Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



SAINT PIERRE A ANTIOCHE.



GAL., II, 11-16.

Et même lorsque Pierre fut arrivé à Antioche, je lui résistai en face parce qu'il méritait d'être repris.
Car avant que quelques personnes qui avaient été envoyées par Jacques fussent venues, il mangeait avec les Gentils, mais dès qu'elles furent arrivées, il se retira et se sépara des Gentils, craignant ceux de la circoncision.
Et les autres Juifs usaient de la même dissimulation que lui, de sorte que Barnabas même se laissait entraîner à dissimuler comme eux.
Mais quand je vis qu'ils ne marchaient pas de droit pied, selon la vérité de l'Évangile, je dis à Pierre : Si toi qui es Juif vis comme les Gentils, et non pas comme les Juifs, pourquoi obliges-tu les Gentils à judaïser ?
Pour nous qui sommes Juifs de naissance et non pécheurs d'entre les Gentils,
Ayant connu que ce n'est pas par les oeuvres de la loi, mais par sa foi en Jésus-Christ que l'homme est justifié, nous avons nous-mêmes cru en Jésus-Christ, afin d'être justifiés par la foi en Jésus-Christ et non par les oeuvres de la loi, parce que personne ne sera justifié par les oeuvres de la loi,

 

LECTEUR !

Avez-vous jamais observé ce que fit l'apôtre Pierre à Antioche ? La question que je vous adresse mérite une sérieuse attention.

On nous a souvent dit ce que Pierre fit, à Rome. - Les écrivains catholiques romains nous content même beaucoup d'histoires à ce sujet. Les légendes, les traditions et les fables abondent. Mais malheureusement pour ces autorités, l'Écriture garde un profond silence sur ce point. On n'y trouve pas un mot qui prouve que l'apôtre Pierre soit jamais allé à Rome.
Mais quant à ce qu'il fit à Antioche, c'est ce qu'enseigne le passage de l'épître aux Galates que vous lisez en tète de cetraité. Sur ce point, le langage de l'Écriture est aussi clair qu'irrécusable, Relisez donc ces versets, et pesez bien leur contenu.

Ces six versets sont frappants à divers égards : par l'événement qu'ils racontent, savoir, un apôtre qui en blâme un autre ; par les deux hommes dont il s'agit : le plus jeune, Paul, censure Pierre, le plus - Par la nature du fait en question, il ne s'agissait pas d'une faute éclatante, ni d'un péché bien grave à première vue, dont Pierre s'était rendu coupable. Cependant Paul dit : « Je lui résistai en face, parce qu'il méritait d'être repris. » Il fit plus que cela, - il reprocha publiquement à Pierre son erreur devant toute l'Église d'Antioche. - Il va plus loin encore, - il consigne ce fait dans un écrit qui est maintenant répandu dans le monde entier et lu dans plus de cent langages différents.

Ami lecteur, je suis convaincu que le Saint-Esprit a voulu que nous apportassions une attention toute spéciale à l'examen de ce passage. Si le christianisme eût été une invention humaine, on n'eût jamais raconté ces choses. Un imposteur comme Mahomet eût soigneusement caché ce différend entre ces deux éminents apôtres. Mais l'Esprit de vérité a voulu pour notre instruction qu'il en fût autrement.

Il y a trois grandes leçons que nous devons retirer de ce passage :

La première, c'est que les plus grands serviteurs de Dieu sont exposés à tomber dans de grandes erreurs.
La deuxième, qu'il est plus important pour une Église d'y sauvegarder la vérité que d'y conserver la paix.
La troisième, qu'il n'existe aucune doctrine dont nous devions être plus jaloux que celle de la justification par la foi sans les oeuvres de la loi.


I.

La première leçon, avons-nous dit, quenous donne le fait passé à Antioche, c'est que les plus grands serviteurs de Dieu peuvent tomber dans de grandes erreurs.

Quelle preuve plus frappante pouvons-nous en avoir que celle qui est placée sous nos yeux. Pierre sans doute était un des plus grands apôtres, - un des plus anciens disciples, gratifié d'avantages et de privilèges tout particuliers. Il avait été constamment dans la compagnie de Jésus, l'avait entendu prêcher, avait vu ses miracles, avait joui de l'enseignement privé du Seigneur et avait été du nombre de ses amis les plus intimes ; enfin il avait été avec lui et l'avait suivi pendant tout le temps de son ministère sur la terre. C'était l'apôtre auquel les clefs du ciel avaient été données et qui en fit le premier usage. Ce fut lui qui ouvrit le premier aux Juifs la porte de la foi dans sa prédication du jour de la Pentecôte. Ce fut encore lui qui le premier ouvrit cette porte aux Gentils en allant dans la maison de Corneille et en le recevant dansl'Église de Christ. Ce fut lui qui se leva le premier dans le concile du quinzième des Actes, et qui dit ; « Pourquoi tentez-vous Dieu en mettant sur le cou des disciples un joug que ni nous ni nos pères n'avons pu porter. » Et cependant, c'est ce même Pierre, ce même apôtre que nous voyons tomber ouvertement dans une grande erreur, et dans une manifeste inconséquence. L'apôtre Paul nous dit : « Je lui résistai en face, parce qu'il méritait d'être blâmé, parce qu'il craignait ceux de la circoncision, » et il dit de lui et de ceux qui l'accompagnaient » qu'ils ne marchaient pas droitement selon la vérité de l'Évangile. » Enfin. il parle de leur dissimulation, et il ajoute « que par cette dissimulation, Barnabas lui-même, son vieux compagnon dans les travaux missionnaires, se laissait entraîner à dissimuler comme eux. »

Lecteur ! réfléchissez combien ce fait est frappant. - C'est bien Simon Pierre, et c'est la troisième grande erreur, dans laquelle il tomba, que le Saint-Esprit atrouvé il propos de nous rappeler. - Une fois nous le, voyons s'efforcer de détourner notre Seigneur autant qu'il le pouvait de sa grande oeuvre de la croix, et il en fut sévèrement repris de lui. Ailleurs, nous le voyons renier trois fois son maître, même avec serment. Et ici nous le trouvons mettant en danger la vérité fondamentale de l'Évangile de Christ, la justification par la foi. Certainement nous devons nous écrier : « Seigneur, qu'est-ce que l'homme ? » L'Église romaine se vante que l'apôtre Pierre est son fondateur et son premier évêque. Eh bien ! soit, accordons-leur pour un moment la chose. Rappelons-nous seulement que de tous les apôtres, il n'en est aucun, à l'exception de Judas, duquel nous ayons autant de preuves qu'il était un homme faillible. - Ainsi, d'après l'Église de Rome, elle aurait été fondée par le plus faillible des apôtres.

Mais cela est destiné à nous enseigner que les apôtres eux-mêmes étaient sujets à l'erreur, quand ils n'écrivaient pas sous l'inspiration du Saint-Esprit ; - que les meilleurs des hommes sont faillibles aussi longtemps qu'ils sont dans le corps, et à moins que la grâce de Dieu ne les soutienne, chacun d'eux peut s'égarer en tout temps. - C'est bien humiliant, mais c'est la vérité. Les vrais chrétiens sont convertis, justifiés et sanctifiés. Ils sont des membres vivants de Christ, des enfants chéris de Dieu et héritiers de la vie éternelle. Ils sont élus, choisis, appelés et gardés pour le salut. Ils ont l'Esprit, mais ils ne sont pas infaillibles.

Croyez-vous que le rang et la dignité puissent conférer l'infaillibilité ? Non ! ils ne le peuvent. Peu importe le nom qui distingue un homme d'un autre homme. Qu'il soit un czar, un empereur, un roi ou un prince ; qu'il soit pape ou cardinal, archevêque ou évêque, prêtre ou diacre, c'est toujours un homme faillible. La couronne ou le diadème, pas plus que la tiare, que la mitre, l'onction de l'huile sainte ou l'imposition des mains, ne peuvent empêcher un homme de tomber dans l'erreur.

Pensez-vous que le nombre peut conférer l'infaillibilité ? Non ! vous pouvez réunir des princes en grand nombre et des évêques par centaines ; mais, quoique réunis tous ensemble, ils n'en seront pas moins sujets à errer. Que vous appeliez leur réunion concile ou synode, assemblée ou conférence, ou toute autre dénomination, peu importe, - leurs conclusions seront toujours celles d'êtres faillibles. - Leur sagesse collective ne les préservera pas des erreurs les plus énormes.

Lecteur, l'exemple fourni par l'apôtre Pierre à Antioche n'est pas le seul que la sainte Écriture nous présente. - Rappelez-vous Abraham, le père des croyants, suivant le conseil de Sarah, qui l'engagea à prendre Agar pour femme ; - Aaron, le premier souverain sacrificateur, conseillant aux enfants d'Israël de se faire un veau d'or ; - Nathan, le prophète, ordonnant à David de bâtir un temple ; - Salomon le plus sage des hommes, permettant à ses femmes de construire leurs hauts lieux ; - Asa, ce pieux roi de Juda, ne consultant pas l'Éternel, mais les médecins ; - Jéhosaphat, ce bon prince, se laissant entraîner à appuyer l'impie Achab ; - Ezéchias, le meilleur des rois de Juda, accueillant les ambassadeurs de Babylone ; - Josias, le dernier des bons rois de Juda, sortant pour combattre Pharaon. - Jacques et Jean voulant faire descendre le feu du ciel ! - Tous ces exemples n'ont pas été écrits sans motif, et nous devons nous les rappeler. Ils crient bien haut : Il n'y a point d'infaillibilité !

Et qui ne voit pas, en lisant l'histoire de l'Église de Christ, la preuve répétée que, les meilleurs des hommes peuvent errer. Les premiers Pères étaient zélés, suivant la mesure de leur connaissance, et prêts à mourir pour Christ. Mais plusieurs d'entre eux ont favorisé le système monacal, et presque tous ont semé les germes de nombreuses superstitions.

Les réformateurs furent, dans la main de Dieu, des instruments vénérés et bénis pour vivifier la cause de la vérité sur la terre. Cependant à peine en pourrait-on trouver un seul qui n'ait pas fait quelque grande méprise. Martin Luther insista avec obstination sur la doctrine de la consubstantiation. Mélanchton fut souvent timide et irrésolu. Calvin consentit au supplice de Servet. Cranmer se rétracta et déchut pour un temps de sa première foi accepta les doctrines du catholicisme romain par crainte de la mort. Hooper porta le trouble dans l'Église d'Angleterre par ses scrupules minutieux sur les habits des ecclésiastiques. Les puritains, dans les anciens temps, donnèrent à la tolérance les noms d'Abaddon et d'Apollyon. Wesley et Toplady, dans le dernier siècle, se laissèrent aller l'un et l'autre a un langage peu convenable. Enfin de nos jours Irving céda à l'illusion des langues. Toutes ces choses parlent assez haut, et sont un avertissement pour l'Eglise de Christ. Toutes disent : « Gardez-vous de l'homme - n'appelez aucun homme, maître, ne donnez à aucun homme sur la terre le nom de père, - que l'homme ne se glorifie point dans l'homme, - que celui qui se glorifie se glorifie dans le Seigneur. » Toutes crient qu'il n'y a point d'infaillibilité.

Lecteur, nous avons tous besoin de cette leçon. Nous sommes tous par nature enclins a nous appuyer sur l'homme que nous voyons, plutôt que sur Dieu que nous ne voyons pas. Nous sommes naturellement enclins à nous appuyer sur les ministres de l'Église visible plutôt que sur le Seigneur Jésus-Christ, le puissant berger, l'évêque et le grand prêtre qui est invisible. Nous avons besoin d'être continuellement avertis et tenus sur nos gardes.

Je retrouve partout cette tendance de l'homme à s'appuyer sur l'homme, et je ne connais aucune branche de l'Église protestante de Christ qui n'eût besoin d'être avertie sur ce point. Les épiscopauxqui se font des idoles des évêques Pearson et du judicieux Hooker, - les presbytériens écossais qui basent leur foi sur John Knox, - les méthodistes de nos jours qui rendent un culte à la mémoire de J. Wesley, et bien d'autres que je pourrais citer, ont dans ces opinions exagérées et exclusives des pièges dans lesquels ils peuvent se laisser entraîner, et combien est grand le nombre de ceux qui y tombent !

Nous sommes tous naturellement enclins à nous faire un pape de notre propre création, et trop prompts à nous persuader que parce que tel ministre distingué ou tel savant dit une chose, - surtout lorsque c'est notre propre pasteur, celui que nous aimons et respectons, - que ce qu'il dit doit être vrai, sans examiner s'il est ou non conforme à l'Écriture. - Il est beaucoup d'hommes qui se débarrassent du souci de penser par eux-mêmes. - Ils aiment à s'attacher à un guide et à le suivre. Ils ressemblent à des moutons qu'on voit, quand l'un d'eux traverse une brèche, être suivi de tous les autres. - Dans le cas actuel à Antioche, ne voyons-nous pas Barnabas lui-même se laisser entraîner. - Nous pouvons nous imaginer ce saint homme se dire, : « Un ancien apôtre comme Pierre ne peut sûrement pas mal faire, et en le suivant je ne saurais me tromper. »

Et maintenant, cher lecteur, voyons quelle leçon pratique nous pouvons tirer de cette portion de notre sujet.

Apprenons en premier lieu à ne pas mettre une confiance implicite dans l'opinion d'aucun homme, nous fondant sur ce qu'il vivait il y a plusieurs siècles. Or Pierre vécut au temps de Christ lui-même, et cependant il put errer.

Beaucoup de gens, au temps où nous vivons, parlent « de la voix de la primitive Église. » Ils voudraient nous faire croire que ceux qui vivaient à l'époque la plus rapprochée des apôtres doivent naturellement mieux connaître la vérité que nous. Mais cette opinion n'est nullement fondée. Il est constant que les plus anciens écrivains de l'Église chrétienne diffèrent souvent entre eux. Il est constant qu'ils ont souvent changé de sentiments et ont rétracte leurs précédentes opinions. Il est reconnu qu'ils ont souvent écrit des choses absurdes et médiocres et montré une grande ignorance dans leurs explications des Écritures. - On s'attendait en vain à les trouver libres d'erreur. Non, l'infaillibilité ne se trouve point chez les Pères primitifs, elle n'est que dans la Bible.

En second lieu, apprenons à ne pas accorder une entière confiance à l'opinion d'aucun homme, simplement parce que c'est un ministre. Pierre était un dos principaux parmi les apôtres, et cependant il se trompa.

C'est un point sur lequel les hommes se sont continuellement égarés. - C'est le rocher sur lequel la primitive Église tomba. Les hommes sont prompts à dire : « Ne faites rien de contraire à l'opinion desévêques. » - Mais que sont les évêques, les prêtres et les diacres ? - Que sont les meilleurs des ministres ?... des hommes, de la poussière, des cendres et de la boue ; - des hommes ayant les mêmes passions que vous exposés aux tentations, sujets aux faiblesses et aux infirmités !...
Rappelez-vous cette parole de l'Écriture : « Qui est Paul et qui est Apollos, sinon des ministres par lesquels vous avez cru. » - Des évêques ont souvent conduit la vérité dans le désert et décidé que ce qui était, faux était la vérité. Les plus grandes erreurs ont été introduites par des ministres. Hophni et Phinées, fils du grand sacrificateur Héli, rendirent la religion odieuse aux enfants d'Israël. Anne et Caïphe, quoique les descendants directs d'Aaron, crucifièrent le Seigneur. Et Arius, ce grand hérésiarque, était prêtre. C'est une absurdité que de supposer que des hommes ne peuvent pas se tromper, parce qu'ils ont reçu les ordres. Vous devez nous suivre aussi longtemps que nous marchons d'accord avec la Bible, que nous mettons devant vous la Parole de Dieu, mais pas au-delà. Croyez-nous tant que nous vous disons : « Ainsi il est écrit ; ainsi a dit le Seigneur. » Mais si nous allons plus loin, ne nous suivez pas. Non ! l'infaillibilité ne se trouve pas dans les hommes ordonnés, mais dans la Bible.

De plus, ne plaçons pas une confiance implicite dans aucune opinion d'homme, simplement parce que cet homme possède beaucoup de savoir. Pierre n'était-il pas doué du don de faire des miracles et de parler plusieurs langues, et cependant il put se tromper.

C'est encore un point qui a entraîné beaucoup de gens dans l'erreur. C'est la pierre sur laquelle les hommes s'achoppèrent fréquemment dans le moyen âge. - Il y en eut beaucoup qui regardèrent un Thomas d'Aquin, un Pierre Lombard, et plusieurs de leurs semblables, presque comme des hommes inspirés, et, dans l'excès de leur admiration, ils décernèrent àplusieurs des épithètes telles que celles-ci :
- le docteur irrécusable, - le docteur séraphique, - le docteur incomparable, et ils semblèrent croire que tout ce que ces docteurs disaient était la vérité ! Mais que sont les plus savants des hommes, s'ils ne sont pas enseignés par le Saint-Esprit. -

Que sont les plus instruits de tous ces clercs, sinon de faillibles enfants d'Adam. - Une vaste érudition littéraire et une grande ignorance de la vérité de Dieu peuvent se trouver côte à côte. C'est ce qu'on a vu, qu'on voit et qu'on verra dans tous les temps. Tels livres de sermons d'un ministre fidèle ont peut-être fait plus de bien aux âmes des hommes qu'aucun des in-folio qu'ont écrits Origène et Jérôme ; - et je n'ai aucun doute que le Pèlerinage du chrétien de Bunyan, écrit par un homme qui ne sut jamais un seul mot de grec ni de latin et qui ne connaissait que la Bible, sera trouvé au dernier jour avoir fait plus de bien au monde que toutes les oeuvres des saints-Pères mises ensemble.
La scienceest un don qu'on ne doit pas mépriser. Ce sera un jour fâcheux que celui où les livres seront peu estimés dans l'Église. Mais ou est confondu quand on observe combien les dons les plus éminents de l'intelligence chez un homme peuvent se rencontrer avec une faible portion de la grâce de Dieu. Je ne doute nullement que les hommes éminents d'Oxford, pendant le dernier siècle, ne connussent beaucoup mieux l'hébreu, le grec et le latin que Wesley, Whitefield, Beveridge, et Venn, mais ils connaissaient moins bien de Christ. - L'infaillibilité ne réside pas dans les corps d'hommes savants, mais seulement dans la Bible.

J'avertis en outre chacun de ceux qui nie lisent de ne pas mettre une confiance implicite dans l'opinion de leur propre ministre, quelque pieux qu'ils l'estiment être. Pierre fut un homme puissant dans la grâce et cependant il fut sujet à l'erreur.
Votre ministre peut être réellement un homme de Dieu et digne de tout honneurpour sa prédication et sa conduite ; mais n'en faites pas un pape ! Ne placez jamais sa parole au niveau de la Parole de Dieu ; ne le gâtez pas par vos flatteries ; ne lui laissez pas croire qu'il ne peut pas se tromper ; ne vous appuyez pas trop fortement sur son opinion, de peur que vous n'appreniez bientôt, à vos dépens, qu'il peut errer.

Il est écrit de Joas, roi de Juda, « qu'il servit Dieu tout le temps que vécut le sacrificateur Jéhojada » or, Jéhojada mourut, et la religion de Joas mourut en même temps. De même, votre ministre peut mourir, et votre religion mourir avec lui. - Il peut changer, et votre religion changer. - Il peut s'en aller, et votre religion s'en aller de même. Oh ! ne vous contentez jamais d'une religion fondée sur un homme ; qu'il ne vous suffise pas de dire : « J'espère, parce que mon pasteur m'a dit telle ou telle chose. » - Tâchez plutôt de pouvoir dire : « J'espère, parce que je trouve ces choses écrites dans la Parole de Dieu. » Pour que votre paix soit ferme, vous devez aller vous-même à la source de la vérité. - Pour que vos consolations soient durables, vous devez visiter vous-même la fontaine de vie et y puiser l'eau rafraîchissante dont votre âme a besoin. Les ministres peuvent changer, l'Église visible peut-être dissoute ; mais celui qui a la Parole de Dieu écrite dans son coeur a, sous ses pieds, un fondement qui ne saurait manquer. Honorez votre pasteur comme un fidèle ambassadeur de Christ ; estimez-le hautement et aimez-le pour l'amour de son oeuvre. Mais n'oubliez jamais que l'infaillibilité tic peut se trouver en lui, mais dans la Bible seule.

Lecteur, les choses que je viens de vous dire sont dignes d'être prises en sérieuse considération ; serrez-les dans voire coeur, et vous aurez reçu à Antioche une précieuse leçon.


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