Quel cas doit-on
faire
de l'homme ?
CHAPITRE 2
La solution de Dieu au problème
de l’homme.
- En Christ, Dieu devient homme
Dieu est amour. Il a voulu dans sa
présence des êtres susceptibles
d’éprouver cet amour. Il
désirait les faire entrer dans la demeure du
Fils de son amour
(Colossiens
1. 13). Pour concilier sa
sainteté intrinsèque avec son amour
absolu, il fallait que ces hommes soient de la
même nature que Lui-même. Or nous
venons de dire que l’homme ne peut
s’approcher des demeures célestes car
il est poussière et de plus marqué
par le péché. Christ a eu pour
mission ici bas de glorifier son Père et de
rassembler en un les enfants de Dieu
dispersés. Christ a laissé sa vie
pour revêtir de sa justice ceux qui sont
appelés
(Romains 8.30). Il les a ainsi
justifiés, il les glorifiera par sa propre
gloire en les faisant entrer avec Lui-même
dans les sanctuaires divins.
Jésus est maintenant un homme parfait
glorifié auprès de Dieu, après
l’avoir lui-même glorifié sur la
terre, capable de rendre semblable,
c'est-à-dire parfaits ceux qu’il a
rachetés. Nous sommes donc vus
agréables dans le Bien-aimé
(Éphésiens
1.6), chose
extraordinaire au regard des exigences du Dieu
saint.
La différence entre la vie de l’homme
sur la terre et celle de Christ, c’est
d’abord l’origine.
Adam est le seul non issu d’un homme et
d’une femme ; Eve est issue d’un
homme ; Tous les autres individus, sans
exception, sont issus d’un homme et d’une
femme ; Christ est né d’une femme,
conçu par l’Esprit Saint.
Mais quoique né de femme, Christ n’est
pas une créature, Ses origines sont
d’ancienneté, dès les jours
d’éternité
(Michée
5.2).
En devenant homme, Christ n’a rien perdu de
ses attributs de Fils de Dieu car son existence, sa
relation avec Dieu, et sa nature de Fils de Dieu
sont éternelles
Autre différence entre l’homme et
l’Homme Christ Jésus :
L’homme est fait à l’image de Dieu
selon sa ressemblance ;
Christ, Jésus de son nom d’homme est
l’image de Dieu, l’empreinte de sa
substance selon les propres termes de
l’épître aux Hébreux.
Il est la parfaite manifestation de Dieu ici bas
comme "resplendissement de sa gloire" !
Pour parler de l’humanité de Christ,
mystère insondable, il convient de rester
strictement dans ce que la Parole de Dieu nous
enseigne, sans chercher à y ajouter ou
à y retrancher quoi que ce soit, à
cause de notre dimension humaine, face à
l’infini de Dieu.
Les passages de l’Épître aux
Hébreux, citation du psaume 40 : "Je
viens pour faire ta volonté", et "tu
m’as formé un corps", nous font
voir le Fils s’offrant pour faire la
volonté de Dieu, devenant un homme pour
cela, en prenant ainsi la vraie position, le vrai
caractère de l’homme, obéissant.
Il fallait être Dieu pour entreprendre
l’accomplissement du propos de Dieu, mais pour
mener à bien une telle entreprise ici-bas,
il fallait être un homme. L’Homme Christ
Jésus a été sur la terre pour
accomplir la volonté de Dieu dans une
absolue obéissance. Bien qu’il y ait
entre le Père et le Fils une relation
d’amour éternelle où il se
trouve comme l’Objet des délices du
Père, Il est devenu volontairement un homme
selon les conseils de Dieu. Il a pris une position
de subordination qui convient à l’homme
et l’a gardé jusqu’au bout,
"Quoiqu’il fut Fils"
(Hébreux
5, 8). C’est
comme tel que Dieu devenu homme a détruit et
détruira les oeuvres de Satan, c’est
comme tel qu’Il a accompli l’oeuvre de la
rédemption. Il a été ici bas
un homme,
"En toutes choses comme nous, à part le
péché "
(Hébreux 4. 15).
Avant de continuer il est bon de se souvenir
d’une pensée exprimée sur ce
sujet par un fidèle conducteur :
" Il faut bien prendre garde de ne pas
prétendre pouvoir connaître tout ce
qui concerne la liaison entre
l’humanité et la divinité dans
la personne du Seigneur. Cette liaison est
inscrutable ". Attachons-nous donc
à ne pas nous approcher en
deçà "d’un jet de pierre" tels
les disciples à Gethsémané,
(Luc
22. 41) à cause de notre
humanité.
- Sa Naissance
La naissance du Seigneur est la première
étape de ce Plan merveilleux de Dieu
Envers son Fils
Envers Satan et le monde
Envers l’homme
Sept à huit cent ans avant cette venue, la
terre est avertie : " un enfant nous
est né "
(Esaïe
9.6). Pour Dieu le temps
n’existe pas et le temps employé –
selon les différentes traductions - pour
citer cet événement dans le livre
d’Esaïe, est peu important.
Sur une terre perdue, au sol maudit, l’homme
gît dans le péché et dans le
mal, sans aucun espoir, ni avenir si ce
n’est la mort. Voilà l’annonce de
la venue d’un Sauveur.
Que ce livre d’Esaïe est éloquent
et précieux lorsqu’il nous parle des
pensées de Dieu en
grâce : "Ceux qui habitaient
dans le pays de l’ombre de la mort… La
lumière a resplendi sur eux ".
Une lumière telle que l’homme,
même dans l’état d’innocence
qui était le sien avant la chute, n’a
jamais vu ni même imaginé. Celle
d’un homme qui est lumière, en qui il
n’habite aucunes ténèbres et qui
est la vie. Précieuse annonce et apparition
pour la créature déchue qui
n’avait que le jugement à attendre.
" Tu appelleras son nom
Jésus " Marie demande à
l’ange" comment ceci arrivera-t-il
puisque je ne connais pas
d’homme ? "
" L’Esprit Saint viendra sur toi, et la
puissance de son ombre te couvrira…. "
(Luc 1.34-35).
Jésus est né de femme, c’est
pourquoi Il est absolument le fils de l’homme,
mais son origine humaine est céleste, car il
n’a pas été conçu de
l’homme mais de l’Esprit Saint dans le
sein d’une vierge.
Après la merveilleuse intervention de
l’ange, Marie reste humble au lieu de
s’élever à ses propres
yeux ; elle voit le Tout-puissant et non
elle-même dans ce qui va arriver ; elle
est, elle reste l’esclave, le vase dans lequel
s’accomplira le dessein de Dieu.
Bien que Bethléhem soit la ville de David et
que Joseph et Marie soient des descendants du roi,
la naissance de Jésus n’a pas lieu dans
le luxe ni l’opulence, bien loin de
là, " Il n’y avait pas de
place pour eux dans
l’hôtellerie ", mais toute
l’armée des cieux est là,
contemplant la venue du Fils éternel, dans
la forme d’un nourrisson.
Une étoile, plus particulière,
différente des autres est là pour
conduire les mages, personnages appliqués
à l’étude de la nature. Elle va
les guider jusqu’au petit enfant. C’est
en quelque sorte, le chemin inverse de la
création où le Créateur
s’était penché sur sa
créature auquel il donnait la vie !
Le créateur peut-il être ce petit
bébé couché près
d’une femme, choisie pour être sa
mère ?
Mystère insondable, inimaginable de
l’incarnation de Dieu au milieu des
hommes !
" Dieu a été manifesté
en chair "
(1
Timothée 3.16). Le
mystère de la piété est si
grand !
La Parole nous parlant de Dieu dans le Jardin
d’Eden ne nous le montre sous aucun aspect ni
apparence. La Majesté qui a tout
conçu, tout créé, nourri Adam
et Eve, est à Bethléhem, dans la
personne d’un nourrisson, apparemment
dépendant de sa mère, semblant
à la merci d’un cruel et
misérable roi, Hérode. Le Fils de
Dieu au milieu des hommes, ne peut être vu et
considéré que par les yeux de la foi.
La bénédiction, le privilège
de ceux qui sont là autour de Lui, avec ces
yeux de la foi, est inestimable.
Autour de l’Enfant Dieu, il y a des coeurs
humains transpercés par la flèche de
la Vie.
Ces coeurs ne sont plus sur la terre mais dans les
cieux avec les anges qui adorent sans comprendre ce
suprême mais mystérieux abaissement.
La foi donne aux bergers de reconnaître cet
événement comme la plus grande
manifestation divine sur la terre.
Le commencement du chemin de Christ est sublime par
sa majesté et par sa simplicité mais
aussi par son mystère.
Nous ne pouvons en aucune manière
éclaircir ce mystère, sinon, cela ne
serait pas un mystère, mais nous pouvons
penser que la terre, cette minuscule planète
au milieu d’une immensité, est bien le
lieu où Dieu a voulu régler le
mystère du mal symbolisé dans le
jardin d’Eden par le tentateur, le serpent
rusé, Satan.
Régler la question du mal ? Peut-on
penser que la créature ait été
pressentie pour un tel accomplissement ?
Certainement pas à cause de sa
fragilité et de sa
vulnérabilité face à un
adversaire aussi puissant et rusé que Satan.
Non ! Il fallait un homme
appelé selon
Apocalypse 19, 13 "La Parole
de
Dieu ", nommé ailleurs :
"Merveilleux" "Prince de paix’". Il
fallait Jésus ! Le moment est venu.
L’artisan de Dieu est là dans la forme
chétive d’un nourrisson
Trois choses merveilleuses sont
annoncées par l’armée
céleste :
- Gloire à Dieu dans les lieux
très-hauts
- Sur la terre paix
- Bon plaisir dans les hommes
Le Fils de Dieu entre dans l’humanité
par sa naissance, Il quittera
l’humanité en passant par la porte de
la croix, mais il restera à toujours
l’homme parfait, l’homme Christ
Jésus qui doit juger un jour la terre
habitée.
(Actes 17.31)
Satan sait qu’un homme venu du ciel, qui ne
peut-être que divin, est là dans
l’étable de Bethléhem. Il va
s’employer à entraver le cours de son
cheminement, en se servant des
autorités : Hérode
(Matthieu
2), César Auguste
(Luc
2), plus tard un autre
Hérode, et même les dirigeants du
peuple de Dieu. Mais l’oeuvre de
l’ennemi, si funeste soit-elle, se tournera
contre lui à la croix, à cause de
Jésus qui, par sa mort triomphante, le
rendra impuissant
(Hébreux
2.14).
- Son enfance
Quelques passages des évangiles permettent
d’être enseigné sur
l’enfance parfaite de Jésus :
"L’enfant croissait et se fortifiait,
étant rempli de sagesse ; et la faveur
de Dieu était sur lui"
(Luc
2:40). C’est l’espace
de temps qui s’étend de sa naissance
jusqu’au moment où l’enfant
Jésus a douze ans. Si la Parole est si sobre
sur les circonstances de la vie de ce divin enfant,
elle nous décrit le développement
physique et intellectuel de Jésus, comme le
serait celui de tout enfant : "Il croissait
et se fortifiait". Nous pourrions
ajouter ; "comme chez tout enfant normal et en
bonne santé", mais l’Esprit saint
ajoute "Étant rempli de sagesse,
et la faveur de Dieu était sur lui". La
sagesse implique la connaissance de Dieu, des
hommes et de soi-même. C’est bien
déjà ce qui caractérisait cet
enfant se développant à l’abri
du mal. Né dans le monde, il se
développait avec la conscience constante de
ce qui convenait ou non à la volonté
de son Père, volonté qu’il
était venu accomplir. Il était
déjà, petit enfant "bon plaisir de
Dieu dans les hommes".
Malgré le peu de détails sur son
enfance, la Parole nous instruit aussi sur la
soumission de cet enfant divin, qui à douze
ans, trouvait son plaisir dans le temple, lieu qui
évoque la piété, la
proximité de Dieu et la
séparation de l’agitation des
foules.
Que pouvait-il demander déjà dans
cette candeur juvénile, propre à son
âge, douze ans ? Son âme pure
et sainte, si sensible devait sonder la
rugosité et la religiosité de ces
docteurs qu’il écoutait et
interrogeait. Ses parents anxieux, occupés
à le chercher, ne se rendent pas compte que
c’est eux-mêmes qui ont manqué
d’attention. Leur
question " pourquoi nous as-tu fait
ainsi ? " ne fait que les accuser.
Auraient-ils posé une telle
question, s'ils avaient eu davantage
conscience de l’origine de cet enfant ?
N’étaient-ils pas bien placés
pour connaître les relations de l’enfant
Jésus avec son Père céleste,
et en témoigner ? Auraient-ils
cherché Jésus ailleurs que dans ce
seul endroit ou ils pouvaient le trouver ?
En quelques mots, Jésus enfant,
définit le rôle du messie attendu, et
en même temps ouvre comme une première
échappée sur le mystère de sa
vie intime avec Dieu, dans l’insaisissable
secret des relations d’amour entre Père
et Fils.
Bien qu’enfant, il y avait en Lui la puissance
de la relation, avec son Père, et avec ses
parents, une puissance à juger le bien et le
mal, le portant à obéir : Il
leur était soumis, tout en étant aux
affaires de son Père. Ce n’est pas
un compromis, les compromis c’est
l’affaire des hommes. Pour Jésus ici
bas tout est clair, tout est
lumière !
- Sa vie cachée
Lorsque nous entendons parler, par les
médias, de la "vie cachée" de
quelqu’un, généralement il
s’agit de personnes célèbres. Il
est bien rare que ce qui est alors
révélé soit élogieux
à l’égard de la personne en
question. Il est plutôt souvent question de
périodes troubles, immorales ou malsaines.
La vie cachée de Christ est
diamétralement opposée à tout
cela. Ce qui nous est caché, précieux
au coeur de Dieu, dépasse ce que nous
appelons vertus. Mais si cette partie de sa vie
nous est voilée c’est peut être
parce que nous ne sommes pas non plus en mesure
d’y discerner ce que le Père seul y
voit.
La période qui suit son enfance est
véritablement enveloppée de ce que
nous pourrions appeler un voile
d’intimité profonde entre le Dieu Saint
et l’Homme parfait, entre le Père et le
Fils. Il sera bon de scinder en deux ces
différentes relations lorsque nous
aborderons la partie de son ministère
public.
Jusqu’à trente ans, Jésus
mène à Nazareth la vie simple et
active d’un charpentier. Il ne nous est pas
permis d’extrapoler ni d’imaginer sur
cette vie secrète. Elle est d’ailleurs
cachée par la Parole elle-même, qui ne
nous en parle que d’une manière
très voilée.
Les traits dont Jésus émaillera plus
tard ses récits, et ses paraboles prouvent
qu’il avait cette connaissance pratique,
humaine du travail de l’homme sur la terre,
non seulement la connaissance absolue du Dieu
créateur mais une connaissance propre
à son abaissement.
Nous pourrions posséder la connaissance
parfaite d’une ruche ou d’une
fourmilière, connaître tous les
détails du fonctionnement, physique,
biologique, nous ne pourrons jamais entrer dans la
ruche ni dans la fourmilière pour y
ressentir toutes les expériences pratiques
que nous pourrions connaître. Dieu
créant l’homme à son image a
envoyé son Fils pour s’identifier
à sa créature au sein même du
monde : un monde corrompu par le
péché et dans lequel il a
institué le travail comme résultat de
la faute de l’homme. Ainsi le Seigneur ici bas
s’est identifié à l’homme
dans son travail.
Il semble certain que la vie secrète de
Jésus se soit passée à
Nazareth, ville dont Nathanaël et les juifs
disaient : " Peut-il venir
quelque chose de bon de Nazareth ? "
(Jean
1.47).
Aussi un Nazaréen devait-il être un
homme méprisé, dont on ne faisait
guère de cas.
Beaucoup de prophètes avaient
annoncé, toujours d’une manière
voilée, que Christ devait être
humilié, abaissé,
méprisé, aussi peu estimé
qu’un habitant de Nazareth.
Malgré le mystère qui entoure ainsi
la vie de notre Seigneur depuis l’âge de
l’adolescence jusqu’au moment de son
appel au ministère public, la Parole nous
arrête sur l’approbation de Dieu et sa
satisfaction à voir marcher un homme dont la
pensée ne va pas au-delà des mots et
des paroles selon ce que révèle le
Psaume 17.
- Homme de douleur
Lorsque Pilate, à l’issue du
procès inique, s’adresse aux juifs,
leur présentant Jésus, la
solennité de la déclaration
qu’il fait est renforcée par un
singulier :
"Voici l’homme ! "
Ce moment précis est un tournant dans la
relation entre Dieu et les hommes. Un moment
situé entre la vie parfaite de Jésus
et sa mort expiatoire qu’Il va accomplir. Dieu
a par son conseil défini et sa
pré-connaissance, préparé cet
instant où Jésus va être
présenté publiquement - il le sera
plus tard, bientôt, universellement, à
la face du monde – comme l’Homme que Dieu
agrée et glorifie.
À la vue, à la connaissance de tous,
l’homme véritable est ainsi
manifesté. Cette expression est en
elle-même la conclusion de la marche parfaite
de Christ, et la terre est maintenant témoin
que malgré le péché, et toutes
ses conséquences il y a les traces d’un
homme parfait sur son sol.
À l’inverse d’Adam et de sa
descendance qui n’a laissé que traces
d’imperfection et de misère,
Jésus a tracé une ligne impeccable,
un sillon magnifique de lumière,
d’amour et de sainteté.
Ne nous hâtons pas pour considérer
chacun des pas de notre Seigneur sur cette
terre.
La lumière de Dieu luit d’une
manière éblouissante dans les quatre
évangiles lorsqu’elle évoque
Christ, sa langueur, sa fatigue, sa souffrance, sa
joie de servir, celle d’approcher sa
créature déchue.
Arrêtons-nous devant le tableau de la
crucifixion décrit par Jean :
"ils le crucifièrent, et avec lui deux
autres, un de chaque côté, et
Jésus au milieu. "
(Jean
19.18).
Il y a là, au lieu appelé Lieu du
Crâne, trois croix. Sur chacune de ces
croix, la cruauté humaine y a cloué
trois personnes. Chacune de ces personnes
représente un type de l’homme.
Au milieu - ce n’est pas un hasard -
l’Homme parfait. Il est Juste n’ayant
rien fait qui ne se dut faire, mais on l’a
condamné à cet affreux supplice. Il
est au milieu comme présenté par
Dieu, à la manière de Pilate clamant
quelques instants auparavant "Voici l’homme".
Maintenant c’est le Dieu saint qui
déclare :
"Voilà l’Agneau, qui ôte le
péché du monde "
(Jean
1.29).
De chaque côté les deux hommes sont
injustes et coupables, non seulement devant les
hommes mais devant Dieu. Cependant la Parole nous
fait connaître une immense différence
entre ces deux malfaiteurs. L’un des deux
déclare" souviens-toi de
moi Jésus,
quand tu
viendras dans ton royaume ". Cet
homme a reconnu en Jésus celui qui
donne la vie, le grand Roi qui possède le
royaume des cieux. Jésus lui
déclare " Aujourd’hui tu
seras avec moi dans le paradis " Il est
sauvé, il a la vie éternelle. Celui
qui était un brigand est propre à
être dans les lieux célestes comme
nous-mêmes, par grâce
(Colossiens
1.12). L’autre
condamné qu’en est-il advenu, est-il
resté sur l’amertume de ses injures et
ses blasphèmes ? La Parole ne nous le
précise pas.
À Golgotha, Dieu est là en Christ,
identifié à sa créature par
amour pour elle. Il se trouve entre ces deux hommes
qui représentent chacun
l’humanité : l’homme dans ses
péchés et le racheté
justifié. Au milieu d’eux Celui qui
sépare les habitants du monde en deux camps,
les vivants possédant la vie de Christ, et
les autres.
À Golgotha, " Dieu était en
Christ, réconciliant le monde avec
lui-même, ne leur imputant pas leurs fautes
et mettant en nous la parole de la
réconciliation. "
(2 Corinthiens 5.19)
- La simplicité et pureté de la
vie de Christ.
La fin du livre de Malachie au chapitre 3 nous
parle d’un messager préparant le chemin
du Seigneur. Nous savons que ce messager
appelé Jean a présenté la
venue de Christ avec puissance. La
susceptibilité des juifs en a
été heurtée, lorsqu’il
les invitait à la repentance. Jean
annonçait la fin de la période en
cours, celle de la loi, et par cela le terme de la
prééminence juive, la fin du premier
Adam, "Le premier homme était tiré
de la terre - poussière - le second homme
est venu du ciel. "
(1 Corinthiens 15. 46 )
À l’entrée dans son
ministère Jésus reçoit
l’approbation publique de Dieu lui-même.
Les cieux s’ouvrent et comme la colombe que
Noé envoie sur une nouvelle terre
purifiée par l’eau du déluge,
l’Esprit de Dieu descend sur le Fils
bien-aimé.
Dieu fait part de la satisfaction qu’Il trouve
en son serviteur car depuis son jeune âge et
pendant trente ans, celui-ci a été
aux affaires de son Père. Dans le secret,
dans l’anonymat, il a goûté avec
Dieu, en tant qu’homme, une intimité,
ce qu’Adam n’a pu réaliser
à cause de sa transgression. Car il ne peut
être question de communion avec Dieu
dés lors qu’une parcelle de mal, si
infime soit-elle, s’immisce dans la
relation.
C’est un contraste frappant et saisissant que
celui qui apparaît mettant en
parallèle l’occupant du jardin
d’Eden et le pèlerin s’engageant
maintenant dans le désert pour quarante
jours.
Le premier fait du ministère de l’Homme
Christ Jésus est sa rencontre avec
l’ennemi Satan, celui qui enchaîne
l’homme. La puissance de cet ennemi, a
d’abord détourné l’homme de
la présence de Dieu. Satan sera ensuite le
régisseur de l’empire de la mort.
La manière qu’utilise Satan pour
affronter l’homme parfait est la même
qu’en Éden : entraîner
l’homme hors de la volonté de Dieu en
lui faisant miroiter des choses agréables.
Parfait, Jésus n’a pas voulu satisfaire
le premier des besoins d’un homme, la faim,
sans la volonté de Dieu.
Jésus est là dans le désert,
placé en face de la puissance de Satan,
prête à tout faire, à tout
tenter contre lui. Bien que seul et sans ressource
matérielle, il possède comme homme
parfait, une arme absolue, l’obéissance
à la Parole. Satan est vaincu par cette
obéissance et il se retire, pour un temps,
est-il dit. La prochaine attaque aura lieu dans le
jardin de Gethsémané. Deux attaques,
toutes les deux différentes, mais toutes
deux, terribles ! Entre les deux, Jésus
déclarera : " le chef de
ce monde vient " démontrant ainsi
l’avancement des événements
reliés à son oeuvre, et
l’intensité du combat entre Lui, Homme
divin et les puissances spirituelles de
méchanceté
(Éphésiens
6.12). Ces
inattaquables puissances seront vaincues, la
justice divine triomphera et un peuple
d’hommes nouveaux naîtra "parce
qu’Il a fait ces choses" selon la
prophétie du
Psaume 22.
Au désert, devant Satan, Jésus est
placé dans les conditions que tout homme
peut rencontrer dans le monde, faim, soif,
convoitise. Il s’est présenté
dans les mêmes circonstances qu’Adam,
avec l’infinie différence que pour Lui
ce n’était point un jardin de
délice mais l’inhospitalité
d’un désert !
Jésus n’a pas dit" je suis
Dieu ", ni " arrière de moi
Satan ", Il a cité par trois fois la
Parole de Dieu donnée à l’homme,
et par cette obéissance ancrée dans
son coeur il a triomphé du tentateur. Satan
ne s’était pas donné autant de
peine pour séduire nos premiers parents, il
avait engagé la conversation avec Eve et
avait atteint facilement son but.
Devant Jésus se présente maintenant
une longue marche de trois ans et demi au milieu
d’un monde hostile, sans un endroit pour se
reposer. Son obéissance et la joie
qu’Il avait à servir son Père ne
lui enlevaient pas le sentiment de contrainte
qu’il subissait à cause du
péché : "combien je suis
à l’étroit" …
(Luc
12,50) déclare-t-il dans
son isolement terrestre.
- Sa marche
Il faut que je marche aujourd’hui et demain
et le jour
suivant (Luc
13.33).
Il ressort de sa marche des faits absolument
caractéristiques. Nous ne voyons jamais
Jésus se presser, ou se
dépêcher. Sa marche est toujours
ponctuée par des "il faut",
véritable signe d’obéissance
à Dieu. Il confirmera la parole, plus tard
après la résurrection en
disant : " Il fallait ".
Matthieu 16.21 -
Luc 24.44.
Recherchez dans la vie de Jésus des moments
d’empressement ou d’agitation, de
même que des moments d’inattention,
d’oublis ou de distraction ; vous
n’en trouverez pas ; On imagine
l’étonnement de ceux qui, lui ayant
parlé de la maladie de Lazare, l’ont vu
demeurer deux jours, sans sembler se soucier de
l’état de celui qu’il aimait plus
que quiconque. Qui d’entre nous n’aurait
pas réagit avec empressement ?
Christ est le Maître du temps, toute sa vie
terrestre est organisée pour servir. Il
fallait qu’il marche …
(Luc
13,33). Même durant ses
nuits il n’utilisait que le strict minimum
pour le sommeil allant même
jusqu’à passer la nuit en prière
(Luc
6,12). Y a-t-il eu un autre
habitant terrestre vivant ainsi ? Nous
n’avons qu’à jeter un regard sur
nos emplois du temps, sur nos
activités ! Que
d’accélération, de stress,
d’empressement, d’attente et de temps
perdu ! Une partie de notre vie se passe
à attendre, une autre à
s’empresser.
Pour Christ, c’est une marche
programmée par l’horloge
céleste. Son Père l’a
envoyé, pour l’oeuvre, la seule oeuvre
de vie qu’un homme ait accomplie, et
patiemment, courageusement, sans aucun empressement
ni aucun flegme Il avance dans ce chemin de peine,
de souffrance, avec des yeux dirigés vers le
ciel, vers Celui qu’Il est venu servir. Son
âme en paix anticipe déjà la
joie des résultats éternels de sa
venue.
- Son calme
La paix de son coeur se perçoit dans chacun
de ses pas, dans chacune de ses actions, parce que
le mobile de son coeur était la gloire de
son Père.
Son premier miracle public, à Cana, est
une explosion de puissance dans une
atmosphère de calme, de simplicité et
de paix qu’imprime sa Personne. La
présence de Jésus à cette
cérémonie domine tout
l’événement et son contexte.
Avec quelle sérénité il
s’occupe de la maladie de Lazare ! Puis
rempli de quiétude, il s'adresse à
Dieu son Père pour transmettre une
deuxième fois la vie à cet homme. Son
coeur dans la paix communique avec le ciel comme
s’Il s’y trouvait à ce moment
précis. À maintes reprises
Jésus est agressé de manière
blasphématoire par les juifs qui vont
jusqu’à l’accuser d’avoir un
démon ! Que répondrions-nous et
quelles seraient nos réactions devant un tel
mépris ? Le Seigneur ne réagit
pas, il agit dans un parfait équilibre. Il
répond avec douceur, calme et
simplicité, mais sans pour cela user de
complaisance : " Je n'ai pas un
démon, mais j'honore mon Père, et
vous, vous jetez du déshonneur sur
moi "
(Jean
8.49).
Les pas de l’homme parfait sont sur la terre,
et chacune de ses traces détaillent les
preuves de son infaillibilité, mais son
coeur est toujours avec le Père dans les
cieux.
Son objectif : Accomplir l’oeuvre de
Dieu
Son emploi du temps : Jour et nuit au service
de son Père
Sa volonté : Faire celle de son
Père
Aucune légèreté de sa
part : l’avez-vous vu décrit, une
seule fois, riant ou plaisantant ? Non, la
Parole le présente à plusieurs
reprises attristé par les coeurs endurcis,
par l’incrédulité,
angoissé par la perspective de la croix.
Tout ce qui l’affligeait était
lié aux résultats du
péché de l’homme. Il a
même pleuré au tombeau de Lazare. Il
ressentait profondément les émotions,
mais son coeur ne pouvait être réjoui
par les événements d’une terre
de misère ! Quelques coeurs
sincères et aimants parmi ceux qui
l’entouraient, l’ont consolé, mais
sa vraie joie se remarque et s’affirme dans sa
consécration à l’oeuvre que son
Père lui avait confiée.
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