Quel cas doit-on
faire
de l'homme ?
CHAPITRE 6
L’avenir de l’homme nouveau
Que peut et doit attendre un croyant
sincère, d’un monde qui a
crucifié son Seigneur ? C’est bien
la question à laquelle nous sommes tous
invités à répondre de
manière unanime si nous sommes
cohérents. Nous n’avons et ne devons
rien attendre. Le Seigneur avant de quitter la
terre a déclaré :
"Vous avez de la tribulation dans le
monde ; mais ayez bon courage, moi j'ai vaincu
le monde "
(Jean
16.33).
Si nous ne connaissons pas de persécution,
nous pouvons penser que nous ne serions pas assez
fidèles pour l’endurer, et que Dieu
dans sa bonté nous en épargne.
S’il en est ainsi, Dieu nous rappelle
aussi : " Nous connaissons le temps
actuel : c'est déjà l'heure de
nous réveiller du sommeil, car maintenant le
salut est plus près de nous que lorsque nous
avons cru "
(Romains 13. 11).
La nouvelle nature du croyant, si
étouffée soit-elle par le vieil homme
qui pactise avec le monde, ne peut désirer
qu’une chose, être avec le Seigneur.
C’est donc ce que nous attendons de
l’avenir : le repos pour nos âmes
lassées, dans la présence de Christ,
lorsque lui-même se reposera. On pourrait
parler de la gloire et des joies variées de
l’Épouse dans le ciel, mais la Parole
dit simplement" Nous serons toujours avec
le Seigneur "
(1 Thessaloniciens 4.17).
- Le retour de Christ
L’histoire de l’Église est
plus affligeante encore que celle du peuple
terrestre de Dieu. Elle s’est imbriquée
dans les affaires du monde et le mélange
s’est rapidement établi laissant le
tableau d’une église formelle sans vie.
Il n’en demeure pas moins que selon
l’Écriture la véritable
Église n’est composée que de
croyants de coeur. La parabole des vierges sages et
des vierges folles
(Matthieu 25.1-13) dépeint
tout à fait l’état de la
chrétienté lorsque le Seigneur
reviendra. Ceux qui ont la vie divine, les
chrétiens de coeur laisseront la terre, les
autres resteront.
La Parole décrit le retour du Seigneur pour
enlever les siens, comme un fait exceptionnel dont
les conséquences relèvent du
miracle :
"Nous ne nous endormirons pas tous, mais nous
serons tous changés, les morts seront
ressuscités incorruptibles, et nous, nous
serons changés"
(1 Corinthiens 15:51, 52). Ailleurs
il est fait allusion au désir du croyant,
dont le corps d’infirmité est
comparé à une tente. Il ne souhaite
pas être dépouillé mais
revêtu, afin que ce qui est mortel soit
absorbé par la vie
(2 Corinthiens. 5:4). Le
racheté est dans une tente qui se
détruit mais il n’a pas pour
espérance d’être
dépouillé. Il attend le moment
où il sera revêtu d’un corps
glorifié semblable à celui du
Seigneur. C’est dans la perspective
d’attendre le jour de gloire dans le sein du
Seigneur, qui fait jaillir du coeur de
l’apôtre : "Nous aimons mieux
être absents du corps et être
présents avec le Seigneur "
(2
Corinthiens 5.8).
C’est au moment précis où
Christ viendra prendre avec Lui ses
rachetés, que pour le croyant encore en vie,
prendra fin sa vie d’homme naturel. Il sera
revêtu de la tunique de justice et de
sainteté de Christ qui habillait
déjà son âme
régénérée. Pour ceux
qui seront déjà mort, depuis peu ou
beaucoup de temps, leur ancienne "tente", leur
corps, sera ressuscité en corps
glorifié. À la venue du Seigneur il
n’y aura donc que la disparition du vieil
homme (pour les croyants vivants), puisque celui-ci
finit à la mort du corps du croyant, puis
l’établissement en gloire des corps de
tous les rachetés, en conformité
à celui de Christ.
(Phil 3.21). Quant aux âmes, il
ne peut être question de changement puisque
dés l’instant où un homme se
tourne vers Christ et le reconnaît comme son
Sauveur, son âme est
régénérée. Le retour de
Christ confirmera cette
régénération et
établira des corps célestes.
On trouve dans l’Écriture un sentiment
commun qui fait reconnaître les hommes de foi
des autres : le désir d’être
avec Dieu. Moïse contemple de loin,
résigné, le pays promis.
Était-il amer et déçu ?
Ou bien la nature divine qu’il avait
reçue par grâce, avait
déjà pris le pas sur l’homme
naturel ? Alors il ne voyait plus que le ciel
ouvert à la manière
d’Étienne.
Il n’y a que la foi de l’homme en
nouveauté de vie qui puisse réaliser
que la venue de Christ va être effective.
Comme nous l’avons vu dans le récit des
vierges de la parabole, seules celles qui ont de
l’huile sont en mesure de répondre
favorablement à la voix de
l’époux. Par l’Esprit, la nouvelle
nature est enseignée à attendre
patiemment cet événement, non pas
tant pour être délivrée des
conditions terrestres, mais pour être avec
Christ, ce que Paul qualifiait comme étant
de beaucoup meilleur
(Philippiens 1.23), lui qui pourtant
vivait si prés du Seigneur.
Les croyants qui ont été
enseignés au sujet des vérités
concernant le retour du Seigneur pour enlever son
Église, devraient avoir le désir de
voir ce moment sans plus attendre. C’est
l’attente réelle et patiente de la
nouvelle nature, qui sait qu’elle est pour le
moment dans une tente, c'est-à-dire un
campement, une habitation provisoire, pour un temps
qui est peut-être très court.
Dieu par sa Parole insiste sur l’importance de
l’état de notre coeur, dans la
perspective du retour de Christ. Il désire
stimuler notre foi et notre amour pour
Lui :
" C’est pourquoi, ayant ceint les
reins de votre entendement, et étant sobres,
espérez parfaitement dans la grâce qui
vous sera apportée à la
révélation de
Jésus-Christ"
(1
Pierre 1:13).
Attendre le Seigneur doit nous détacher du
monde, et faire de nous des étrangers
continuellement prêts a partir. Hélas
que de fois notre nature terrestre, notre chair se
trouvant bien ici-bas, nous suggère souvent
des atermoiements à cet
événement.
Que la perspective du prochain retour de
Jésus Christ ait des effets sanctifiants
dans notre vie :
" Quiconque a cette espérance en lui
se purifie, comme lui est pur "
(1
Jean 3. 3).
- Le tribunal de Christ
Bien que n’ayant rien à
craindre de la justice divine, puisque Christ a
réglé définitivement le
jugement du péché, et qu’il
n’y a donc plus aucune condamnation pour ceux
qui sont dans le Christ Jésus
(Romains 8.1),
le croyant devra connaître le tribunal de
Christ. Quelques passages nous enseignent cette
vérité démontrant que
l’homme ne peut rien tenir secret, ni rien
cacher " tout est nu et
découvert aux yeux de celui à qui
nous avons affaire "
(Hébreux.
4. 13).
Tout doit être mis en lumière. Le
croyant aura donc à rendre compte de ses
actions dans la chair, mais il sera alors dans la
félicité de la présence
divine, revêtu de la robe de justice des
élus. C’est comme un panorama qui
défilera devant nous, faisant briller la
miséricorde et la grâce du Seigneur
sur une rétrospective de nos fautes et de
nos infidélités que notre vieille
nature aura causées. Libéré de
cette nature qui produisait le mal en nous, nous
connaîtrons comme nous avons
été connus, et pourrons dans la
pleine clarté discerner en perfection ce
qu’ont été les voies de Dieu
à notre égard.
Ne craignons pas un tel moment où nous
pourrons voir avec satisfaction le plein jugement
de notre chair et de ses actions. Désirons
le car tout ce qui nous aura tant entravé
durant notre marche, allant jusqu’à
nous pousser à jeter du déshonneur
sur le nom du Seigneur, sera alors jugé
à fond devant nos yeux, ne laissant à
nos coeurs que le souvenir de sa
miséricorde.
- Le règne du Seigneur Jésus
Christ
Lorsque l’Esprit de prophétie
exprime par David : "Quand je regarde tes
cieux, l'ouvrage de tes doigts, la lune et les
étoiles que tu as disposées :
Qu'est-ce que l'homme, que tu te souviennes de lui,
et le fils de l'homme, que tu le visites ? Tu
l'as fait de peu inférieur aux anges, et tu
l'as couronné de gloire et d'honneur ;
Tu l'as fait dominer sur les oeuvres de tes
mains ; tu as mis toutes choses sous ses
pieds "
(Psaume
8.3-5)
il nous révèle l'ensemble du propos
de Dieu à l'égard de "l'Homme Christ
Jésus".
Christ est présenté dans le
passé : "les cieux sont l’ouvrage
de ses doigts" ; c’est par lui que toutes
choses ont été
créées ;
Dans le présent : " Il a
été fait un peu moindre que les
anges, il est couronné de gloire et
d’honneur à la droite de
Dieu" ;
Dans l’avenir : "toutes choses sont mises
sous ses pieds. "
Mais il faut l’intervention du Nouveau
Testament pour nous éclairer pleinement ce
que l’Ancien Testament ne pouvait faire que de
manière voilée : notre
association avec Lui, le Fils de l’homme.
Cette association que Christ a
désirée et a payée de sa vie,
nous conférera de partager sa gloire, comme
il a partagé notre humiliation en se
chargeant de nos péchés.
"Partager sa gloire" Il convient
d’apporter une précision concernant
cette expression, assez usité dans certains
milieux chrétiens. Il ne peut être en
aucun cas question de se trouver revêtus de
la gloire de Christ qui n’appartient
qu’à Lui. Il faut voir dans cette
expression le côté de la joie
d’être avec Christ, dans la même
sphère d’amour, occupés à
contempler sa glorieuse personne.
"Un roi régnera en justice, et des
princes domineront avec droiture ; et il y
aura un homme qui sera comme une protection contre
le vent et un abri contre l’orage"
(Esaïe
32.1-2).
Dieu dans sa souveraineté et sa sagesse fera
juger les hommes par Celui qu’ils ont
rejeté et mis à mort, l’homme
Christ Jésus, qui, dans son office de
médiateur entre Dieu et les hommes, a
été la Sainte victime. Le Seigneur
Jésus exercera son pouvoir, soumettant tous
les ennemis de Dieu. À la fin de son
règne, il abolira la mort elle-même,
en lui arrachant ses proies et en la jetant dans
l’étang de feu. Le jugement est un acte
qui entre dans le cadre de son règne.
Règne et jugement, les deux choses sont
liées
(2
Timothée 4.1). Plus aucune
opposition ne s’élèvera
désormais contre Dieu, et tout se trouvera
à nouveau dans sa juste relation avec le
Créateur.
Le mal entré dans le monde par le
péché d'Adam, affecte, pour un temps,
une création excellente ; Il
disparaîtra en raison de la croix et de la
résurrection de Christ. Il y a donc
présentement une immense consolation pour le
croyant dans l’attente du règne de
Christ. La nature même soupire
(Romains 8.22) jusqu’à ce
que Christ, parfait administrateur, prenne comme
homme parfait le pouvoir sur toute la
création.
Les croyants hébreux jouissaient
déjà par la foi de ces gloires du
royaume à venir et des gloires
éternelles, comme faisant partie du royaume
céleste, les temps de la partie terrestre
étant encore à venir.
C’est aussi le privilège de chaque
croyant possédant la vie que de laisser
vivre et exprimer sa nouvelle nature pour se
mouvoir par la foi dans tout ce domaine post
terrestre.
- L’État éternel
Cet état est – cela est bien
difficile à exprimer en langage humain
– un conditionnement hors du temps. C’est
ce que la Parole appelle d’une manière
générale
l’éternité. Ce n’est ni un
épisode, ni un instant puisque le temps aura
cessé. Pouvons-nous l’appeler
condition ? Toujours est-il que
l’éternité c’est ce que
l’âme
régénérée attend,
qu’elle en soit consciente ou non. La raison
est bien claire, Christ en communiquant la vie
divine éternelle au racheté à
mis en son âme le désir – bien
souvent non réalisé –
d’entrer dans ce domaine éternel pour
être avec le Seigneur. L’état
éternel est la finalité du plan de
Dieu.
Le Fils de l’homme, contrairement à
Adam, renoncera volontairement à sa position
souveraine et médiatrice, afin que Dieu soit
tout en tous. La plénitude des
bénédictions de l’état
éternel remplira alors les nouveaux cieux et
la nouvelle terre. Le Seigneur Jésus, homme
glorifié, restera cet homme glorifié
même dans l’éternité,
l’Église demeurant avec lui dans cette
relation intime d’Épouse. Au moment
où s’établit l’état
éternel, celle à qui Dieu avait
déjà accordée sur la terre de
constituer "un temple saint", "une habitation de
Dieu"
(Éphésiens
2.21-22 ;
3.21), l’Église, habite
déjà la maison du Père. Elle
est l’Épouse de l’Agneau.
Dans l’état éternel cependant,
il ne subsiste plus rien qui ait trait aux
différentes périodes. Il n’y a
plus que "Dieu tout en tous", Père, Fils et
Saint Esprit.
Il en sera fini de l’homme déchu avec
ses tares, ses misères et tout ce qui
n’aura jamais pu faire de lui que de la
poussière. Il sera en Christ, habitant avec
Dieu dans les demeures de l’Amour, là
où le temps n’existe plus.
Cet avenir est pour tous ceux qui ont mis leur
confiance en Jésus-Christ, l’Homme des
conseils de Dieu.
Dans l’attente de ce moment, attachons-nous
chaque jour à laisser diminuer notre vieille
nature pour laisser croître Christ en
nous.
Nous avons donc été ensevelis avec
lui par le baptême, pour la mort, afin que,
comme Christ a été ressuscité
d'entre les morts par la gloire du Père, de
même aussi nous marchions en nouveauté
de vie
(Romains 6.4).
L’histoire de l’homme est un
mystère pour le monde qui n’a de cesse
d’en chercher l’origine et
d’établir des hypothèses
n’aboutissant qu’à des
interrogations obscures. La Bible déclare
que les choses cachées sont à Dieu,
et les choses révélées, par sa
Parole, sont aux croyants
(Deutéronome 29.29).
Cette histoire commence pour nous au jardin
d’Eden, et se poursuit dans le monde, qui sous
l’action de l’ennemi est devenu un
désert
(Esaïe 14.17).
Si l’homme Christ Jésus
n’était venu pour vaincre la puissance
de Satan et détruire ses oeuvres
-" C'est pour ceci que le Fils de Dieu a
été manifesté : pour
détruire les oeuvres du diable "
(1
Jean 3.8) - qu’en serait-il
advenu de l’homme déchu ?
Mais par Jésus Christ, Dieu en a fini de
l’invétéré homme
terrestre, gloire à son Nom !
onclusion
Résumer très succinctement
l’histoire de notre planète la terre,
si petite dans l’univers, mais si grande parce
qu’elle attire toute l’attention de
l’Éternel, pourrait tenir en peu de
mots.
En l’homme, se trouve un besoin d’amour
immense ; en Dieu, l’Amour correspond
parfaitement à ce besoin. Dieu s’est
fait homme afin de détruire les puissances
du mal qui s’étaient intercalées
entre ces deux exigences de l’Amour : le
besoin de donner, le besoin de recevoir.
Rendons grâces au Père qui
nous a rendus capables d'avoir part à
l'héritage des saints dans la
lumière, qui nous a délivrés
du pouvoir des ténèbres, et nous a
transportés dans le royaume du Fils de son
amour -
(Colossiens.
1. 12-13.)
Enfants de Dieu, race choisie,
Pour habiter un jour les cieux,
Devant l’auteur de notre vie,
Entonnons des accents joyeux.
Que durant notre séjour ici bas, nous
restions conscients de l’immense
destinée que le Seigneur Jésus a
ouvert devant nous, conscients aussi de notre
responsabilité envers ce monde, essayant en
tous lieux en tous temps de vivre pour plaire au
Maître.
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