La
Bénédiction de la Pentecôte
dans sa plénitude
La
seule
chose nécessaire
PRÉFACE
Une étude approfondie de l'oeuvre du
Saint-Esprit, pour peu qu'on la fasse à un
point de vue pratique, aboutira toujours à
la glorieuse promesse de Christ :
« Celui qui croit en Moi, des fleuves
d'eau vive jailliront de son
sein. »
En présence de cette
parole magistrale, il ne suffit pas de constater
nos déficits, il s'agit de la prendre au
sérieux, de la croire réalisable, et
de chercher quelles sont les conditions à
remplir pour que cette merveilleuse promesse ait en
nous son plein accomplissement. C'est lorsque
Christ lui-même deviendra pour nous tout ce
que Dieu veut qu'il soit, notre Rédempteur
et notre Maître, notre Sacrificateur et notre
Roi, que Son Esprit, le Saint-Esprit, sera
répandu à flots dans nos coeurs, et
nous communiquera Sa vie en
abondance.
Mon attention ayant
été attirée par un
frère sur l'Épître aux
Hébreux à ce propos, j'ai
essayé de montrer dans mon ouvrage
intitulé « Le Lieu Très
Saint » (1)
comment le Saint-Esprit nous
dévoile le chemin du Lieu très saint,
tel que l'a frayé pour nous le Sang de
Christ, et comment il nous invite à faire,
par la foi, de ce Lieu très saint notre
résidence. Pour que l'Esprit puisse prendre
possession de nous, il faut que
nos coeurs se laissent
docilement
conduire par Lui dans toute la vérité
au sujet de Christ. C'est en effet pour nous faire
connaître Christ que l'Esprit nous est
donné, et c'est dans la mesure où
nous acceptons ce qu'il nous révèle
qu'il peut demeurer et agir en nous, et que
s'accomplira pour nous la promesse citée il
y a un instant.
Que Dieu nous donne de
croire
simplement et pleinement en Christ, notre
Sacrificateur souverain et notre Roi, et nous
amène à posséder ainsi la
plénitude du Saint-Esprit.
Andrew
MURRAY.
INTRODUCTION
Le message de ce petit livre est simple, mais
des plus solennels. C'est que la seule chose
nécessaire à l'Eglise, celle qu'il
faut chercher par-dessus tout d'un commun accord et
partout, c'est d'être rempli de l'Esprit de
Dieu.
Afin d'attirer l'attention et
les
coeurs de mes lecteurs sur la
bénédiction en question, j'insiste
particulièrement sur quelques points
principaux, qu'on peut résumer
ainsi :
1. La volonté de Dieu
est
que chacun de ses enfants vive entièrement
et sans cesse sous la direction du
Saint-Esprit.
2. Individuellement et
collectivement, il est absolument impossible de
vivre et de travailler comme Dieu le désire
sans être rempli de l'Esprit.
3. Les preuves
abondent, en tout
et partout, dans la vie et l'expérience des
chrétiens, pour montrer que cette
bénédiction est rare dans l'Eglise,
et qu'on n'y pense guère,
malheureusement.
4. Elle est cependant
à
notre disposition, et Dieu désire nous
l'accorder.
5. Le principal
obstacle à
cette bénédiction est le fait que le
MOI reste sur le trône, usurpant la place de
Christ.
6. On ne peut être
rempli
de l'Esprit que si l'on est prêt à se
laisser amener par le Seigneur Jésus
à l'abandon et au sacrifice de tout, pour
avoir cette perle de grand prix.
Quoique je sente profondément
les imperfections de ce petit
volume, j'espère néanmoins que le
Seigneur daignera s'en servir pour faire du bien
à son peuple. Nous souffrons trop peu des
déficits de l'Eglise ; aussi ne sera-ce
qu'en y mettant le temps et la peine que nous
arriverons à prendre à coeur son
état réel et ses besoins, et que nous
comprendrons la valeur de la promesse divine. Nous
comprendrons alors aussi, j'espère ;
que cette bénédiction est vraiment
la seule chose nécessaire, et qu'il
vaut la peine de tout sacrifier pour l'obtenir. il
invite en toute simplicité les
chrétiens à lire et à relire
soigneusement ce petit livre.
Ce n'est que peu à peu que
ces vérités spirituelles nous
deviendront familières et s'empareront tout
à fait de nos coeurs, si nous nous en
occupons constamment en nous exerçant au
renoncement.
En relisant ce que j'ai
écrit, j'ai l'impression de n'avoir pas
suffisamment insisté sur l'importance de la
prière persévérante à
propos de cette bénédiction. Qu'on ne
s'imagine pas que ce petit livre ait
été écrit à titre de
préparation à la fête de
Pentecôte. Dans l'Eglise de Christ, chaque
jour doit être une fête de
Pentecôte. Il est aussi impossible
à un chrétien de mener une vie
conforme à la volonté de Dieu sans
cette bénédiction qu'à
n'importe qui de se bien porter sans air pur. C'est
donc d'un bout de l'année à l'autre
qu'il s'agit d'être rempli du Saint-Esprit,
et cela en le demandant avec foi.
En effet, il est facile de voir
par
le livre des Actes des Apôtres que c'est
toujours par la prière qu'on obtient
d'être rempli du Saint-Esprit et d'être
conduit par Lui. Ainsi, c'est alors que les
chrétiens d'Antioche jeûnaient et
priaient que le Saint-Esprit les jugea prêts
à être les initiateurs des missions
lointaines et leur fit mettre à part
Barnabas et Saul pour cette
vaste
entreprise
(Actes
13: 2, 3).
Il nous faut aussi, pour
recevoir la
puissance d'En-Haut,
« jeûner », nous
affranchir autant que possible des exigences
même légitimes de la vie terrestre,
pour vaquer sans distraction à la
prière. Unissons-nous donc, sans lassitude
ni découragement, à ces
« élus de Dieu qui crient à
Lui jour et nuit », pour que le
Saint-Esprit reprenne en nous-mêmes et dans
l'Eglise la place à laquelle il a droit,
qu'il soit honoré par tous, et puisse
révéler à tous les richesses
de Christ. Nous ne prierons pas en vain.
Il n'y a d'ailleurs rien de tel
que
la vraie prière pour scruter et purifier le
coeur. Elle nous oblige à nous poser des
questions telles que celles-ci : Est-ce que je
désire vraiment par-dessus tout ce que je
demande ? Suis-je prêt à tous les
renoncements pour faire place en mon coeur ou dans
ma vie à ce que Dieu me donnera ?
Est-ce que je reste en communion avec Dieu,
m'attendant à Lui avec une paisible
confiance jusqu'à ce qu'Il m'accorde ce
grand don surnaturel, Son Esprit à
Lui, pour qu'il devienne mon esprit, l'esprit
de ma vie tout entière ?
Oh ! prions donc
toujours, ne
nous relâchons point, soyons des
intercesseurs fidèles en faveur de son
Église, sûrs que nos prières
parviendront à ses oreilles
(Ps. 18 : 7). Sans doute, il
est
souvent « un Dieu qui se
cache »
(Es. 45 : 15). Il met à
l'épreuve notre confiance. Il est souvent
tout près de nous à notre insu. Il a
son heure à Lui. Mais s'il tarde,
attends-le. Il viendra certainement ; il ne
tardera pas »
(Hab.
2 : 3;
Hébr. 10 : 36).
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