Les Enseignements d'un
Grand-Père
60ème
leçon
La foi qui
compte sur Dieu et qui s'attend à Lui, lui
est précieuse.
Mes chers enfants. Probablement que depuis notre
dernière leçon vous avez plus
d’une fois repensé à Joseph et
que vous vous êtes demandé si ce
pauvre Joseph a dû rester encore longtemps en
prison avant d’être
délivré. Aujourd’hui, nous
lirons le chap. 41 (Ge 41) qui nous apprend
comment Dieu est intervenu miraculeusement en sa
faveur pour le tirer de cette maison où il
était captif si injustement.
Pendant deux longues années il a dû
encore attendre le moment voulu de Dieu pour sa
délivrance. Deux ans. C’est bien long
quand on est dans la souffrance. Pourquoi Dieu
a-t-il attendu si longtemps ? C’est
qu’il voulait éprouver la foi de Joseph
par ce moyen. La foi qui compte sur Dieu et qui
s’attend à Lui, lui est
précieuse. Lisez, dans la première
épître de Pierre, chap. 1, v. 6 et 7.
(1Pi 1:6-7) Là vous
verrez que la foi est plus précieuse que
l’or et que Dieu l’éprouve par
divers moyens. Il le fait dans sa sagesse et le
résultat en est glorieux. Ne soyez donc pas
surpris ni découragés si vous
rencontrez des choses qui semblent vous être
absolument contraires, qui viennent à
l’encontre de vos désirs et de vos
projets, qui vous font souffrir d’une
manière ou d’une autre. Souvenez-vous
que rien n’arrive sans la volonté de
Dieu, car qui dit une chose et elle arrive quand le
Seigneur ne l’a pas commandée ?
Cherchez ce passage dans les Lamentations de
Jérémie. C’est dans son amour et
dans sa sagesse que Dieu éprouve ainsi, et
son but est de bénir à la fin.
Joseph en a fait l’heureuse expérience
plus tard, mais, en attendant, la parole de
l’Éternel l’éprouva, nous
est-il dit dans le Ps 105:19. Il pouvait se
dire : Pourquoi toutes ces choses ?
Pourquoi le grand échanson n’a-t-il
rien fait pour moi ? Que deviennent les songes
merveilleux que j’ai eus et que j’ai
racontés à mon père et
à mes frères ?
Dieu a tout en mains et il se sert de qui il veut
pour l’accomplissement de ses desseins
d’amour envers les siens, rien n’est trop
difficile pour lui. C’est le Pharaon
lui-même qu’il a employé pour
tirer Joseph de la prison. Au bout de deux ans ce
grand roi eut un songe qui troubla son esprit.
C’est Dieu lui-même qui a voulu lui
parler par ce moyen. Le Pharaon voulut avoir
l’interprétation de son songe, mais nul
d’entre les sages et les devins de
l’Égypte ne pût lui donner la
réponse désirée. Toute la
sagesse de l’homme est folie lorsqu’il
s’agit des choses de Dieu. Ces circonstances
firent rentrer en lui-même le grand
échanson qui se souvint de Joseph et parla
de lui au Pharaon. Il lui raconta que Joseph avait
interprété son songe et celui du
panetier. Le Pharaon envoya et fit sortir Joseph de
prison. On lui changea ses vêtements et il
vint vers le Pharaon. En peu de temps, quel
changement dans sa condition. Le jour
précédent il était un pauvre
prisonnier oublié de tous, maintenant le
voici qui se tient devant un grand roi. Le Seigneur
abaisse et il élève aussi. De la
poussière il fait lever le misérable,
de dessus le fumier il élève le
pauvre pour les faire asseoir avec les
nobles ; et il leur donne en héritage
un trône de gloire; car les piliers de la
terre sont au Seigneur, et sur eux il a posé
le monde. (1Sa 2:7-8)
Les songes de Joseph allaient avoir leur
accomplissement. Ses frères ne pensaient
pas, lorsqu’ils vendaient Joseph aux
Madianites, qu’ils ne faisaient autre chose
que de l’envoyer en Égypte pour
qu’il y fût élevé en
dignité et pour qu’eux y descendent
afin de se prosterner devant lui. Vous vous
souvenez que lorsqu’ils complotaient contre
lui pour le faire mourir, ils ont dit :
Jetons-le dans une des citernes et nous verrons ce
que deviendront ses songes. Le méchant fait
une oeuvre qui le trompe.
Pour aujourd’hui, je dois
m’arrêter, car ce serait trop long si je
vous racontais les songes du Pharaon et ce qui est
résulté de toute cette scène.
Souvenez-vous bien que ce que Dieu dit arrive
infailliblement. Sa parole s’accomplira
à la lettre. Il peut attendre, il le fait
même dans le but d’éprouver la
foi de ses bien-aimés, mais quoi qu’il
en soit, nous savons qu’il mène tout
à bonne fin pour les siens et que aucun de
ceux qui se confient en lui ne sera confus.
61ème leçon
Me craint pas
de confesser le nom de Dieu
Mes chers enfants. Voici donc Joseph hors de
prison et devant le Pharaon ; ce dernier lui
conte ses songes, et il dit à Joseph :
J’ai songé un songe, et il n’y a
personne pour l’interpréter ; et
j’ai entendu dire de toi que tu comprends un
songe pour l’interpréter. Et Joseph
répondit au Pharaon, disant : Cela
n’est pas à moi ; Dieu donnera une
réponse de paix au Pharaon.
Vous remarquez, chers enfants,
l’humilité de Joseph, il ne cherche en
aucune manière à se donner de
l’importance, bien au contraire, il donne
toute gloire à Dieu. Autre chose, il ne
craint pas de confesser le nom de son Dieu
même devant les grands de ce monde.
N’ayez jamais honte de prononcer le nom du
Seigneur Jésus devant les hommes. "Quiconque
me confessera devant les hommes, moi aussi je le
confesserai devant mon Père qui est dans les
cieux ; mais quiconque me reniera devant les
hommes, moi aussi je le renierai devant mon
Père qui est dans les cieux," a dit le
Seigneur Jésus. Cherchez vous-même ce
passage, vous le trouverez dans les dix premiers
chapitres de l’évangile selon
Matthieu.
Vous remarquez aussi que Joseph dit au Pharaon que
Dieu lui donnera une réponse de paix. Dieu a
un message de paix à l’adresse de tous
les hommes. Il est le Dieu de paix. Vous savez que
la paix a été faite par le sang de la
croix de son Fils ; c’est pourquoi nous
avons à prier pour tous les hommes, pour les
rois et pour tous ceux qui sont haut placés,
car cela est bon et agréable devant notre
Dieu Sauveur qui veut que tous les hommes soient
sauvés et viennent à la connaissance
de la vérité. (1Ti 2:1-4) Vous voyez que
même un enfant peut être employé
par le Seigneur dans ce précieux service de
la prière en faveur de tous les hommes.
Évidemment il ne convient pas à un
enfant ou à un jeune homme d’enseigner
des personnes âgées, mais, par contre,
c’est le privilège du plus petit de
prier pour tous les hommes.
Vous lirez vous-même le récit des
songes du Pharaon ; je ne veux pas vous les
raconter ici, ce serait allonger inutilement. Vous
remarquez que le Pharaon eut deux songes qui de
fait n’en étaient qu’un seul. Ils
annonçaient ce qui allait arriver en
Égypte : sept années de grande
abondance suivies de sept années de
famine ; choses qui eurent lieu exactement
comme Joseph l’avait prédit. C’est
Dieu seul qui peut faire connaître
d’avance ce qui arrivera dans la suite.
Maintenant il le fait par le moyen de sa Parole
dans laquelle il nous a donné une pleine
révélation de ses pensées et
de ses voies envers le monde ; il nous a
donné à connaître tout ce qui
peut nous être utile. Lisez beaucoup la
Parole et vous serez instruits dans toutes ses
pensées. L’Éternel a
parlé au Pharaon par le moyen d’un
songe, car à ce moment la Parole
n’avait pas encore été
donnée aux hommes. Bienheureux maintenant
celui qui lit, et ceux qui entendent la parole de
la prophétie et qui gardent les choses qui y
sont écrites. (Ap 1:3)
Si Dieu a fait connaître au Pharaon ce qui
allait arriver en Égypte, de même
aussi, il nous fait connaître maintenant ce
qui va arriver dans le monde. Vous savez que depuis
la croix de Christ, Dieu fait annoncer à
tous les hommes un salut parfait et gratuit pour
tous ceux qui croient en son Fils qui est mort pour
sauver des pécheurs. Il ne repousse
personne, pas même un brigand qui
s’adresse à lui. C’est le temps de
la grâce qui dure depuis bientôt deux
mille ans. Il est comme les sept années de
l’abondance. Après cela ce sera le
temps du jugement qui, de même que les
années de famine, succédera à
l’abondance de la grâce que Dieu a si
richement répandue sur la terre depuis si
longtemps. L’énergie de l’erreur,
qui fera que les hommes croiront le mensonge,
remplacera la grâce et la
vérité qui sont venues par
Jésus Christ et dont les hommes n’ont
rien voulu. Ce sera un temps plus effrayant que les
sept années de famine qui sont venues sur
l’Égypte.
Joseph, après avoir annoncé ce qui
devait arriver, a conseillé au roi de se
chercher un homme intelligent qui rassemble le
blé de ces années d’abondance
afin qu’il serve de réserve pour les
années de famine qui viendraient. Et la
chose fut bonne aux yeux du Pharaon et de tous ses
serviteurs. Ainsi Joseph a été
l’instrument choisi de Dieu pour sauver
l’Égypte de la mort. Il est encore ici
une image du Sauveur du monde. C’est lui que
le Pharaon établit sur tout le pays
d’Égypte afin de recueillir toute cette
abondance et c’est entre ses mains que tous
les produits de ces bonnes années furent
rassemblés. Ce fut aussi lui qui les
distribua lorsque la famine vint dans le pays. Il
est bien une image de celui qui est le Sauveur du
monde, car il n’y a de salut en aucun autre
qu’en lui.
62ème leçon
En entendant
parler des gloires de Joseph, avez vous pensez au
Seigneur Jésus, le divin Joseph?
Mes chers enfants, vous vous souvenez de quelle
manière Joseph fut tiré de sa prison
et comment il a annoncé ce qui devait
arriver à l’Égypte, soit les
sept années d’abondance suivies des
sept années de famine ? Le Pharaon
dit : Trouverons-nous un homme semblable
à celui-ci, en qui est l’esprit des
dieux ? Dieu a ainsi incliné le coeur
du grand roi d’Égypte en faveur de ce
pauvre prisonnier et s’est servi de lui pour
l’accomplissement de ses conseils envers
Joseph. Il l’établit sur sa maison, le
revêtit d’une grande autorité, de
telle manière que sans lui, nul ne levait la
main ou le pied dans tout le pays.
Le Ps 105 nous dit que le roi
l’établit seigneur sur sa maison et
gouverneur sur toutes ses possessions, pour lier
les princes à son plaisir et pour rendre
sages ses anciens. C’était donc un
changement complet dans sa position.
Lui qui avait été
méprisé de ses frères,
haï et vendu comme esclave, qui avait
été mis injustement en prison, le
voici élevé en dignité si haut
qu’un seul était au-dessus de lui, le
Pharaon. Il fut appelé d’un nom
merveilleux : Tsaphnath-Pahnéak, ce qui
signifie : Révélateur des
secrets, sauveur du monde et soutien de la vie. Il
est ainsi une belle image de Celui que les hommes
ont rejeté, ont mis à mort, et qui
maintenant est élevé au plus haut des
cieux, lui le Sauveur du monde.
Le Pharaon revêtit Joseph de byssus et lui
mit un collier d’or à son cou. Vous
avez sûrement remarqué que plusieurs
fois dans les Écritures il est question de
collier. On a mis au cou de Daniel un collier
d’or (cherchez dans son livre et vous le
trouverez facilement). Ici Joseph reçoit la
même distinction. Pensez-vous que ce fut pour
satisfaire la vanité d’un
prophète ou d’un homme fidèle
que Dieu a voulu qu’ils reçoivent cet
ornement ? Évidemment non, car
après tout, l’or et l’argent sont
des choses périssables. Le cou, dans
l’Écriture, nous parle de soumission
à la volonté divine, de
l’obéissance à la Parole. Il
nous est dit que les principaux d’entre les
Thékohites ne plièrent pas leur cou
au service du Seigneur. (Ne 3:5) Ils
étaient bien différents d’un
Daniel qui avait arrêté dans son coeur
qu’il ne se souillerait pas par les mets
délicats du roi, ou de Joseph qui a
été obéissant à la
volonté de son père et à celle
de l’Éternel, qui même a souffert
à cause de son obéissance. L’or
est l’expression de la justice divine. Or
cette justice a voulu que Joseph et Daniel aient
ainsi à leur cou un témoignage rendu
à leur obéissance, une
récompense publique de leur
fidélité.
Je me demande si, en entendant parler des gloires
de Joseph, vous n’avez pas pensé aux
gloires qui l’emportent de beaucoup, d’un
plus grand que lui, Celui dont il n’est
qu’une image, le Seigneur Jésus, le
divin Joseph. Lui a été
abaissé et humilié plus que
personne ; couronné
d’épines, mis au rang des malfaiteurs,
il a été mis à mort sur une
croix. Dieu l’a haut élevé et
lui a donné un nom au-dessus de tout nom, un
nom plus merveilleux que celui qu’on a
donné à Joseph. Dans ma
pensée, j’aime à voir Joseph sur
son char parcourant le pays
d’Égypte ; on criait devant
lui : Abrec ! ce qui signifie, qu’on
s’agenouille ; et bon gré, mal
gré, tous devaient s’agenouiller sur
son passage. Cela fait penser à ce jour, qui
est proche, où Jésus reviendra dans
sa gloire. Alors devant lui se ploiera tout genou
des êtres célestes, et terrestres et
infernaux, et toute langue confessera qu’il
est Seigneur à la gloire de Dieu le
Père. (Php 2:10-11) Le psalmiste
dépeint cette scène en disant :
Ceins ton épée sur ton
côté, homme vaillant, dans ta
majesté et ta magnificence, et
prospérant dans ta magnificence, mène
en avant ton char, à cause de la
vérité, de la
débonnaireté et de la justice ;
et ta droite t’enseignera des choses
terribles. (Ps 45:3-4)
Chers enfants, vous réjouissez-vous dans le
jour de son triomphe ? L’appelez-vous
Seigneur et lui obéissez-vous ? Si vous
ne le faites pas maintenant, il faudra le faire
plus tard, quand il viendra comme Juge. Alors, il
sera trop tard pour être sauvé, et de
sa bouche qui vous invite aujourd’hui à
venir à lui, vous entendrez votre propre
condamnation. Vous vous souviendrez trop tard que
votre vieux grand-père vous a avertis
maintes fois.
63ème leçon
Être
prêts, et de pouvoir dire du fond de son
coeur : Viens, Seigneur Jésus !
Mes chers enfants. Ce que Joseph avait
annoncé arriva et s’accomplit à
la lettre, car c’était Dieu
lui-même qui, par le moyen des songes du
Pharaon, avait fait connaître ce qui allait
arriver en Égypte. Joseph recueillit tout le
blé de ces années d’abondance.
Il était en quantité comme le sable
de la mer ; on cessa même de le compter
parce qu’il était sans nombre. Mais si
ces années d’abondance eurent lieu, de
même aussi les années de famine
vinrent après. Ce que Dieu annonce arrive
infailliblement et cela aussi bien quand il parle
de grâce que lorsqu’il annonce des
jugements.
Vous savez que, depuis bientôt deux mille
ans, Dieu fait proclamer une grâce pleine et
entière à quiconque croit au Seigneur
Jésus et le reçoit comme son Sauveur.
Il ne met point dehors celui qui vient à lui
et il ne repousse personne. C’est le temps
dans lequel Dieu met à la disposition du
coupable les richesses insondables de sa
grâce. Quelle grande abondance ! elle
est le résultat de l’oeuvre que Christ
a accomplie en mourant sur la croix du Calvaire.
Les années d’abondance ont
commencé sitôt que Joseph a
été tiré de sa prison et, de
la même manière, le temps de la
grâce a commencé lorsque le Seigneur
Jésus a été ressuscité
d’entre les morts et exalté au plus
haut des cieux. L’apôtre Paul nous dit
qu’il a été envoyé pour
annoncer parmi les nations les richesses
insondables du Christ. (Eph 3:8) Ce temps, de
même que le temps d’abondance de
l’Égypte, prendra fin. Le Seigneur,
lui-même, va venir sur les nuées pour
chercher les siens et les introduire dans les
demeures célestes. Alors, le temps de la
grâce aura pris fin pour toujours et le temps
du jugement aura commencé. Des
événements effrayants se
dérouleront sur la terre. Le livre de
l’Apocalypse, en particulier, nous en
dépeint toute l’horreur. Alors, malheur
aux habitants de la terre ! Ce qui est
écrit devra s’accomplir.
L’Évangile ne sera plus annoncé,
les messagers de la bonne nouvelle qui parcourent
encore la terre ne seront plus là pour
donner une parole de paix à ceux qui
cherchent la délivrance. Voici, nous est-il
dit, des jours viennent, dit le Seigneur,
l’Éternel, où j’enverrai
une famine dans le pays ; non une famine de
pain, ni une soif d’eau, mais d’entendre
les paroles de l’Éternel. Et ils
erreront d’une mer à l’autre, et
du nord au levant ; ils courront
çà et là pour chercher la
parole de l’Éternel, et ils ne la
trouveront pas. (Am 8:11-12)
Maintenant ce sont les serviteurs du Seigneur qui
parcourent la terre et la mer pour annoncer
l’évangile ; bientôt ceux
qui n’en ont pas voulu maintenant courront
pour trouver une parole de paix, de salut, mais il
n’y en aura plus. Les hommes rendront
l’âme de peur à la vue des choses
qui arriveront.
Chers enfants, nous sommes à la veille de
ces jours effrayants. Le Saint-Esprit est encore
ici-bas et habite dans les croyants ; quand
nous partirons avec lui, il n’y aura plus
d’obstacles à ce que ces temps affreux
ne viennent sur la terre habitée tout
entière. Qu’en sera-t-il de cette
pauvre terre quand les armes que les hommes ont
entre les mains partiront ? Alors se
réalisera ce que dit le prophète
Ésaïe : Je ferai qu’un mortel
sera plus précieux que l’or fin, et un
homme plus que l’or d’Ophir, (Esa 13:12) tant il
restera peu de vivants après ces
destructions en masse.
Vous voyez combien il est important
d’être prêts et de pouvoir dire du
fond de son coeur : Viens, Seigneur
Jésus ! Il est écrit : Que
celui qui entend dise : Viens !
J’aimerais vous faire remarquer encore en
terminant que, avant les années de la
famine, le Pharaon a donné à Joseph
une épouse Asnath, fille de
Poti-Phéra, sacrificateur d’On ;
elle lui enfanta deux fils : l’un fut
appelé Manassé, ce qui veut
dire : Oubli, l’autre
Éphraïm, ce qui veut dire : double
fertilité. Car Dieu lui a fait oublier toute
sa peine et toute la maison de son père et
Dieu l’a fait fructifier dans le pays de son
affliction. Nous avons dans cette femme une image
de l’Église qui est
l’épouse de Christ et qui lui a
été donnée à la suite
de ses souffrances et de sa mort. Il oublie pour un
moment son peuple Israël, pour s’attacher
à ceux que le Père lui a
donnés, tous ses rachetés qu’il
aime et qui sont précieux à son
coeur.
64ème leçon
Puisque
Jésus est le maître, c'est donc
à lui qu'il faut obéir en toutes
choses
Mes chers enfants. Après l’abondance
vint la famine qui avait été
annoncée par Joseph ; et il y eut
famine dans tous les pays ; mais dans tout le
pays d’Égypte il y avait du pain.
C’était donc une grande bonté de
Dieu d’avoir donné à Joseph la
révélation des songes du Pharaon et
de lui avoir aussi donné la sagesse
nécessaire pour la conservation du
blé en vue de ces temps de famine. Quand le
peuple avait faim et criait au Pharaon pour du
pain, il disait : Allez à Joseph ;
faites ce qu’il vous dira. Il était
bien le Sauveur du monde et le soutien de la vie.
Ici encore, je pense qu’il est à peine
nécessaire de vous le dire, il est une image
du Seigneur, car c’est à lui qu’il
faut aller pour avoir la vie. Il n’y a pas
d’autre nom sous le ciel qui soit donné
aux hommes par lequel il faille être
sauvé. Il fallait obéir à
Joseph et faire ce qu’il disait, de même
aussi aujourd’hui c’est à
Jésus qu’il faut obéir en toutes
choses, il est le Seigneur et toute autorité
lui a été donnée dans les
cieux et sur la terre. Que toute la maison
d’Israël sache certainement que Dieu a
fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous
avez crucifié, dit l’apôtre
Pierre quand il parle à ceux qui
étaient à Jérusalem le jour de
la Pentecôte. (Ac 2:36)
Vous connaissez aussi certainement le passage qui
se trouve dans Ro 10:9: "Si tu confesses de
ta bouche Jésus comme Seigneur et que tu
croies dans ton coeur que Dieu l’a
ressuscité d’entre les morts, tu seras
sauvé." Donc, puisqu’il faut le
confesser comme Seigneur pour être
sauvé, c’est qu’il faut lui
obéir. Chers enfants, je ne saurais trop
insister auprès de vous sur
l’importance de l’obéissance au
Seigneur, car nos coeurs naturels n’aiment pas
obéir, puis dans les jours auxquels nous
sommes parvenus un esprit
d’indépendance se manifeste de plus en
plus parmi les hommes et surtout dans la jeunesse.
Lisez dans la deuxième épître
à Timothée, au commencement du
chapitre 3, (2Ti 3) la description de
ce qui caractérise les hommes des jours dans
lesquels nous vivons et vous y verrez entre autres
mauvaises choses la désobéissance aux
parents, car désobéir aux parents,
c’est désobéir au Seigneur,
puisqu’il a dit : Enfants,
obéissez à vos parents dans le
Seigneur. (Eph 6:1-3) J’ai
souvent pensé au cantique qui dit :
Oui le souverain
bien-être,
Le vrai bonheur ici-bas,
C’est d’avoir Jésus pour
maître,
De le suivre pas à pas.
Puisque Jésus est le maître,
c’est donc à lui qu’il faut
obéir en toutes choses.
Mais, revenons à Joseph. De toute la terre
on venait à lui en Égypte pour
acheter du blé, car la famine
sévissait par toute la terre. La famille de
Jacob, elle aussi, connut la disette, et Jacob dit
à ses fils : Pourquoi vous
regardez-vous les uns les autres ? Voici
j’ai appris qu’il y a du blé en
Égypte ; descendez-y, et
achetez-nous-en là, afin que nous vivions et
que nous ne mourions pas.
Dix des frères de Joseph descendirent pour
acheter du blé en Égypte. Ils ne
pensaient guère qu’ils allaient vers ce
Joseph qu’ils avaient vendu comme esclave, et
que c’était lui qui vendrait le
blé. Le moment était arrivé
où leurs gerbes sans fruit venaient se
prosterner devant celle de Joseph qui, seule,
contenait de la nourriture en abondance. Joseph
était gouverneur du pays et vendait le
blé à tout le peuple. Les
frères de Joseph vinrent et se
prosternèrent devant lui la face contre
terre. Il les reconnut, mais eux ne le reconnurent
pas. Alors Joseph se souvint des songes qu’il
avait songé à leur sujet. Pauvres
frères de Joseph ! Ils avaient
dit : Nous verrons ce que deviendront ses
songes, et voici que selon la parole de leur
frère, ils se prosternaient devant lui la
face contre terre.
Chers enfants, ne méprisez personne et ne
laissez pas la haine entrer dans vos coeurs, vous
ne savez pas à quoi vous vous exposez en le
faisant, ni par quel moyen Dieu vous
châtiera. Le Dieu des cieux agit avec une
parfaite justice et une parfaite sagesse ; on
ne se moque pas de lui, et ce qu’un homme
sème, il le récolte aussi. Les
frères de Joseph, dans leur dureté de
coeur, avaient vendu leur frère pour
l’Égypte, et voici qu’ils doivent
y descendre eux-mêmes et se prosterner devant
celui qu’ils avaient traité d’une
manière si injuste. Nous verrons dans la
prochaine leçon de quelle manière
Joseph les a reçus et traités.
65ème leçon
Dieu aime le
pécheur, mais pour que celui-ci puisse jouir
de son amour il faut...
Mes chers enfants. Malgré toute la
méchanceté qu’ils avaient
montré envers lui, Joseph aimait ses
frères et il leur a donné maintes
preuves de son amour. Mais vous savez que
l’amour vrai va avec la vérité,
ce sont deux choses qui ne peuvent être
séparées. Or Joseph voulait savoir
quels étaient leurs sentiments et quel
était l’état de leurs coeurs et
de leurs consciences. Il était
nécessaire qu’ils fussent amenés
à juger leurs fautes qui étaient
nombreuses et surtout le crime qu’ils avaient
commis en vendant leur frère comme un vil
esclave. Joseph a agi envers eux avec une parfaite
sagesse ; il a fait l’étranger
vis-à-vis d’eux. Ce n’aurait
été ni de l’amour, ni de la
sagesse de sa part de les recevoir comme si tout
avait été très bien entre
eux.
De la même manière Dieu aime le
pécheur, mais pour que celui-ci puisse jouir
de son amour, il faut qu’il reconnaisse sa
culpabilité et confesse ses fautes.
"Repentez-vous, et croyez à
l’évangile, " nous est-il dit,
(Mr 1:15) et
"si nous confessons nos péchés, il
est fidèle et juste pour nous pardonner nos
péchés, et nous purifier de toute
iniquité." (1Jn 1:9)
Ces pauvres frères de Joseph avaient bien
peu conscience de leur culpabilité
lorsqu’ils disent : Nous sommes
d’honnêtes gens. D’honnêtes
gens qui avaient vendu leur frère et avaient
indignement trompé leur père !
Seule, l’oeuvre de Dieu dans un coeur
d’homme peut lui faire voir sa misère
et l’horreur de son péché.
C’est le Dieu qui a dit que du sein des
ténèbres la lumière resplendit
qui vient éclairer un coeur et une
conscience. Souvent, de longs et douloureux
exercices sont nécessaires pour qu’un
coupable soit amené à
reconnaître son péché et
à en faire une pleine confession.
Les frères de Joseph ont dû ainsi
être exercés et passer par les grandes
eaux de l’affliction avant qu’il puisse
les faire jouir d’un plein pardon.
Pour commencer, il les fit mettre ensemble sous
garde pendant trois jours. Joseph avait
été dans la prison en Égypte,
ils doivent, eux aussi, connaître quelque
chose de la souffrance qu’il a endurée
à cause d’eux. Pendant ces trois jours
ils ont pu repenser à bien des choses.
Plusieurs années s’étaient
écoulées depuis qu’ils avaient
vendu Joseph, ils pouvaient croire que tout
était oublié ; ils n’en
avaient plus entendu parler, mais voici que sous le
coup de l’épreuve, ils se disent
l’un à l’autre :
"Certainement nous sommes coupables à
l’égard de notre frère :
car nous avons vu la détresse de son
âme quand il nous demandait grâce, et
nous ne l’avons pas
écouté ; c’est pourquoi
cette détresse est venue sur nous".
Chers enfants, n’oubliez jamais cette parole
du livre des Proverbes : Le méchant,
ses iniquités le saisiront, et il sera tenu
par les cordes de son péché. Cherchez
vous-même le verset, il se trouve dans le
chapitre 5 de ce livre ; (Pr 5) notez-le
soigneusement afin de bien vous en souvenir pendant
toute votre vie. Ayez en horreur le mal sous toutes
ses formes.
Vous avez sans doute vu une mouche prise dans une
toile d’araignée. Pauvre mouche !
Elle a passé étourdiment près
de ce dangereux filet tendu par son ennemie.
C’est peut-être seulement le bord de son
aile qui a frôlé cette toile
meurtrière, mais, oh ! malheur !
elle est prise, tenue comme par une corde plus
puissante qu’elle. La voici incapable de se
délivrer. Elle se débat, pensant
pouvoir se dégager, il semble que le fil qui
la retient est si tendu qu’il finira par se
rompre, mais non, elle est captive, tenue comme par
une corde dont elle ne peut être
délivrée. Puis voici
l’araignée elle-même qui vient
promptement, se précipite sur la pauvre
prisonnière et lui jette un nouveau fil,
puis un second et un troisième ;
bientôt, liée de toute part, elle ne
peut plus même faire un mouvement.
Hélas ! pauvre imprudente, elle va
être dévorée sans pouvoir
opposer la moindre résistance si une main
secourable ne vient là promptement pour la
délivrer.
Il en est de même du malheureux qui se laisse
séduire par le péché : il
est tenu par de puissants liens dont il ne peut se
dégager. Les frères de Joseph
commencent à voir l’horreur de la
condition dans laquelle ils se trouvent et Ruben
leur dit : Voici, son sang nous est
redemandé. Comment se tirer de
là ?
Gardez au plus profond de votre coeur les choses
que vous avez entendues aujourd’hui.
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