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est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
REGARD
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est écrit: TA PAROLE EST LA VERITE (Jean 17.17) Cela me suffit... |
LE SALUT DE DIEU
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Tous les enfants de Dieu remportent-ils le
prix ? Tous achèvent-ils leur course, ou
peuvent-ils être retranchés par la discipline du
Seigneur avant l'achèvement de la course ?
(Comparez 1
Cor. XI, 30-32.) A. C. |
« VEUX-TU ÊTRE GUÉRI ? »
« Après ces choses il y avait une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. Or il y a à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d'eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques, dans lesquels étaient couchés une multitude d'infirmes, d'aveugles, de boiteux et de gens qui avaient les membres secs (attendant le mouvement de l'eau ; car à de certaines saisons un ange descendait dans le réservoir d'eau et agitait l'eau ; le premier donc qui entrait après que l'eau avait été agitée, était guéri de quelque maladie qu'il fût pris). Or il y avait là un homme infirme depuis trente-huit ans. Jésus le voyant couché là, et sachant qu'il était dans cet état déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? Le malade lui dit : Seigneur, je n'ai personne qui, lorsque l'eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et pendant que moi je viens, un autre descend avant moi. Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton petit lit et marche. Et aussitôt l'homme fut guéri, et il prit son petit lit et marcha. » (Évangile de Jean V, 1-9.)
La scène qui se passe dans cette maison de miséricorde est
digne de toute notre attention.
Jésus, le Fils de Dieu, vient visiter les pauvres infirmes
de Béthesda ; il n'y a rien d'étonnant en cela, car
Jésus n'a pas voulu prendre place parmi les riches, les
grands et les puissants de ce monde. Il est né dans une
étable ; il a été élevé comme le fils d'un
charpentier ; il s'est entouré de gens simples, sans
instruction, de péagers et de bateliers ; il
recherchait les pauvres, les affligés et les malades, afin
de les consoler et de les guérir ; il recevait
volontiers les pécheurs et les gens de mauvaise vie, et
mangeait avec eux. Rien d'étonnant, je le répète, de voir
Jésus à Béthesda, sorte d'hôpital où étaient couchés une multitude
d'infirmes, d'aveugles, de boiteux et de gens qui avaient
les membres secs.
Que vous soyez corporellement malade ou bien
portant, cher lecteur, je sais positivement que vous
êtes atteint d'une très-grave maladie morale. Je
dis très-grave, non incurable ; car je connais un remède
infaillible dont j'ai moi-même éprouvé
l'efficace ; et j'écris ces lignes pour vous
l'indiquer.
Quelle est donc cette maladie si grave ? me
demanderez-vous.
On vous a sans doute appris, dès votre enfance, que vous
êtes un pécheur ; que le péché est en vous ; je ne
suppose pas que vous puissiez nier ce fait, ni contredire la
Parole de Dieu qui déclare que « tous ont péché, qu'il
n'y a pas de juste, pas même un seul. » Or, le péché
est une bien réelle et bien sérieuse infirmité qui, si elle
n'est pas guérie, a pour conséquence la mort de
l'âme ! La mort de l'âme ! Quelle chose
horrible !
N'allez pas vous figurer que cette mort soit l'anéantissement
de l'âme ; non, c'est son éternelle séparation
d'avec le Dieu bienheureux, le Dieu vivant et
véritable ; c'est l'âme jetée dans les ténèbres du
dehors, là où il y a des pleurs et des grincements de
dents ; où le ver ne meurt point et où le feu ne
s'éteint point. Une âme souillée par le péché ne peut pas
entrer dans le ciel, puisque rien de souillé n'y
entre.
Telle est, mon cher lecteur, la maladie dont vous êtes
atteint, et telle en est la gravité. Il serait dangereux de
vous faire illusion à cet égard : le péché, en vous,
est une réalité ; non point une chimère.
Il faut que vous vous pénétriez bien de cette vérité :
que si votre maladie n'est pas guérie, elle aura pour vous
des conséquences terribles et éternelles, la mort de votre
âme ! ce que Dieu appelle la seconde mort !
Sachant cela, je viens vous adresser la question de Jésus au
pauvre impotent de Béthesda : VEUX-TU ÊTRE GUÉRI ?
Veux-tu être à jamais délivré du péché et de ses
conséquences ? Un remède existe, qui guérit
radicalement cette maladie. Je dis un remède :
les hommes ont essayé de plusieurs remèdes contre
le mal dont il s'agit : tous se sont trouvés
inefficaces. Un seul est bon. J'en ai moi-même inutilement
essayé beaucoup d'autres ; mais dès que j'eus fait
usage de celui-ci, j'en ressentis la vertu
infaillible ; depuis lors mon âme est en paix.
Vous avez lu comment Jésus, avec une seule parole, guérit
l'homme infirme de Béthesda. Eh bien ! ce même Jésus
est le remède à votre mal : Lui seul vous
guérira. Sans Lui vous ne serez pas guéri du
tout : « Quand tu te laverais avec du nitre, et
que tu emploierais à cela beaucoup de savon, ton iniquité
demeurerait encore marquée devant moi, dit le Seigneur
l'Éternel. » (Jérémie
II, 22.) Vous ne vous figurez pas, je suppose, que
Jésus, le Fils de Dieu, soit venu dans ce monde simplement
pour guérir quelques infirmités corporelles : II
avait un tout autre dessein et une tout autre oeuvre à
accomplir; il est venu pour nous délivrer du péché, de
cette maladie morale dont la fin inévitable est une ruine
éternelle : « Cette parole
est certaine, dit l'apôtre Paul, et digne d'être entièrement
reçue, que le Christ Jésus est venu au monde pour sauver
les pécheurs, desquels, moi, je suis le
premier . » (1
Tim. I, 15.) Jésus lui-même a encore dit : « Je
ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour sauver le
monde. » (Jean
XII, 47.) L'apôtre Pierre, parlant de Jésus, a dit
: « Et IL N'Y A DE SALUT EN AUCUN AUTRE, car aussi il
n'y a point d'autre nom sous le ciel, qui soit donné parmi
les hommes, par lequel il nous faille être sauvé . » (Actes
IV, 12.) Méditez bien, mon cher lecteur, ces paroles
de Pierre. Quand je pense à tous les remèdes absurdes qu'on
emploie pour se délivrer du péché, pour faire son salut,
comme on dit, je ne puis m'empêcher de pleurer. Il n'y a
de salut en aucun autre qu'en Christ. C'est ici un
point essentiel à retenir, puisque chercher le salut
ailleurs qu'en Jésus, c'est non-seulement perdre son temps,
mais c'est encore offenser Dieu et s'exposer à être
finalement perdu.
Je comprends, me direz-vous : mais quel est donc le
remède que Jésus donne pour la guérison du péché ? — Le
voici : « Christ a été offert une fois pour porter
les péchés de plusieurs. » (Hébreux
IX, 28.) Dieu ne pouvait pas laisser impuni le péché
qui est une révolte, un outrage, une offense contre Lui. La
punition, Jésus l'a subie ; parce que, dans son amour,
il s'était chargé de tous nos péchés : « Dieu a
tant aimé le monde qu'Il a donné son Fils unique, afin que
quiconque croit en Lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie
éternelle. » (Jean
III, 16.) Maintenant donc, Dieu fait publier par toute
la terre que quiconque CROIT en son Fils a la vie
éternelle ; car Celui qui n'a pas connu le péché, Dieu
l'a fait péché pour nous, afin que nous devinssions justice
de Dieu, en Lui. (Lisez 2
Corinthiens V, 14-21.)
Lecteur, veux-tu donc être guéri ? guéri du péché, en
être parfaitement et pour toujours délivré ? — « Crois
au Seigneur Jésus et tu seras sauvé. » (Actes
XVI, 31.)
F.
LE PARADIS PERDU ET LE PARADIS RETROUVÉ.
LE PARADIS DE DIEU
« Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux assemblées : A celui qui vaincra, je lui donnerai à manger de l'arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu. » (Apocalypse II, 7.)
« Et il me montra un fleuve d'eau vive, éclatant comme du cristal, sortant du trône de Dieu et de l'agneau. Au milieu de sa rue et du fleuve, deçà et delà, était l'arbre de vie, portant douze fruits, rendant son fruit chaque mois : et les feuilles de l'arbre sont pour la guérison des nations. Et il n'y aura plus de malédiction ; et le trône de Dieu et de l'agneau sera en elle ; et ses esclaves le serviront, et ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. Et il n'y aura plus de nuit, ni besoin d'une lampe et de la lumière du soleil : car le Seigneur Dieu fera briller sa lumière sur eux ; et ils régneront aux siècles des siècles. » (Apoc. XXII, 1-5.)
« Et j'entendis une grande voix venant du ciel, disant : Voici, l'habitation de Dieu est avec les hommes, et il habitera avec eux ; et ils seront son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux, leur Dieu. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux ; et la mort ne sera plus ; et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni peine, car les premières choses sont passées. Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. Et il me dit : Écris, car ces paroles sont certaines et véritables. » (Apoc. XXI, 3-5.)
« II reste donc un repos sabbatique pour le peuple de Dieu. — Craignons donc qu'une promesse ayant été laissée d'entrer dans son repos, quelqu'un d'entre vous paraisse ne pas l'atteindre. » (Hébreux IV, 9, 11.)
Dieu veut toujours encourager et fortifier le coeur de
celui qui se confie en lui. Il lui fait comprendre que,
malgré toute l'opposition de l'ennemi, malgré toute la
perversité du coeur de l'homme, les desseins éternels de
Dieu se sont maintenus dans toute leur intégrité à travers
les siècles. Dieu n'est en rien changé. Ce qu'il s'était
proposé au commencement se retrouve à la fin. Si Satan a
semblé contrecarrer les conseils de Dieu, si l'homme
responsable a failli dans tout ce qui lui a été
successivement confié, Dieu n'a fait que mettre toujours
plus en évidence ses conseils magnifiques, dont le terme
sera : « Dieu tout en tous. »
Lorsque l'oeuvre des six jours de la création ? fut
achevée, Dieu inaugura le repos du septième jour, après
avoir créé à sa ressemblance un être capable d'en jouir avec
lui. Le Seigneur Jésus-Christ nous a dit que « le
sabbat a été fait pour l'homme. » (Marc
II, 27.) Il est dit (Gen.
II, 2 ; Hébr.
IV, 4) : « Et Dieu se reposa de toutes ses
oeuvres au septième jour. » Le repos de Dieu fut ainsi
décrété et établi dès la fondation du monde.
Puis, lorsque Dieu, au vent du jour, descendit dans le
jardin d'Éden, au lieu d'y trouver un être innocent
jouissant de la clarté de la face de son Créateur, il dut
déjà faire comparaître devant Lui l'homme déchu qui se
cachait derrière les arbres. Cette belle création était
souillée par le péché. Le repos, ainsi que la vie, furent
perdus pour l'homme avec son innocence.
Nous avons déjà vu que le jugement prononcé par Dieu sur le
serpent laissait entrevoir ses desseins pleins de grâce.
Dieu voulait se servir de ce triomphe apparent de l'ennemi
pour introduire une vie nouvelle et une communion infiniment
plus intime avec Lui-même que celle dont l'homme innocent
aurait pu jouir. Le repos de Dieu, celui qui reste encore
pour les objets de sa grâce, aura donc pour ceux-ci une
valeur infiniment plus grande. Aussi le paradis, qui se
retrouve à la fin de la révélation de Dieu est-il, de toute
manière, plus magnifique que l'ancien.
Les passages cités en tête de notre chapitre nous donnent
quelque idée de la gloire et du bonheur ineffables qui
seront le partage des enfants de Dieu, soit pendant le règne
millénial de Christ sur la terre, soit dans l'état éternel,
lorsque « l'habitation de Dieu sera AVEC LES
HOMMES, » et que toutes choses seront faites nouvelles.
Dieu se reposera alors dans une scène qui répondra
parfaitement à la manifestation de son amour qui est dans le
Christ Jésus notre Seigneur ; tous ceux qui l'aiment se
reposeront avec Lui. Où est le chrétien qui, croyant qu'un
tel repos l'attend, ne serait pas
content de travailler pour son Seigneur et Sauveur, jusqu'au
dernier moment de sa vie sur la terre ? Si l'on cherche
un repos dans ce monde, il est évident qu'on a perdu de vue
le repos de Dieu.
Ce n'est donc pas à retrouver l'état de l'homme innocent, ni
seulement à entrer dans la joie du Dieu Créateur que
le croyant est appelé ; c'est à connaître Dieu comme Père,
h jouir actuellement de l'avant-goût de cet avenir
bienheureux qui lui est réservé ; il est, déjà ici-bas,
scellé du Saint-Esprit qui est les arrhes de son héritage (Éphés.
I, 13) ; il a l'assurance d'être bientôt revêtu
d'un corps conforme au corps glorieux du Seigneur
Jésus-Christ. (Comparez 1
Jean III, 3 ; Phil.
III, 20,21.)
Quelle réponse à cette odieuse insinuation de Satan :
« Dieu sait qu'au jour que vous en mangerez, vos yeux
seront ouverts et vous serez comme des dieux connaissant le
bien et le mal, » — comme si Dieu avait eu peur que
l'homme, en prenant du fruit défendu, ne devînt semblable à
Lui ! S'il a fallu la croix de Christ pour démontrer
pleinement ce que c'est que l'homme déchu, il n'a pas fallu
moins, non plus, pour donner un démenti complet à
l'adversaire. Devant la croix de Christ, nous sommes forcés
de reconnaître que Dieu a donné ce qu'il avait de plus cher
afin de pouvoir justifier le pécheur qui croit en Lui. Dieu
n'a pas épargné son propre Fils, mais l'a livré pour nous,
afin que nous devinssions ses héritiers et que nous fussions
avec Lui dans la gloire céleste, « connaissant
à fond, comme aussi nous avons été connus. » (1
Cor. XIII, 12 ; Gal.
IV, 9.)
Nous avons donc passé en revue la position actuelle de
l'homme chassé du premier paradis, ainsi que la manière dont
Dieu, par Christ, a ouvert le chemin du salut. Les faits
racontés dans le chapitre in de la Genèse s'accordent avec
tout ce que nous voyons autour de nous dans ce monde. Le
péché règne partout ; la mort ne cesse pas d'enlever
ses victimes. Malgré cela, par la grâce de Dieu, la porte du
salut est encore ouverte. Et vous, cher lecteur, êtes-vous
sauvé ? Si vous ne connaissez pas le Seigneur
Jésus-Christ, vous demeurez dans les ténèbres de ce monde
loin de Dieu.
Vous direz peut-être qu'il n'y a pas de votre faute ;
que vous êtes né et que vous avez été élevé dans le péché,
et que même, lorsque vous éprouvez le désir d'en être
délivré, Satan est plus fort que vous et vous retient. — II
faut cependant convenir que cela ne peut point vous servir
d'excuse devant Dieu. La délivrance est là pour celui qui
croit. La Parole de Dieu a la puissance de sauver nos âmes.
« Écoutez cette parole et votre âme vivra. » Quand
je lis dans le Livre de Dieu : « À celui qui
vaincra, je lui donnerai à manger de l'arbre de vie qui est
dans le paradis de Dieu, » je comprends que c'est la volonté
de Dieu de faire part à l'homme de toutes les délices
de son paradis, et je dis : « Que Dieu soit vrai
et tout homme menteur. » (Rom.
III, 3, 4.)
Rappelez-vous encore ceci : c'est que l'homme s'est
servi de son libre arbitre pour entrer dans le service de
Satan. Il a préféré écouter le mensonge du diable, plutôt
que de rester soumis au commandement de son Dieu. Satan est
un maître très-dur, mais l'homme est volontairement son
esclave. Vous ne savez que trop, cher lecteur, que vous
aimez à vivre dans l'indépendance de Dieu, dans la
désobéissance à sa volonté ; c'est pourquoi, si vous ne
vous rendez pas à l'appel du Seigneur, qui dit :
« Venez à moi, » vous aurez à reconnaître la
vérité de cette autre parole : « Vous ne
voulez pas venir à moi pour avoir la vie. » (Jean
V, 20.) La volonté propre de votre méchant coeur qui
est inimitié contre Dieu, vous tient éloigné de lui.
Il y a deux chemins ouverts devant vous ; celui de la
vie et celui du jugement. Vous faites partie d'un monde qui
a mis le comble h sa rébellion contre Dieu, en
crucifiant son Fils unique. Dieu a ressuscité son Fils
d'entre les morts et l'a établi juge des vivants et des
morts. » (Actes
X, 42.) Le Père a donné tout jugement au Fils, afin
que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. (Jean
V, 22, 23.) Si donc vous n'êtes pas sauvé par le Fils
de Dieu, vous serez jugé par Lui, et quand vous vous
trouverez devant son trône rien ne pourra vous abriter.
(Voyez Apoc.
XX.)
Le chemin de la vie est encore ouvert, car toute la Parole
de Dieu rend témoignage que, par le nom de Jésus, quiconque
croit en Lui, reçoit la rémission de ses
péchés. (Actes
X, 43.) Aujourd'hui est le jour du salut ; mais
qui peut dire quand Dieu fermera cette porte de sa
miséricorde ?
Depuis la mort de Christ, la sentence du jugement a été
prononcée sur ce monde. Cependant Dieu attend en
grâce : « II est patient envers tous, ne voulant
pas qu'aucun périsse, mais que tous viennent à la
repentance. » (2
Pierre III, 9.) Refuserez-vous encore d'écouter la
bonne nouvelle du salut ? Préférez-vous payer par la
ruine de votre âme immortelle les plaisirs passagers de ce
pauvre monde, plutôt que d'accepter de Dieu le don gratuit
de la vie éternelle ?
Celui qui a le Fils de Dieu a la vie, et devient héritier de
la gloire et du bonheur éternels qui se trouvent dans le
PARADIS DE DIEU.
II existe, dans l'une des bibliothèques de Paris, un
tableau qui fut peint par un Italien, il y a plus de trois
cents ans. Ce tableau représente les enfants d'Israël dans
le désert. Au milieu, on voit un serpent d'airain élevé sur
une perche ; Moïse se tient debout près de la perche,
avec sa verge dirigée vers le serpent ; autour de lui,
on voit les pauvres enfants d'Israël qui avaient désobéi à
la voix de l'Éternel, mourant des suites de la blessure des
serpents brûlants. IL y a sept principaux
personnages peints sur cette toile : trois se trouvent
à droite du serpent d'airain, quatre sont à gauche. Ceux qui
sont à droite, quoique ayant été mordus par les reptiles,
sont guéris ; ils regardent tous le serpent d'airain.
Ceux qui sont à gauche ne regardent pas le serpent, mais
presque tous cherchent à se guérir par eux-mêmes.
Le personnage le plus rapproché de Moïse, au lieu de
regarder au serpent d'airain, comme l'Éternel l'avait
commandé, s'agenouille devant le chef du peuple, les mains
jointes, et paraît s'adresser à lui ; il a l'air d'être
épouvanté, car les serpents le mordent, et le poison circule
déjà dans ses veines. — Le second personnage, couché sur le
dos, dort d'un profond sommeil. Les serpents l'ont
mordu ; il n'entend plus et ne voit plus. — Près de
lui, deux autres hommes : l'un est blessé ;
l'autre, quoique étreint par les serpents, applique quelque
baume aux blessures de son voisin, pour le guérir, an lieu
de diriger, selon l'ordonnance de Dieu, les regards du
malade vers le serpent d'airain. —Près d'eux, enfin, se
trouve le quatrième personnage qui, au lieu de regarder le
serpent d'airain, se bat contre les reptiles ; mais,
pendant qu'il en tue un, il est mordu par un autre.
À la droite du serpent d'airain, un homme le regarde
très-attentivement. Son visage est calme, ses yeux rayonnent
de joie, et ses blessures sont guéries. — Derrière lui, un
autre regarde bien le serpent, mais ne paraît pas aussi calme
que le premier ; car, devant lui, deux Israélites
discutent sur quelque point de doctrine, au lieu de parler
du grand moyen de salut qui leur est offert. —Derrière le
second, un troisième encore regarde le serpent ; il est
guéri, quoique distrait, car quelqu'un près de lui, parle de
la manière dont Moïse a élevé le serpent, plus que du
serpent lui-même. Ils sont guéris tous trois, parce qu'ils
regardent ce que Dieu leur a dit de regarder.
Je donne, de mémoire, ces détails sur la composition du
tableau, et je désire que mon lecteur se pose cette
question : Suis-je à la droite, ou à la gauche du
serpent d'airain ? Suis-je perdu ou sauvé ? Le
serpent d'airain élevé sur la perche, est un type de Christ
élevé sur la croix ; les enfants d'Israël mordus par
les serpents, sont une image de l'état de tous les hommes
devant Dieu. Le diable les a mordus, le poison du péché
circule partout dans leur âme et dans leur esprit, comme le
sang circule dans leurs veines. Ils ont la mort et le
jugement devant eux ; rien ne peut les sauver que la
bonne nouvelle de Christ crucifié. 0 vous qui lisez ces
lignes, sachez que, si vous n'êtes pas sauvé à cette heure,
elles vous apportent une bonne nouvelle de la part de Dieu,
absolument comme si Jésus-Christ était dépeint devant vos
yeux comme crucifié pour vous. Il est écrit :
« Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il
faut que le Fils de l'Homme soit élevé, afin que quiconque
croit en Lui ne périsse point, mais qu'il ait la
vie éternelle. » (Jean
III, 14-16.)
Les péchés des Israélites étaient la cause de leur misère,
Dieu était la source de leur salut. C'était l'Éternel qui
avait dit à Moïse : « Élève « le serpent
d'airain sur une perche. » Pauvre pécheur ! ce
sont vos péchés qui mettent votre âme en danger. Christ sur
la croix est le salut de Dieu pour vous. Comme Israël était
mortellement blessé par les serpents, ainsi nous sommes
perdus en tant que descendants d'Adam. Mais comme il y avait
un salut pour tout Israël dans le serpent d'airain, ainsi il
y a un plus grand salut, pour le monde, en Jésus crucifié.
Personne ne peut dire : Ce salut n'est pas pour moi. Si
un Israélite mourait, c'était sa faute, parce qu'il n'avait
pas voulu regarder au serpent d'airain. Si vous périssez
éternellement, ce sera votre faute aussi, pauvre
pécheur !
Il y a, de nos jours, beaucoup de pécheurs qui regardent
plutôt à Moïse qu'au Christ crucifié, pour être
sauvés ; ils pensent 'être justifiés par les oeuvres de
la loi, en faisant pénitence, en récitant des prières, ou en
invoquant les saints. Mais ce ne sont que leurs propres
oeuvres, leur propre justice, qu'ils pensent pouvoir offrir
à Dieu ! Écoutez ce que dit le Seigneur :
« Nulle chair ne sera justifiée devant Dieu par les
oeuvres de loi, car, par la loi est la connaissance du
péché. » (Rom.
III, 20.) Mais à celui qui ne fait pas des oeuvres,
mais qui croit en Celui qui justifie l'impie, sa foi lui est
comptée à justice. (Rom.
IV, 5.) Si je crois être justifié par les oeuvres de
la loi, je rejette cette déclaration des Écritures :
« II n'y a point de juste, non pas
même un seul. » (Rom.
III, 10.)
D'autres pécheurs sont dans l'état du second personnage de
notre tableau. Ils dorment d'un profond sommeil ; leurs
coeurs sont endurcis par le péché ; ils sont
indifférents. Ah ! prenez garde que cette parole de
Dieu ne se réalise à votre égard : « L'Éternel a
répandu sur vous un esprit d'assoupissement ; il a
fermé vos yeux ; il a bandé les yeux de vos prophètes
et de vos principaux voyants. » (Ésaïe
XXIX, 10.)
D'autres personnes, au lieu d'entendre la bonne nouvelle de
l'Évangile, cherchent à se guérir avec leurs propres
médicaments ou par leurs propres docteurs. Elles veulent
bien être sauvées ; mais au lieu de regarder à Christ
sur la croix, au lieu d'accepter le sang de Jésus qui
purifie de tout péché, elles s'en vont à leurs prêtres ou à
leurs ministres, comme à leurs médecins, bien qu'ils ne
soient que des hommes faibles et pécheurs comme elles-mêmes.
Ah ! pauvre âme ! le serpent vous a mordue, le
poison circule, l'enfer est près de s'ouvrir pour vous
recevoir. Et pourquoi ? Pourquoi ? Parce que,
lorsqu'on vous présente le salut de Dieu en Christ crucifié,
un salut accompli et parfait, vous voulez vous sauver par
vous-même ! Écoutez la Parole de Dieu et soyez
sage : « Personne ne peut, en aucune manière,
racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon. Car le
rachat de leur âme est trop cher, et il ne se fera
jamais. » (Ps.
XLIX, 8.) Jésus étant le resplendissement de la gloire
de Dieu et l'empreinte de sa substance,
et soutenant toutes choses par la parole de sa puissance,
après avoir fait, par lui-même, la purification de
nos péchés, s'est assis à la droite de la Majesté dans les
hauts lieux. (Hébreux
I, 3.)
Il est d'autres personnes qui, au lieu d'accepter le salut
de Dieu, se débattent contre leurs péchés. L'ivrogne se
débat contre son ivrognerie. Un autre se débat contre ses
convoitises. L'impie devient quelquefois moral ; mais,
hélas ! le poison est toujours là ; et si, ô
pécheur ! vous n'êtes pas lavé dans le sang de Jésus,
vous avez beau être moral, religieux, honnête, vous n'en
êtes pas moins perdu. — Dieu a un moyen de salut :
Christ crucifié.
Le Sauveur était saint, innocent, sans souillure ; il
ne pouvait faire aucun mal ; cependant, de même que le
serpent d'airain était la figure des serpents brûlants qui
mordaient les enfants d'Israël, ainsi Jésus sur la croix
représente le jugement de Dieu contre nous ; car Dieu a
fait celui qui n'a point connu le péché, être pèche pour
nous. Aussi Jésus s'est-il écrié sur la croix :
« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu
abandonné ? »
Le juste fut abandonné, condamné pour les injustes, afin de
nous amener à Dieu. Oh ! chère âme perdue, je vous en
conjure, pensez-y sérieusement. N'est-il pas vrai que vous
êtes sous le pouvoir du diable, empoisonnée par le venin du
péché, et sur le chemin qui mène à l'enfer ?
Arrêtez-vous ! réveillez-vous, regardez Celui qui n'a
jamais péché, conduit à Golgotha par des hommes impies.
Les soldats romains le battent avec des verges, — il expose
son dos à leurs coups. Son front est couronné
d'épines ; de larges gouttes de sang coulent sur son
visage et sur son corps. Après l'avoir conduit au Calvaire,
on lui ôte ses vêtements ; on le crucifie ; des
clous percent ses mains et ses pieds. Il est élevé sur la
croix ; le voilà en spectacle aux hommes, aux anges, et
à Dieu. Deux malfaiteurs sont aussi crucifiés ; le Fils
de Dieu est au milieu d'eux. On se moque de lui, et on lui
dit : « Si tu es Fils de Dieu, descends de la
croix. « Tout à coup le soleil s'obscurcit, et les
ténèbres couvrent le pays durant trois longues heures.
Alors, une voix forte se fait entendre du milieu des
ténèbres ; la voix d'une âme en agonie, qui ressent les
terreurs du jugement de Dieu contre le péché, et qui
s'écrie : « Mon Dieu ! mon Dieu !
pourquoi m'as-tu abandonné ? » Pécheur !
regardez à Christ, dont le. serpent d'airain n'est qu'une
figure ; au Juste abandonné de Dieu, au Juste sous la
colère de Dieu. Voilà votre jugement devant Dieu, voilà ce
que vous méritez.
La colère de Dieu devrait descendre sur vous. Mais écoutez
encore ; je l'entends s'écrier : « C'est
accompli ! » Puis, ayant baissé la tète, il remit
son esprit à son Père. Et voici, le voile du temple juif se
déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas ; la terre
trembla, les rochers se fendirent, les sépulcres
s'ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts
ressuscitèrent et étant sortis des sépultures après la
résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la sainte ville,
et apparurent à plusieurs. Le centenier
romain et ceux qui, avec lui, veillaient sur Jésus, ayant vu
le tremblement de terre et ce qui venait d'arriver, eurent
une fort grande peur et dirent : « Certainement,
cet homme était Fils de Dieu ! » Enfin un soldat
perça son corps avec une lance et le sang et l'eau sortirent
de son côté. Voilà Jésus le Fils de Dieu ! voilà le
sang expiatoire et l'eau de purification, pour vous purifier
de tout péché ! Comme Moïse disait aux enfants d'Israël
mordus par les serpents : Regardez, et vous serez
guéris ! Je vous dis aussi : Regardez à Jésus
crucifié, lequel est maintenant ressuscité d'entre les
morts ; ainsi vous ne périrez jamais ; vous aurez
la vie éternelle ! Je vous le dis sur l'autorité même
de Dieu ; là est le salut de Dieu. C'est la Parole de
Dieu qui vous le dit : « Quiconque contemple le
Fils et croit en lui a la vie éternelle ! »
A.-P. C.
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