Quel cas doit-on
faire
de l'homme ?
CHAPITRE 1
L’homme,
pour la
terre.
- Créé
à l’image de Dieu
Et Dieu
créa
l’homme à son image ; il le
créa à l’image de Dieu
Genèse
1.
Il y a donc un rapport entre Dieu et l’homme.
Tous les êtres humains ont cette même
dignité suprême d’avoir
été créés à
l’image du Créateur. Il n’y a
aucune différence entre homme, de quelques
ethnies soient-ils, tous sont faits à la
ressemblance de Dieu, absolue différence
avec les autres créatures terrestres,
animales. L’homme possède une
intelligence qui n’a rien de comparable avec
les autres créatures, une capacité de
réflexion et la possibilité
d’exprimer ses pensées. Il a une
âme, siège de ses affections, elle
soupire, souffre mais peut aussi se
réjouir.
L’homme créé à
l’image de Dieu ? Mais direz-vous,
pourtant Dieu n’a pas de corps ! Le
Seigneur Jésus lui-même déclare
à la femme samaritaine "Dieu
est esprit ".
Alors de quoi est
formé l’homme ? Il est
dit qu’il est "poussière"
(Genèse
3.19), outre le
fait avéré
que nous retournons à la poussière,
fines particules, il y a derrière cette
parole divine une symbolique forte. Nous sommes
assimilés au sol terrestre, prisonnier de la
terre par notre enveloppe charnelle, à cause
de la chute originelle.
Dieu est esprit et lorsqu’il souffla en
l’homme une respiration de vie il lui
communiqua cette ressemblance, et même plus
que cela, il reproduisit son image, car une image
est une représentation de quelque chose.
Pour Dieu qui est parfait, l’homme est sa
parfaite image.
Mais il est important de revenir au point de
départ du péché de
l’homme. Tout de suite après, la
désobéissance du couple humain Adam
et Eve, Dieu déclare, solennellement :
" voici,
l’homme est devenu comme l’un de
nous "
(Genèse
3.22). Au moment
précis où
Adam et Eve ont péché, ils ont acquis
une faculté intérieure de
l’âme pour distinguer le bien et le mal.
La conscience devint ainsi l’héritage
de la postérité d’Adam.
L’homme a acquis par la connaissance du mal et
du bien, une conscience absolument
étrangère à son état
initial dans l’innocence.
L’intelligence du créateur, nul ne la
sonde ni ne peut l’imaginer, elle est hors des
limites de l’homme, nous pouvons même
dire qu’elle n’a pas de limites.
Pourtant, dans chacune des créatures
humaines, se trouve une image, si faible soit-elle,
de Dieu lui-même.
Comme le soleil fait luire ses multitudes de
rayons, le Créateur laisse percevoir ses
myriades de traits : science,
créativité,
ingéniosité, connaissance, intuition,
en un mot Son
Intelligence
dans la
première de ses créatures, la plus
importante : L’homme.
Ainsi l’intelligence, "les
intelligences"passant et traversant la terre, qui
sont néanmoins bornées,
limitées, procèdent toutes de Dieu.
Elles proviennent du rayonnement du faisceau
divin.
Mais voilà, depuis la chute, les
merveilleuses facultés de l’homme sont
au service de ce monde qui a pour chef, Satan
Nous ne devons jamais oublier la dignité de
l’homme à cause de la place de
supériorité que Dieu lui a
conféré sur toutes les autres
créatures et sur la création
entière. Mais d’autre part,
lorsqu’on constate les désastres
causés par l’humain, par sa
désobéissance, son
égoïsme et sa méchanceté,
comment ne pas éprouver confusion et
honte ? C’est bien là que se
trouve la base de la repentance. Dieu est
saint ; je suis un homme faillible. Ayant
été fait à l’image de
Dieu, si je faillis, je déshonore Dieu,
devant Lui je dois me repentir.
-
La pesanteur du
coeur humain
Le
"moi"est dans
le fond du coeur humain depuis que le
péché est entré dans le monde.
Dans toutes les sociétés humaines ce
mot est celui qui compte le plus pour
l’individu.
S’agit-il d’élever les
enfants ? Il est nécessaire pour tous
les éducateurs de développer la
personnalité de l’enfant. La
finalité est d’émanciper
l'individu de tout obstacle à jouir de la
vie présente ! On en arrive ainsi
facilement à une évidente exaltation
du moi. Le nationalisme, le chauvinisme correspond
à un réflexe de défense du
moi. On est ainsi identifié au pays,
à l’équipe sportive que
l’on défend âprement.
Un des premiers pronom "moi " que nous trouvons,
sous-jacent, dans la Parole n’est-il pas celui
de Caïn ? À quoi a-t’il
aboutit ? À la violence. Ne nous
étonnons pas des guerres ! Le choc de
tous les "moi" des hommes aboutit à un
conflit universel d’immoralité et de
violence.
Comment expliquer la force extraordinaire,
semblable à la loi de la pesanteur terrestre
qui pousse l’homme à une
indépendance, à une autonomie le
conduisant à se satisfaire de lui-même
et de ce qu’il pense. Pourquoi toute
l’activité de l’homme ne lui
rapporte-t-elle rien ?
Le livre de l’Ecclésiaste nous apporte
une réponse concise :
"Il a mis
le monde
dans leur coeur".
Le
coeur de l’homme est devenu une sorte de
petite société évoluant dans
un monde créé parfait, mais
conditionné car les données ont
été modifiées par la
manifestation du péché. La
créature n’est plus capable de
comprendre et d’appliquer l’ordre
conçu par Dieu : "l’homme
ne peut comprendre,
depuis le commencement jusqu’à la fin,
l’oeuvre que Dieu a faite"
(Ecclésiaste
3.11). Depuis la
chute morale de
l’homme, l’état du monde est sous
le gouvernement de Dieu, mais sous la conduite et
la responsabilité de l’homme qui
s’en prévaut et s’en
réjouit même : "Ils
se réjouirent dans
l’oeuvre de leurs mains" (Actes
7.41)
Par l’entrée du péché
dans le monde, l’homme a
revêtu :
- La peau de bête que Dieu lui a
donnée pour se couvrir, type du sacrifice de
Christ qui devait être accompli pour
l’humanité, au moment convenable.
- La tunique de l’orgueil pour
l’accomplissement de sa vie terrestre.
C’est à dire un coeur, propre à
vivre pour lui-même, afin de pouvoir "tirer
son épingle du jeu", dans un monde sans
pitié où Satan en tant que
maître, propose à chaque homme de
dominer son frère, voire le tuer. Ce que fit
Caïn, première action relationnelle
rapportée dans l’histoire du
commencement de la vie humaine :
"Caïn se leva et
tua son frère Abel" (Genèse
4.8)
Depuis ce temps l’homme est devenu un loup
pour l’homme, et la vie des nations
organisée sur la base de la
compétition en est la preuve,
vérifiable quotidiennement.
L’esclavage a été une preuve de
ce désir de l’homme égoïste
de surpasser son frère. Même si
l’abolition de cet asservissement humain
semble avoir eu lieu, il subsiste toujours de bien
d’autres manières. Où se trouve
l’origine d’une telle tyrannie ?
Dans notre coeur bien sûr !
La Bible ne cesse de démontrer le germe
néfaste qui dort en chacun de nous.
Dans le premier chapitre de
l’épître de Jacques il est fait
allusion à un homme qui se regardant dans un
miroir, se considère lui-même…
Quel en est le résultat ?
À la mesure de ce qu’il est en
lui-même, éphémère, il a
oublié quel il était !
Il faudrait qu’il se considère à
la lumière des Écritures, mais cela
ne l’intéresse pas, son habit
d’orgueil l’empêche de voir
l’image que la Parole donne de lui.
Et pourtant le fait que l’homme possède
la capacité d’apprécier une
révélation du plan de Dieu, en accord
avec la nature de son Créateur, est une
raison suffisante pour que Dieu lui accorde cette
révélation. Ainsi donc, même si
la Bible était ignorée, la raison de
l’homme devrait l’obliger à
attendre une révélation. Dieu est
venu au devant de ce besoin par les
Écritures qui révèlent et
dévoilent parfaitement le plan de son
coeur.
-
Les comportements
de l’homme
Toujours
et en
tout temps, les comportements et attitudes de
l’homme ont été dictés
par le souci d’échapper à des
règles qui semblent compromettre sa
liberté. Sa liberté de bien ou de mal
faire.
La première manifestation de cette tendance
a marqué définitivement
l’espèce humaine, au jardin
d’Eden, jardin de délice où rien
ne manquait à la créature, sauf une
liberté absolue dans un contexte
d’indépendance, incompatible avec les
règles instituées par Dieu
Nous naissons tous avec des tendances,
évolutives, modifiables mais
irréversibles. Ce sont des marques, des
empreintes qui impriment notre personnalité
pour toute notre vie.
Si pour Dieu, il n’y a en fait que deux sortes
d’homme :
--- Ceux qui sont morts dans leurs
péchés
--- Ceux qui, étant morts dans leurs
péchés, ont reçu la vie divine
par Christ
On peut avancer sans trop se tromper qu’il
existe trois groupes types d’attitude morale
et de manière d’être :
Athée, religieux, chrétien.
- L’athée
Il est semblable à une personne qui vivant
sous terre, ne peut parler du soleil qu’elle
n’imagine même pas. Et pourtant le
soleil existe ? La Bible compare
l’athée à un insensé
"Il dit
en
son coeur : Il n’y a point de
Dieu’"
(Psaume
14. 1).
Le comportement des athées est dicté
par un souci de libre choix et de conviction en
soi-même. L’incrédule ne croit
pas en Dieu mais en l’homme. Et comme il est
obligé de constater les désastres de
l’humanité, il espère et attend
l’amélioration, de son comportement, de
sa condition, de la société. Les
civilisations sont pour lui le moyen de "bonifier"
l’humain. Les différentes et multiples
périodes civilisatrices au cours des
âges ont bien démontré
l’utopie de toutes ces thèses !
Ainsi, l’évolutionnisme semble
n’avoir qu’un but, frustrer Dieu de sa
puissance créatrice. C’est le travail
que poursuit l’ennemi depuis des
siècles en aveuglant les pensées des
incrédules "pour
que la lumière de
l'évangile de la gloire du Christ… ne
resplendisse pas pour eux" (2
Corinthiens 4.4).
Le rationaliste, l’incrédule,
l’athée, rient à
l’écoute de la Parole de Dieu qui ne
peut être saisie par l’intelligence
raisonneuse, mais par la foi. Est-il
nécessaire d’apporter des preuves de la
vérité divine ? Les
expériences faites par de nombreux
évangélistes ont souvent
montré que cela ne semblait pas fournir
d’autres éléments à
l’incrédule, que des discussions
interminables. Seule la Parole a la capacité
de briser le "roc" du coeur le plus dur.
(Jérémie
23.
29).
L’incrédule prend soin de rechercher
des preuves, presque toujours, basées sur
des suppositions, qui le confortent dans son
diagnostic mécréant. Les
hypothèses scientifiques visant à
démentir la Bible sont des places fortes
pour l’athée. Si vous mettez devant ses
yeux des preuves concernant la vérité
du christianisme, il se hâtera de les
ensevelir sous son manteau
d’incrédulité, pour ne pas avoir
à les discerner. Si les chrétiens
admettent que la Bible et la science ne sont pas en
opposition, il n’en est pas de même des
relations entre la science et la foi. La foi est de
ce qu’on ‘entend’ par la Parole de
Dieu et non de ce que l’on voit ! Sans
être une auto-conviction pour le
chrétien, la foi ne repose jamais sur une
forme philosophique.
La philosophie est une des nombreuses écoles
de l’incrédulité. Elle est une
arme de l’homme déchu. Elle se
prévaut d’être au-delà de
la religion, avec pourtant un principe
semblable : apprendre à surmonter les
peurs. L’humain est tenaillé entre le
poids du passé et l’espérance
d’un avenir meilleur. C’est un dilemme
que le philosophe prétend résoudre,
inconscient qu’il est de la hauteur de la
providence divine. Quelle simplicité et
quelle force dans ces paroles du Seigneur, vers son
Père : "Je
te loue ô Père… de ce que tu as
caché ces choses aux sages et aux
intelligents et que tu les as
révélées aux petits
enfants "
(Matthieu
11.25).
- Le
religieux
Le terme "religion" ( ensemble de doctrines et de
pratiques qui placent l’homme dans la relation
avec la divinité) est très peu
cité dans la Bible, le mot "religieux" qui
se retrouve à quatre reprises semble
être toujours lié à la
recherche d’une manifestation externe
suscitée par convenance ou par crainte. Un
fidèle conducteur chrétien du
dix-neuvième siècle a émis son
avis sur le terme religieux. "On
pourrait traduire ce mot par
"qui a
peur de dieux "
ou
aussi " superstitieux ".
Les hommes à forte tendance religieuse, dans
la Parole de Dieu, sont nombreux en
commençant par Caïn jusqu’aux
Juifs que Paul essayait
d’évangéliser à la fin de
ses jours.
Cependant on pourrait avancer qu’il n’y a
en fait que deux choses, opposées l’une
à l’autre : la religion - sous
entendue - de la chair et la foi. Dès le
début de la Genèse ces deux
manifestations opèrent respectivement en
deux hommes, frères, Caïn et Abel.
Caïn par sa religion, prétend ainsi,
que l’homme est capable d’acquérir
une justice qui lui permette d’être
agrée de Dieu. Il pense qu’en faisant
le bien, il pourra être reçu et
reconnu de Dieu comme juste. Or cela est absolument
subjectif pour l’homme, car la justice
divine
doit
implacablement
condamner le pécheur, qui ne peut
accéder à la gloire de Dieu
(Romains
3). La religion
fait donc abstraction
de l’état de ruine de l’homme et
même de celui du monde entier. Elle
empêche de percevoir la vision du monde perdu
et maudit aux yeux de la justice divine.
Dans la personne de Caïn se retrouvent ces
caractéristiques du religieux. Il est
séparé de Dieu par le
péché, mais il a confiance en
lui-même pour se présenter devant Lui,
avec ses propres moyens, apportant à Dieu
les fruits d’un sol maudit, comme si ce monde
pouvait être devant Dieu ce qu’il
était avant le péché.
En contraste avec la religion de Caïn nous
trouvons la foi d’Abel, il n’y a aucun
trait commun entre l’une et l’autre. La
foi n’est basée ni sur l’homme
qu’elle estime pécheur et perdu, ni sur
l’énergie et les ressources qu’il
peut offrir, mais sur un sacrifice fourni
par Dieu lui-même. Pour la première
fois la Parole établit là un
contraste frappant entre la grâce et la
prétention de l’homme.
La religiosité est comme une trame
tissée par l’homme charnel. Caïn,
a donc été le premier à
manifester la tendance religieuse, et celle-ci va
se renforcer dans le temps jusqu’au point
culminant du "pharisaïsme", véritable
enveloppe du peuple de Dieu lors de la venue de
Christ.
Toutes les religions ont leurs adeptes, mais il y a
dans le coeur de chaque homme, un germe de
religiosité. Nourrie et entretenue, la
religiosité peut amener à la
prétention d’être, comme chez un
alpiniste, "ouvreur de voies". S’il montre un
chemin aux autres, c’est bien souvent pour
être reconnu ou même adulé.
Outre un désir de fierté et
d’amour propre, il lui semblera
s’acquitter aussi d’une quelconque dette
afin de se donner une bonne conscience.
La religion laisse entendre qu’il y a une
autorité divine, mais qu’elle est, soit
indulgente, soit inflexible et intransigeante. Les
adeptes se répartissent alors en deux
groupes. Les premiers attendent la bienveillance
d’un "Bon Dieu", sociable, tolérant,
qui passe sur tout, puisqu’il est bon,
ignorant alors le fait solennel que
"notre Dieu est
un feu
consumant "
(Hébreux
12.29).
Les seconds se trouvent dans l’obligation de
satisfaire les exigences d’une
souveraineté qui les juge sur leurs actes,
en cela ils chercheront à se justifier par
leurs propres moyens, subjectivement.
L’homme tient à cette religion car elle
a pour principe qu’il doit faire de son mieux
pour mériter, et pour obtenir la faveur de
Dieu, et il a la prétention d’y
parvenir, même si au besoin il lui faut
dissimuler, ne se doutant pas que "toutes choses sont nues et
découvertes aux yeux de celui à qui
nous avons à faire"
(Hébreux
4.13).
Mais le coeur de l’homme naturel est rempli de
recoins sombres. Le plus remarquable tableau
de cette obscurité persistante, mais
dévoilée, éclairée,
illuminée, puis troublée par la
Lumière se trouve certainement dans
l’évangile de Jean. Christ y est
présenté comme la Lumière,
disposée à éclairer tous les
coeurs, pour tout homme, mais le monde la repousse
car ses oeuvres sont mauvaises. Éclairer un
coeur de la lumière divine veut dire que
tout est mis en évidence, l’homme
naturel ne le veut pas. Satan prince des
ténèbres, conserve son influence
auprès de lui.
- Le
croyant ;
l’exemple de Job
Dés le début de ses relations avec
son peuple Dieu a déclaré :
" L’homme
ne
vivra pas de pain seulement mais de tout ce qui
sort de la bouche de Dieu " (Deutéronome
8.4). Ces
paroles démontrent que
le plan de Dieu comprend un ordre des choses selon
l’expression de Paul :
" Ce qui
est
spirituel n'est pas le premier, mais ce qui est
animal ; ensuite ce qui est
spirituel "
(1 Corinthiens. 15. 46).
L’homme devait être premièrement
un représentant de Dieu sur la terre puis
par la providence divine un être
céleste propre à connaître son
amour. L’homme créé pour la
terre a une nourriture correspondante et
nécessaire à son corps, le pain, mais
son âme aurait besoin de tout autre chose
pour vivre et croître. Dieu pourvoirait
à cela par sa Parole. Si pour l’homme
de la terre, vivant sans Dieu à cause de sa
transgression, le pain est indispensable, pour le
racheté la vie intérieure n’est
pas possible sans la Parole de vie.
Job était un croyant possédant la vie
divine, mais comme tout homme, occupé par sa
vie terrestre et mue par sa nature charnelle.
Il a dû connaître dans sa vie une
période très particulière qui
pourrait s’appeler une mise en condition.
"Pauvre comme Job" entend-t’on
souvent ! Non car Job a été
enrichi, et considérablement enrichi des
richesses divines. La vie de chaque croyant,
devrait de bonne heure connaître une telle
mise en condition, ce devrait être en quelque
sorte un passage obligé dès notre
conversion. Nous avons vu, l’homme
athée ou incrédule, le religieux, ils
sont sans vie divine, le cas de Job est tout autre.
Comme bien des exemples de l’Ancien Testament,
il nous apprend que celui qui est appelé
"juste" ou "homme de Dieu" - Job est
qualifié de "parfait’"- est une créature qui
pressent le besoin indispensable d’un Sauveur.
On peut y voir là une allusion à la
nécessité de la venue de Christ le
Sauveur. Job est comme tout homme un être
aimé de Dieu, mais il sait que Dieu l'aime.
Au moment de sa vie où la Parole nous le
présente comme" juste"
et se retirant du
mal -
commencement du
livre - Job n’est pas propre à
revêtir la nature divine.
Ses pensées, si respectueuses et pleines de
crainte envers l’Éternel, sa
probité, sa droiture, tout cela, est-ce
suffisant pour s’approcher de Dieu ?
S’il en avait été ainsi, Dieu
n’aurait pas permis et programmé toute
la série d’épreuves terribles
que son serviteur a connues. Mais tout était
absolument nécessaire, faisant partie
intégrante du travail de Dieu.
C’est la bonté de Dieu qui veut nous
apprendre à nous connaître, tels que
nous sommes, des hommes naturels, sans droit
d’accès auprès de Lui, parce que
la pensée de la chair est inimitié
contre Dieu, car elle ne peut se soumettre à
sa loi (Romains
8.7) ;
Ainsi les épreuves
terribles par lesquelles Job est passé
avaient toutes le même but
précis : L’appréciation
juste sur lui-même et le jugement qui en
découle. Considérant le travail du
Seigneur envers Job, l’apôtre Jacques
dans l’épître qui porte son nom
déclare ; " vous avez vu la fin que le Seigneur a
donné à Job, savoir que le Seigneur
est plein de bonté et de
miséricorde ".
Pour son bien Job a
été abaissé, nous avons tous
à apprendre, ces choses ! Un
chrétien affranchi, c’est
quelqu’un qui a conscience de son
néant.
Job devait apprendre cela. Dans le chapitre
29 du livre, Job
s’appelle "je", et
"moi", constamment.. Job se complaisait en
lui-même et Dieu va mettre toutes choses en
lumière en visitant son état
intérieur. Nous n’aurons jamais la
conscience de notre néant en dehors de
lui.
Après les épreuves indispensables qui
ont atteint Job, il peut alors déclarer ce
que son coeur lui dicte :
"Je suis une
créature de rien" ;
"J’ai horreur de
moi, et je me
repens dans la poussière et dans la
cendre".
Il serait tellement souhaitable que ces
expériences ne soient pas faites à la
fin de la course, et que ces exercices portent
leurs fruits dès le commencement de notre
carrière de chrétien. S’il ne
peut en être ainsi je dois savoir que, si je
n’achève pas ma vie terrestre comme Job
l’a terminé, avec ce degré de
connaissance, alors je serai passé à
côté de la volonté du coeur de
Dieu. Car je n’aurai que peu perçu de
ce qu’Il veut me faire connaître en
Christ.
Pierre a ressenti souvent l’immense distance
qu’il y a entre l’homme naturel et la
nature divine. Au moment où la
présence du Seigneur se manifeste il se
jette à l’eau suppliant :
"Seigneur,
retire-toi
de moi, car je suis un homme
pécheur "
(Luc
5 ; 8)
Ce que L’Apôtre Paul appelle
"mourir"
c’est s’effacer et disparaître
derrière le Seigneur, en réalisant,
chacun selon sa mesure" Je ne peux rien ;
Je ne suis rien. " Ces choses font partie
d’un thème essentiel et
récurrent de la Parole.
Beaucoup de chrétiens sont en défaut
sur ce point. Ils se savent en Christ, devant Dieu
et s’étonnent de ne pas éprouver
la paix afférente à cette position,
parce qu’ils s’occupent du vieil homme,
cédant à ses désirs, alors que
Dieu l’a placé définitivement
dans la mort. Dieu n’ôte pas la vieille
nature bien qu’il en donne une nouvelle, il ne
veut pas non plus l’améliorer. Ainsi le
chrétien porte en lui deux natures
distinctes l’une de l’autre, et ce
jusqu’à la fin, soit
jusqu’à la mort, ou jusqu’à
ce qu’il soit changé, à la venue
de Christ. C’est Lui Jésus qui
s’est chargé du jugement que la chair
méritait : il est mort, puis
ressuscité d’entre les morts,
communiquant sa propre vie.
Que Dieu nous accorde d’être
disposés pour vaincre les effets de la
vieille nature, pour la tenir pratiquement dans la
mort où Christ l’a ainsi
placé.
Il est peut être intéressant de
s’arrêter sur le cas des hommes qui ont
vécu avant la période de la
grâce. On a coutume de les nommer
"rachetés des
temps antérieurs".
Bien qu’ils n’aient pas
connu l’oeuvre de Christ, si ce n’est
prophétiquement comme la Parole le
dévoile par certains passages, ils avaient
en eux la vie divine - reçue certes par
anticipation à l’oeuvre qui devait
être accomplie aux temps convenables
(Romains
5. 6). Leur
comportement, faits, gestes,
paroles laissaient entrevoir cette vie divine qui
les habitait, malgré les temps très
différents des nôtres. D’autres
n’ont vraiment pas montré quelques
éclats de la vie qui était en eux,
comme par exemple Lot, dont on pourrait se demander
s’il était véritablement un
croyant. Mais le Nouveau Testament vient en
apporter la preuve, en le nommant " le juste Lot"
(2
Pierre 2. 7).
Cet homme tourmentait son âme
de jour en jour, et c’était
précisément à cause de la vie
qui était en lui.
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