Les Enseignements d'un
Grand-Père
16ème
leçon
Il faut aller
jusqu'au bout de la course
Mes chers enfants, j’aimerais bien savoir
combien d’entre vous ont pris des notes au
sujet du chap. 24 du livre de la Genèse,
(Ge 24) comme je vous
l’avais proposé lors de ma
dernière leçon. Cela
m’intéresserait de savoir aussi ce que
vous avez trouvé dans ce chapitre. Ce qui me
suffit est de savoir que ceux qui ont fait ce
travail y ont certainement trouvé de la
bénédiction pour leurs âmes,
car jamais on ne s’occupe de la parole de Dieu
sans en retirer un profit réel.
Un serviteur de Dieu trouvait, il y a
déjà longtemps, que la Bible est
comme un arbre sur lequel il y a toujours des
fruits mûrs pour nourrir nos âmes. Vous
ne sauriez croire combien de fois
déjà j’ai lu ce précieux
chapitre qui nous occupe dans ce moment
Vous avez sans doute remarqué que plusieurs
personnages défilent pour ainsi dire devant
nos yeux. Le premier mentionné est Abraham,
c’est de lui que nous nous occuperons
aujourd’hui. Vous vous souvenez que plusieurs
fois déjà je vous ai parlé de
lui ; Dieu se plaît à honorer
ceux qui se sont confiés en lui. Il confesse
leurs noms avec satisfaction et raconte ce
qu’ils ont fait pour lui. La mémoire du
juste est en bénédiction, mais le nom
des méchants tombe en pourriture. Cherchez
vous-même le verset que je viens de vous
citer ; il se trouve dans le chapitre 10 du
livre des Proverbes. (Pr 10:7) Vous ne voudriez
pas que lorsque vous aurez quitté cette
terre votre nom soit un objet de répulsion
ou de mépris.
Abraham, nous est-il dit, était vieux,
avancé en âge. Pendant une longue vie,
il a été fidèle et a
gardé toujours la foi qui l’a
caractérisé dès que Dieu
l’a appelé. Il ne suffit pas de bien
commencer, mais aussi, il faut aller jusqu’au
bout de la course, ne pas se laisser
décourager par les difficultés, ou
arrêter par les peines et les souffrances du
chemin.
Autre chose : l’Éternel
l’avait béni en toutes choses. Dieu est
bon envers les siens et ceux qui se confient en lui
ne manquent d’aucun bien. Il y avait une
différence entre les
bénédictions qu’Abraham
possédait et celles que le Seigneur donne
aux siens maintenant. Les biens d’Abraham
étaient matériels et pour la terre.
C’étaient des troupeaux, des
serviteurs, des servantes, et d’autres choses
semblables. Les nôtres sont spirituels et
dans les cieux. Ils sont infiniment
supérieurs à tout ce que
possédait Abraham. Lui, il jouissait de ce
que l’Éternel lui avait donné et
ne désirait rien d’autre pour
lui-même et pour son fils. Aussi il ne
voulait à aucun prix que son fils
retournât dans le pays duquel il était
sorti. Les biens du pays de Canaan à ses
yeux étaient mille fois plus précieux
que ceux qu’il avait laissés à
Ur des Chaldéens. Si vous avez des parents
qui connaissent le Seigneur, vous ne pouvez rien
désirer de meilleur pour vous-même.
Souvent, nous voyons des enfants qui
désirent une position plus
élevée que celle de leurs
parents : une autre profession, une position
plus aisée, peut-être plus brillante
aux yeux des hommes. Pauvres insensés que
ces jeunes gens ! N’avez-vous pas entendu
chaque jour vos parents rendre grâces au
Seigneur pour les choses qu’ils ont
reçues de lui. Vous ne voudriez pas
mépriser ces choses pour lesquelles ils
rendaient grâces avec des coeurs pleins de
reconnaissance. Évidemment, vos parents ont
eu des peines et des difficultés, et des
moments où leur foi a été
soumise à de rudes épreuves, mais le
Dieu fidèle le permettait pour leur profit.
Ces épreuves de la foi sont
nécessaires. Malgré ces
épreuves vos parents étaient
reconnaissants. Ne le seriez-vous pas si ce
même Dieu et bon Père vous donnait la
même part qu’à eux ?
L’ambition et la convoitise font beaucoup de
mal. Demandez au Seigneur qu’il vous garde de
ce piège que l’ennemi tend souvent sur
le chemin des jeunes. La piété et le
contentement sont un grand gain. Soyez bien
assurés que ce qui brille dans le monde ne
donne pas le bonheur. Voudriez-vous une grande
place dans un monde où votre Seigneur
n’a trouvé qu’une crèche et
une croix ?
Que Dieu vous garde du mal, chers enfants.
17ème leçon
Avez-vous
pensé à ce que veulent dire ces mots:
marcher devant Dieu ?
Mes chers enfants. La parole de Dieu est infinie
et tant que nous serons sur la terre nous n’en
connaîtrons que les bords. Par exemple, nous
pourrions méditer longtemps sur ce qui nous
est dit d’Abraham dans ce chapitre 24 de la
Genèse (Ge 24) dont nous nous
sommes occupés déjà plusieurs
fois, de sorte qu’aujourd’hui encore je
veux vous parler de ce qui nous est dit de lui par
la bouche de son serviteur.
Il raconte dans la maison de Béthuel que son
maître Abraham lui avait dit :
"L’Éternel devant qui je marche enverra
son ange avec toi et fera prospérer ton
voyage. " Avez-vous pensé à ce que
veulent dire ces mots marcher devant
Dieu ? Vous vous souvenez qu’il nous
est dit d’Énoch qu’il marcha
avec Dieu. Si vous ouvrez votre Bible au chap.
17 du premier livre des Rois (1Ro 17) vous y verrez
qu’Élie dit à Achab :
"L’Éternel devant qui je me
tiens est vivant qu’il n’y aura ces
années-ci, ni rosée, ni pluie, sinon
à ma parole !"
Vous remarquez la différence qui se trouve
dans ces trois expressions. Abraham avait
marché devant Dieu, ce qui revient à
dire que toute sa vie était
entièrement manifestée à Dieu,
qu’il n’y avait rien de caché. Si
quelqu’un marche devant nous, ses faits et
gestes nécessairement nous sont connus. La
vie d’Abraham était pour ainsi dire
comme un livre ouvert devant Dieu ; il
n’y avait rien de caché ni de
ténébreux. Il parlait à
l’Éternel de tout ce qu’il faisait
et de tout ce qui le concernait.
Nécessairement, il lui avait parlé du
mariage de son fils Isaac et il savait que
l’Éternel conduirait dans son choix le
serviteur qu’il envoyait. Il ne dit pas :
J’espère, mais : Il enverra son
ange avec toi et il fera prospérer ton
voyage.
Jacob, à la fin de sa vie (Ge 48:15) peut dire que
ses pères Abraham et Isaac avaient
marché devant l’Éternel, mais il
ne peut pas dire qu’il en fait autant, bien
s’en faut. L’Éternel avait
été fidèle, mais son pauvre
serviteur ne l’avait guère
été. Aussi sa vie presque tout
entière s’était
écoulée étant sous la
discipline de l’Éternel. Bien des
souffrances avaient été sa part
à cause de sa propre volonté qui
était toujours en activité et
à cause des moyens détournés
qu’il employait pour arriver à ses
fins. Prenez donc note, je vous prie, des
enseignements que vous recevez par ce moyen, et,
dès votre jeune âge, prenez la bonne
habitude de ne rien faire sans Dieu. Chaque matin,
demandez-lui de vous garder et de vous conduire.
Chaque soir, mettez-vous à genoux et
rendez-lui compte de tout ce que vous avez dit et
fait. Surtout, ne négligez jamais de lui
confesser vos fautes, et rendez-lui grâce
pour tous les bienfaits qu’il a
répandus sur vous pendant la journée.
C’est ainsi que vous marcherez devant
Dieu.
Élie, lui, se tenait devant Dieu.
Étant ainsi sans cesse dans cette solennelle
présence, il était initié aux
pensées de Dieu. C’est en vous tenant
sans cesse devant un maître que vous apprenez
de lui. De la même manière
lorsqu’un enfant se tient continuellement
devant son père, dans sa compagnie
habituelle, il connaîtra de ce père
bien des choses qu’ignorera un enfant qui
préfère sans cesse aller jouer avec
des camarades. Dans le cas qui nous occupe,
Élie avait ainsi appris ce que
l’Éternel allait faire à
l’égard de son peuple Israël. Il
savait que sa main allait le frapper à cause
de ses fautes, et de quelle manière il
voulait le faire. C’est aussi dans la
présence de l’Éternel qu’il
avait acquis le courage nécessaire pour
rendre un fidèle témoignage devant
l’impie roi Achab. Sans aucune crainte, il se
présente devant lui et lui dit ce qui allait
arriver.
Enfin, Énoch marchait avec Dieu.
Lorsque vous faites une promenade avec
quelqu’un que vous aimez, vous marchez avec
cette personne. Ce sont d’heureux moments. En
marchant ainsi ensemble, vous êtes
occupés et vous jouissez des mêmes
choses. C’est ce que nous pouvons appeler une
heureuse communion. Énoch était
occupé des choses dont Dieu lui-même
était occupé ; ses
pensées étaient les siennes. Tout en
étant encore sur la terre, il était
un homme céleste. Il vivait pour ainsi dire
dans les cieux. Aussi il n’y a rien de
surprenant que Dieu l’ait ravi de ce monde,
comme nous l’avons déjà vu
lorsque nous nous sommes occupés de lui il y
a quelque temps. Vous retiendrez bien ces trois
choses dans votre coeur. Que Dieu vous accorde la
grâce de les mettre en pratique dès
votre jeune âge. En agissant ainsi, vous
pouvez être assurés que vous serez
heureux sur la terre. Cela ne vous empêchera
pas d’avoir des épreuves, mais rien ne
pourra vous ravir votre bonheur.
18ème leçon
Un serviteur
obéissant
Mes chers enfants. Après nous être
occupés d’Abraham, nous allons nous
entretenir aujourd’hui de son serviteur.
C’est lui qui occupe la plus grande place dans
le récit que nous considérons dans la
Ge 24. Ce fut un
fidèle serviteur. Si nous désirons
nous-mêmes servir fidèlement le
Seigneur, nous apprendrons bien des choses en
considérant sa manière
d’être et de faire.
Vous savez qu’en 1 Thessaloniciens 1 (1Th 1) il nous est dit
que nous avons été convertis des
idoles vers Dieu pour servir le Dieu vivant et vrai
et pour attendre des cieux son Fils, Jésus,
qui nous délivre de la colère qui
vient. Si vous savez que le Seigneur Jésus
est votre Sauveur et qu’il est mort pour vous
sur la croix, vous pouvez attendre chaque jour sa
venue et même dire : Seigneur
Jésus, viens. Croyez bien qu’il ne
trompera pas celui qui du fond de son coeur lui
dit : Viens et soyez bien
assurés qu’il vous prendra quand il
viendra sur les nuées du ciel.
En attendant cet heureux moment, vous avez à
le servir, chaque jour. Servir, c’est
là le précieux privilège de
tous ceux qui l’attendent. Le serviteur
d’Abraham est placé devant nos yeux
comme un bel exemple à suivre.
Une première chose que j’aimerais vous
faire remarquer c’est que le nom de ce
serviteur ne nous est pas donné. Nous
pouvons penser que c’était
Éliézer de Damas dont parle Abraham,
(Ge 15:2) mais la chose ne
nous est pas dite. Lorsqu’il arrive chez
Béthuel, il ne dit pas : Je suis tel et
tel. Non, il revendique un seul titre pour
lui-même : Je suis serviteur
d’Abraham. Lui n’était rien
à ses propres yeux, son seigneur
était tout pour lui. Nous avons là
une grande leçon à retenir si nous
voulons servir fidèlement le Seigneur. Il
est de toute importance que nous ne soyons rien
à nos yeux, et que le Seigneur soit tout,
que tout se fasse pour sa gloire ; pas
d’autres motifs, pas d’autre but que Lui.
Sitôt qu’un serviteur a quelque
importance à ses propres yeux, il ne peut
être qu’un mauvais serviteur ou un
serviteur nuisible. Autre chose : le serviteur
d’Abraham était un serviteur
obéissant. Son maître lui avait dit
d’aller, il va. Pourtant, il était
âgé et son maître le chargeait
d’une mission pénible et difficile.
S’il avait voulu raisonner, il aurait pu dire
à Abraham : Tu sais que je suis
âgé ; tu as d’autres
serviteurs plus jeunes et plus forts que moi, ils
seront plus capables de supporter les fatigues du
long voyage que tu me proposes.
Rien de cela. Il fait ses préparatifs et il
se met en route.
Souvent nous aimerions faire des choses que le
Seigneur ne nous a pas commandées et ne pas
faire les petites choses qu’il place devant
nous chaque jour. Apprenez la grande leçon
de l’obéissance en tout temps.
Premièrement envers vos parents et, si vous
êtes fidèles, le Seigneur pourra vous
confier d’autres services plus importants.
Nous avons toujours à commencer dans de
petites choses. Un de mes amis me racontait
autrefois qu’il avait une jeune servante
fidèle qui aimait le Seigneur. Or, un jour
il la trouva qui balayait la chambre en ayant les
yeux pleins de larmes. "Qu’avez-vous
donc ?" questionna-t-il. "Je suis si heureuse
de balayer cette chambre pour le Seigneur, " fut sa
réponse. C’était des larmes de
joie qui remplissaient ses yeux. Cette chère
jeune fille avait bien compris la leçon que
je vous donne dans ce moment. Elle
n’était à ses yeux qu’une
pauvre servante, mais ce qu’elle faisait,
même l’humble service qui lui
était confié, elle le faisait pour
son Seigneur, par amour pour lui, et cela lui
suffisait. Puissiez-vous, chers enfants, être
fidèles comme cette jeune fille. Nous
reparlerons encore une autre fois du serviteur
d’Abraham.
19ème leçon
La
prière du serviteur
Mes chers enfants, vous vous souvenez de ce que
je vous ai dit du serviteur d’Abraham.
Aujourd’hui je veux vous faire remarquer
d’autres choses qui le concernaient.
Puissions-nous, vous et moi, en faire notre profit
et, par ce moyen, apprendre à être de
plus fidèles serviteurs du grand Roi des
rois.
Vous avez sans doute remarqué que le
serviteur d’Abraham était un homme de
prières. Arrivé au lieu où son
seigneur l’envoyait, il a fait reposer ses
chameaux et il se met à prier. Avant
d’agir, il s’adresse à celui qui
seul pouvait faire prospérer son voyage.
Chers enfants, souvenez-vous que vous avez à
prier en tout temps et pour toutes choses. Si pour
une chose ou pour une autre, vous sentez que vous
ne pouvez pas prier, ne faites pas cette chose.
Elle est mauvaise. Il n’est pas toujours
possible de se mettre à genoux, pour prier,
mais toujours, où que nous soyons, nous
pouvons élever nos coeurs vers le Seigneur.
Il nous est dit, au v. 45, (Ge 24:45) qu’il
priait dans son coeur. Nous pouvons le faire nous
aussi en tout temps, même au milieu de nos
occupations, de nos allées et de nos venues.
Le grand Dieu des cieux et de la terre
connaît les pensées les plus
secrètes de nos coeurs et veut bien nous
répondre lorsque dans un danger, dans une
tentation, nous lui disons : garde-moi,
conduis-moi. Un soupir même qui monte vers
lui est entendu. Il est évident que, lorsque
la chose est possible, nous avons à nous
retirer dans notre chambre, à nous mettre
à genoux et à répandre nos
âmes devant Lui.
Voyez aussi comment la prière du
fidèle serviteur d’Abraham a
été exaucée : Avant
même qu’il eût achevé de
parler, que voici arriva celle qui était la
réponse même à sa
prière. Cela nous fait penser à ce
qui nous est dit dans le prophète
Ésaïe : "Avant qu’ils crient,
je répondrai, et pendant qu’ils
parlent, j’exaucerai.. " (Esa 65:24)
Il se peut que Dieu ne réponde pas
immédiatement, il lui arrive même
souvent de faire attendre sa réponse, mais
jamais nous ne devons douter de sa
fidélité. Il est dit, à propos
de la prière, de ne douter nullement, car
celui qui doute est semblable au flot de la mer,
agité par le vent et jeté
çà et là ; or que cet
homme ne pense pas qu’il recevra quoi que ce
soit du Seigneur. (Jas 1:6-8) Vous remarquez
aussi combien la prière de ce fidèle
serviteur est simple et précise. Il dit
à Dieu en toute liberté et toute
simplicité ce qu’il fait et ce
qu’il désire. Pas de grands mots, pas
de phrases bien arrangées, mais le simple
exposé de ses désirs.
Il est important, lorsque nous nous adressons
à Dieu, d’user de peu de paroles. Vous
sauriez bien, si vous vous adressiez à un
grand personnage, être respectueux et vous ne
diriez devant lui que ce qui est absolument
nécessaire. À combien plus forte
raison devez-vous le faire lorsque vous vous
adressez au grand Dieu des cieux et de la terre.
Présentez-lui donc vos prières
simplement et en toute humilité et
révérence. Dieu résiste aux
orgueilleux, mais il donne la grâce aux
humbles.
Pour résumer, si vous désirez servir
le Seigneur d’une manière qui lui soit
agréable, priez beaucoup, faites-le en peu
de mots d’une manière simple, claire et
précise. Ne mettez jamais en doute la
fidélité de Dieu à
répondre à vos prières,
même s’il faut attendre la
réponse ou si cette réponse est toute
différente de ce que vous aviez
pensé. Il nous aime et il est plus sage que
nous.
20ème leçon
Rebecca
Mes chers enfants. Aujourd’hui c’est
spécialement aux petites filles que je
désire m’adresser en vous parlant de
Rebecca. Il est évident que les petits
garçons peuvent écouter. Ils y
trouveront, eux aussi, de l’instruction pour
ce qui les concerne.
Vous remarquez que dans le chap. 24 de la
Genèse (Ge 24) que nous
étudions depuis quelques temps, Rebecca
occupe une grande place. Elle descend à la
fontaine et là elle trouve un
étranger qu’elle ne connaissait pas. Il
lui demande de l’eau. Vite elle abaisse sa
cruche de dessus son épaule pour lui donner
à boire, et non seulement cela, mais aussi
elle lui offre volontairement de lui abreuver ses
chameaux.
Souvent les enfants sont peu serviables, manquent
de dévouement et aiment à
s’épargner de la peine. Rebecca aurait
pu dire : Cet étranger est bien hardi
en me demandant ainsi de l’eau. Elle aurait
aussi pu dire, après lui en avoir
donné : J’ai bien fait mon devoir
envers lui. Rien de tout cela, elle aime à
servir et elle se dépense sans compter pour
les autres, même pour les inconnus.
Chères jeunes amies, souvenez-vous
qu’un esprit de dévouement est un des
plus beaux ornements d’une jeune fille.
L’égoïsme et la recherche de
soi-même ne conviennent nullement à
celles qui aiment le Seigneur ; lui qui a
été le serviteur parfait,
obéissant jusqu’à la mort et
à la mort de la croix, Lui qui, par amour
pour nous, a sacrifié même sa propre
vie. Ne craignez jamais de rendre un petit service
lorsque la chose vous est possible, même si
ce service vous coûtait quelque peine ou
quelque renoncement.
Rebecca a été richement
récompensée de ce qu’elle a fait
pour cet étranger qu’elle ne
connaissait pas. Non seulement, elle a reçu
les bracelets et l’anneau, mais aussi elle a
eu l’honneur d’entrer dans la famille
d’un grand serviteur de Dieu, Abraham
lui-même.
Croyez-moi l’égoïsme et la
recherche de soi-même ont souvent fait
beaucoup de mal à un grand nombre
d’enfants.
Une autre chose qui nous est rapportée de
Rebecca c’est sa décision. Une fois que
la volonté de Dieu à son égard
a été manifestée, sans
hésiter elle a dit :
J’irai. Voici deux petits mots qui ont
une grande valeur aux yeux de Dieu. Avant
d’agir, dans une chose ou dans une autre,
attendez de savoir quelle est la volonté de
Dieu dans cette circonstance. Lorsque cette
volonté vous est connue,
n’hésitez pas, obéissez quoi
qu’il puisse vous en coûter.
Dieu dans sa Parole nous donne des enseignements au
sujet de toutes choses. Si quelquefois vous ne
savez que faire, cherchez dans votre Bible avec
prières ce qu’il dit au sujet des
choses qui vous concernent, et obéissez
à cette Parole sans que rien ne vous
arrête.
Rebecca, après avoir dit : J’irai,
est partie dès le lendemain, quittant ainsi
son père, sa mère, son frère
et le pays de sa naissance : elle a fait comme
Abraham autrefois.
Enfin, une troisième chose que
j’aimerais vous faire remarquer, c’est
son humilité. Il nous est dit que Rebecca
était très belle. La beauté
est une chose que les petites filles envient
souvent. Souvenez-vous que c’est Dieu
lui-même qui vous a formées et que
dans sa sagesse il vous a donné le visage
qu’il a voulu ; il l’a fait comme il
l’a trouvé bien. Si donc il vous semble
que vous êtes moins favorisées sous ce
rapport que quelques-unes de vos camarades,
n’en soyez nullement jalouses. Si c’est
le contraire, ne vous en enorgueillissez pas.
Souvenez-vous que Dieu résiste aux
orgueilleux et qu’il donne la grâce aux
humbles. Or la grâce de Dieu est tout ce que
nous pouvons désirer de plus
précieux.
Nous venons de dire que Rebecca était
très belle ; loin d’en tirer
vanité, elle se couvre d’un voile
lorsqu’elle rencontre Isaac. Elle cache sa
propre beauté aux yeux des autres.
N’oubliez jamais la belle leçon
d’humilité qu’elle vous donne en
agissant ainsi. Souvenez-vous de ce qui nous est
dit de la femme vertueuse dans le chap. 31, 30 du
livre des Proverbes. (Pr 31:30) "La grâce
est trompeuse et la beauté est
vanité ; la femme qui craint
l’Éternel, c’est elle qui sera
louée." J’aime à penser que vous
n’oublierez jamais les trois grandes
leçons que vous donne Rebecca.
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