LA
CROIX DE JÉSUS-CHRIST
Un message a dominé la IVe Convention
Chrétienne de la Drôme, dont nous
publions les études (1).
Ce message, c'est celui que
nous
apporte
Galates 2/20 : « J'ai
été crucifié avec Christ. Et
maintenant ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ
qui vit en moi ».
Mourir à soi-même, être
crucifié avec Christ, voilà les
conditions de la vie divine de Jésus-Christ
en nous, vie de résurrection et de victoire.
C'est dans cette position spirituelle de
renoncement total, que nous offrons à Dieu
la possibilité d'agir avec puissance, de
sauver des âmes, de réveiller des
églises. C'est cette position que nous
voulons prendre et maintenir par la foi.
Un nombre grandissant de pasteurs et de
chrétiens ont, au cours de cette
année 1926, pris cette position. Ils ont cru
au Réveil, ils l'ont vu. Avec nous ils
proclament : l'Heure est venue ou le Fils de
l'homme doit être glorifié.
L'ATTRAIT DE LA CROIX
Le 14 septembre 1925 s'ouvrait dans le temple de
Dieulefit, la troisième convention
chrétienne de la Drôme.
Pendant une semaine entière, ceux
qui eurent le privilège d'y assister, ont eu
l'impression de gravir une haute et belle montagne.
Par des étapes successives, - la Parole de
Dieu, le Sang de Jésus-Christ, la
Prière, le Saint-Esprit, la Vie
consacrée, - ils ont atteint le sommet, et,
à leur grand étonnement, ils y ont
découvert une Croix.
La Croix ne figurait pas au programme
des Assemblées... Elle les a
dominées.
La Vie de puissance, tel était le
sujet général de ces
dernières... et Dieu nous en a montré
la condition dans le renoncement, la mort à
soi-même, la Croix.
C'est ce qui faisait dire à un
des assistants dans la réunion de
témoignages qui clôtura la Convention
- « Je m'attendais, en venant à
Dieulefit, à ce qu'on parle puissamment de
vie, et voici, j'ai entendu parler de
mort. Je croyais qu'on présenterait
un programme de vainqueurs, et, devant mes
yeux, s'est déroulé
un programme de vaincus ! J'ai
été terrassé à la
pensée que je n'étais pas
complètement mort à moi-même,
et j'ai compris que je devais me laisser mourir...
je me suis, donc laissé mourir, afin que ce
ne soit plus moi qui vive, mais
Lui ! »
Depuis ces journées inoubliables,
la Croix s'est toujours plus imposée
à nos esprits, à notre vie
quotidienne, à notre ministère. Quoi
de plus naturel, dès lors, que la
pensée de consacrer la IVe Convention de la
Drôme à cet important sujet et d'en
faire une Convention de la Croix !
C'est donc sur la colline de Golgotha
que nous vous invitons, dès ce soir,
à vous rendre en pensée. Sur cette
colline sainte, dont l'emplacement historique n'est
même pas connu de façon certaine, mais
dont la hauteur dépasse pour nous les plus
hautes cimes du globe terrestre, nous nous
arrêterons pendant quelques jours. Et, les
yeux fixés sur la Sainte Victime que nous
aimons et qui fut clouée sur le bois, entre
les deux brigands, nous ferons comme ce peuple qui,
était là, il y a dix-neuf
siècles, et qui regardait... Mais nous ne
nous contenterons pas de regarder ni même de
contempler. Avec humilité, avec respect,
nous souvenant que la Croix, c'est une mort, un
drame, nous nous recueillerons, et, à ses
pieds ; nous prierons ; nous
interrogerons aussi, et nous écouterons la
voix qui descend de la bouche divine.
O Christ, Agneau de Dieu qui ôtes
le péché du monde, par avance nous te
demandons pardon de nos balbutiements ! Qu'un
rayon venu, d'En-haut éclaire pour nous,
tout à nouveau, ta Croix, qu'elle se dresse
seule sur le ciel, qu'elle nous parle de
péché, de repentance, de pardon,
d'amour, de renoncement, de sacrifice, de
victoire !
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