Étude personnelle sur ce que
dit la Bible
au sujet du
salut
1. Introduction
Cette étude fait suite à de
nombreuses discussions avec des amis et ma famille
sur le sujet « pour ou contre la perte du
salut ». Prise dans le feu des arguments,
je ne savais plus où me positionner et qui
croire. Mais consciente que cela est un sujet des
plus importants, j'ai donc décidé de
me mettre devant Dieu pour chercher comment Lui
voyait les choses... C'est pour cela que j'ai
commencé cette étude.
Pour ce faire, j'ai décidé de ne lire
aucun autre ouvrage que la Bible et de me mettre
sérieusement en prière et à
Son écoute. J'ai aussi consulté
plusieurs versions afin de comparer les
traductions. Sans autre précision, les
versets mentionnés sont
généralement tirés de la
version Louis Second. Quant aux
références aux mots grecs, je ne le
connais malheureusement pas assez pour pouvoir lire
le texte original, mais je me suis servie des notes
trouvés dans l'Online Bible 2.52fr qui
contient les références des
numéros strong avec les traductions de ces
termes grecs.
Par cette étude je ne cherche pas à
continuer la « guerre pour ou
contre », mais juste à partager la
compréhension que j'ai reçue de
certains textes bibliques ainsi que quelques
réflexions.
2. La vie
éternelle
Car Dieu a tant aimé le
monde qu'il a donné son Fils unique, afin
que quiconque croit en lui ne périsse point,
mais qu'il ait la vie
éternelle.
Jean 3.16
En vérité, en vérité,
je vous le dis, celui qui écoute ma parole,
et qui croit à celui qui m'a envoyé,
a la vie éternelle et
ne vient point en jugement, mais il est
passé de la mort à la vie. -
Jean 5.24
Ces deux versets sont très connus et font
partie des piliers de la doctrine
chrétienne. Or dans ces deux versets qui
nous parle du salut en Jésus-Christ, une
expression revient à chaque fois:
« la vie
éternelle ».
Certaines personnes affirment que si nous avons
reçu la vie éternelle, nous ne
pouvons pas la perdre, vu son caractère
éternel et donc qui n’a pas de fin. Il
est vrai que le mot grec traduit en français
par « éternel » a bien
cette signification « sans fin, ne
cessant jamais ».
Mais s’il est vrai que nous possédons
la vie éternelle, nous n’en jouissons
pas encore tant que nous sommes sur cette terre.
Ainsi, « la vie
éternelle » est une expression
utilisée pour décrire notre
futur, ce qui nous attend dans
« l’autre vie »
après la première mort, la mort
physique. Cette vie éternelle, c’est le
cadeau que Dieu nous a fait le jour où nous
l’avons accepté dans notre coeur comme
Sauveur et Seigneur de notre vie.
En effet, si Dieu nous avait donné la vie
éternelle pour en jouir dès notre
conversion, nous ne mourrions pas du tout! Mais il
nous faut d’abord quitter ce corps mortel
auquel est attaché le péché
pour pouvoir ensuite jouir pleinement de ce
merveilleux présent.
Examinons maintenant le contraire de la vie
éternelle, à savoir « le
châtiment éternel » ou la
« ruine éternelle »,
expressions que l’on retrouve dans les
passages suivants:
Et ceux-ci iront au
châtiment éternel, mais les justes
à la vie éternelle.
Matthieu 25.46
Ils auront pour châtiment une ruine
éternelle, loin de la face du Seigneur et de
la gloire de sa force. -
2 Thessaloniciens 1.10
Tout le monde est d’accord pour dire que
ceux qui sont perdus, c’est-à-dire tous
ceux qui ne se sont pas repentis et qui n’ont
pas accepté la grâce offerte par Dieu,
devront subir « la seconde
mort » (ex:
Apocalypse 20.15 et
21.8) une fois qu’ils auront
quitté cette terre et qu'ils seront
passés en jugement devant Dieu. Or dans ce
cas-là, tous s’accordent pour dire que
le « châtiment
éternel » ou la « ruine
éternelle » correspondent à
un état à venir. Alors pourquoi
n’en serait-il pas de même en ce qui
concerne la vie éternelle alors que le mot
“éternel” employé en grec
est exactement le même?
Pour illustrer ce qui vient d'être dit,
prenons l’image suivante:
Le jour où Adam et Eve ont
péché, ils ont reçu, eux et
tous leurs descendants, un
« cadeau » empoisonné,
un « cadeau de mort » en
récompense ou plutôt en
conséquence de leur
désobéissance, un
« cadeau » qui nous ferme
l’accès à Dieu pour
l’éternité, la mort
éternelle... Mais Dieu a voulu nous
libérer de ce fardeau. Ainsi par la mort de
Jésus-Christ, nous avons la
possibilité de l’échanger
gratuitement, par grâce, au pied de la croix
contre un « cadeau de vie », si
nous nous reconnaissons coupables devant Dieu et
que nous lui demandons pardon. Ce cadeau de si
grand prix, c’est la vie éternelle.
Mais nous ne pouvons jouir du contenu de notre
cadeau qu’après la première
mort, la mort physique par laquelle tout être
humain doit passer, nous sommes dans un état
d’attente....
...Car c'est en espérance
que nous sommes sauvés. Or,
l'espérance qu'on voit n'est plus
espérance: ce qu'on voit, peut-on
l'espérer encore? Mais si nous
espérons ce que nous ne voyons pas, nous
l'attendons avec persévérance.
Romains 8.24-25
Durant notre voyage sur terre, nous devons donc
être attentifs à ne pas perdre,
égarer ce magnifique cadeau, à ne pas
être attirés par le monde qui voudrait
nous le voler, à ne pas reprendre le
« cadeau de mort » parce que
son emballage nous semble plus beau ou parce que
nous subissons les moqueries ou le mépris
des autres à cause de notre
différence! Il est vrai qu’ici sur
terre nous ne voyons pas encore son contenu, mais
c’est par la foi que nous croyons qu’il
est bien meilleur que l’autre car Dieu
l’a dit dans sa Parole!
Nous pouvons donc être sûrs de
posséder le cadeau que Dieu nous a
donné, la vie éternelle, mais nous ne
sommes pas
« enchaînés »
à ce cadeau, et donc notre comportement peut
faire que nous le perdions. Même après
notre conversion, Dieu nous laisse libres de
choisir la façon dont nous voulons marcher,
libres de lui obéir ou non. Il ne force
personne, à continuer de marcher dans ses
voies, pas même ceux qu’il a
rachetés, car Dieu est un Dieu d’amour
qui veut que nous le suivions non par contrainte,
mais par amour. En effet, l’amour vrai exige
la liberté de choisir...
Imaginez maintenant qu’après avoir
reçu le cadeau de la vie éternelle,
il était possible de vivre comme nous
l’entendions, selon les désirs de la
chair, et d’être quand même
sauvés. Dieu serait-il alors juste de
laisser entrer dans son royaume des personnes qui,
bien qu’ayant un jour accepté le pardon
de Dieu, aient décidé ensuite de
vivre une vie loin de lui?
Ainsi, cette image pourrait se résumer en
une phrase: le salut est un don gratuit et
immérité, mais c’est à
nous de l’entretenir! A nous d’être
fidèles jusqu’au bout, de garder la
foi!
Comme nous le verrons tout au long de cette
étude, l’apôtre Paul a
écrit, sous l’inspiration du
Saint-Esprit, de nombreux versets pour exhorter les
chrétiens à veiller à ce salut
et à persévérer... Mais ce
n’est pas pour autant qu’il vivait jour
et nuit dans la crainte, se demandant s’il
avait perdu son salut ou non. Il savait que Christ
l’avait sauvé par sa mort à la
croix, qu’il était en route pour la
patrie céleste et que s’il
persévérait jusqu’au bout, ce
qu’il comptait bien faire, il recevrait la
couronne de justice. Il avait donc l'assurance de
son salut, comme le montre ce verset:
... le moment de mon
départ approche. J'ai combattu le bon
combat, j'ai achevé la course, j'ai
gardé la foi. Désormais la couronne
de justice m'est réservée; le
Seigneur, le juste juge, me la donnera dans ce
jour-là, et non seulement à moi, mais
encore à tous ceux qui auront aimé
son avènement.
2 Timothée 4.6b-8
Il est intéressant de noter que la
couronne dont Paul nous parle dans ces versets
n’est pas une récompense pour avoir
travailler au service du Maître, mais bien la
« couronne de la
justice » que le Seigneur donnera
à tous ceux qui auront aimé son
avènement. Si elle avait été
une récompense, il ne la donnerait pas
à tous, mais seulement à ceux qui le
mériteraient comme il peut en être
question dans
1 Corinthiens 3.12-15.
Paul savait qu’il avait combattu le bon
combat, il savait que jusqu’au bout il
était resté dans le droit chemin. Il
n’a pas dit qu’il n’est pas
tombé sur ce chemin
(Romains 7.17-24), mais il s’est
relevé avec l’aide du Seigneur et il a
continué sa route. Ainsi il a pu affirmer
à la fin de sa vie que « la
couronne de justice m’est
réservée », non pas
parce que le salut ne pas peut pas se perdre, mais
parce qu’il avait gardé la
foi.
Ce n’est pas non plus à cause de ses
oeuvres étant donné que le salut est
un don de Dieu (il l’a écrit aux
Éphésiens au chapitre
2.8-9 entre autre) et que rien ne peut
être ajouté à l’oeuvre de
Jésus-Christ accomplie à la
croix.
En résumé, si nous possédons
l’assurance de la vie éternelle
déjà ici-bas, nous devons veiller
à avoir un comportement en adéquation
avec la Parole afin de garder ce précieux
cadeau jusqu’à la fin de notre voyage
terrestre et ainsi pouvoir profiter de son contenu
durant toute l’éternité.
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