Contes du
Dimanche
Récits
allégoriques
Les leçons d'une pièce
de monnaie.
I
UR ma table était préparée
la somme nécessaire au paiement de mes
impôts : un denier, je vous assure, et
qu'il m'était pénible de voir partir
ainsi sans profit apparent.
J'étais donc dans une disposition
d'esprit assez maussade, lorsque, machinalement, je
pris une des pièces de cinq francs qui
formaient la pile, et la laissai tomber de haut
pour en entendre le son.
Le brave et loyal écu tinta comme
il devait ; mais dans les vibrations qui se
prolongeaient, je crus entendre ces paroles :
« Rendez à César ce qui
appartient à
César. »
- César !
m'écriai-je, comme si la pièce
eût vraiment parlé. Comment oses-tu
prononcer ce nom-là, toi
qui n'es qu'à l'effigie de ce bon
Louis-Philippe ? Et, d'ailleurs, ne sais-tu
pas que César est mort et que nous sommes en
République ?
- C'est bien, répondit
l'écu. Jette-moi donc par la
fenêtre.... Hein, tu ne te presses pas ?
C'est qu'apparemment, à tes yeux, j'ai la
même valeur que si Louis-Philippe
était vivant. Vois-tu, les effigies
changent, mais derrière elles il y a
quelqu'un qui ne change pas : tête de
Napoléon, de Louis ou de femme
couronnée d'épis, peu importe :
César ne meurt jamais.
- Et qui donc est César ?
demandai-je.
- C'est toi, c'est ton voisin, c'est ton
cordonnier, c'est ton cocher de fiacre.
César, c'est la Patrie, à qui tu dois
toujours obéissance, sous quelque image
qu'elle se montre à toi. Mais que
dis-je ? Voici que la patrie s'élargit
aujourd'hui, regarde les autres pièces qui
composent ta pile.
Je les examinai, et je vis, en effet,
des monnaies à l'effigie du roi d'Italie,
d'autres à celles du roi Léopold.
L'Helvétie était là, et la
Grèce, et l'Espagne....
- Tu vois bien, me dit l'écu
Louis-Philippe, chacun porte maintenant les
États-Unis d'Europe dans son gousset.
Bientôt vous verrez circuler chez vous les
monnaies encore inconnues de l'Asie, bientôt
les vôtres iront au coeur de l'Afrique
acheter l'ivoire et le
caoutchouc. Et peu à peu, l'or et l'argent
monnayés n'auront qu'un poids et qu'un titre
dans tous les pays du monde ; et alors, sous
des effigies diverses, il n'y aura plus qu'un
César. - Qui sera ? -
L'Humanité.
II
Je restai rêveur à ce dernier
mot.
Oui, me dis-le, il a raison !
César, c'est tout le monde ; cet
écu n'est pas à moi seulement,
puisqu'il ne porte ni mon nom ni mon image, et que,
si j'avais la folie de les y graver, je n'en
saurais plus que faire. Il a fallu, pour que cet
argent vînt en ma possession, que d'autres
m'aidassent à le gagner. Depuis la
mère qui m'a mis au monde jusqu'au patron
chez lequel j'ai fait mon apprentissage, chacun est
pour quelque chose dans ma fortune, et chacun y a
quelque droit. Si je l'enfouissais, je serais donc
un voleur.... et il y a bien des manières de
l'enfouir : tout luxe inutile, toute
prodigalité, tout ce qui immobilise l'argent
et le rend improductif, est aussi coupable que la
sordide avarice d'Harpagon,
creusant un trou dans son jardin pour y cacher sa
cassette.
« Rendez à César
ce qui est à César. » Que
de choses dans cette parole, et quel
économiste que Jésus-Christ !
Mais cette pièce n'est pas la seule chose
au monde que j'appelle mienne et qui ne porte pas
mon nom.
Hélas ! rien de ce que je
possède n'est à mon effigie ! Ma
maison fut construite par d'autres ; j'y
retrouve leurs traces, d'autres y trouveront la
mienne ; je l'habite en usufruitier. Ma terre,
non plus, n'est pas à moi : la terre,
source de toutes les richesses, est de tous les
biens du monde celui qu'on peut le moins
accaparer ; et c'est elle qui nous accapare le
plus, puisqu'elle finit par nous engloutir. Tous
ceux qui la cultivent n'en sont que les
fermiers ; le vrai propriétaire, c'est
l'humanité. Si, un jour, pris de folie ou de
paresse invincible, tous les laboureurs
s'unissaient dans une grève gigantesque et
laissaient leurs terres en friche,
l'humanité affamée se lèverait
bientôt en leur
criant :
« Donnez-moi du pain ou rendez-moi mes
champs ! »
Toutes les révolutions ne sont
venues que de cette tendance désastreuse
à l'égoïsme, ce désir
d'arrêter la circulation des richesses
à son profit, cette erreur de se croire
seuls propriétaires, quand on n'est que les
comptables ou les fermiers d'un maître
anonyme. Longtemps inconsciente de son mal, la
société en souffre en silence ;
mais enfin elle s'agite, elle s'inquiète,
elle veut rétablir la circulation du
sang.... Et les coupables sont les pauvres, aussi
bien que les riches. Tous sont avides, car tous
sont égoïstes.
Quand le principe de la
propriété individuelle et celui de la
fraternité humaine seront également
respectés et pratiqués, les hommes
auront trouvé la formule de la vraie
république.... Seulement il est à
craindre que ce jour ne luise pas de sitôt.
Et ce jour-là, nous verrons une nouvelle
effigie sur nos monnaies, si tant est que nous en
ayons encore celle de Jésus-Christ, roi du
monde.
III
.... « Et à Dieu ce qui est
à Dieu. » Qu'avons-nous donc
à lui rendre, qui lui appartienne en
même temps qu'à nous, comme un denier
est à la fois ma propriété et
celle de César ?
Qu'est-ce qui, sur la terre, porte
l'effigie de Dieu ?
- Nous-mêmes.
Mon argent est à moi, mais il est
à un plus grand que moi : César.
Ainsi ma vie est à moi, mais elle est
à un plus grand que moi : Dieu.
Et de même qu'il n'y a pas de
contradiction entre le principe de la
propriété individuelle et celui de la
solidarité humaine, il n'y a pas de
contradiction non plus entre la liberté de
l'homme, qui le rend son propre maître, et la
souveraineté de Dieu, qui lui donne Dieu
pour Seigneur.
L'essentiel pour savoir à qui une
chose appartient (c'est Jésus-Christ qui
nous l'apprend), c'est de regarder
l'effigie.
Dieu nous a donné la sienne deux
fois : la première quand il nous
créa. L'homme sortit alors pur et brillant
de ses mains, comme une pièce d'or de celles
du fondeur. Mais l'image était
extérieure ; elle avait
été frappée à
froid ; elle s'usa bientôt,
et c'est à peine s'il en
reste aujourd'hui une trace....
La seconde fois, ce fut au Calvaire.
Là, l'homme fut mis dans la fournaise ;
l'image divine fut imprimée à chaud
sur son coeur amolli ; elle est devenue une
partie de lui-même, et désormais elle
est ineffaçable. Plus la chair s'use, plus
l'âme chrétienne met au jour l'image
de son Sauveur. - Fournaise bénie, où
chacun doit passer s'il veut être
éternellement marqué à
l'effigie de Dieu !
Mais l'argent ne sert à rien s'il n'est
dépensé. Ainsi, toute vie qui ne se
dépense pas est inutile. Celui qui veut
garder sa vie, comme un avare son trésor,
n'en jouit pas ; il tremble à chaque
instant de la perdre, et la perd en
réalité.
L'or et l'argent monnayés roulent
sans cesse, se dépensent tous les jours, ne
se perdent jamais. Ils ont toujours même
titre et même valeur. Aux mains les plus
viles ou les plus nobles, ils restent ce qu'ils
sont. Ils ne s'allient jamais, quoiqu'ils les
frôlent souvent, aux métaux
inférieurs. Ainsi, dans
ce monde, le chrétien
passe, répandant partout la joie, se
dépensant et se retrouvant toujours, ne
perdant jamais son bon aloi. Il reste partout l'or
de Dieu, jeté à pleines mains sur la
terre, pour l'enrichir et la sauver.
Enfin, il y a plusieurs manières de
dépenser son argent, mais la plus folle est
celle-ci :
Derrière une grille,
percée d'un trou fort étroit qu'on
nomme guichet, se tient un homme qu'on ne voit pas
bien, avec un gros registre devant lui. Il prend
l'argent, le compte, l'inscrit sur son livre, et
vous donne en échange.... un morceau de
papier.
Et vous partez tout joyeux, la bourse et
le coeur plus légers.
Ah ! cette folie est un acte de
sagesse. C'est la meilleure manière de
dépenser son argent que celle-là. Le
papier est une promesse, il assure votre avenir.
Contre espèces sonnantes, vous avez
acheté ce qui est invisible pour le moment,
mais en quoi vous croyez : la fortune de vos
vieux jours. Il est vrai que vous n'avez rien
qu'une signature ; mais
cette signature engage l'honneur d'un banquier en
qui vous avez foi.
Oui, gens de ce siècle, c'est par
la foi que vous vivez, comme nous. En dernier
ressort, c'est sur des choses invisibles que repose
votre fortune : la promesse, l'honneur d'un
homme ou d'une nation. Nous aussi nous avons
engagé notre avenir sur la foi de quelqu'un.
Seulement, vos banquiers vous trompent
souvent ; le nôtre, jamais. Nous lui
avons confié notre vie ; il nous en
paie les dividendes dès le jour même
du dépôt ; il nous la rend sous
cette forme. Et que sera-ce quand nous rentrerons
en possession du capital ?
C'est ainsi que Jésus a su, dans
une seule ligne, établir la plus saisissante
des comparaisons entre l'argent, cette chose
matérielle par excellence, et l'âme
humaine, ce trésor invisible.
Lecteurs, creusez encore, creusez pour
vous cette profonde parole ; nous n'en avons
pas épuisé toutes les
leçons : « Rendez à
César ce qui est à César, et
à Dieu ce qui est à Dieu. »
Rachetée
ORSQUE l'esclavage régnait encore aux
États-Unis, il se trouvait ici et là
des maîtres bienveillants : La Case de
l'Oncle Tom nous en a fait connaître
quelques-uns, à côté d'autres
du type opposé.
L'un de ces bons maîtres
possédait, parmi ses esclaves, un jeune
homme et une jeune fille qui s'aimaient ardemment,
et devaient se marier. Le jeune nègre avait
obtenu de son propriétaire la permission de
travailler pour son compte, et de se constituer
ainsi un pécule qui lui permettrait
bientôt de se racheter, et de racheter sa
future compagne.
Mais le maître ayant fait de
mauvaises affaires, force lui fut de se
défaire de l'un de ses esclaves ; il
se décida à vendre
la jeune fille. Cette décision fut pour les
deux fiancés, un terrible coup. Le jeune
homme résolut de se présenter aux
enchères avec l'argent qui lui appartenait,
et qui se montait à environ cinq mille
francs. Il espérait que la jeune fille, qui
pour lui valait des royaumes, ne serait pas
estimée au-dessus de cette
somme-là !
Le jour des enchères venu, le
pauvre garçon était là, le
coeur battant à tout rompre, et son argent
dans sa poche. Curieux état social,
où l'on pouvait voir ceci : un esclave
achetant un autre esclave de son propre
argent !
La jeune fille fut mise à
prix : quatre mille francs. Un marchand
d'esclaves du Sud, que la beauté de la
négresse avait frappé,
renchérit aussitôt. Le jeune homme
couvrit l'enchère.
Le combat dura ainsi quelques
instants.
- Neuf cent cinquante dollars !
cria le marchand.
- Mille ! dit le jeune
nègre.
Le marchand hésita un
moment : mille dollars, c'était un beau
chiffre. Mais il ne voulut pas se laisser battre
par le « nègre » ;
d'ailleurs la jeune fille lui plaisait
beaucoup.
- Mille cinquante !
Hélas ! le pauvre
garçon n'avait pas un sou de plus que les
mille dollars qu'il avait misés. Le coeur
serré, il entendit tomber
le marteau fatal : « Adjugé
à mille cinquante ! »
Mais l'amour donne du
génie ; il fait des miracles ; il
inspire les résolutions
héroïques.
Le jeune nègre courut trouver son
maître.
- Massa, lui dit-il, si je vous payais
mille dollars, me donneriez-vous mes lettres
d'affranchissement ?
- Certainement, mon garçon, bien
que tu vailles beaucoup plus.
- Eh bien, les
voilà !
Le maître avait compris
l'intention de son esclave.
- Pauvre enfant, lui dit-il, puisses-tu
réussir ! Et il lui donna des papiers
en règle, avec lesquels le jeune homme se
présenta au nouveau propriétaire de
sa fiancée.
- Massa, je viens vous proposer un
échange. Si vous voulez donner la
liberté à la jeune fille que vous
venez d'acheter, je m'offre à prendre sa
place.
Le marchand d'esclaves regarda d'un oeil
connaisseur le solide gaillard qui s'offrait
à lui. Si belle que fût la jeune
fille, un garçon de cette espèce
valait certainement beaucoup plus sur les
marchés, où les hommes forts
étaient particulièrement
appréciés. Il hésita bien un
peu, mais l'avarice fut la plus forte :
- Marché conclu, fit-il. Et il
fit venir la négresse : « Cet
homme prend ta place ; tu es
libre, » lui dit-il.
Les papiers mis en règle, le
jeune homme suivit son nouveau maître vers
les lointaines plantations. Mais d'abord, quels
adieux déchirants ! Que de larmes
à la séparation !
Restée seule et libre, la jeune
fille trouva plusieurs occasions de se marier
honorablement ; elle aurait pu même
trouver de brillants partis, car elle était
fort belle. Mais elle refusa toujours.
« Je ne m'appartiens pas,
disait-elle ; j'ai été
achetée par un homme qui est là-bas,
et qui reviendra un jour. Je lui garde mon
coeur. »
Là finit l'histoire. On voudrait
savoir ce qu'il advint des deux jeunes gens. Le
nègre finit-il par se racheter, ou sa
fiancée lui rendit-elle la pareille, et
réussit-elle à gagner la somme
suffisante pour libérer son ami ? C'est
ce que notre récit ne dit pas. Mais combien
cette histoire est touchante, et qu'elle
éclaire d'un jour douloureux les profondeurs
de la misère créée par
l'esclavage !
Esclaves, nous aussi, aux mains d'un
odieux marchand, nous avons été
rachetés par Celui qui, pour l'amour de
nous, « étant riche s'est fait
pauvre, » étant libre s'est fait
esclave : Jésus-Christ.
Nous avons été
rachetés à grand prix :
« non par des choses corruptibles comme
l'argent ou l'or, mais par le précieux sang
de Christ, comme de l'agneau sans défaut et
sans tache, » dit saint Pierre.
Rachetés, quelle doit être
maintenant notre attitude, et quel notre
langage ?
« Je ne m'appartiens
pas ; je suis, corps, âme et esprit, la
propriété de celui qui m'a
payé si cher, qui a donné sa vie pour
moi. Quand Il reviendra - et Il reviendra
sûrement - il faut qu'Il me trouve digne de
Lui. »
Seigneur Jésus, viens
bientôt !
Une tempête dans une
bourse.
' AVAIS dans ma bourse, par un hasard assez
rare, une douzaine de pièces d'or.
(J'espère qu'aucun de mes lecteurs ne va
prendre prétexte de cette confidence pour
essayer de m'emprunter de l'argent. On peut avoir,
à l'occasion, quelques louis dans sa poche
sans être un nouveau Crésus).
La plupart de mes pièces
étaient, en effet, des louis. Quand je dis
« louis, » c'est une
manière de parler : il y avait aussi
des « Napoléons », un
« Louis-Philippe. » et trois ou
quatre « Républiques ».
Mais, je ne sais pourquoi, on ne dit jamais
une » République d'or ».
C'est toujours le mot louis qui est employé
quand on parle de cette monnaie aristocratique.
Bien qu'elles appartinssent à des
régimes différents, mes pièces
faisaient assez bon ménage : elles
étaient toutes françaises. Il y avait
bien, cependant, quelques difficultés :
les vieux louis, jaloux de la fraîche
beauté de Marianne, affectaient de
s'éloigner d'elle ; ils regardaient
aussi mes napoléons comme des parvenus, et
ne fraternisaient avec eux que tout juste. Mais
tout se passait dans un calme relatif, lorsque
j'eus le malheur de glisser dans ma bourse, au
milieu de tous ces bons Français.... un
souverain d'Angleterre, une pièce de
vingt-cinq francs.
O mes amis ! Quelle
réception ! Quel tapage au fond de ma
poche !
- À la porte,
l'Anglais !
- Vivent les Boers,
monsieur !
- Guerre aux tyrans ! jamais,
jamais en France, jamais l'Anglais ne
régnera !
Le pauvre souverain ne savait où
se fourrer. Si du moins J'avais eu la bonne
idée de le mettre dans une poche à
part, ou même avec les gros sous ! Les
gros sous, probablement, l'auraient moins mal
reçu, bien que leur éducation ait
été déplorablement
négligée.
Il y avait, en particulier, une
République nouveau modèle, une de ces
Républiques tout battant neuves qui ont
jeté leur bonnet phrygien par-dessus les
moulins ; cette petite
République-là était quasiment
enragée.
À ce moment j'arrivai à la
Banque, où je devais payer une traite.
(Là ! Vous voyez bien que ce ne serait
pas la peine d'essayer de m'emprunter vingt
francs !)
Je tirai de ma bourse mes pièces
d'or. Le caissier, homme sévère, les
examina une à une.
- Fausse ! me dit-il
laconiquement
en me montrant ma République 1903, toute
neuve et brillante.
- Fausse !
répétèrent en choeur mes louis
et mes napoléons en trébuchant sur le
comptoir. Qui l'aurait cru ! une pièce
si patriote !
- Que pourriez-vous attendre d'une
effigie pareille ? dit le plus vieux
louis.
- Fausse ! répéta le
caissier. Et, prenant un marteau et un ciseau, il
me coupa ma pièce en deux.
Quant au souverain anglais, après
le tollé qui s'était
élevé contre lui, je m'attendais
à ce que le caissier me le refusât
sans pitié. Mais l'excellent homme me
rassura :
- Voyez-vous, monsieur, l'or, c'est
toujours de l'or, quelle que soit l'effigie dont il
est marqué. Ces louis et ce souverain sont
de la même espèce, et, qui sait ?
peut-être sont-ils sortis de la même
mine, du même linge.
- C'est comme les hommes,
répondis-je. On a beau faire des
distinctions artificielles, le sang court rouge,
dans toutes les veines ; il y a partout et
chez tous, cerveau, conscience et coeur.... Et un
brave homme est le frère des braves gens de
tous les pays.
- Il y a du plomb partout, me dit
sèchement le caissier.
- Et de l'or partout,
répliquai-je.
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