Les Enseignements d'un
Grand-Père
66ème
leçon
Le travail de
conscience est pénible et souvent long, mais
il vaut la peine d'y passer
Mes chers enfants. Les épreuves des
frères de Joseph ne faisaient que de
commencer, et l’oeuvre de repentance dont nous
avons vu le début lorsqu’ils
disaient : Nous sommes coupables à
l’égard de notre frère, devait
se continuer jusqu’au plus profond de leur
conscience. Certainement, vous aussi, vous avez des
fautes à vous reprocher ; probablement
qu’elles ne sont pas aussi graves que celles
des frères de Joseph, malgré cela
Dieu veut que vous ayez affaire avec lui au sujet
de ces choses, et il ne vous laissera pas avant que
tout soit mis bien en règle avec lui.
S’il est amour, il est aussi lumière.
Il faut que nous soyons amenés, comme Job,
à dire : Je suis une créature de
rien, et : J’ai horreur de moi. Vous
remarquez qu’il ne dit pas : J’ai
horreur de mes fautes, mais bien :
horreur de moi. Le travail de conscience est
pénible et souvent long, mais il vaut la
peine d’y passer. Souvent j’ai entendu,
dans mon jeune âge, de fidèles
serviteurs du Seigneur qui disaient : Une
conversion vaut ce qu’elle coûte. Ne
vous découragez donc pas, si vous ne trouvez
pas immédiatement la paix après
laquelle vous soupirez, si vous avez des moments de
détresse, de désespoir, s’il
semble que votre sentier devient de plus en plus
obscur, s’il semble que la réponse
à vos prières ne vient pas ou se fait
attendre, si vous passez par de profonds exercices
de conscience, si le fardeau de vos
péchés vous écrase sans que
vous puissiez vous en délivrer, si vous ne
trouvez rien de bon en vous. Ces choses sont comme
le labourage de Dieu, il veut que le
résultat de tout cela soit pour vous une
riche récolte de
bénédictions.
Autre chose, Joseph comprenait ce que ses
frères disaient, mais eux ne le savaient
pas. Il y avait entre eux un interprète. Il
en est de même quand un coupable gémit
sur ses fautes et en mène deuil ;
souvent il ne se doute guère que le Seigneur
est là tout près de lui, qu’Il
entend ses paroles et recueille ses larmes et les
inscrit même dans son livre. La tendresse de
son coeur est plus grande que celle de Joseph qui a
pleuré lorsqu’il a entendu ses
frères dire qu’ils étaient
coupables à son égard. Lisez dans le
livre du prophète Jer 31:18-20. Là vous
verrez l’Éternel qui a très bien
entendu Éphraïm se lamenter sur ses
fautes et lui demandant qu’il le convertisse.
Le Seigneur est plein de compassion pour tous ceux
qui sentent leur misère et il ne
méprise pas un coeur brisé et
humilié.
Maintenant Joseph va renvoyer ses frères
vers son père et lui faire parvenir les
vivres dont il a besoin, mais il garde
Siméon auprès de lui et le fait lier
devant leurs yeux. Il avait un but en prenant
Siméon plutôt qu’un autre.
C’était lui qui, avec Lévi,
avait fait mourir les habitants de la ville de
Sichem. Ils ont agi avec tromperie et une indigne
violence. Maudite soit leur colère, car elle
a été violente ; et leur furie,
car elle a été cruelle ! dit
Jacob à la fin de sa vie. Il semble que
Siméon avait un coeur
particulièrement endurci.
Joseph commande et fait remplir de blé les
sacs de ses frères et remettre l’argent
de chacun dans son sac. Les voici qui s’en
vont. Que de choses ils ont vues dans ce premier
voyage en Égypte. Maintenant ils ont dans
leurs sacs des provisions pour le chemin, mais,
malgré cela, ils étaient bien loin
d’être heureux. Voici Siméon
n’était plus avec eux, le souvenir de
ce qu’ils avaient fait à Joseph pesait
sur leurs consciences ; et voici un nouveau
sujet de trouble : ils retrouvent
l’argent de leur blé à
l’ouverture de leurs sacs. Au lieu de se
réjouir de ce témoignage de la
bonté de Joseph envers eux, ils sont saisis
de peur, et se disent l’un à
l’autre : Qu’est-ce que Dieu nous a
fait ? Ils ne connaissaient pas encore la
grâce de Dieu qui est absolument gratuite.
Ils savaient bien qu’ils avaient besoin de
Joseph, mais ils voulaient tout payer. Ils
n’avaient pas encore appris qu’ils
étaient ruinés et sans ressources.
L’homme a bien quelque peu conscience de ses
besoins, mais jamais il ne veut reconnaître
sa ruine absolue. La grâce de Dieu est la
chose la plus inconnue à son coeur. Il veut
faire, faire, et faire encore. Pourtant il faut
venir, comme le dit un petit cantique :
Tel que je suis, sans rien
à moi,
Sinon ton sang versé pour moi,
Et ta voix qui m’appelle à toi,
Agneau de Dieu, je viens, je viens.
Ces pauvres frères de Joseph ont encore
bien des choses à apprendre ; mais Dieu
est fidèle et il saura bien les conduire au
but qu’il s’est proposé envers
eux. Quand il a commencé une bonne oeuvre
dans un coeur, il l’achève à sa
gloire et pour le bonheur de ceux dont il
s’occupe.
67ème
leçon
Gardez-vous de
toute sagesse humaine sachant qu'elle est folie aux
yeux de Dieu
Mes chers enfants. Les frères de Joseph
donc revinrent vers leur père et ils lui
racontèrent tout ce qui leur était
arrivé. Ils lui dirent aussi qu’en
retournant en Égypte ils devaient amener
avec eux Benjamin, leur plus jeune frère.
Voici de nouveau Jacob dans la détresse.
Pour lui, Joseph n’était plus,
Siméon était captif en Égypte,
et voici que le seul fils qui lui restait de
Rachel, sa femme bien-aimée, devait le
quitter et faire ce long voyage : si un
accident allait lui arriver en chemin ! Pauvre
Jacob ! Lui, de même que ses fils,
devait avoir affaire avec un Dieu juste et saint,
un Dieu qui l’aimait, mais qui voulait
l’amener à juger un long passé
bien ténébreux. Il était un
croyant, et il appréciait vraiment les
promesses divines, mais il avait employé des
moyens charnels pour obtenir ce qu’il
désirait.
Chers enfants, considérez, je vous prie,
l’histoire de Jacob ; elle est pleine
d’enseignements pratiques dont vous pouvez
faire votre profit. Gardez-vous de toute sagesse
humaine sachant qu’elle est folie aux yeux de
Dieu et qu’il prend les sages dans leurs
ruses. Faites intervenir le Seigneur dans toutes
vos circonstances. Prenez, dès votre jeune
âge, la bonne habitude de le faire intervenir
en toutes choses ; parlez-lui de tout ce qui
vous concerne, demandez-lui directions et sagesse
en toutes choses. Ainsi vous éviterez bien
des fautes, des peines et des larmes. Lisez souvent
les dix premiers versets du chapitre 3 du livre des
Proverbes. (Pr 3:1-10) Vous
remarquerez que les choses qui nous sont
enseignées dans cette portion des
Écritures, sont des choses qu’il ne
faut pas oublier.
En somme, ce premier voyage des frères de
Joseph en Égypte a eu pour résultat
de soulager momentanément Jacob et ses fils
de la misère dans laquelle ils se
trouvaient, mais il en résulte aussi une
aggravation à la détresse qui se
trouvait au fond de leur coeur, car on ne peut
être que misérable quand on a un
fardeau de péché sur ses
épaules. À cela s’ajoutait le
souci d’une nouvelle rencontre avec
Joseph : qu’en adviendrait-il des uns et
des autres quand ils retourneraient en
Égypte ? Nul ne le savait. Tous
devaient sentir d’une manière plus
pénible le mauvais état dans lequel
ils se trouvaient et la crainte d’un avenir
qui certainement devait leur paraître bien
sombre.
Le temps passait, les provisions
s’épuisaient et la famine continuait
à sévir dans le pays.
Hélas ! La délivrance ne
viendra-t-elle pas ?
Ce sont les exercices par lesquels passent plus ou
moins les personnes dans lesquelles
s’opère une oeuvre de Dieu, un travail
de conscience. Ces personnes ont le sentiment de
leurs besoins, et le poids de leurs fautes sur leur
conscience. Elles peuvent avoir entendu parler du
Sauveur du monde, le divin Joseph, elles pensent
qu’il faut lui apporter au moins quelque
chose : de bonnes dispositions, de fermes
résolutions, des bonnes oeuvres, et
d’autres choses semblables. Tant qu’elles
sont dans de tels sentiments elles ne trouveront ni
paix ni délivrance. Souvent le Seigneur,
dans sa miséricorde, leur accorde quelque
soulagement momentané, même
quelquefois un peu de paix en leur faisant penser
à sa bonté, mais cela ne dure pas et
il semble que les ténèbres deviennent
plus obscures après ce rayon de
lumière qui leur a éclairé
leur sentier. De nouveau ce sont des craintes et de
la détresse au fond du coeur. Dieu qui est
sage ne veut pas donner la délivrance avant
que le coupable ait entièrement jugé
son être tout entier et en ait fini avec ses
ressources et ses bonnes résolutions.
Chers enfants, combien je désire qu’une
oeuvre profonde de repentance envers Dieu
s’opère en chacun de vous, car
c’est par ce moyen seulement que vous
arriverez à jouir d’une paix durable et
que vous serez rendus capables de glorifier le
Seigneur pendant le temps qu’il trouvera bon
de vous laisser dans le monde. Je suis
profondément pénétré de
l’importance de ces choses et souvent je dois
constater combien peu maintenant on voit ce travail
de Dieu dans le coeur des jeunes. Ayez beaucoup
affaire avec le Seigneur, demandez-lui de vous
éclairer et de vous bénir. Alors
seulement vous pourrez réaliser le bonheur
qui nous est dépeint dans le psaume 32.
Lisez-le après que nous aurons achevé
notre leçon Ps 32.
68ème leçon
Pourquoi rester
dans le besoin et la
misère ?
Mes chers enfants. Les provisions que les fils
de Jacob avaient rapportées de
l’Égypte s’épuisaient
rapidement. Chaque jour ils pouvaient, avec
angoisse, constater qu’elles diminuaient et
que le jour où il faudrait retourner en
Égypte vers Joseph approchait rapidement.
Ils connaissaient bien peu sa bonté et son
ardent désir de les voir parfaitement
heureux. Il en est ainsi de tout homme qui ne
connaît pas le Seigneur Jésus, il a
peur de lui et n’ose pas s’approcher de
lui car il pense qu’il est un homme dur.
Pourtant il a dit : "Venez à moi, vous
tous qui vous fatiguez et qui êtes
chargés, et moi je vous donnerai du repos.
Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi car je
suis débonnaire et humble de coeur ; et
vous trouverez le repos de vos âmes, car mon
joug est aisé et mon fardeau est
léger. " (Mt 11:29,30)
La famine continuait à peser sur le pays,
elle devait durer encore longtemps. La parole de
l’Éternel doit nécessairement
avoir son accomplissement, et ce que sa bouche a
dit aura lieu, il ne peut en être
autrement : les sept années de famine
suivront leur cours. Il en est de même
aujourd’hui : Si Dieu donne un temps de
paix et de tranquillité relative dans le
monde, il n’en sera pas toujours ainsi, et le
temps de jugement qui est annoncé va
bientôt commencer et rien ne pourra
arrêter la main de Dieu quand elle frappera
la terre. Alors, l’Évangile ne sera
plus annoncé aux pécheurs ; il
sera remplacé par une énergie
d’erreur qui fera que les hommes croiront le
mensonge. Dans ce temps-là, il n’y aura
plus de serviteurs de Dieu pour donner de sa part
une parole de paix et de salut pour les âmes
angoissées et dans la détresse. Les
puissances des cieux seront
ébranlées ; les nations
s’élèveront les unes contre les
autres et les hommes rendront l’âme de
peur à la vue des événements
qui se dérouleront sur la terre. Vous
remarquez que déjà maintenant les
nations font de grands préparatifs pour la
guerre, qu’en sera-t-il quand toutes ces armes
partiront et que la paix sera ôtée de
la terre ? Chers enfants, c’est encore
aujourd’hui le jour du salut, et Dieu veut que
tous les hommes viennent à la connaissance
de la vérité. Celui qui croit au
Seigneur Jésus est mis à l’abri
du jugement et cela pour toujours. Il n’a rien
à redouter de la colère qui vient sur
la terre habitée tout entière.
Mais je vois que je m’écarte de
l’histoire de Joseph et de ses frères,
mais il est bon que je vous avertisse de ce qui va
venir, car le temps presse. Voici les vivres qui
sont épuisés. Il n’y a plus
qu’une seule ressource, retourner vers Joseph.
C’est ce que dit Jacob à ses
fils : "Retournez et apportez un peu de
vivres. " Pourquoi donc ont-ils tardé si
longtemps ? Pourquoi aussi, aujourd’hui,
rester dans le besoin et la misère quand on
sait qu’il y a des ressources infinies dans un
plus puissant que Joseph, Jésus
lui-même ? Il délivre et sauve
les plus misérables pécheurs. On peut
aller à lui quelle que soit sa
misère. Jamais personne n’a
regretté de s’être adressé
à Lui, mais nombreux sont ceux qui
regrettent d’avoir tardé si longtemps
de venir lui confesser leur misère. Je vois
que je me suis un peu allongé et je ne
pourrais dans ce moment vous raconter le voyage des
frères de Joseph. Ce sera pour notre
prochaine leçon si le Seigneur Jésus
n’est pas venu chercher ceux qui
l’attendent.
69ème leçon
Notre propre
volonté va toujours à l'encontre des
pensées de Dieu
Mes chers enfants, voici donc les fils de Jacob
qui sont à bout de ressources et, dans cette
extrémité, ils se décident
à retourner vers Joseph, mais cela ne va pas
tout seul et bien des difficultés se
présentent devant eux. Premièrement,
il faut faire un long voyage ; puis Joseph les
a traités durement une première
fois ; qu’en sera-t-il cette fois ?
Leurs mauvaises consciences leur reprochent aussi
bien des fautes. Hélas ! quand on est
dans la détresse, bien des choses,
oubliées souvent depuis longtemps, nous
reviennent en mémoire. Puis, il faut que
leur plus jeune frère descende avec eux en
Égypte, et jamais il n’a quitté
son père, et ce père l’aime.
Consentira-t-il jamais à se séparer
de lui ? Les dangers du voyage sont là,
il pourrait rencontrer des choses pénibles
et douloureuses ; le coeur du vieux
père saigne en y pensant ;
consentira-t-il à se séparer de son
fils ? Pourtant, c’est une question de
vie ou de mort pour les uns et pour les autres.
Toutes ces choses nous font nécessairement
penser à ce qui devait se passer dans le
coeur du Père quand il a dû envoyer
dans un monde méchant son Fils unique et
bien-aimé, monde dans lequel il a dû
souffrir la contradiction de la part des
pécheurs contre lui-même et y mourir
sur la croix du Calvaire. Vous remarquez que, dans
l’Ancien Testament, aussi bien que dans le
Nouveau, le Saint-Esprit nous parle de
l’excellence de la personne du Seigneur
Jésus et de la valeur inestimable de son
oeuvre en notre faveur. Lorsque vous lisez la
parole de Dieu, cherchez-y avant tout les choses
qui le concernent. Il a dit : "Sondez les
Écritures, ce sont elles qui rendent
témoignage de moi." (Jn 5:39)
Jacob, après bien des luttes, se
décide à envoyer Benjamin. En le
faisant, il dit : "Et moi, si je suis
privé d’enfants, j’en serai
privé." Quelle parole dans la bouche
d’un père ! Sa volonté
était entièrement
brisée ; c’était
précisément là où Dieu
voulait l’amener. C’est dans ce but
qu’il a permis toutes les épreuves et
les disciplines qu’il a dû traverser.
Notre propre volonté va toujours à
l’encontre des pensées de Dieu et
c’est elle qui nous prive de la jouissance des
bénédictions que Dieu se plaît
à répandre richement sur nous. Le
Seigneur Jésus, divin modèle, a dit,
en entrant dans le monde : "Voici, je viens,
il est écrit de moi dans le rouleau du
livre, pour faire, ô Dieu, ta
volonté." (Heb 10:7) Malgré
toute la souffrance qui a été sa part
dans le monde, il a été bienheureux,
car il avait mis sa confiance en
l’Éternel et ne s’était pas
tourné vers les orgueilleux et ceux qui se
détournent vers le mensonge. (Ps 40:4) Il n’avait
pas d’autre volonté que celle de Dieu
et il se confiait pleinement en lui pour toutes
choses. En toutes choses prenez-le pour
modèle. Plusieurs hommes ont glorifié
Dieu dans leur vie : des Abraham, des Joseph
et d’autres, mais ce ne sont pas eux que nous
avons à imiter et à suivre, le
Seigneur Jésus est le seul et unique parfait
modèle, le seul que nous pouvons suivre sans
crainte.
70ème leçon
N'apportez
jamais à Dieu autre chose que votre
misère et l'excellence de la personne du
Seigneur Jésus.
Mes chers enfants. Voici donc les frères
de Joseph qui se remettent en route pour aller une
seconde fois en Égypte. Certainement ils
espèrent que tout ira bien pour eux pendant
ce voyage. On pourrait dire qu’ils ont pris
toutes les précautions possibles pour que
tout aille bien pour eux. Dans leurs mains ils ont
de l’argent au double ; ils peuvent donc
tout payer. Malheureusement ils n’ont pas
encore appris la grande leçon qu’ils
auraient dû savoir, qu’avec Joseph, de
même qu’avec Dieu, tout est gratuit. Il
faut venir à lui sans argent et sans aucun
prix. L’un et l’autre ne demandent rien,
ils donnent ! et même avec
abondance. Ces pauvres fils de Jacob auraient
dû l’apprendre quand ils ont
retrouvé leur argent dans leurs sacs. Mais
le coeur de l’homme a une peine infinie
à s’élever à la hauteur
des pensées de Dieu. Chers enfants,
n’apportez jamais à Dieu autre chose
que votre misère et l’excellence de la
personne du Seigneur Jésus.
Israël, leur père, leur avait aussi
préparé un présent pour
Joseph, pensant ainsi les rendre agréables
à cet homme duquel ils avaient une certaine
crainte, et qui pourtant ne leur voulait que du
bien. Il était en cela une image de
personnes très nombreuses qui croient se
rendre agréables à Dieu en faisant de
bonnes oeuvres, et beaucoup de choses qui
paraissent excellentes à leurs propres yeux,
mais qui, de fait, ne font que manifester combien
peu elles connaissent leur ruine et la
sainteté de Dieu.
Avec tout cela, les frères ont Benjamin avec
eux comme Joseph le leur avait ordonné.
Ainsi, tout était bien en ordre
extérieurement. Ils se lèvent et
descendent en Égypte et se tiennent devant
Joseph. Celui-ci les reçoit bien et
même les fait conduire dans sa maison pour
manger avec lui à midi. C’était
un témoignage d’une faveur toute
spéciale, car Joseph était un grand
seigneur et un homme très haut placé
en Égypte.
Chers enfants, avez-vous pensé qu’un
plus grand Seigneur que Joseph vous invite à
venir dans sa maison et à y jouir des
délices qu’on trouve dans une telle
demeure ? Le Seigneur Jésus, le Roi de
gloire, a une maison sur la terre ; il demeure
au milieu des deux ou trois que son nom a
assemblés dans divers endroits ici-bas. Il
est là au milieu d’eux. C’est
là sa demeure, c’est là
qu’il vient pour être avec les siens, et
là qu’il les bénit. Je suis
persuadé que le plus grand nombre
d’entre vous ont le privilège de
pouvoir assister au rassemblement des enfants de
Dieu, d’entendre les prières qui
montent devant lui et d’unir vos voix aux
chants de louanges de ses rachetés. Vous
avez vu là des personnes de condition bien
différentes. Vous êtes-vous
demandés pourquoi elles se rencontraient
ainsi ? Eh bien ! c’est simplement
parce que le Seigneur leur a promis qu’Il
serait au milieu d’eux. C’est là
sa maison sur la terre comme autrefois il avait une
maison à Jérusalem, maison qui a
été détruite à cause de
l’infidélité de son peuple. Il
est évident que nous ne le voyons pas de
notre oeil naturel, mais il est présent et,
malgré tout, l’oeil de la foi le
contemple. Ceux qui sont là présents
jouissent de sa personne et sont conduits par lui
dans le chant de la louange et dans tout le service
qui s’accomplit. Cela vaut mieux encore que le
festin que les frères de Joseph firent dans
sa maison.
Malgré tous les témoignages de la
bonté de Joseph, ses frères ont peur
quand on les mène dans sa maison. Cela
provenait de deux causes : La première,
de leur mauvaise conscience. C’est toujours ce
qui a lieu quand on n’a pas confessé
ses fautes. La seconde, parce qu’ils ne
connaissaient pas encore l’amour de Joseph
pour eux. Il en est de même de tout homme qui
n’a pas dit comme le psalmiste : Je
confesserai mes transgressions à
l’Éternel, et tant qu’on ne
connaît pas l’amour du Seigneur
Jésus, qu’on n’en jouit pas dans
son âme. Dans cet état, on ne peut
qu’être dans l’inquiétude et
dans l’anxiété, même en
présence des témoignages de la
bonté de Dieu. Il faut être vrai et
droit devant lui. Il est amour, mais aussi, il est
lumière ; or dans la lumière on
ne peut rien cacher.
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