Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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(Notre confession de foi: ici)
Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Quel cas doit-on faire
de l'homme ?



CHAPITRE 1

L’homme, pour la terre.

- Créé à l’image de Dieu
Et Dieu créa l’homme à son image ; il le créa à l’image de Dieu Genèse 1.
Il y a donc un rapport entre Dieu et l’homme. Tous les êtres humains ont cette même dignité suprême d’avoir été créés à l’image du Créateur. Il n’y a aucune différence entre homme, de quelques ethnies soient-ils, tous sont faits à la ressemblance de Dieu, absolue différence avec les autres créatures terrestres, animales. L’homme possède une intelligence qui n’a rien de comparable avec les autres créatures, une capacité de réflexion et la possibilité d’exprimer ses pensées. Il a une âme, siège de ses affections, elle soupire, souffre mais peut aussi se réjouir.

L’homme créé à l’image de Dieu ? Mais direz-vous, pourtant Dieu n’a pas de corps ! Le Seigneur Jésus lui-même déclare à la femme samaritaine "
Dieu est esprit ". Alors de quoi est formé l’homme ? Il est dit qu’il est "poussière" (Genèse 3.19), outre le fait avéré que nous retournons à la poussière, fines particules, il y a derrière cette parole divine une symbolique forte. Nous sommes assimilés au sol terrestre, prisonnier de la terre par notre enveloppe charnelle, à cause de la chute originelle.

Dieu est esprit et lorsqu’il souffla en l’homme une respiration de vie il lui communiqua cette ressemblance, et même plus que cela, il reproduisit son image, car une image est une représentation de quelque chose. Pour Dieu qui est parfait, l’homme est sa parfaite image.
Mais il est important de revenir au point de départ du péché de l’homme. Tout de suite après, la désobéissance du couple humain Adam et Eve, Dieu déclare, solennellement : " 
voici, l’homme est devenu comme l’un de nous " (Genèse 3.22). Au moment précis où Adam et Eve ont péché, ils ont acquis une faculté intérieure de l’âme pour distinguer le bien et le mal. La conscience devint ainsi l’héritage de la postérité d’Adam. L’homme a acquis par la connaissance du mal et du bien, une conscience absolument étrangère à son état initial dans l’innocence.
L’intelligence du créateur, nul ne la sonde ni ne peut l’imaginer, elle est hors des limites de l’homme, nous pouvons même dire qu’elle n’a pas de limites. Pourtant, dans chacune des créatures humaines, se trouve une image, si faible soit-elle, de Dieu lui-même.

Comme le soleil fait luire ses multitudes de rayons, le Créateur laisse percevoir ses myriades de traits : science, créativité, ingéniosité, connaissance, intuition, en un mot
Son Intelligence dans la première de ses créatures, la plus importante : L’homme.
Ainsi l’intelligence, "les intelligences"passant et traversant la terre, qui sont néanmoins bornées, limitées, procèdent toutes de Dieu. Elles proviennent du rayonnement du faisceau divin.
Mais voilà, depuis la chute, les merveilleuses facultés de l’homme sont au service de ce monde qui a pour chef, Satan
Nous ne devons jamais oublier la dignité de l’homme à cause de la place de supériorité que Dieu lui a conféré sur toutes les autres créatures et sur la création entière. Mais d’autre part, lorsqu’on constate les désastres causés par l’humain, par sa désobéissance, son égoïsme et sa méchanceté, comment ne pas éprouver confusion et honte ? C’est bien là que se trouve la base de la repentance. Dieu est saint ; je suis un homme faillible. Ayant été fait à l’image de Dieu, si je faillis, je déshonore Dieu, devant Lui je dois me repentir.

- La pesanteur du coeur humain
Le "moi"est dans le fond du coeur humain depuis que le péché est entré dans le monde. Dans toutes les sociétés humaines ce mot est celui qui compte le plus pour l’individu.
S’agit-il d’élever les enfants ? Il est nécessaire pour tous les éducateurs de développer la personnalité de l’enfant. La finalité est d’émanciper l'individu de tout obstacle à jouir de la vie présente ! On en arrive ainsi facilement à une évidente exaltation du moi. Le nationalisme, le chauvinisme correspond à un réflexe de défense du moi. On est ainsi identifié au pays, à l’équipe sportive que l’on défend âprement.

Un des premiers pronom "moi " que nous trouvons, sous-jacent, dans la Parole n’est-il pas celui de Caïn ? À quoi a-t’il aboutit ? À la violence. Ne nous étonnons pas des guerres ! Le choc de tous les "moi" des hommes aboutit à un conflit universel d’immoralité et de violence.
Comment expliquer la force extraordinaire, semblable à la loi de la pesanteur terrestre qui pousse l’homme à une indépendance, à une autonomie le conduisant à se satisfaire de lui-même et de ce qu’il pense. Pourquoi toute l’activité de l’homme ne lui rapporte-t-elle rien ? 
Le livre de l’Ecclésiaste nous apporte une réponse concise :
"Il a mis le monde dans leur coeur". Le coeur de l’homme est devenu une sorte de petite société évoluant dans un monde créé parfait, mais conditionné car les données ont été modifiées par la manifestation du péché. La créature n’est plus capable de comprendre et d’appliquer l’ordre conçu par Dieu : "l’homme ne peut comprendre, depuis le commencement jusqu’à la fin, l’oeuvre que Dieu a faite" (Ecclésiaste 3.11). Depuis la chute morale de l’homme, l’état du monde est sous le gouvernement de Dieu, mais sous la conduite et la responsabilité de l’homme qui s’en prévaut et s’en réjouit même : "Ils se réjouirent dans l’oeuvre de leurs mains" (Actes 7.41)

Par l’entrée du péché dans le monde, l’homme a revêtu :
- La peau de bête que Dieu lui a donnée pour se couvrir, type du sacrifice de Christ qui devait être accompli pour l’humanité, au moment convenable.
- La tunique de l’orgueil pour l’accomplissement de sa vie terrestre. C’est à dire un coeur, propre à vivre pour lui-même, afin de pouvoir "tirer son épingle du jeu", dans un monde sans pitié où Satan en tant que maître, propose à chaque homme de dominer son frère, voire le tuer. Ce que fit Caïn, première action relationnelle rapportée dans l’histoire du commencement de la vie humaine : "
Caïn se leva et tua son frère Abel" (Genèse 4.8)
Depuis ce temps l’homme est devenu un loup pour l’homme, et la vie des nations organisée sur la base de la compétition en est la preuve, vérifiable quotidiennement.
L’esclavage a été une preuve de ce désir de l’homme égoïste de surpasser son frère. Même si l’abolition de cet asservissement humain semble avoir eu lieu, il subsiste toujours de bien d’autres manières. Où se trouve l’origine d’une telle tyrannie ? Dans notre coeur bien sûr !

La Bible ne cesse de démontrer le germe néfaste qui dort en chacun de nous.
Dans le premier chapitre de l’épître de Jacques il est fait allusion à un homme qui se regardant dans un miroir, se considère lui-même… Quel en est le résultat ?
À la mesure de ce qu’il est en lui-même, éphémère, il a oublié quel il était !
Il faudrait qu’il se considère à la lumière des Écritures, mais cela ne l’intéresse pas, son habit d’orgueil l’empêche de voir l’image que la Parole donne de lui.
Et pourtant le fait que l’homme possède la capacité d’apprécier une révélation du plan de Dieu, en accord avec la nature de son Créateur, est une raison suffisante pour que Dieu lui accorde cette révélation. Ainsi donc, même si la Bible était ignorée, la raison de l’homme devrait l’obliger à attendre une révélation. Dieu est venu au devant de ce besoin par les Écritures qui révèlent et dévoilent parfaitement le plan de son coeur.

- Les comportements de l’homme
Toujours et en tout temps, les comportements et attitudes de l’homme ont été dictés par le souci d’échapper à des règles qui semblent compromettre sa liberté. Sa liberté de bien ou de mal faire.
La première manifestation de cette tendance a marqué définitivement l’espèce humaine, au jardin d’Eden, jardin de délice où rien ne manquait à la créature, sauf une liberté absolue dans un contexte d’indépendance, incompatible avec les règles instituées par Dieu
Nous naissons tous avec des tendances, évolutives, modifiables mais irréversibles. Ce sont des marques, des empreintes qui impriment notre personnalité pour toute notre vie.

Si pour Dieu, il n’y a en fait que deux sortes d’homme :
--- Ceux qui sont morts dans leurs péchés
--- Ceux qui, étant morts dans leurs péchés, ont reçu la vie divine par Christ
On peut avancer sans trop se tromper qu’il existe trois groupes types d’attitude morale et de manière d’être :
Athée, religieux, chrétien.

- L’athée 

Il est semblable à une personne qui vivant sous terre, ne peut parler du soleil qu’elle n’imagine même pas. Et pourtant le soleil existe ? La Bible compare l’athée à un insensé "
Il dit en son coeur : Il n’y a point de Dieu’" (Psaume 14. 1).
Le comportement des athées est dicté par un souci de libre choix et de conviction en soi-même. L’incrédule ne croit pas en Dieu mais en l’homme. Et comme il est obligé de constater les désastres de l’humanité, il espère et attend l’amélioration, de son comportement, de sa condition, de la société. Les civilisations sont pour lui le moyen de "bonifier" l’humain. Les différentes et multiples périodes civilisatrices au cours des âges ont bien démontré l’utopie de toutes ces thèses ! Ainsi, l’évolutionnisme semble n’avoir qu’un but, frustrer Dieu de sa puissance créatrice. C’est le travail que poursuit l’ennemi depuis des siècles en aveuglant les pensées des incrédules "
pour que la lumière de l'évangile de la gloire du Christ… ne resplendisse pas pour eux" (2 Corinthiens 4.4).

Le rationaliste, l’incrédule, l’athée, rient à l’écoute de la Parole de Dieu qui ne peut être saisie par l’intelligence raisonneuse, mais par la foi. Est-il nécessaire d’apporter des preuves de la vérité divine ? Les expériences faites par de nombreux évangélistes ont souvent montré que cela ne semblait pas fournir d’autres éléments à l’incrédule, que des discussions interminables. Seule la Parole a la capacité de briser le "roc" du coeur le plus dur. (
Jérémie 23. 29). L’incrédule prend soin de rechercher des preuves, presque toujours, basées sur des suppositions, qui le confortent dans son diagnostic mécréant. Les hypothèses scientifiques visant à démentir la Bible sont des places fortes pour l’athée. Si vous mettez devant ses yeux des preuves concernant la vérité du christianisme, il se hâtera de les ensevelir sous son manteau d’incrédulité, pour ne pas avoir à les discerner. Si les chrétiens admettent que la Bible et la science ne sont pas en opposition, il n’en est pas de même des relations entre la science et la foi. La foi est de ce qu’on ‘entend’ par la Parole de Dieu et non de ce que l’on voit ! Sans être une auto-conviction pour le chrétien, la foi ne repose jamais sur une forme philosophique.

La philosophie est une des nombreuses écoles de l’incrédulité. Elle est une arme de l’homme déchu. Elle se prévaut d’être au-delà de la religion, avec pourtant un principe semblable : apprendre à surmonter les peurs. L’humain est tenaillé entre le poids du passé et l’espérance d’un avenir meilleur. C’est un dilemme que le philosophe prétend résoudre, inconscient qu’il est de la hauteur de la providence divine. Quelle simplicité et quelle force dans ces paroles du Seigneur, vers son Père : "
Je te loue ô Père… de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et que tu les as révélées aux petits enfants " (Matthieu 11.25).

- Le religieux

Le terme "religion" ( ensemble de doctrines et de pratiques qui placent l’homme dans la relation avec la divinité) est très peu cité dans la Bible, le mot "religieux" qui se retrouve à quatre reprises semble être toujours lié à la recherche d’une manifestation externe suscitée par convenance ou par crainte. Un fidèle conducteur chrétien du dix-neuvième siècle a émis son avis sur le terme
religieux. "On pourrait traduire ce mot par "qui a peur de dieux " ou aussi " superstitieux ".
Les hommes à forte tendance religieuse, dans la Parole de Dieu, sont nombreux en commençant par Caïn jusqu’aux Juifs que Paul essayait d’évangéliser à la fin de ses jours.
Cependant on pourrait avancer qu’il n’y a en fait que deux choses, opposées l’une à l’autre : la religion - sous entendue - de la chair et la foi. Dès le début de la Genèse ces deux manifestations opèrent respectivement en deux hommes, frères, Caïn et Abel.

Caïn par sa religion, prétend ainsi, que l’homme est capable d’acquérir une justice qui lui permette d’être agrée de Dieu. Il pense qu’en faisant le bien, il pourra être reçu et reconnu de Dieu comme juste. Or cela est absolument subjectif pour l’homme, car la justice divine
doit implacablement condamner le pécheur, qui ne peut accéder à la gloire de Dieu (Romains 3). La religion fait donc abstraction de l’état de ruine de l’homme et même de celui du monde entier. Elle empêche de percevoir la vision du monde perdu et maudit aux yeux de la justice divine.

Dans la personne de Caïn se retrouvent ces caractéristiques du religieux. Il est séparé de Dieu par le péché, mais il a confiance en lui-même pour se présenter devant Lui, avec ses propres moyens, apportant à Dieu les fruits d’un sol maudit, comme si ce monde pouvait être devant Dieu ce qu’il était avant le péché.
En contraste avec la religion de Caïn nous trouvons la foi d’Abel, il n’y a aucun trait commun entre l’une et l’autre. La foi n’est basée ni sur l’homme qu’elle estime pécheur et perdu, ni sur l’énergie et les ressources qu’il peut offrir, mais sur un sacrifice
fourni par Dieu lui-même. Pour la première fois la Parole établit là un contraste frappant entre la grâce et la prétention de l’homme.
La religiosité est comme une trame tissée par l’homme charnel. Caïn, a donc été le premier à manifester la tendance religieuse, et celle-ci va se renforcer dans le temps jusqu’au point culminant du "pharisaïsme", véritable enveloppe du peuple de Dieu lors de la venue de Christ.

Toutes les religions ont leurs adeptes, mais il y a dans le coeur de chaque homme, un germe de religiosité. Nourrie et entretenue, la religiosité peut amener à la prétention d’être, comme chez un alpiniste, "ouvreur de voies". S’il montre un chemin aux autres, c’est bien souvent pour être reconnu ou même adulé. Outre un désir de fierté et d’amour propre, il lui semblera s’acquitter aussi d’une quelconque dette afin de se donner une bonne conscience.
La religion laisse entendre qu’il y a une autorité divine, mais qu’elle est, soit indulgente, soit inflexible et intransigeante. Les adeptes se répartissent alors en deux groupes. Les premiers attendent la bienveillance d’un "Bon Dieu", sociable, tolérant, qui passe sur tout, puisqu’il est bon, ignorant alors le fait solennel que "
notre Dieu est un feu consumant " (Hébreux 12.29).

Les seconds se trouvent dans l’obligation de satisfaire les exigences d’une souveraineté qui les juge sur leurs actes, en cela ils chercheront à se justifier par leurs propres moyens, subjectivement.

L’homme tient à cette religion car elle a pour principe qu’il doit faire de son mieux pour mériter, et pour obtenir la faveur de Dieu, et il a la prétention d’y parvenir, même si au besoin il lui faut dissimuler, ne se doutant pas que "
toutes choses sont nues et découvertes aux yeux de celui à qui nous avons à faire" (Hébreux 4.13).
Mais le coeur de l’homme naturel est rempli de recoins sombres. Le plus remarquable tableau de cette obscurité persistante, mais dévoilée, éclairée, illuminée, puis troublée par la Lumière se trouve certainement dans l’évangile de Jean. Christ y est présenté comme la Lumière, disposée à éclairer tous les coeurs, pour tout homme, mais le monde la repousse car ses oeuvres sont mauvaises. Éclairer un coeur de la lumière divine veut dire que tout est mis en évidence, l’homme naturel ne le veut pas. Satan prince des ténèbres, conserve son influence auprès de lui.

- Le croyant ; l’exemple de Job

Dés le début de ses relations avec son peuple Dieu a déclaré : " 
L’homme ne vivra pas de pain seulement mais de tout ce qui sort de la bouche de Dieu " (Deutéronome 8.4). Ces paroles démontrent que le plan de Dieu comprend un ordre des choses selon l’expression de Paul : " Ce qui est spirituel n'est pas le premier, mais ce qui est animal ; ensuite ce qui est spirituel " (1 Corinthiens. 15. 46).

L’homme devait être premièrement un représentant de Dieu sur la terre puis par la providence divine un être céleste propre à connaître son amour. L’homme créé pour la terre a une nourriture correspondante et nécessaire à son corps, le pain, mais son âme aurait besoin de tout autre chose pour vivre et croître. Dieu pourvoirait à cela par sa Parole. Si pour l’homme de la terre, vivant sans Dieu à cause de sa transgression, le pain est indispensable, pour le racheté la vie intérieure n’est pas possible sans la Parole de vie.
Job était un croyant possédant la vie divine, mais comme tout homme, occupé par sa vie terrestre et mue par sa nature charnelle.

Il a dû connaître dans sa vie une période très particulière qui pourrait s’appeler une mise en condition. "Pauvre comme Job" entend-t’on souvent ! Non car Job a été enrichi, et considérablement enrichi des richesses divines. La vie de chaque croyant, devrait de bonne heure connaître une telle mise en condition, ce devrait être en quelque sorte un passage obligé dès notre conversion. Nous avons vu, l’homme athée ou incrédule, le religieux, ils sont sans vie divine, le cas de Job est tout autre. Comme bien des exemples de l’Ancien Testament, il nous apprend que celui qui est appelé "juste" ou "homme de Dieu" - Job est qualifié de "
parfait’"- est une créature qui pressent le besoin indispensable d’un Sauveur. On peut y voir là une allusion à la nécessité de la venue de Christ le Sauveur. Job est comme tout homme un être aimé de Dieu, mais il sait que Dieu l'aime. Au moment de sa vie où la Parole nous le présente comme" juste" et se retirant du mal - commencement du livre - Job n’est pas propre à revêtir la nature divine.
Ses pensées, si respectueuses et pleines de crainte envers l’Éternel, sa probité, sa droiture, tout cela, est-ce suffisant pour s’approcher de Dieu ? S’il en avait été ainsi, Dieu n’aurait pas permis et programmé toute la série d’épreuves terribles que son serviteur a connues. Mais tout était absolument nécessaire, faisant partie intégrante du travail de Dieu.

C’est la bonté de Dieu qui veut nous apprendre à nous connaître, tels que nous sommes, des hommes naturels, sans droit d’accès auprès de Lui, parce que la pensée de la chair est inimitié contre Dieu, car elle ne peut se soumettre à sa loi (
Romains 8.7) ; Ainsi les épreuves terribles par lesquelles Job est passé avaient toutes le même but précis : L’appréciation juste sur lui-même et le jugement qui en découle. Considérant le travail du Seigneur envers Job, l’apôtre Jacques dans l’épître qui porte son nom déclare ; " vous avez vu la fin que le Seigneur a donné à Job, savoir que le Seigneur est plein de bonté et de miséricorde ". Pour son bien Job a été abaissé, nous avons tous à apprendre, ces choses ! Un chrétien affranchi, c’est quelqu’un qui a conscience de son néant.
Job devait apprendre cela. Dans le
chapitre 29 du livre, Job s’appelle "je", et "moi", constamment.. Job se complaisait en lui-même et Dieu va mettre toutes choses en lumière en visitant son état intérieur. Nous n’aurons jamais la conscience de notre néant en dehors de lui.

Après les épreuves indispensables qui ont atteint Job, il peut alors déclarer ce que son coeur lui dicte :
"
Je suis une créature de rien" ; "J’ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre".
Il serait tellement souhaitable que ces expériences ne soient pas faites à la fin de la course, et que ces exercices portent leurs fruits dès le commencement de notre carrière de chrétien. S’il ne peut en être ainsi je dois savoir que, si je n’achève pas ma vie terrestre comme Job l’a terminé, avec ce degré de connaissance, alors je serai passé à côté de la volonté du coeur de Dieu. Car je n’aurai que peu perçu de ce qu’Il veut me faire connaître en Christ.
Pierre a ressenti souvent l’immense distance qu’il y a entre l’homme naturel et la nature divine. Au moment où la présence du Seigneur se manifeste il se jette à l’eau suppliant :
"
Seigneur, retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur " (Luc 5 ; 8)

Ce que L’Apôtre Paul appelle "
mourir" c’est s’effacer et disparaître derrière le Seigneur, en réalisant, chacun selon sa mesure" Je ne peux rien ; Je ne suis rien. " Ces choses font partie d’un thème essentiel et récurrent de la Parole.
Beaucoup de chrétiens sont en défaut sur ce point. Ils se savent en Christ, devant Dieu et s’étonnent de ne pas éprouver la paix afférente à cette position, parce qu’ils s’occupent du vieil homme, cédant à ses désirs, alors que Dieu l’a placé définitivement dans la mort. Dieu n’ôte pas la vieille nature bien qu’il en donne une nouvelle, il ne veut pas non plus l’améliorer. Ainsi le chrétien porte en lui deux natures distinctes l’une de l’autre, et ce jusqu’à la fin, soit jusqu’à la mort, ou jusqu’à ce qu’il soit changé, à la venue de Christ. C’est Lui Jésus qui s’est chargé du jugement que la chair méritait : il est mort, puis ressuscité d’entre les morts, communiquant sa propre vie.

Que Dieu nous accorde d’être disposés pour vaincre les effets de la vieille nature, pour la tenir pratiquement dans la mort où Christ l’a ainsi placé.
Il est peut être intéressant de s’arrêter sur le cas des hommes qui ont vécu avant la période de la grâce. On a coutume de les nommer "
rachetés des temps antérieurs". Bien qu’ils n’aient pas connu l’oeuvre de Christ, si ce n’est prophétiquement comme la Parole le dévoile par certains passages, ils avaient en eux la vie divine - reçue certes par anticipation à l’oeuvre qui devait être accomplie aux temps convenables (Romains 5. 6). Leur comportement, faits, gestes, paroles laissaient entrevoir cette vie divine qui les habitait, malgré les temps très différents des nôtres. D’autres n’ont vraiment pas montré quelques éclats de la vie qui était en eux, comme par exemple Lot, dont on pourrait se demander s’il était véritablement un croyant. Mais le Nouveau Testament vient en apporter la preuve, en le nommant " le juste Lot" (2 Pierre 2. 7). Cet homme tourmentait son âme de jour en jour, et c’était précisément à cause de la vie qui était en lui.


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