta paix. Amen.

***

Nous sommes dans la sombre vallée. Mais parce que Dieu est avec nous, parce que Christ est avec nous et que nos regards se portent sur sa croix et sur sa victoire, nous ne craignons pas. Connaissant Celui que le Psalmiste appelait de ses voeux, nous pouvons, plus que lui encore, nous écrier: « Même quand le marcherais dans la vallée de l'ombre de la mort, je ne craindrais aucun mal, car tu es avec moi ».

Seigneur, nous nous remettons, nous et tous ceux que nous aimons, à ta grâce toute puissante. Quoi qu'il arrive, cette grâce nous suffit. Amen.


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Du fond de l'abîme...

Psaume 130: 1

 

Lecture: Psaume 130

QUAND notre âme blessée, saignante de douleur, désemparée, ne sait plus à quoi s'accrocher sur la terre, quand le monde visible sait incapable de nous donner une consolation ou une espérance, alors croire à l'Invisible, quelle force !

Chaque jour bien des âmes chrétiennes tombent dans les plus profonds abîmes. La dure réalité est désespérante. Un être aimé, tendrement aimé, vient de fermer les yeux à la lumière de ce monde. En face de cette séparation, toute notre nature d'homme défaille. L'âme a besoin de certitude et d'absolu: la terre ni les hommes ne peuvent rien lui offrir de semblable. En face de la mort, que sont les promesses d'ici-bas ou les secours humains? Des appuis chancelants et éphémères aussi. L'âme endeuillée se trouve vraiment au fond de l'abîme. L'expression biblique est poignante. La seule chose que l'on puisse faire au fond d'un abîme, c'est de crier. Mais crier à qui? Qui peut entendre? Personne ne descend avec nous au fond de cet abîme. Seul Dieu qui nous accompagne partout nous entend. C'est un Père. Un Père qui connaît ses enfants, qui les aime, qui leur pardonne et les console. Un Père qui n'est jamais sourd aux accents angoissés des âmes. Un Père qui n'a d'autre joie que de nous accueillir et de nous sauver.

Le bonheur éternel se forge davantage dans la souffrance que dans la joie. Ames endeuillées, Dieu avait béni vos affections humaines parce qu'il les désirait saintes et chrétiennes. Aujourd'hui, il veut bénir votre souffrance, votre deuil, votre abîme de douleur. Dieu a besoin pour son Royaume d'âmes qui ont été éprouvées.

Prière.

Du fond de l'abîme, je crie vers toi, Seigneur. Seigneur, écoute ma voix ! Que tes oreilles soient attentives aux accents de ma prière! je suis abattu et misérable, dépouillé d'une affection si chère, brisé dans mes espérances, anéanti sous ta volonté. Sauve-moi, ô Père; éclaire ma douleur de ta lumière. Amen.


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Ses compassions ne sont pas épuisées.

Lamentations 3. 22

 

Lecture : Lamentations 3 : 31-33 ; 55-57

UN être aimé vient de nous quitter. Les témoignages de sympathie de nos amis sont venus masquer pour un instant le vide qui s'est creusé dans notre coeur. Maintenant, revivant en pensée ce passé si proche et pourtant révolu où il n'était question ni de séparation, ni de souffrance, nous nous sentons déchirés, révoltés, prêts à demander au Créateur qui « lui » avait donné la vie: Qu'avons-nous fait pour mériter une telle souffrance ? Exiger que Dieu rende des comptes à ses créatures... Est-ce bien là l'attitude du chrétien devant Dieu? Nous ne devons pas oublier que Dieu est Père avant d'être Créateur et que c'est dans l'attitude du petit enfant qui a besoin d'être consolé que nous devons nous présenter devant lui.

« Que devons-nous faire? », voilà la seule question que nous puissions nous permettre d'adresser à Celui qui fait siennes les misères de ses enfants. Si Dieu nous demande de lui remettre, sans chercher à les résoudre, tous les « pourquoi » qui affluent à notre esprit, il n'exige pas que nous accueillions avec calme et sans tristesse l'épreuve qui a remué les fibres les plus profondes de notre, être. Notre douleur, il ne veut pas que nous l'abandonnions comme si elle lui était une offense. Dans son amour de Père, il offre de porter avec nous le fardeau trop lourd. Il partage notre souffrance qu'il comprend.

Privés de la présence de ceux qui nous ont quittés, nous pourrons à l'avenir nous sentir solitaires ; mais nous ne nous dirons jamais abandonnés, puisque Celui dont les compassions ne s'épuisent pas demeure et veille avec nous.

Prière.

Père, nous croyons qu'en nous reposant sur toi nous pouvons être soulagés de cette détresse qui nous fait douter de toute consolation humaine. Nous croyons que tu peux venir combler le vide qui s'est creusé en nous. Nous le croyons, Seigneur! Viens en aide à notre incrédulité. Amen.


Je me tais.

Je me tais, je n'ouvre pas la bouche. Psaume 39: 10

 

Lecture: Hébreux 12: 4-11

QUE signifie ce silence du Psalmiste? Révolte du coeur et de l'esprit qui ne se résignent pas à l'inévitable? Mépris orgueilleux pour qui ne puissance qui a mis en l'homme les plus nobles affections et se plaît ensuite à les briser? Ou bien écrasement, débâcle intérieure, c'est-à-dire doute profond, dans la conviction que toute lutte est inutile? Ou encore acceptation courageuse, soumission pénible, mais confiante à la volonté mystérieuse de Dieu? Ce mot peut recouvrir tout cela, mais l'attitude du Psalmiste est celle de la foi ; cette plainte fait partie d'une prière; pour lui la bonté éternelle de Dieu ne fait pas de doute.

« Seigneur, tu me piles », s'écriait Calvin dans ses tourments, « mais il me suffit de savoir que c'est toi ». - Au lieu du silence que sa douleur sans borne semble lui imposer, c'est aussi une prière que le Sauveur murmure en Gethsémané. « Eloigne de moi cette coupe... toutefois non pas ce que je veux, mais ce que tu veux! » Il ne comprend pas, mais il accepte.

Une seule chose explique cette soumission: la certitude que Celui qui permet l'épreuve est malgré tout le Père: le Père qui aime, dont le coeur bat à l'unisson de celui de ses enfants, qui descend avec eux dans les abîmes et gravit avec eux tous les calvaires ; le Père, qui connaît les angoisses des sans-travail, qui gémit avec les parents en souci pour leurs enfants, qui souffre avec les malades et s'assied près des affligés. Pour vous qui pleurez aujourd'hui, il y a des larmes dans le coeur et dans le regard du Père penché sur vous, et rien de ce que vous éprouvez si douloureusement ne lui est étranger ou indifférent. Il vous demande de vous soumettre. Vous ne comprenez pas, mais lui sait pourquoi il agit ainsi. Un jour son amour vous le dira et essuiera toute larme de vos yeux. jusque là, et pour connaître cette victoire, résignation, obéissance, courage et confiance.

Prière.

Maître de la vie, de la souffrance et de la mort, Père qui veut notre bonheur dans la communion parfaite avec toi, nos yeux sont obscurcis, notre coeur est lourd, notre esprit abattu par l'épreuve ; partagés entre le doute et la confiance, nous nous taisons. Mais nous croyons, nous voulons croire à ta bonté qui nous garde et nous conduit au but. Seigneur, augmente-nous la foi. Amen.


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Jésus pleura.

Jean 11 : 35

 

Lecture : Jean 11 : 32-35

DANS certaine philosophie antique, on représente les dieux comme vivant dans un bonheur parfait et une paix inaltérable: ils sont bien loin de s'occuper des affaires et des malheurs des humains. D'autres doctrines ne voient en Dieu que le destin inexorable, inaccessible à la pitié. Quelle distance entre ces puissances impassibles et le Dieu de l'Evangile dont le Christ fut parmi les hommes le révélateur et l'image !

Jésus pleura devant la mort d'un ami et la douleur d'une famille endeuillée. Jésus pleura.

O vous qui passez par l'épreuve et le deuil, regardez ce Sauveur qui pleure sur la douleur des hommes: il vous invite à croire en un Dieu miséricordieux et compatissant. Ne pleurez pas comme ceux qui n'ont pas d'espérance; pleurez, mais levez les yeux en haut; de même que l'arc-en-ciel se montre derrière l'écran de la pluie, de même l'amour de Dieu vous révélera la lumière de l'espérance, qui rattache la terre au ciel.

La sympathie de ceux qui nous entourent nous est précieuse; celle de Jésus l'est davantage encore; car à ses larmes, à son amour, il ajoute une certitude: la vie éternelle. Nous sommes désemparés devant la mort, mais Jésus nous dit, comme à Marthe: « Ne t'ai-je pas dit que si tu crois tu verras la gloire de Dieu ? je suis la Résurrection et la Vie ».

Prière.

Père miséricordieux, tous les jours, nous avons besoin de toi. Mais maintenant nous nous sentons particulièrement faibles, et la force que toi seul peux donner nous est toujours plus nécessaire. 0 Dieu, fais-nous sentir ta puissance et ta bonté; ne nous laisse pas seuls, mais rends-nous la vie par ta présence; au nom du Christ qui pleura avec ceux qui pleuraient, ouvre-nous le refuge de ton amour, mets dans nos coeurs une espérance. Que nos épreuves nous fassent comprendre les douleurs des autres et nous portent à sympathiser avec eux. Accorde-nous de trouver force et consolation dans l'amour fraternel comme dans ton amour. Amen.


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L'Eternel redresse ceux qui sont courbés.

Psaume 145: 14

 

Lecture: Psaume 145: 14-19

IMPRÉVUE ou attendue, la mort cruelle a passé à votre foyer qu'elle a dévasté en lui ravissant un être bien-aimé dont la vie était le meilleur de votre vie. Et vous restez là, mesurant l'étendue de votre perte, sondant la profondeur du vide qui s'est creusé, véritablement courbés sous le poids du deuil qui vous frappe. Votre douleur est légitime; ne permettez cependant pas qu'elle vous accable au point de vous rendre sourds à la voix de Dieu.

Dans votre affliction, vous n'êtes pas seuls. Dieu a vu votre souffrance ; il la comprend comme personne sur cette terre ne la comprendra jamais; il veut l'alléger et vous redresser. Notre Dieu est près de ceux dont le coeur est brisé: dans ses compassions infinies, il vous cherche pour vous entourer de son amour et pour vous donner sa consolation.

Il fait davantage encore: par les promesses de vie éternelle qu'il nous a données en Jésus-Christ, par ces promesses que la résurrection de Jésus a confirmées, il élève vos regards au-dessus de la terre, au-dessus de la fosse où vous avez déposé la dépouille mortelle de celui ou de celle que vous pleurez. Contemplez, par les yeux de la foi, ces demeures célestes où Jésus est allé nous préparer une place et où ceux qui nous ont devancés ne connaissent plus ni deuil, ni cri, ni douleur.

Dans votre détresse, joignez les mains et par votre prière, répondez au Dieu qui vous cherche ; à travers vos larmes, lisez et recueillez précieusement dans le Livre de vie les promesses du Père. C'est ainsi que vous serez redressés et que vous pourrez reprendre votre route, fortifiés par une foi et une espérance certaines.

Prière.

Dieu des consolations qui vois notre détresse et qui comprends notre douleur, notre refuge et notre espérance sont en toi. Viens nous soutenir; ranime notre foi; grave dans nos coeurs les promesses de vie éternelle que tu nous as faites en Jésus-Christ. Amen.


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J'ai vaincu le monde.

Jean 16: 33

 

Lecture : Jean 16: 19-24

LE départ d'un être aimé provoquera toujours un déchirement dans le coeur de ceux qui restent. Dieu le comprend, lui qui nous a donné un coeur pour aimer. Nous savons que notre être extérieur est appelé à se détruire, mais le moment du départ est douloureux, la séparation poignante. Et pourtant, si éphémères que nous soyons, nous possédons tous en nous cette étincelle de vie qu'en Christ nous croyons éternelle. Ceux qui nous quittent ne font que nous précéder dans cette vie sans fin où Dieu règne. Par la foi qui nous a été donnée nous vivons déjà dans cette économie nouvelle que Dieu appelle son Royaume, nous y demeurons lorsque nous sommes fidèles. Par Dieu donc nous sommes en contact étroit avec nos disparus. Dieu nous unit, Dieu nous réunit. Infidèles à Dieu, nous renions nos morts. C'est les aimer que d'obéir à Dieu; c'est ne pas les oublier que de penser à ceux qui souffrent.

Un deuil, une séparation, en définitive c'est un appel de Dieu à une consécration plus grande, à un approfondissement, à un abandon plus complet entre les mains du Père.

Prenons courage, soutenus par le Christ qui a vaincu la mort!

Prière.

Père, J'apporte à tes pieds ma souffrance, mon coeur meurtri; tu peux comprendre ma douleur, toi qui as donné ton Fils sur la Croix pour que nous vivions éternellement. Merci pour cette certitude d'une vie avec toi, avec tous ceux qui nous ont déjà devancés dès aujourd'hui et pour l'éternité. Amen.


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Dieu leur a préparé une cité.

Hébreux 11 : 16

 

Lecture : Apocalypse 22 : 1-5

AUX heures sombres, nous cherchons dans la Parole sainte des certitudes. Il y a des angoisses auxquelles seule cette Parole peut répondre. Lorsque, dans son amour incompréhensible, Dieu nous reprend ceux qu'il nous avait donnés, et que la plus précieuse partie de notre vie semble nous avoir été enlevée, aucune lumière ne saurait venir des hommes. Ceux-ci restent muets, et n'apportent rien, sinon leurs larmes. Mais alors, Dieu parle à nos coeurs meurtris. Heureux ceux qui, dans le fracas de la tempête, entendent cette voix douce.

Dans notre douloureuse solitude, Dieu nous assure de sa présence. Dans nos pleurs, il nous parle de joie. Alors que tout paraît à jamais fini, il nous parle d'éternité. Ame meurtrie, écoute la voix divine, élève ton regard vers le Père : tu verras, au delà du lit de souffrance, maintenant vide, au delà du petit coin de terre que tu arroses de tes larmes, la splendeur de la cité sainte, de la Jérusalem céleste. Et, au lieu d'une fin, tu verras un commencement; au lieu de la mort, tu verras la vie.

Palais d'or et de saphir, caresses des harpes, hymne éternel des rachetés, repos paisible et béni, que pouvez-vous, pauvres images, pour exprimer les splendeurs ineffables de la gloire où les élus contemplent Dieu face à face? Nous les saluons de loin, nous les attendons, et, déjà sur la terre, nous adorons jusqu'au jour où le Seigneur nous jugera dignes d'entrer dans son temple, pour chanter, avec tous ceux que nos yeux ne peuvent plus voir, la gloire éternelle du Dieu d'Eternité.

Prière.

O Dieu, toi qui appauvris et qui enrichis, toi qui abaisses et qui élèves, nous nous inclinons devant tes arrêts insondables, et nous implorons ton secours sur notre détresse. Fais briller dans nos coeurs meurtris l'éclat de tes promesses. Fais resplendir devant nous la clarté de la cité que tu nous as préparée et dont tu nous as faits héritiers, par le sang de l'Agneau. Amen.


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Je t'exalte, 0 Eternel, car tu m'as relevé.

Psaume 30: 2

 

Lecture: Psaume 30: 2-6

LE Psalmiste a été l'objet d'une magnifique délivrance. Son coeur déborde de gratitude, car Dieu l'a relevé; la menace s'est éloignée, le ciel est redevenu serein. Une crise terrible a passé. Il semblait que tout était perdu et, contre toute attente, l'heure bénie de la délivrance a sonné.

Cette heure, nous l'avons aussi vécue et nous pouvons redire ces mots libérateurs: rétablissement, relèvement, guérison. Oh! quelle angoisse on a connue! On a tout d'abord eu confiance en soi, parce qu'il semble toujours que les épreuves sont destinées à un autre qu'à soi-même. Puis, conscient de sa propre faiblesse, on a eu recours à l'assistance des autres et l'on a bien vu que les hommes, malgré leur dévouement et leur savoir, ne peuvent pas tout. Et l'on a surtout pensé à Celui qui sait mettre tant de paix dans le coeur de ses enfants alarmés. Car, dans la détresse humaine, rien n'est préférable au sentiment de la présence de Dieu. Quel privilège de pouvoir prier! Quel réconfort de se savoir l'objet de l'intercession de fidèles amis ! Que notre faiblesse d'hier soit bénie, si elle a eu pour résultat de nous aider à croire vraiment à la puissance de Dieu! Pour nous donc, comme pour le Psalmiste, l'heure bénie de la délivrance a sonné.

«Je t'exalte, ô Eternel, car tu m'as relevé. » En répétant cette parole, nous mettons Dieu au premier plan. Nous pensons à lui avant de penser à nous. Et maintenant que nous sommes délivres, pour un temps dont Dieu seul connaît la durée, que ce soit pour exalter l'Eternel. Exalter l'Eternel, ce n'est pas seulement lui dire notre reconnaissance, mais c'est vouloir que Dieu exerce sur nous toute son influence et toute son autorité.

Prière.

Béni sois-tu, ô Père, pour tes délivrances. De ceux que tu relèves, tu attends mieux encore que des coeurs reconnaissants. Et voilà pourquoi nous redisons, chacun pour notre propre compte: «Je t'exalte, Ô Eternel, car tu m'as relevé ». Apprends-nous à mieux te servir. Rends-nous inébranlablement fidèles. Achève ainsi ton oeuvre en nous, au nom de Jésus. Amen.


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N'oublie aucun de ses bienfaits.

Psaume 103: 2

 

Lecture: Psaume 103: 1-5, 19-22

ON demandait un jour à un enfant pourquoi il ne témoignait pas davantage de reconnaissance à ses parents. Il répondit: « je ne vois pas pourquoi je leur en témoignerais, ils ne font en somme rien que de très naturel ». Ne sommes-nous pas comparables à cet enfant dans notre attitude à l'égard de Dieu? Nous allons même plus loin dans l'ingratitude, puisque parfois nous en venons à nier que Dieu soit l'origine et la source de nos destinées. C'est à nos yeux le hasard, la nature - cette force impersonnelle - qui font nos vies, notre abondance et notre pauvreté, nos détresses et notre bonheur. De là, notre manque de gratitude.

Ou bien, c'est notre orgueil qui nous fait attribuer à nous-mêmes tout le mérite de nos réussites et des heureuses circonstances que nous traversons. C'est parce que nous ne nous élevons guère au-dessus de notre travail et de nos projets que nous avons tant de peine à remercier Dieu. Le psalmiste, lui, a la foi qui le fait s'écrier dans la pleine sincérité de son coeur: « Mon âme, bénis l'Eternel et n'oublie aucun de ses bienfaits ».

Nous-mêmes, comprenant que tout vient de Dieu, intelligence, qualités du coeur et de la volonté, force physique, joies de la famille et du travail, nous voulons aujourd'hui compter les bienfaits qu'il nous accorde et lui exprimer notre filiale gratitude.

Prière.

Seigneur Dieu, comme le psalmiste, nous te disons notre reconnaissance pour tous les dons que tu répands sans cesse sur nous, dans ton infinie bonté. Tu nous rassembles devant toi à cette heure, dans l'intimité du foyer. Nous pensons à ceux qui sont seuls, sans famille, et qui ne connaissent pas nos joies, nous les recommandons à ta protection. Nous te disons : « Père, donne-nous de n'oublier aucun de tes bienfaits ». Amen .


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Qu y as-tu que tu n'aies reçu ?

1 Corinthiens 4: 7

 

Lecture: Psaume 111

Nous nous dispensons bien souvent de faire le bien en alléguant l'ingratitude que recueillent la plupart de ceux qui dépensent leurs forces au service de leur prochain.

Si Dieu raisonnait à notre manière, il y a fort longtemps que sa lumière se serait éloignée de nous.

Plongés dans nos soucis, préoccupés de ce que nous pourrions acquérir afin d'établir plus solidement notre bonheur, nous oublions de reconnaître que tout ce que nous possédons déjà, nous le devons à Dieu, et que c'est uniquement par sa grâce que nous subsistons.

Qu'as-tu que tu n'aies reçu? Ta vie, ta famille, ta santé, ta réputation, tes dons, tes biens, c'est Dieu qui te les a donnés sans que tu les aies mérités plus que n'importe quelle autre créature. La seule façon de répondre sans ingratitude à une telle générosité, c'est de faire fructifier les biens qui t'ont été confiés en les mettant à la disposition de ceux qui t'entourent.

As-tu déjà pensé qu'un don de Dieu, c'est une responsabilité de plus? Dieu n'agréera tes hymnes de reconnaissance, si sincères soient-ils, que s'ils sont suivis d'actes de charité et d'amour. Te sens-tu toujours le droit d'attendre la gratitude de ton prochain pour continuer à lui faire du bien?

Dieu te donne en un jour beaucoup plus que tu ne donneras à tes frères durant toute ta vie, que tu veux pourtant leur consacrer. Saisis donc avec joie et reconnaissance les occasions de soulager, de secourir, d'aimer qui te sont offertes à chaque instant.

Tu as tout reçu: donne, sans compter.

Prière.

Père, tu ne me demandes pas de payer en entier la dette que j'ai contractée envers toi, lorsque tu m'as donné la vie et ton amour. Tu veux seulement que j'en saisisse la valeur, afin que je réponde sans hésiter aux appels de ceux que tu places sur ma route. Sois béni, Seigneur, pour tous tes dons. Fais qu'ils portent des fruits pour la venue de ton règne et la gloire de ton nom. Amen.


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Béni soit Dieu !

Ephésiens 1 : 3

 

Lecture: Ephésiens 1 : 3-14

EN cette heure où la joie chante en nos coeurs, nous comprenons et partageons l'allégresse qui a inspiré l'apôtre, et, comme lui, nous voulons nous tourner vers notre Dieu pour dire notre reconnaissance.

Aux jours de détresse et d'angoisse, en effet, nous n'avons pas hésité à implorer son secours. En ce jour de délivrance, nous ne voulons pas ressembler à ces lépreux dont parle l'Evangile, qui ont découvert le Maître quand ils avaient besoin de lui pour éveiller sa pitié mais n'ont su, au jour de la guérison, revenir sur leurs pas pour lui dire: merci. Nous nous joindrons au seul Samaritain qui a rendu gloire à Dieu.

Car toute délivrance, toute guérison, tout pardon, tout bienfait viennent de Dieu, à qui nous sommes redevables. Méconnaître son amour, ce serait ravir quelque chose à sa gloire.

Plus que cela, le seul fait d'être ce que nous sommes, de ne pas nous sentir abandonnés dans le monde mais de nous savoir enfants de Dieu, dans la possibilité de le prier et de le bénir, est un bienfait de sa grâce.

C'est pourquoi, à toutes ces raisons que nous avons de lui exprimer notre reconnaissance, nous ajouterons celle qui fait dire à saint Paul, pensant à ses expériences religieuses et à celles des chrétiens de la primitive Eglise : «Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a comblés en Christ de toutes sortes de bénédictions spirituelles ».

Prière.

O Dieu, nous voici réunis devant toi dans l'adoration et la reconnaissance. Nous faisons nôtre la parole de la Bible : « Mon âme, bénis l'Eternel et n'oublie aucun de ses bienfaits ». Merci pour les délivrances dont nous avons été les objets. Merci pour la joie qui emplit notre coeur. Etends ta main paternelle sur nous afin que tes bienfaits se prolongent. Et que la mémoire des heures que nous vivons soit pour nous l'occasion de demeurer toujours fermes dans la foi et la volonté de te servir en Jésus-Christ. Amen.


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