LA CLÉ DU BONHEUR
7.
Un divin Sauveur.
(Matt.
16, 6 ;
Jean 6, 69.)
Nous nous occuperons, dans ce chapitre, de
ceux qui, désireux de suivre la
vérité, ne peuvent cependant croire
à la divinité du Christ. Il y a
beaucoup de passages propres à
éclairer sur ce point. Le Nouveau Testament
tout entier proclame cette
doctrine :
Dans
I Cor., 15, 47, l'apôtre
dit : « Le premier homme, qui est de
la terre, est terrestre ; mais le second Adam,
qui est le Seigneur, est du ciel. » Dans
la première
Ep. de Jean 5, 20:
« Nous savons que le Fils de Dieu est
venu et nous a donné l'intelligence afin que
nous connaissions Celui qui est
véritable ; et nous sommes dans Celui
qui est véritable, savoir en son Fils
Jésus-Christ. C'est Lui qui est le vrai
Dieu, et la vie
éternelle. »
Et encore :
« Et ceci
est la vie éternelle,
qu'ils te connaissent, Toi
le
seul vrai Dieu, et Jésus-Christ que tu as
envoyé. »
(Jean
17, 3.)
« Le souverain
sacrificateur se tint au milieu et questionna
Jésus en disant : Ne réponds-tu
rien ? Qu'est-ce que ceux-ci disent de
toi ? Mais il garda le silence et ne
répondit rien. Le souverain sacrificateur le
questionna de nouveau et lui dit : Es-tu le
Christ, le Fils du Très-Haut ? Et
Jésus lui dit : Je le suis, et vous
verrez le Fils de l'homme assis à la droite
de la puissance de Dieu, et descendant sur les
nuées du ciel. Alors le souverain
sacrificateur déchira ses vêtements et
dit : Qu'avons-nous besoin d'autres
témoins ? Vous avez entendu ce
blasphème, qu'en pensez-vous ? Et ils
le condamnèrent tous à être mis
à mort. »
Voici ce qui m'a conduit, pour
ma
part, à croire à la divinité
du Christ : je ne savais où le placer,
ni que faire de Lui s'il n'était pas Dieu
lui-même. Dans ma jeunesse, je
considérais Christ comme un grand homme, je
le mettais au rang de Moïse, de Joseph et
d'Abraham. J'allais même plus loin, et le
considérais comme le meilleur de ceux qui
ont vécu ici-bas.
Mais je découvris qu'il avait
des prétentions plus hautes. Il se dit
l'Homme-Dieu ; il prétend être
divin, et être descendu du ciel. Il a
dit : « Avant qu'Abraham fût,
Je suis. »
(Jean
8, 58.) Je ne pouvais
comprendre cela, et je fus réduit à
cette conclusion à laquelle je défie
tout homme sincère de ne pas arriver comme
moi, que Jésus-Christ a été un
imposteur, ou qu'il est vraiment l'Homme-Dieu,
« Dieu manifesté en
chair ».
Il n'était pas un imposteur,
dit-on, mais un halluciné : il croyait
à sa propre divinité. Comme s'il
était possible que Jésus-Christ, qui
nous a révélé la
vérité sur tant de mystères,
pût être aveugle à ce point sur
son propre compte ! Je ne puis imaginer une
conception du Christ plus misérable que
celle-là.
Peut-on lire la vie de
Jésus-Christ et ne pas reconnaître
aussitôt l'absurdité de la supposition
qu'il fut un imposteur ? Un imposteur a
généralement de bonnes raisons pour
l'être. Quelles étaient celles de
Christ ? Il savait que ses prétentions
le conduiraient à la croix ; que son
nom serait maudit ; que beaucoup de ses
disciples devraient mourir pour sa cause.
Presque tous les apôtres
furent immolés, ils furent
considérés durant leur vie comme la
balayure du monde. On ne se condamne pas à
une longue hypocrisie sans de puissants motifs, et
personne n'en saurait trouver pour expliquer
l'imposture supposée de
Jésus-Christ.
Nous lisons dans
Jean 5, 21: « Car comme le
Père ressuscite les morts et leur donne la
vie, de même le Fils ressuscite qui Il veut.
Car le Père ne juge personne, mais il a
donné au Fils tout pouvoir de juger, afin
que tous honorent le Fils comme ils honorent le
Père. Celui qui n'honore pas le Fils,
n'honore pas le Père qui l'a
envoyé. »
Remarquez ceci : par la
loi
mosaïque tout blasphémateur
était condamné à mort ;
or, si Christ n'était qu'un homme, les
paroles ci-dessus sont absolument
blasphématoires. « Celui qui
n'honore pas le Fils n'honore pas le
Père. » Aucun prophète n'a
osé, en parlant de lui-même, tenir un
langage semblable. Et c'est pour avoir ainsi
parlé que les juifs le mirent à mort.
(Matt. 26, 63. 66 ;
Jean 10, 24. 33.)
Or, si Jésus-Christ
n'était qu'un homme, les Juifs eurent raison
de le tuer, selon la loi que Dieu
leur avait donnée. Voici ce qui est
écrit au livre du
Lévitique 24, 16:
« Et quiconque blasphémera le nom
de l'Éternel, sera certainement mis à
mort, et tout le peuple le lapidera : soit
l'étranger, soit celui qui est né au
pays, quiconque blasphémera le nom de
l'Éternel, sera mis à
mort. » C'est d'après cette loi
que les juifs le condamnèrent et ils ne sont
pas coupables, s'il n'était vraiment pas le
Fils de Dieu. Comment Jésus pouvait-il
n'être qu'un homme, comment serait-il le
meilleur des hommes, en tenant le langage
suivant : « Tout ce que le
Père a est à moi ; c'est pour
cela que je dis qu'il prendra ce qui est à
moi et vous le donnera. »
Jamais un doute sur sa
divinité n'est entré dans mon esprit
depuis ma conversion.
Un homme qui avait longtemps
vécu dans le péché, et
à qui l'on demandait de prouver la
divinité du Christ, répondit :
« Une preuve ! Mais il m'a
sauvé ; il me semble que
celle-là doit
suffire. »
Notre Christ est VIVANT. Bien
des
personnes semblent ignorer qu'Il est sorti du
tombeau. Elles adorent un Sauveur mort, comme
Marie, qui disait : « On a
enlevé mon Seigneur, et je
ne sais où on l'a mis. » (Jean 20,
13.) Voilà l'embarras de ceux qui doutent de
la divinité de Jésus.
Lisez encore dans
Matthieu 18, 20:
« Là où deux ou trois sont
assemblés en mon nom, j'y suis au milieu
d'eux. » Comment peut-il être
là s'il n'est qu'un homme ?
Matt
28, 18:
« Jésus vint et leur parla et leur
dit : « Toute puissance m'est
donnée dans le ciel et sur la
terre. » Quel langage, dans la bouche
d'un simple homme ! Même chapitre,
verset
20... « Leur enseignant
d'observer toutes les choses que je vous ai
commandées ; et voici, je suis toujours
avec vous, jusqu'à la fin du
monde. » Comment pourrait-il être
avec nous, s'il était mort comme tous les
autres, et gisait encore dans le
tombeau ?
Mais, dira-t-on,
Élisée lui aussi, n'a-t-il pas
ressuscité des morts ? - Remarquez que
dans les rares occasions où des hommes ont
tiré des morts hors du sépulcre, ce
fut par la puissance de Dieu. Ils invoquaient son
secours. Mais lorsque Christ était sur la
terre, Il n'avait pas besoin d'invoquer le secours
du Père pour ramener des
morts à la vie. Quand il entra dans la
maison de Jaïrus, il dit :
« Jeune fille, JE te le dis - ce Je est
important - Je te le dis,
lève-toi. »
(Marc.
5, 41.)
Il avait le pouvoir de donner la
vie. « Jeune homme, Je te le dis,
lève-toi » dit-il au fils de la
veuve de Naïn. Il parle, et le mort se
lève. De même pour Lazare :
« Heureusement, a dit quelqu'un, que
Jésus appela Lazare par son nom ;
autrement tous les morts qui étaient
à portée de sa voix auraient
répondu à son
appel. »
Dans
Jean 5, 25, Jésus dit :
« En vérité, en
vérité, je vous dis que l'heure
vient, et qu'elle est déjà venue, que
les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et
ceux qui l'auront entendue, vivront »
Quel blasphème, s'il n'eût pas
été véritablement le Fils de
Dieu !
Encore une preuve de sa
divinité : c'est que jamais un homme
juste et bon ne s'est laissé adorer,
excepté Jésus. Quand on l'adore, il
ne reprend pas celui qui agit ainsi. Dans Jean 9,
38, nous voyons que l'aveugle guéri
rencontre Jésus et lui dit :
« Je crois, Seigneur. Et il
l'adora. » Et le Seigneur le laissa
faire.
Apocalypse
22, 6, 9: « Il
me dit ensuite : Ces
paroles
sont certaines et véritables, et le
Seigneur, le Dieu des saints prophètes, a
envoyé son ange, pour déclarer
à ses serviteurs ce qui doit arriver dans
peu. Voici, je vais venir bientôt :
heureux celui qui garde les paroles de la
prophétie de ce livre ! C'est moi,
Jean, qui ai vu et qui ai ouï ces choses. Et
après les avoir ouïes et vues, je me
jetai aux pieds de l'ange qui me les montrait, pour
l'adorer. Mais il me dit : Garde-toi bien de
le faire, car je suis ton compagnon de service, et
celui de tes frères les prophètes, et
de ceux qui gardent les paroles de ce livre. Adore
Dieu. »
Remarquez que cet ange même ne
permet pas à Jean de l'adorer. Un ange du
ciel ! Si Gabriel lui-même descendait au
milieu de nous, ce serait un péché
que de l'adorer, ou toute autre créature
céleste. (Voyez, au
chapitre 14e des Actes, l'histoire
de Paul et Barnabas refusant les honneurs divins
à Lystre.)
ADORE DIEU ! Si
Jésus-Christ n'est pas Dieu manifesté
dans la chair, nous sommes - chacun de nous -
coupables d'idolâtrie. « Alors tous
ceux qui étaient dans la barque vinrent et
l'adorèrent, en
disant : Tu es
véritablement le Fils de Dieu. »
(Matt 14, 33.) Et Jésus ne les
blâma point. Voyez encore
Matt. 8, 2. et
15, 25. Il y a beaucoup d'autres
passages, mais ceux-ci suffiront, je
l'espère, pour prouver que le Nouveau
Testament enseigne la divinité de notre
Seigneur Jésus-Christ
D.L. M
|