Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE  (Jean 17.17)
Cela me suffit...
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Il est écrit:
TA PAROLE EST LA VERITE
(Jean 17.17)
Cela me suffit...



Quel cas doit-on faire
de l'homme ?



CHAPITRE 5

Manifestation de la nouvelle nature.

- La marche
Pour le monde les choses les plus importantes sont reliées à la vie terrestre, la santé, la famille, les biens, l’argent. Dans les temps fastes de la Rome impériale, le peuple désirait et demandait "du pain et des jeux ", pendant que d’humbles et fidèles chrétiens se terraient dans la noirceur des catacombes. Pour eux, desquels la Parole déclare "que le monde n’était pas digne" (Hébreux 11.38), l’important était en haut, dans les choses spirituelles. Ils étaient pour la plus part prêts à connaître ce qu’Étienne avait connu, le rejet, la mort pour Christ. Nous sommes bien loin de cet état de piété, et pourtant nous possédons comme eux la nouvelle nature, celle de Dieu communiquée par notre Seigneur, et une foi que l’Apôtre Pierre décrit comme très précieuse.
Alors pourquoi cette différence entre les premiers croyants et nous-mêmes, à la fin des temps ? Nous proclamons que notre vieil homme a été crucifié à la croix, nous nous en réjouissons aussi, mais dans la pratique nous faisons trop souvent des pactes avec lui.
Cela nous est ainsi compliqué et laborieux de laisser mourir ce vieil homme qu’il y a en chacun de nous, en ne prenant pas soin de la chair. Quelle difficulté pour couper le cordon ombilical qui nous relie à notre vieille nature ! – Surtout que ce cordon là a toujours la faculté de se ressouder !

Le croyant est un être tellement complexe à cause de l’antagonisme déclaré entre les deux natures qui l’habitent. Une part en lui est pour le ciel, l’autre pour la terre. Paul avait expérimenté un tel état de choses lorsqu’il affirme : " le péché habite en moi ; en moi, en ma chair, il n’habite point de bien ; le mal que je ne veux pas, je le fais ". (Romains 7.18-20). Fallait-il qu’il ait une profonde connaissance de lui-même et de ses deux natures pour émettre de telles paroles ! Qui donc lui avait donné cette connaissance si ce n’est l’Esprit de Christ ? Il ne cherchait point l’amélioration de la chair, il n’y avait aucune force en lui pour cela. Le vieil homme correspondait à tout ce qu’il était avant sa conversion, et il le réalisait, condition indispensable pour jouir des bénédictions que nous ne connaîtrons jamais sans cela.

La marche du chrétien n’est donc pas l’obéissance à une loi qui tenterait de contraindre la chair toujours rebelle, en lui défendant le mal alors qu’elle aime tout ce qui est opposé à Dieu. C’est par la manifestation de l’Esprit dans sa nouvelle nature que le croyant peut être vainqueur : "Si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez" (Romains 8.13).
Cette évidence souligne une nécessité fondamentale, celle de nous juger. C’est pour cela que nous avons à juger en nous toute mauvaise pensée qui ne peut nous conduire qu’à des actions charnelles.

Reconnaissons que, devant la rivalité de ces deux forces de nature diamétralement opposée, toute compromission avec notre vieille nature produit inévitablement un déclin spirituel. " Des étrangers ont consumé sa force, et il ne le sait pas. Des cheveux gris sont aussi parsemés sur lui, et il ne le sait pas " (Osée 7:9) Ce verset nous rappelle le danger du déclin spirituel qui se glisse en nous subtilement et imperceptiblement lorsque nous oublions les vérités vitales exposées par Paul dans l’épître aux Romains. De là viennent les difficultés à accomplir une marche en accord avec notre appel. C'est là un rappel solennel de notre faiblesse, et en même temps c'est un avertissement afin d’être sur nos gardes quant aux incitations de la vieille nature. Il y a bien longtemps, au temps des Juges, Samson, sous l'influence des Philistins, renia sa relation avec l’Éternel, se tournant vers le monde et perdit tout le secret de sa puissance "Or il ne savait pas que l'Éternel s'était retiré de lui " (Juges 16.20). Mais bien avant que cela n'arrive, il y avait déjà eu un affaiblissement de son lien secret avec Dieu.
Pour nous, cela correspond à un abandon de l'affection personnelle pour Christ. Le Seigneur nous avertit de manière grave "J’ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour " (Apocalypse 2.4).

La perte d’affection pour le Seigneur est le commencement du déclin, il s’ensuit le manque de vigilance du serviteur : "Mon maître tarde à venir " (Luc 12.45). Lui, voit les premiers signes du déclin, quelles que soient les apparences extérieures, et son amour toujours fidèle nous invite à revenir à Lui : " S’il entend ma voix, Je souperai avec lui et lui avec moi " (Apocalypse 3.20).
Tous ces reproches, avertissements ou invitations sont supposés avoir des conséquences pratiques pour nous ; ils nous appellent à juger chaque aspect, chaque détail qui conduit au déclin spirituel.

Si les dangers et leurs causes sont mis en évidence dans les Écritures, nous ne pouvons avoir aucun doute quant au remède. Le seul remède efficient est de se tourner vers l'unique source de puissance, toute suffisante en toutes circonstances. Malgré nos faiblesses, le Seigneur désire toujours nous restaurer et nous maintenir dans une affection constante tout au long de notre course afin de nous identifier à Lui. Son désir est même que nous demeurions en Lui " Demeurez en moi, comme moi en vous " (Jean 15.4). Obstacles et empêchements ne peuvent venir que de nous-mêmes. Restons conscients du but qu’il poursuit, le renouvellement de notre amour pour Lui. Lorsque Étienne dans son martyre, prie pour le pardon de ses bourreaux, est-ce la volonté d’imiter Christ intercédant pour ceux qui le crucifiaient ? N’est-ce pas plutôt les résultats de son amour pour Christ, qui le font alors être revêtu des perfections de son Maître ? Il semble que dans cet état d’extase devant son Seigneur, il ne ressente même plus les douleurs physiques.

Cette attitude du premier martyr est plus qu’un exemple ; si nous contemplons le Seigneur sans qu’il y ait d’obstacle à cela "le ciel étant ouvert" nous aurons toute capacité pour vivre et agir selon Lui, sans que notre volonté tenace, produit du vieil homme, vienne s’immiscer, occultant alors les manifestations de la nouvelle nature.

Pour l’Apôtre Paul le moteur de son engagement était la connaissance de son Seigneur ; cette perspective constante assurait en lui la mortification de sa vieille nature et ainsi de tout ce qui l’attire. Les choses les plus séduisantes devenaient alors des ordures. Lui-même se traitait sans ménagement, allant même jusqu'à dire" Je ne fais aucun cas de ma vie, ni ne la tiens pour précieuse à moi-même " (Actes 20.24)
Toutes ces considérations ne peuvent en aucun cas autoriser le chrétien à négliger son corps, celui-ci étant assujetti à la terre et aux conséquences du péché. Ce corps misérable et dépérissant attend le merveilleux instant de sa transformation en la conformité du corps de gloire du Seigneur. En attendant sa métamorphose il doit être soigné, entretenu, mais"tenu en bride" par l’homme intérieur agissant dans l’influence de la vie de Christ. Même déjà présentement sur la terre "le corps est pour le Seigneur" (1 Corinthiens 6.13).
Le croyant est invité à avoir un réel respect pour son corps puisque ce corps a été acheté à prix, et qu’il est le temple du Saint-Esprit (1 Corinthiens 6.19).

- La prière
Le vieil homme peut avoir peur de Dieu, comme aussi ne pas craindre de lui désobéir. Il n’éprouve aucune envie d’être dans la présence de Dieu, et s’il lui arrive de désirer prier c’est pour lui demander sa propre volonté ou par souci de se servir lui-même. Il en est tout autre de la nouvelle nature qui a un ardent besoin de s’approcher du Seigneur et de dépendre de Lui. C’est bien à cet usage que l’Esprit le conduit à s’adresser à Dieu par des prières, des supplications, des intercessions et des actions de grâce.
L'Esprit nous est en aide dans notre faiblesse ; car nous ne savons pas ce qu'il faut demander comme il convient ; mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables" (Romains 8.26). Le terme "inexprimable" semble souligner la différence entre le côté de notre vieille nature incapable de parler avec Dieu et l’homme intérieur qui a des communications particulières avec Dieu par l’Esprit.

Il ne s’agit donc pas de commander à Dieu d’agir selon nos désirs, mais, tout en lui exposant nos besoins, de nous en remettre à sa sagesse et à sa bonté qui sont bien au-dessus de nos propres pensées. Il nous écoute et répond à nos prières, nous accordant ce qu’il ne nous donnerait pas sans elles : "Vous n’avez pas, parce que vous ne demandez pas" (Jacques. 4:2).
C’est ainsi la preuve continuelle que nous avons affaire avec le Dieu vivant, et nos âmes sont amenées à une communion plus profonde avec lui. Hélas, bien trop souvent nous mêlons de nous-mêmes dans des prières qui peuvent alors devenir charnelles. Et n’ayant plus l’intelligence de l’Esprit saint comme guide, il ne peut alors en résulter de bénédiction : "Vous demandez, et ne recevez pas, parce que vos demandes sont mauvaises, afin de dépenser pour vos voluptés. " (Jacques 4. 3). Si la prière requiert des conditions morales, et si nous sommes donc invités à nous examiner pour connaître ce qui nous fait prier, n’étant nullement empêchés de le faire comme le Seigneur nous y invite : "sans cesse" (1 Thessaloniciens 5.17) ; "en tout temps " (Éphésiens 6.18) ; "en toutes choses" (Philippiens 4: 5) ; " En tout lieu" (1 Timothée 2.8).

Dieu répond toujours à un coeur brisé qui réalise, d’une part sa misère, et d’autre part le privilège de s’adresser à Lui, mais Il ne répond pas au vieil homme, qui ne peut connaître le coeur du Père. Le Seigneur enseignait aussi à ne pas faire de vaines redites, mais à se servir de la prière d’une manière spontanée à l’instar de celui qui, manquant de nourriture, frappait hardiment à la porte de son ami, sur le minuit (Luc 11.5). Le coeur de Dieu connaît tous nos besoins et il est disponible à toute heure, ne craignons pas de le déranger ni de le fatiguer, mais honorons-le de notre confiance.
Nous ne savons quand sera le moment du retour de Christ, mais nous en sentons l’imminence. Pour nous placer dans l’attitude de ceux qui attendent patiemment leur Maître, la Parole nous enjoint de garder un comportement fidèle " soyez donc sobres et veillez pour prier " (1 Pierre 4.7).
En attendant ce moment solennel, la prière reste le précieux instrument de communication entre le Seigneur et notre âme.

- Rendre culte
Jusqu’à la conversion, c'est-à-dire la nouvelle naissance, l’homme ne peut atteindre la gloire de Dieu, c'est-à-dire sa présence, sa proximité, ce que la Parole décrit "le royaume du Fils de son amour" (Colossiens 1.13). Lorsque à notre conversion nous recevons une nouvelle nature, sainte et capable de percevoir ce qui convient à sa position devant Dieu, le Saint-Esprit intervient alors dans nos coeurs pour nous communiquer les choses concernant l’adoration.
"Tu te prosterneras devant l’Éternel, ton Dieu. Et tu te réjouiras. " (Deutéronome. 26:10, 11).

Les enseignements concernant le culte nous sont donnés aussi bien dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament, " Le Père cherche des adorateurs qui l’adorent en esprit et en vérité " (Jean 4.24). 
Mais ce service rendu en esprit doit l’être aussi selon les enseignements de la Parole car la liberté de l’Esprit ne peut aller avec l’indépendance de l’homme conduit par la chair. Craignons et redoutons que celle-ci se mêle à ce service chrétien qui est de toute importance, et qui pourtant est simple car Dieu ne nous demande pas des choses impossibles. Un merci profond rempli de reconnaissance et d’amour exprimé simplement, sincèrement est une action de grâce que Dieu apprécie de la part de ceux qui l’aiment et l’honorent. La présence de la moindre parcelle de l’homme dans le culte est une atteinte à la gloire de Dieu, une perte et une pierre d’achoppement pour l’ensemble des croyants réunis au nom de Jésus. Dieu tient compte de toutes nos faiblesses mais Il ne peut tolérer qu’il lui soit présenté "un feu étranger", ce que les fils d’Aaron offrirent avant d’être repris et châtiés par la discipline divine (Lévitique 10.1) Il peut nous arriver de nous tromper tout en étant persuadés d’être dirigés par l’Esprit, alors qu’en fait nous présentons ce qui provient de nous-mêmes. Dieu se plaît à instruire et à fortifier, afin que puisse lui être présenté, dans la puissance de l’Esprit, un culte vrai, encore faut-il que nous respections ce que sa Parole nous enseigne à ce sujet.
Réalisons avec sérieux que le jugement de nous-mêmes est indispensable pour que la fin de l’homme dans la chair et notre association avec un Christ mort et ressuscité soient réels. Craignant de ne pas voir offrir à Dieu ce qui est de Christ, seul thème précieux pour son coeur, mais ce qui est de l’homme, l’Esprit nous engage à nous éprouver, et tout particulièrement pour la cène du Seigneur, " Que chacun s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe. ", afin que nous ne soyons pas coupables à l’égard du corps et du sang du Seigneur (1 Corinthiens. 11:28) ;

- Nourriture, édification.
Nous avons à croître dans l’homme intérieur.
"Si même notre homme extérieur dépérit, toutefois l’homme intérieur est renouvelé de jour en jour" (2 Corinthiens 4.16).
La Parole présente le chrétien comme un être évolutif, à l’inverse du vieil homme stagnant qui ne peut s’améliorer. Il est certain que Dieu a soin de l’état de ceux qui l’aiment et qu’il travaille à les "accomplir" à les parfaire pour l’éternité. Paul encore nous montre son assurance dans ce travail de préparation qu’il confiait entièrement à Dieu : " Le Seigneur me délivrera de toute mauvaise oeuvre et me conservera pour son royaume céleste " (2 Timothée 4,18).
Il entrevoyait la part céleste de l’homme nouveau et l’activité du Seigneur à cet effet.
Mais notre responsabilité est engagée pour que nous laissions Dieu nous modeler, nous façonner selon sa volonté. Il nous a laissé toutes les ressources suffisantes, par la prière et la Parole. Si, comme nous l’avons vu, la prière est la respiration de notre âme régénérée, la Parole en est la véritable nourriture.
Face aux dangers venant de l’extérieur, notre nouvelle nature n’a en elle-même aucune force pour les combattre. Il lui faut les moyens provenant de Dieu, l’armure complète, parfaitement définie dans l’Épître aux Éphésiens. C’est avec celle-ci que le croyant peut tenir ferme contre les artifices du diable, " Car notre lutte n'est pas contre le sang et la chair, mais contre les pouvoirs, contre les autorités, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre la puissance spirituelle de méchanceté qui est dans les lieux célestes. C'est pourquoi prenez l'armure complète de Dieu afin qu'au mauvais jour vous puissiez résister et, après avoir tout surmonté, tenir ferme " (Éphésiens 6.12, 13).

Si notre vieille nature doit être le plus possible laissée dans la mort, la nouvelle possède un ardent désir d’être nourrie de la vie de Christ, par la Parole et par l’Esprit.
Dieu permet aussi à beaucoup de ses bien-aimés de pouvoir se réunir sur les bases des promesses du Seigneur :
"Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d’eux " (Matthieu 18.20).
Il y a, pour ceux qui se rassemblent ainsi sur ce fondement, des bénédictions toutes particulières, dans le domaine de la prière, du culte, comme des réunions de lecture de la Parole, car l’Esprit dans sa fonction de conducteur connaît parfaitement nos besoins et il y pourvoira en donnant à nos âmes la juste et précise portion de la Parole comme nourriture. " La parole de sa grâce… a la puissance d'édifier et de vous donner un héritage avec tous les sanctifiés " (Actes 20.32).

Demeurons dans l'amour de Dieu, trouvant notre joie et notre repos au milieu des croyants, là où l'Esprit est libre d'agir !
"Mais vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, priant par le Saint-Esprit, conservez-vous dans l'amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle " (Jude 20 -21).

- Évangélisation
Comment un instituteur instruirait-il ses élèves si lui-même n’avait appris auparavant ? Les disciples que le Seigneur a envoyé évangéliser dans le monde entier, avaient pour eux-mêmes saisi ce qu’était la bonne nouvelle du salut. La première chose requise pour un évangéliste est donc d’avoir saisi, enregistré et accepté pour lui-même toutes les vérités qu’il va proclamer. Mais cela ne suffit pas seulement. Dieu connaît la fin d’une chose avant que celle-ci s'accomplisse, et cette vérité s’applique aussi, bien sûr, au salut des âmes qui doivent venir à Christ. Elles sont préconnues et suivies par Dieu. Dans le livre des Actes se trouve l’expression :
- "ceux qui devaient être sauvés" ;
- "ceux qui étaient destinés à la vie éternelle".
L’Épître aux Hébreux confirme cette évidence par :
"ceux qui vont hériter du salut".

Si devant ces passages nous comprenons la pré connaissance de Dieu, gardons-nous toujours de nous mettre à sa place en essayant de voir et de discerner ce que nous n’avons pas à connaître ici-bas, comme par exemple, le sort des âmes que nous côtoyons. Si nous pouvons souvent être assurés du salut de ces âmes, nous ignorons tout de beaucoup d’autres et du dessein de Dieu quant à elles. Tout cela est très important pour le croyant qui évangélise car cela démontre qu’il peut, soit être utile à Dieu, soit faire n’importe quoi et perdre son temps tout en se donnant peut être bonne conscience.

L’exercice de la prière est ainsi très important avant d’entreprendre quelque contact que ce soit, et cela devrait nous faire mesurer l’importance de la première prière que nous adressons dés notre réveil le matin. Prier après les contacts que nous avons eus n’est pas moins indispensable, si nous désirons rester dans la communion du Père qui travaille au salut des âmes. Nous avons tous, petits et grands, à faire l’oeuvre d’un évangéliste, que ce soit à temps complet, que ce soit "saisissant l’occasion" lorsqu’elle se présente. :
"Si j'évangélise, en effet, ce n'est pas pour moi un motif de gloire : car c'est une nécessité qui m'est imposée ; oui, malheur à moi si je n'évangélise pas " (1 Corinthiens 9.16)

Le champ du Seigneur est grand : pour les uns, ce sera une évangélisation ressemblant à une culture intensive, pour les autres, un tout petit jardin ; l’important, est de laisser de côté notre vieille nature et de rechercher dans l’humilité et la prière les voies que Dieu voudra nous montrer, là où Il nous a placés. Nous pourrons alors marcher dans ces "bonnes oeuvres qu’Il a préparées à l’avance " (Éphésiens 2.10)

- Les relations
Dés que l’homme a été créé, Dieu a dit "il n’est pas bon que l’homme soit seul ". C’est alors qu’Il lui a suscité une compagne correspondante à ses besoins relationnels.
Bien que ce récit fasse allusion à l’Homme parfait qui devait venir sur la terre y chercher l’Épouse préparée par le Père, il nous montre aussi la nécessité des relations pour l’homme. Il est logique que ce besoin s’affirme pour les enfants de Dieu, lorsqu’il s’agit d’échanger, de donner, de recevoir, dans le cadre de notre commune nouvelle vie en Christ. Le croyant en bon état éprouve généralement de la joie dans des contacts avec d’autres croyants, car les uns et les autres sont unis par la vie de Christ dans l’amour de Dieu.

L’amour est le fruit de la nature divine, et celle-ci ne peut pas ne pas aimer (1 Jean 5:1) Le croyant devrait donc le manifester à l’égard de tous. Mais l’amour va de pair avec la vérité (1 Corinthiens 13.6), et ne peut ainsi qu’être en accord avec la Parole puisqu’il a la même origine.
Bien qu’étranger dans le monde, j’ai le devoir de faire des bonnes oeuvres selon les critères de Dieu qui est Lumière et Amour. Cela est bon et utile aux hommes, à tous quels qu’ils soient (Tite 3. 8) Il est donc clair que ces oeuvres ne peuvent être le fruit de la chair du croyant.

La Parole nous présente dans son ensemble, d’une part, l’amour de Dieu pour l’homme quel qu’il soit, et d’autre part, sa désapprobation pour le monde qui gît dans le méchant, car Il a le mal en horreur.
C’est exactement sur cette base que le croyant est invité à agir, aimer tous les pécheurs, mais fuir le monde et haïr le mal (Romains 12. 9). Cet amour pour les hommes doit être le fruit de notre nouvelle nature, un amour toujours désintéressé provenant de l’action de l’Esprit dans nos coeurs (Romains 5.5). Un amour qui ne serait pas versé dans nos coeurs par l’Esprit Saint ne saurait être en aucune manière" l’amour de Dieu ". Pour ceux qui sont maintenant "lumière dans le Seigneur" il est donc demandé de ne pas avoir de participations avec les ténèbres (Éphésiens 5.7). Cela nous enseigne sur la conduite à tenir avec les incrédules, sans jamais être en opposition avec l’amour que nous avons à manifester à tous les hommes, ainsi que ce que le Seigneur désire. De telles injonctions, "aimez vos ennemis’", "faites du bien à tous" ne sont bien sûr réalisables dans l’amour pur qu’à condition d’avoir dépouillé le vieil homme et revêtu le nouvel homme qui est en Christ. (Colossiens 3.10) ; Le chrétien, à cause de son nom - venant à la suite de Christ - ne devrait jamais être influencé par le rang social, la culture ou quoi que ce soit des valeurs humaines, sous peine de n’être plus crédible lorsqu’il professe qu’il a été racheté à cause de l’insondable grâce divine.

Si nous n’avons pas à faire d’acception de personnes (Proverbes 28.21), il nous est cependant demandé d’apporter encore plus d’attention et de soins à nos frères en Christ" Faisons du bien à tous, mais surtout à ceux de la maison de la foi. " (Galates. 6. 10).
Tout cela est bien vite dit, et aussi promptement lu, mais la pratique est bien plus difficile à réaliser. Possédant la vie de Dieu, nous contenterions-nous de relations fraternelles dont le véritable mobile ne serait pas l’amour selon Dieu, mais la recherche d’amitiés, d’affinités, d’affection ayant pour but nos satisfactions personnelles réciproques ? Plutôt que de rechercher en chacun de nos frères un "vase communiquant" pour contenir le peu d’amour divin que nous sommes capables de recevoir. Que de dégâts et de ravages l’ennemi ne fait-il pas, en s’insinuant, en nous, pour toucher la susceptibilité si sensible de notre vieil homme. Il peut nous rendre critique envers nos frères, jaloux, amers, tout ce qui est opposé au caractère de l’homme nouveau
"revêtus de l'amour, qui est le lien de la perfection" (Colossiens. 3. 14).

Nous aimons bien affirmer que "l'amour de Dieu est versé dans nos coeurs" (Romains 5.5), mais nous ne pouvons le faire jaillir vers notre prochain que s’il procède d'un coeur pur, d'une bonne conscience et d'une foi sincère (1 Timothée 1.5). Soyons vigilants dans nos relations avec nos frères. Nous pouvons leur faire beaucoup de tort, par des paroles trop vives, et vexantes, mais plus encore par la flatterie. Combien devrait-on redouter la flatterie ; Dieu ne flatte jamais. Flatter son frère c’est le pousser dans une voix destructrice, "L'homme qui flatte son prochain étend un filet devant ses pas" (Proverbes. 29. 5).

À la manière dont le pilote d’avion consulte ses instruments de contrôle, je dois consulter le manomètre de contrôle de l’activité de ma nouvelle nature. Où en est mon affection pour mes frères ? Si l’aiguille est au plus bas, c’est qu’il en est de même pour mon amour envers le Seigneur. Ai-je eu des pensées inconvenantes, des paroles méchantes envers mon frère ? L’instrument doit indiquer l’alerte, je serai alors responsable de ne pas continuer dans la voie de mon coeur naturel, et forcé de demander pardon au Seigneur puis à celui que j’ai offensé. Paul a dû écrire aux Corinthiens :
Examinez-vous vous-mêmes, et voyez si vous êtes dans la foi ; éprouvez-vous vous-mêmes " (2 Corinthiens 13.5).
L’Apôtre déplorait déjà : " Tous cherchent leurs propres intérêts, non pas ceux de Jésus-Christ " (Philippiens 2.21), Triste attitude, fruit de la chair, qui est hélas trop fréquente pour nous, peut être par la forte pression de l’esprit du monde au milieu duquel nous vivons (Philippiens. 2:21).

Dans l’épître à Philémon que l’on reconnaît comme la lettre de l’amour dans la vie quotidienne, l’accent est mis sur l’importance de l’amour que le croyant doit avoir pour le Seigneur en tout premier lieu. Puis Paul utilise à trois reprises le terme "entrailles" comme pour faire ressortir la profondeur de l’amour que Dieu verse dans nos coeurs, lorsque ceux-ci sont dépouillés de la chair. Que nous sachions toujours faire la part des choses entre les sentiments humains et l’amour selon Dieu, pour Christ et pour les siens. Ils ne proviennent pas de la même nature. Nous sommes facilement portés à oublier que suite à notre condition de pécheurs nous avons acquis un coeur de pierre. Mais Dieu dans sa grâce a voulu le transformer, selon sa promesse : " Je vous donnerai un coeur nouveau, et je mettrai au-dedans de vous un esprit nouveau ; et j'ôterai de votre chair le coeur de pierre, et je vous donnerai un coeur de chair " (Ézéchiel 36.26).
Cette chose est réalisée pour tous ceux qui sont ses enfants.


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