Les Enseignements d'un
Grand-Père
81ème
leçon
Pensez aux
bontés de Dieu et témoignez-lui la
reconnaissance qui lui revient
Mes chers enfants. Nous arrivons maintenant au
chapitre 46 du livre de la Genèse. Je pense
que vous l’avez lu, (Ge 46) ainsi que je vous
avais engagé à le faire lors de notre
dernière leçon. Soyez bien
assurés que nous sommes loin d’avoir
épuisé tout ce que contient le
chapitre 45. En le lisant de nouveau, (Ge 45) vous trouverez
encore bien d’autres choses précieuses
auxquelles nous ne nous sommes pas
arrêtés, car toutes les pages de la
Parole de Dieu sont un infini comme tout ce qui est
de ce grand Dieu qui a fait la terre et les
cieux.
J’aimerais que, dès votre enfance, vous
preniez la bonne habitude d’admirer ses
oeuvres et de lui donner gloire. Elles sont toutes
faites avec une sagesse parfaite, et il les a
toutes faites, car sa bonté demeure à
toujours. Mais parmi toutes ses oeuvres, il en est
une qui surpasse toutes les autres et en
présence de laquelle nous adorerons pendant
l’éternité. C’est
l’oeuvre de la croix.
Mais revenons à notre chapitre 46. (Ge 46) Avant de commencer
à le méditer, je vous ferai remarquer
qu’il commence par une vraie merveille que
souvent j’ai admirée. Nous y voyons
où Dieu a pu amener un Jacob qui autrefois
était sans cesse en activité pour
arriver à l’accomplissement de ses
desseins. Maintenant il n’a plus d’autre
volonté que de faire celle de Dieu. Vous
pouvez penser comment son coeur lui criait bien
fort d’aller vers Joseph et cela le plus
rapidement possible. Il y avait si longtemps
qu’il n’avait pas revu ce fils
bien-aimé. Joseph, lui aussi, lui avait
envoyé dire de venir vers lui et avait mis
à sa disposition des chariots et des
provisions pour le voyage ; le Pharaon
lui-même, lui avait fait dire, ainsi
qu’aux siens : Venez vers moi et je vous
donnerai ce qu’il y a de meilleur au pays
d’Égypte. Mais Dieu ne lui avait pas
dit d’y aller ; aussi Jacob, au lieu de
se rendre en Égypte, va à
Beër-Shéba, et là il adore le
Dieu qui lui avait fait des promesses bien
assurées. Voyez ce vieillard offrant des
sacrifices au Dieu de son père Isaac.
C’est une scène touchante. Il rend
à Dieu ce qui lui est dû et il attend
un ordre de sa part.
Vous avez là un enseignement des plus
importants. Avant toute chose, pensez aux
bontés de Dieu et témoignez-lui la
reconnaissance qui lui revient. Soyez
reconnaissants, nous est-il dit. Cherchez ce
passage dans l’épître aux
Colossiens. (Col 3:15)
Pendant que Jacob était à
Beër-Shéba, Dieu lui parla dans des
visions de la nuit et lui dit de descendre en
Égypte, qu’il y descendrait avec lui et
qu’il l’en ferait remonter. Maintenant il
peut aller, puisque l’Éternel lui avait
dit de le faire ; et puisqu’il
était avec lui tout irait bien dans ce
voyage.
C’est ainsi que nous avons à agir en
toutes choses. Nous sommes certains que si le
Seigneur est avec nous, nous pouvons aller sans
crainte partout où il nous envoie. Par
contre, si nous n’avons pas la certitude
qu’il est avec nous dans le chemin dans lequel
nous marchons, il vaut mieux s’arrêter.
Il se peut que, dans telle ou telle circonstance,
nous ne sachions pas ce que nous avons à
faire ; dans ce cas, il vaut mieux attendre et
faire comme Jacob qui restait en adorant à
Beër-Shéba.
Nous avons ensuite, dans ce chapitre, les noms des
fils d’Israël et de leur famille.
C’est un témoignage de
l’intérêt que
l’Éternel prenait pour eux. Il voulait
s’intéresser à tous ceux qui
faisaient partie de la famille du patriarche. Il
voulait les connaître nom par nom et savoir
quel était leur nombre. Aujourd’hui
encore, Dieu connaît le nom et le nombre de
tous ceux qui font partie de son peuple et qui sont
dans le monde. Nous pouvons être
dispersés dans les milieux les plus divers,
mais soyons bien assurés qu’il est au
courant de tout ce qui nous concerne et qu’il
s’intéresse à toutes nos
circonstances, rien n’échappe à
sa sollicitude. Jamais le bon Berger n’oublie
aucune de ses brebis chéries. Il a
dit : Mes brebis écoutent ma voix, et
moi je les connais. (Jn 10:27)
Plus tard, quand il s’agira de faire remonter
le peuple d’Égypte, nous retrouvons, au
commencement du livre de l’Exode, le nom des
fils d’Israël. L’Éternel ne
les a pas oubliés pendant le long temps
qu’ils ont passé en Égypte. Il
connaît ceux qui y sont descendus et il
connaît aussi tous ceux qui doivent en
remonter. Vous voyez combien la sollicitude du
Seigneur est grande envers tous les siens.
Aujourd’hui il sait quel est le nom et le
nombre de tous ceux qui l’attendent et qui
partiront à sa rencontre sur les
nuées. J’aime à penser que tous
les petits lecteurs sont de ce nombre.
82ème leçon
Souvent nous
voyons Joseph pleurer...., image du Seigneur Jésus qui
a été ici-bas l'homme de
douleurs
Mes chers enfants. La fin du chapitre 46 de la
Genèse (Ge 46) dont nous nous
sommes occupés lors de notre dernière
leçon nous a fait connaître la
rencontre mémorable de Jacob et de son fils
Joseph. Quel heureux moment pour l’un et pour
l’autre ! Cette rencontre eut lieu dans
le pays de Goshen, ce bon pays dans lequel Joseph a
voulu installer ses frères.
Joseph ayant été averti par Juda que
Jacob venait en Égypte est monté sur
son char pour aller à la rencontre de son
père. Ce char devait être
magnifique ; nécessairement il
était en rapport avec la grandeur et la
gloire de Joseph. Nous pouvons nous
représenter la majesté de celui
devant lequel on courait en criant :
Qu’on s’agenouille ! devant celui
qui autrefois avait été dans la
prison, abaissé, humilié et dans la
souffrance.
Ces choses nous font penser à ce qui se
trouve dans le Ps 45 en rapport avec la
personne du Seigneur Jésus, le
bien-aimé de son peuple, qui vient pour
établir son règne glorieux.
Là, prospérant dans sa majesté
et dans sa magnificence, il mène en avant
son char à cause de la parole de la
vérité, et de la
débonnaireté, et de la justice. Dans
ce jour-là, sa droite lui enseignera des
choses terribles. Il vient promptement, car
à lui appartient le sceptre et il dominera
sur tous les peuples. Les hommes
d’aujourd’hui se demandent ce qui
adviendra des événements qui se
déroulent maintenant sur la terre. La chose
est simple pour l’humble croyant qui s’en
tient à ce que Dieu dit dans sa
parole : Tout aboutira à
l’établissement du règne de
Christ.
Si cela peut vous intéresser, je vous dirai
que la description du char du Roi de gloire, ce
char glorieux dont nous parle le Ps 45 nous est donnée
dans le premier chapitre du prophète
Ézéchiel. (Eze 1) Probablement que
vous vous êtes demandé, et bien
d’autres personnes avec vous, ce que pouvait
bien être les choses qui nous sont
dépeintes dans ce chapitre extraordinaire.
C’est donc la description de ce char glorieux
de notre Seigneur, le char de son gouvernement dans
les cieux et sur la terre. Vous ne sauriez
comprendre maintenant tous les détails qui
nous sont donnés dans ce chapitre. Mais vous
y remarquez premièrement les quatre animaux
qui mènent ce char, puis le char
lui-même avec ses quatre roues et bien haut
le siège où, si vous
préférez, le trône sur lequel
est assis celui qui conduit ce char. C’est un
glorieux personnage qui a l’aspect d’un
homme. Il est à peine nécessaire de
vous dire que cet homme, c’est le Seigneur
lui-même qui conduit tout dans les cieux et
sur la terre.
Mais je m’écarte de mon sujet ;
revenons à Joseph. Il se montre ainsi
à son père dans toute sa gloire. Il
n’y a pas de paroles pour raconter ce qui
s’est passé dans le coeur de l’un
et de l’autre. Évidemment Jacob a
versé d’abondantes larmes de joie en
revoyant ce fils bien-aimé ; mais le
Saint-Esprit ne nous parle ici que des larmes que
Joseph a répandues. Il pleura longuement sur
son cou, nous est-il dit.
Souvent nous voyons Joseph pleurer. Vous pouvez
vous-même chercher les nombreux passages
où nous le voyons le faire. Il avait un
coeur sensible et plein de tendresse.
En cela il est encore une image du Seigneur
Jésus, le divin Joseph, qui a
été ici-bas l’homme de douleurs
qui pleurait sur Jérusalem, qui pleurait au
tombeau de Lazare, celui dont il avait fait son
ami. Homme parfait, il sentait toutes les douleurs
de sa créature et il sympathisait
parfaitement à tous les maux qui affligent
l’humanité au milieu de laquelle il se
trouvait : Il a porté nos douleurs,
est-il dit.
Cette rencontre de Joseph avec son père nous
fait penser à ce moment qui est proche
où nous verrons le Seigneur pour la
première fois. Que se passera-t-il dans nos
coeurs et dans le coeur du Seigneur Jésus
lorsque nous le verrons dans tout
l’éclat de sa gloire, quand nous le
verrons comme il est et que lui verra son
Épouse pour laquelle il a sacrifié sa
vie, pour laquelle il est mort sur la croix qui a
été dressée sur le mont
Calvaire ?
Dans la fin de notre chapitre, Joseph s’occupe
du bien-être de ses frères et
s’intéresse à leurs
circonstances, de même que le Seigneur
s’occupe de tout ce qui nous concerne et
pourvoit à tous nos besoins matériels
et spirituels. Certes, il nous aime plus que Joseph
n’aimait ses frères. Il fait bon
pouvoir se confier en lui pour tout ce qui nous
concerne, car il a soin de nous.
83ème leçon
Jésus
intercède pour vous devant Dieu comme Joseph
le faisait en faveur de ses frères devant le
Pharaon
Mes chers enfants. Vous avez sans doute
remarqué que, dans la plupart de vos Bibles,
dans l’Ancien Testament, se trouve au
commencement de certains chapitres et même de
quelques versets un astérisque. Vous vous
êtes probablement demandé le pourquoi
de ce petit signe. Cela veut dire que là
où il se trouve il y a un changement de
sujet dans ce qui nous est dit. Cela nous aide
à saisir la pensée de Dieu lorsque
nous y prenons garde. Ce fait est
particulièrement important à
considérer dans la lecture du livre des
Psaumes. Là, vous remarquerez dans le corps
même d’un psaume un astérisque
plus petit ; il indique les divisions du
psaume. Nous n’avons pas le temps de nous
arrêter plus longuement sur ces choses
aujourd’hui, mais je tenais à attirer
votre attention sur cela afin que vous y preniez
garde dès votre enfance. Il y a de bonnes
habitudes que vous avez à prendre dès
votre jeune âge ; vous en recevrez ainsi
la bénédiction pendant toute votre
vie. C’est en se donnant de la peine, et en
mettant beaucoup d’attention à la
lecture que nous faisons, qu’on arrive
à faire des progrès dans la
connaissance des pensées de Dieu. Il en vaut
la peine, car rien ne saurait égaler cette
connaissance précieuse.
Maintenant, venons au sujet qui doit nous occuper
aujourd’hui. Vous remarquez
précisément que le v. 31 (Ge 46:13) de notre
chapitre est marqué de ce petit
astérisque. C’est donc un nouveau sujet
qui va commencer et qui se continuera jusqu’au
v. 13 du chapitre 47. (Ge 46:13-34,47:1-13) Dans cette
partie de notre livre, ainsi que nous en avons
déjà dit un mot lors de notre
dernière leçon, Joseph s’occupe
du bien-être de ses frères. Il ne leur
a pas dit, comme nous l’aurions probablement
fait : Maintenant que je vous ai
pardonné vos fautes envers moi et que je
vous ai donné du blé, mettez-vous au
travail et arrangez-vous au mieux possible.
Tâchez de mieux faire que
précédemment.
Non ! cela n’aurait pas été
digne de l’amour de Joseph pour ses
frères. Il continue à s’occuper
d’eux tous, à s’intéresser
à leur bonheur. Non content de faire en leur
faveur tout ce qui était en son pouvoir, il
va aussi intercéder pour eux auprès
du Pharaon, afin qu’il leur donne la meilleure
partie du pays dans lequel ils séjournaient.
Vraiment, la bonté de Joseph envers ses
frères est inlassable, et il ne se
ménage aucune peine afin qu’ils
puissent être dans le bien-être de
toute manière.
Une fois de plus nous retrouvons ici ce que je vous
ai fait remarquer tout au long de l’histoire
de Joseph, qu’il est une belle image du
Seigneur Jésus, lui qui est le divin, le
vrai Joseph. On a dit souvent, et avec raison,
qu’il est le plus beau type de Christ dans les
Écritures.
Avez-vous pensé à ce que ce
précieux Sauveur a fait pour vous ?
Avez-vous essayé de compter ses
bienfaits ? Ils sont trop nombreux pour que
nous puissions le faire. Seule
l’éternité nous en
révélera toute l’étendue,
toute l’immensité. Il vous a
pardonné toutes vos fautes. Certes, elles
étaient nombreuses. Le psalmiste disait
qu’elles étaient plus nombreuses que
les cheveux de sa tête. (Ps 40:12)
Vous vous souvenez sans doute que si nous
confessons nos péchés, il est
fidèle et juste pour nous pardonner nos
péchés et nous purifier de toute
iniquité. Cherchez le verset qui nous le
fait savoir dans la première
épître de Jean. (1Jn 1:9) Tout est donc
pardonné pour celui qui a confessé,
non des lèvres, mais du coeur ; et
c’est au Seigneur lui-même qu’il
faut le faire et non à des hommes qui sont
pécheurs et coupables comme nous. Ceci
étant fait, nous pouvons nous confier
entièrement dans le Seigneur pour tout ce
qui nous concerne, car il a soin de nous. Mieux que
Joseph, il s’intéresse à tous
nos besoins. Vous êtes jeunes et vous avez la
vie devant vous si le Seigneur tarde encore un peu
et s’il ne vous retire pas à lui de
bonne heure. Laissez-le vous diriger en toutes
choses ; adressez-vous à lui dans
toutes vos circonstances petites ou grandes,
heureuses ou malheureuses. Ne faites jamais une
chose de votre propre volonté, mais
demandez-lui qu’il vous fasse connaître
quelle est la sienne. Ainsi, vous ferez
l’heureuse expérience de sa
fidélité et vous ne manquerez de
rien. Dans vos détresses, vos luttes, vos
larmes, souvenez-vous qu’il intercède
pour vous devant Dieu comme Joseph le faisait en
faveur de ses frères devant le Pharaon. Quel
privilège que de connaître celui qui,
mieux que Joseph, nous donne la meilleure part, non
dans le pays d’Égypte, mais dans les
lieux célestes, bénis que nous sommes
en lui de toute bénédiction dans les
lieux élevés ! Là-haut,
dans la maison du Père, en lui nous avons
tous les biens, tous les trésors du
sanctuaire, sa force est notre lumière, sa
gloire et son amour sont à nous.
84ème leçon
Souvenez-vous
que Dieu résiste aux orgueilleux et qu'il
donne la grâce aux humbles
Mes chers enfants. Après
s’être ainsi occupé de ses
frères, Joseph a fait entrer Jacob, son
père, devant le Pharaon, et il l’a fait
se tenir devant lui. Ce devait être un jour
mémorable pour ce vieillard que celui dans
lequel il s’est tenu devant le pharaon, ce
grand Roi qui dominait sur toute
l’Égypte. Abraham son grand-père
s’était tenu devant un plus grand que
lui puisqu’il marchait devant
l’Éternel ainsi que nous l’avons
vu dans le chap. 24. (Ge 24)
Que sera-ce quand nous serons
présentés par le Seigneur devant son
Dieu et Père ? Lisez à ce sujet
1Th 3:12-13. Le Seigneur donc
à sa venue amènera devant son
Père tous ceux qu’Il lui a
donnés. C’est une pensée des
plus solennelles, de laquelle nous avons à
nous souvenir ; elle est propre à nous
séparer pratiquement de tout ce qui est
incompatible avec la gloire de ce grand Dieu, ce
Dieu saint en présence duquel nous serons
manifestés bientôt. Si l’on
venait dans ce moment vous dire que vos parents
viennent vous chercher pour vous présenter
à un de leurs amis, qui est un grand
personnage, immédiatement vous regarderiez
si vos vêtements sont en ordre et si vos
mains sont propres. C’est ainsi que la
pensée de paraître bientôt
devant la sainteté de Dieu met dans les
coeurs un désir ardent de se séparer
de tout ce qui est mal, car ce Dieu a les yeux trop
purs pour voir le mal. C’est pourquoi il est
dit ici : Pour affermir vos coeurs, sans
reproche en sainteté devant notre Dieu et
Père en la venue de notre Seigneur
Jésus avec tous ses saints.
Le Pharaon dit à Jacob : "Combien sont
les jours des années de ta vie ?" car
il était un vieillard âgé de
cent trente ans. C’était une longue
vie. Mais aux yeux de Dieu et même aux yeux
du patriarche elle était peu de chose, car
cette vie s’était passée presque
tout entière sous la discipline de Dieu et
sans communion avec lui. De fait il n’y avait
eu dans cette vie que peu de jours pour Dieu, qui
puissent vraiment compter devant Lui. On ne
trouvait pas dans Jacob une longue vie pour Dieu
comme ce fut le cas dans la vie d’Abraham.
Jacob en a conscience et il ne craint pas de le
confesser, reconnaissant ainsi devant le roi
d’Égypte que sa vie, malgré le
nombre des années, n’avait guère
été à la gloire de Dieu.
Nous avons ici une belle leçon
d’humilité à laquelle vous avez
à prendre garde. Souvenez-vous que Dieu
résiste aux orgueilleux et qu’il donne
la grâce aux humbles. Humiliez-vous donc sous
la puissante main de Dieu, afin qu’il vous
élève quand le temps sera venu.
On aime à voir ce vieillard devant le grand
roi de toute l’Égypte. Il avait
passé sa vie à paître le
bétail et le voici qui se tient en
présence d’un des plus grands
souverains de la terre. C’est Dieu qui a voulu
cette rencontre. Avant de sortir, Jacob a
béni le Pharaon. Or, sans contredit, le
moindre est béni par celui qui est le plus
excellent, nous est-il dit dans
l’épître aux Heb 7:7.
Le moindre croyant, parce qu’il est
aimé de Dieu, qu’il possède la
vie éternelle, qu’il est
héritier des bénédictions qui
sont dans les cieux et qu’il a part à
la gloire à venir, est plus grand que le
plus puissant des monarques de la terre. Bien loin
de s’enorgueillir d’avoir une telle part,
le fidèle marche dans
l’humilité, conscient de sa faiblesse
et de ses fautes, mais aussi conscient de la
grâce dont il est l’objet. Il peut
désirer que tous les hommes puissent avoir
une part aussi précieuse que la sienne, car
tout ce qui est dans le monde ne saurait être
comparé avec les choses qui sont dans les
cieux et qui sont la part de tous ceux qui croient
au Seigneur Jésus comme leur Sauveur.
Mais posséder une chose et en jouir sont
deux choses bien différentes. La question
pour nous est de savoir jouir de ce qui est
à nous et qui nous a été
donné dans la personne du Seigneur
Jésus. Pour cela il faut de la diligence
pour les rechercher et nous en emparer par la foi.
Certainement, si nous recherchons les choses
d’ici-bas, nous ne jouirons pas de celles qui
sont en haut. Il nous est dit, dans le livre des
Proverbes que la main des diligents enrichit.
(Pr 10:4) Si cela est vrai
dans les choses matérielles, cela est vrai
aussi dans les choses spirituelles. Quelles sont
donc les choses que vous voulez rechercher
dès votre enfance ?
85ème leçon
Dieu a droit
à la reconnaissance de nos coeurs, à
la louange
Mes chers enfants. Avec le v. 13 du chapitre 47
de la Genèse (Ge 47:13) commence donc
un nouveau sujet dans le récit de
l’histoire de Joseph. Je pense que vous vous
souvenez de ce que je vous ai dit à ce sujet
dans notre dernière leçon. Maintenant
Joseph ne nous est plus présenté
comme s’occupant de ses frères, mais
bien de l’Égypte tout entière.
Il est encore ici un type de Christ qui ne
s’occupe pas seulement des siens, mais aussi
de tout ce qui est dans le monde, car tout doit lui
être soumis dans les cieux et sur la terre.
C’est là ce qui est appelé le
"mystère de la volonté" de Dieu.
(Eph 1:9) Le monde ignore
ces choses, mais le croyant se réjouit
à la pensée que bientôt tout
sera ainsi soumis à Christ et que tout lui
appartiendra. Il a des droits sur toutes choses,
car il en est le créateur, puis aussi parce
qu’il a tout racheté par son
sacrifice.
La domination de Joseph s’étendait sur
toute l’Égypte, ainsi que le Pharaon le
lui avait dit après qu’il lui eût
expliqué ses songes : Sans toi nul ne
lèvera la main ou le pied dans toute
l’Égypte. (Ge 41:44)
Les Égyptiens, aussi bien que les fils de
Jacob, ont dû avoir affaire avec lui pour du
pain. Ils ont dû expérimenter que
c’était auprès de lui seul que
se trouvaient les ressources pour ne pas mourir de
faim. La famine sévissait dans tout le pays
d’Égypte et elle était
très intense. Seul Joseph possédait
des provisions en abondance et il fallait aller
à lui pour avoir du pain. Déjà
précédemment le Pharaon avait dit
à son peuple : "Allez à Joseph,
faites tout ce qu’il vous dira, " de
même que maintenant il n’y a de
ressource que dans la personne du Seigneur
Jésus. C’est lui qui est le seul
"sauveur du monde, " le seul soutien de la vie.
Mais, quel tableau nous avons ici de
l’état de l’Égypte dans ce
moment : la famine dans toute son horreur, les
ressources qui sont à bout, et la mort qui
guette tout un peuple. C’est l’image de
l’état dans lequel le monde se trouve
maintenant. Partout c’est une soif et une faim
ardente de bonheur ; mais nul ne sait
où il se trouve. Tout ici-bas est assujetti
à la vanité et tout passe rapidement.
Seul dans le Seigneur Jésus se trouvent les
ressources inépuisables. Si les hommes
d’aujourd’hui étaient aussi sages
que les Égyptiens qui criaient à
Joseph, ils trouveraient en lui la vie
éternelle, la joie, les richesses
insondables, le bonheur pour le présent et
pour l’éternité.
Vous remarquez que Joseph a tout acheté
contre du blé, tout était sous sa
main : l’argent, les troupeaux, les
terres de l’Égypte et même le
peuple ; il a tout acheté pour le
Pharaon, le roi, son seigneur. De la même
manière maintenant celui qui vient au
Seigneur reçoit le salut, le pardon de ses
péchés, la vie éternelle, mais
aussi il appartient au Seigneur. Son être
tout entier lui appartient, corps, âme, vie,
biens, tout est à lui. Or être
à lui, c’est le bonheur suprême.
Il est le Maître débonnaire et humble
de coeur qui a dit : Venez à moi, vous
tous qui vous fatiguez et qui êtes
chargés, et moi je vous donnerai du repos.
Prenez mon joug sur vous, et apprenez de moi, car
je suis débonnaire et humble de coeur ;
et vous trouverez le repos de vos âmes.
(Mt 11:28-29)
Maintenant tout est à Joseph et c’est
de lui que tous dépendent : ils
reçoivent tout de sa puissante main ;
aussi bien celui qui sème que celui qui
mange du pain. Il pourvoit aux besoins du peuple et
de leurs maisons et de leurs petits enfants. Il est
ainsi une belle image de celui duquel nous
dépendons pour toutes choses. Nous
remarquons que les Égyptiens sont pleins de
reconnaissance envers Joseph. Ils lui disent :
Tu nous as conservé la vie ; que nous
trouvions grâce aux yeux de mon seigneur, et
nous serons serviteurs du Pharaon. Nous aussi nous
avons trouvé grâce aux yeux du
Seigneur et nous avons en lui la vie
éternelle, nous qui méritions la
mort. Maintenant nous pouvons servir Dieu en
attendant d’être pour toujours avec le
Seigneur.
Joseph met ainsi tout en ordre en Égypte et
assujettit tout le peuple au Pharaon. Il fait une
loi sur les terres de l’Égypte :
Au Pharaon un cinquième. Ce cinquième
qui était ainsi prélevé sur
les terres de l’Égypte
représente pour nous les droits de Dieu sur
toutes choses ; droits que nous avons à
lui rendre et dont nous ne pourrons pas le
frustrer. Il a droit à la reconnaissance de
nos coeurs, à la louange et c’est notre
glorieux privilège que de lui apporter ainsi
chaque jour ce tribut qui lui est si justement
dû. Pour ce cinquième, lisez ce qui
nous est dit dans Le 5:16. Ce cinquième
représente les droits de Dieu.
Hélas ! l’homme l’a
lésé dans ces choses et demeure
coupable envers lui. À nous de le lui
rendre.
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