Les Enseignements d'un
Grand-Père
76ème
leçon
On ne peut
apprécier la grâce de Dieu que dans la
mesure dans laquelle on a reconnu sa
misère.
Mes chers enfants. Aujourd’hui vous lirez
en entier le chapitre 45 du livre de la
Genèse. (Ge 45) C’est une des
pages les plus impressionnantes de la parole de
Dieu ; il faut avoir un coeur bien endurci
pour ne pas être profondément
ému en la lisant. Nous avons vu dans notre
dernière leçon que Juda, sous le coup
de l’épreuve qu’il avait
traversée en compagnie de ses frères,
a fait une belle confession, reconnaissant sa
culpabilité et l’impossibilité
complète dans laquelle il se trouvait de
pouvoir se justifier. C’est à cela que
Joseph voulait amener ses frères, afin de
pouvoir les faire jouir d’un plein pardon. Il
en est de même maintenant de la part de Dieu
qui ne demande qu’à justifier
même les plus grands coupables et veut leur
accorder le pardon de leurs péchés.
Mais, pour cela, il est absolument
nécessaire qu’ils reconnaissent
qu’ils sont des pécheurs perdus.
Repentez-vous, et croyez à
l’évangile, a dit le Seigneur
dès le début de son ministère
ici-bas. (Mr 1:15)
Il est de toute évidence qu’on ne peut
apprécier la grâce de Dieu que dans la
mesure dans laquelle on a reconnu sa misère.
Lorsqu’on l’a fait, on peut dire, avec le
psalmiste : Bienheureux celui dont la
transgression est pardonnée et dont le
péché est couvert. (Ps 32:1) Le roi David,
qui a écrit ce psaume, n’a pu jouir de
ce bonheur qu’après avoir dit : Je
ferai confession de mes transgressions à
l’Éternel, et toi tu as pardonné
l’iniquité de mon péché.
(Ps 32:5)
Joseph, en présence des paroles de son
frère Juda, est profondément
ému. Il aimait ses frères d’un
tendre amour ; tout ce qu’il avait
enduré de leur part n’avait en rien
changé cet amour. Il ne peut plus se
contenir et il fait sortir tous ceux qui se
tenaient auprès de lui, voulant être
seul avec ses frères au moment de se faire
connaître à eux.
Le Seigneur, lui aussi, nous aime et d’un
amour plus grand que celui qui remplissait le coeur
de Joseph pour ses frères. Or c’est en
ayant affaire avec lui dans le secret qu’on
apprend à le connaître. Avez-vous, une
fois dans votre vie, été seul avec
lui, et, caché dans votre chambre, avez-vous
eu affaire avec lui au sujet de ce que vous
êtes et de ce que vous avait fait ? Lui
avez-vous parlé de vos fautes ? lui
avez-vous dit tout ce que vous avez fait,
même des choses que vous n’avez
osé raconter à personne ? Il ne
demande que cela de vous. Lorsque le fils prodigue
est revenu à la maison, il a dit à
son père : Père, j’ai
péché contre le ciel et devant toi.
(Lu 15:21) Alors son
père le couvrit de baisers. Tout
était oublié, pardonné. Quel
bonheur pour le prodigue, mais aussi quel bonheur
pour le coeur du père !
Joseph laisse éclater sa voix en
pleurs : comment dépeindre
l’émotion qui remplissait son coeur
dans ce moment ? Alors, il dit à ses
frères : Je suis Joseph ! La
foudre tombant sur le lieu où ils
étaient les aurait moins
émotionnés que d’entendre cette
déclaration. Voyez la confusion qui
remplissait leurs coeurs. Ils avaient dit :
"Jetons-le dans cette citerne et nous verrons ce
que deviendront ses songes," et maintenant le voici
devant eux, bien vivant et entouré
d’une gloire extraordinaire ! Sans
s’en douter, en se prosternant devant lui, ils
avaient accompli à la lettre les songes que
Joseph leur avait racontés.
Rien n’est impossible à Dieu et ce
qu’il a dit s’accomplit à la
lettre et rien ne peut être un obstacle
à la réalisation de ses
desseins : Le conseil de l’Éternel
subsiste à toujours, les desseins de son
coeur de génération en
génération, lisons-nous dans le Ps 33:11. Or les desseins de
Dieu sont toujours des desseins d’amour envers
les siens. Malgré tout ce qu’ils
étaient, Dieu voulait bénir les
frères de Joseph et il l’a fait.
Dans le but d’atténuer dans une mesure
l’effet produit par ses paroles, Joseph
ajoute : Mon père vit-il encore ?
C’était une chose qu’il savait
parfaitement, puisqu’ils lui avaient
déjà parlé de lui le jour
précédent. (Ge 43:28) Avec une grande
délicatesse, il veut leur épargner
une émotion trop profonde.
Chers enfants ! Veillez sur vos paroles, car
il y a telle parole qui transperce comme une
épée. (Pr 12:18) Vous remarquez
comment dans le livre des Proverbes la sagesse nous
met en garde contre des paroles que souvent nous
prononçons mal à propos. Pensez-y
lorsque vous êtes appelés à
dire quelque chose. Parlez peu et demandez-vous si
votre parole est dans un esprit de grâce
assaisonnée de sel ;
c’est-à-dire de ce qui préserve
de la corruption. La parole des frères de
Joseph avait souvent été mauvaise et
ils ont dû récolter ce qu’ils
avaient semé. Considérez les
résultats de leur conduite.
77ème
leçon
Ne cherchez pas
le pourquoi des choses qui vous arrivent
maintenant, mais confiez-vous en la
fidélité du Dieu
Mes chers enfants. Nous avons donc vu Joseph qui
s’est fait connaître à ses
frères. Maintenant il leur dit :
Approchez-vous de moi. Il voulait les avoir bien
près de son coeur, car, ainsi que nous
l’avons déjà vu plusieurs fois,
il les aimait.
Cela nous fait penser à un plus grand que
Joseph, le Seigneur Jésus qui veut avoir les
siens bien près de lui. Il a dit
lui-même, étant ici-bas :
"Père je veux, quant à ceux que tu
m’as donnés, que là où
moi je suis, ils y soient aussi avec moi." Cherchez
ce passage dans le chap. 17 de
l’évangile de Jean. (Jn 17:24) Il veut nous
avoir avec lui pour la satisfaction de son propre
coeur et son bonheur sera parfait quand nous serons
tous auprès de lui dans sa propre gloire.
Pour nous avoir, il a souffert la mort de la croix.
Quand nous le verrons ainsi dans sa gloire
éternelle, alors seulement nous saurons
combien il nous a aimés. Quitter une telle
gloire pour être dans le monde un homme de
douleur qui a connu ce que c’est que la
langueur ! Quel jour heureux lorsque nous le
verrons et que nous contemplerons son propre
bonheur.
Joseph aussi a voulu consoler ses frères. Au
fond de leur coeur il pouvait rester un peu
d’amertume en pensant à ce qu’ils
lui avaient fait en le vendant pour
l’Égypte. Mais Joseph leur fait
comprendre que malgré tout la main de Dieu
était derrière toute cette
scène, et qu’il s’était
servi de toute leur méchanceté pour
l’accomplissement de ses pensées
d’amour envers eux et de ses desseins envers
l’Égypte. C’est Joseph qui a
conservé la vie à ses frères
et à un grand peuple par une grande
délivrance. Sans l’intervention de
Joseph, tout le peuple de l’Égypte
serait mort de faim.
Nous trouvons le même principe à
propos de la personne du Seigneur Jésus.
Lisez à ce sujet ce qui nous est dit dans le
livre des Ac 4:23-28. Là,
d’un côté nous voyons le crime
commis par les Juifs et les nations en mettant
à mort le Seigneur Jésus, crime dont
ils sont responsables ; et de l’autre les
conseils de Dieu qui s’est servi de ce crime
pour sauver des coupables tels que nous. Sans la
mort de Christ nous aurions tous été
perdus pour l’éternité. Dieu est
plus grand que l’homme et si ce dernier est
grand dans sa méchanceté, Dieu, lui,
se montre encore plus grand dans son amour et dans
sa grâce. La croix du Calvaire, qui est la
démonstration de la méchanceté
de l’homme, est en même temps la
manifestation la plus éclatante de
l’amour d’un Dieu qui a voulu nous
sauver. C’était ce Dieu qui avait
envoyé Joseph devant ses frères en
Égypte pour les conserver de reste sur la
terre, et qui a envoyé son Fils pour que
nous ayons en lui la vie éternelle.
Maintenant l’histoire de la tribulation des
frères de Joseph était
terminée. Il n’y avait plus rien qui
puisse les troubler, bien au contraire, leur coeur
devait être rempli de joie et de
reconnaissance envers Joseph qui avait usé
envers eux d’une telle bonté et
d’une telle sagesse. Aux pires
détresses avaient succédé une
paix parfaite et une joie bien grande.
Il nous arrive fréquemment de nous demander
pourquoi Dieu nous fait passer par telle ou telle
circonstance pénible ou difficile. Je suis
certain que plus d’une fois il vous est
arrivé d’avoir une déception,
une peine, une contrariété,
peut-être même une maladie, et vous
vous êtes demandé le pourquoi de ces
choses. Soyez bien certains que Dieu avait un but
d’amour envers vous, et que bientôt vous
pourrez l’adorer en voyant sa sagesse en
permettant ces choses. Il vous a peut-être
gardé de bien des dangers en permettant
l’épreuve et vous a peut-être
amenés à juger bien des choses sur
lesquelles il ne pouvait pas mettre son
approbation. Ne cherchez pas le pourquoi des choses
qui vous arrivent maintenant, mais confiez-vous en
la fidélité du Dieu qui dirige et
conduit tout pour le bien de ceux qui
l’aiment. Ceux qui se confient en lui ne
seront jamais confus.
Maintenant que le but que Joseph
s’était proposé à
l’égard de ses frères a
été pleinement atteint, il va
s’occuper de leur bonheur de toute
manière. "Hâtez-vous de monter vers
mon père, et vous lui direz : Ainsi dit
ton fils Joseph : Dieu m’a établi
seigneur de toute l’Égypte ;
descends vers moi, ne t’arrête pas. Et
tu habiteras dans le pays de Goshen, et tu seras
près de moi, toi, et tes fils, et les fils
de tes fils, et ton menu et ton gros bétail,
et tout ce qui est à toi ; et je
t’y entretiendrai." Encore ici nous voyons
dans Joseph une belle image du Seigneur
Jésus, le Roi de gloire, qui veut nous avoir
près de lui afin que nous puissions jouir de
tout ce que sa grâce voudra bien mettre
à notre disposition. Nous allons aller
à sa rencontre sur les nuées du ciel
et nous serons toujours avec lui. J’aime
à penser que vous vous réjouissez de
le voir et d’être avec lui ; que,
du fond de votre coeur, vous dites : Viens,
Seigneur Jésus ! En attendant nous
avons à le servir fidèlement chaque
jour, car nous avons été convertis
des idoles pour servir le Dieu vivant et pour
attendre des cieux son Fils, Jésus qui nous
délivre de la colère qui vient.
78ème leçon
L'amour est le
contraire de l'égoïsme
Mes chers enfants. Vous vous souvenez que Joseph
a voulu que ses frères aillent chercher leur
vieux père. Il leur dit "Vous raconterez
à mon père toute ma gloire. " Combien
cette gloire était grande. Un seul homme, en
Égypte, était plus grand que
lui : le Pharaon. Il l’avait
établi seigneur sur sa maison et gouverneur
sur toutes ses possessions, pour lier ses princes
à son plaisir et pour rendre sages ses
anciens. (Ps 105:21-22) Où
trouver un homme semblable à celui-ci? avait
dit le Pharaon. Il y avait bien de quoi
réjouir le coeur de Jacob en apprenant que
ce fils qu’il avait pleuré, croyant
qu’il était mort, était bien
vivant et entouré d’une telle
gloire.
Les pensées du Dieu d’amour sont
élevées au-dessus des pensées
des hommes autant que les cieux sont
élevés au-dessus de la terre. Qui
pourrait nous faire connaître le bonheur qui
remplira nos coeurs lorsque nous comprendrons
l’immensité de la grâce dont nous
sommes les objets et quand nous verrons la gloire
magnifique de notre Seigneur, gloire en
présence de laquelle pâlit celle de
Joseph lorsqu’il était à la cour
du Pharaon ?
"Vous vous hâterez, et vous ferez descendre
mon père," avait dit Joseph. Il lui tardait
de revoir ce père bien-aimé dont il
avait été privé pendant tant
d’années. Après cela, Joseph se
jette au cou de Benjamin et de ses
frères ; il les baisa et pleura sur
eux. Quelle scène ! Elle nous rappelle
celle du fils prodigue lorsqu’il est revenu et
qu’il est tombé dans les bras de son
père. Ce sont des choses que nous pouvons
contempler, en présence desquelles nous
pouvons adorer, mais que nous ne pouvons
dépeindre.
Qu’en sera-t-il quand nous verrons le Seigneur
pour la première fois ? Lui, verra du
fruit du travail de son âme et sera
satisfait. Dans toute cette scène, qui
était le plus heureux de Joseph ou de ses
frères ? Sans contredit,
c’était Joseph, car son amour pour ses
frères était le plus grand.
Évidemment, ses frères ne pouvaient
faire autrement que de l’aimer ; leur
haine avait fait place à un profond amour,
mais Joseph les aimait d’un amour plus pur et
plus désintéressé que le leur.
Nous, nous aimons le Seigneur, mais c’est lui
qui nous a aimés le premier, et notre amour
ne saurait être comparé au sien. Quel
bonheur pour lui quand il verra autour de lui tous
ceux pour lesquels il a sacrifié sa vie.
Chers enfants ! L’amour est le contraire
de l’égoïsme.
L’égoïsme nous fait toujours
penser à nous, tandis que l’amour se
dépense toujours pour les autres. Ayez en
horreur l’égoïsme ; il est
digne de toute notre réprobation ; et
de plus un égoïste n’est jamais
heureux, car son coeur est sans cesse plein
d’envie. Or l’envie est comme une
lèpre rongeuse qui détruit tout bon
sentiment.
Pensez au bonheur de vos semblables, demandez-vous
comment vous pourrez rendre heureux celui-ci ou
celle-là. Vous avez votre mère qui
s’est dépensée sans compter pour
vous, n’est-elle pas digne de toute votre
sollicitude ? Cherchez à la soulager
dans sa tâche journalière, à
lui venir en aide dans son travail, à lui
éviter des peines et des soucis. Votre
père aussi a travaillé pour pourvoir
à vos besoins et vous a donné toutes
les choses qui vous étaient
nécessaires, y avez-vous pensé ?
Témoignez-lui toute l’affection dont il
est digne ; obéissez-lui sans jamais
murmurer, lors même que parfois il vous
commande des choses qui vous contrarient. La
plupart d’entre vous, vous avez des
frères, des soeurs, de petits amis ;
cherchez à leur faire plaisir. Le Seigneur
Jésus, étant un jeune garçon,
avançait en stature et en faveur
auprès de Dieu et des hommes. Or un
égoïste ne jouit ni de la faveur de
Dieu ni de celle des hommes. Un égoïste
est un être malheureux qui rend malheureux
ses semblables : c’est un être vil
et misérable. Demandez à Dieu de vous
garder de cet affreux péché.
Après cela les frères de Joseph
parlèrent avec lui. Que de choses ils
avaient à se dire après tant
d’événements et un si long temps
de séparation. Le revoir était bien
doux pour les uns et pour les autres et cela
d’autant plus que la séparation avait
été cruelle. Ils pouvaient
réaliser ce que disait le psalmiste :
Voici, qu’il est bon et qu’il est
agréable que des frères habitent unis
ensemble. (Ps 133:1)
79ème leçon
Un Sauveur qui
pardonne, qui console et remplit le coeur
d'espérance et de joie
Mes chers enfants. Maintenant tout est
prêt pour que Jacob et ses fils puissent
descendre en Égypte et y séjourner.
L’Éternel avait dit à Abraham
que sa semence séjournerait dans un pays qui
n’est pas le sien pendant quatre cents ans, et
voici la chose allait s’accomplir, car tout ce
que Dieu dit arrive infailliblement. Souvenez-vous
de cela. Le ciel et la terre passeront, mais ses
paroles ne passeront point.
La rumeur de ce qui était arrivé
parvint jusqu’à la maison du Pharaon et
cela fut bon à ses yeux et aux yeux de tous
ses serviteurs. Vous vous souvenez que le Pharaon
avait Joseph en grande estime et lui avait
donné une position glorieuse dans tout son
royaume. Le voici qui donne des ordres concernant
des chariots pour que le voyage pût
s’accomplir dans les conditions les plus
favorables possible. Joseph donne à ses
frères des provisions pour le chemin et les
renvoie en leur disant de ne pas regretter leurs
meubles, car le meilleur de tout le pays
d’Égypte serait à eux.
Cela nous fait penser à ce qui aura lieu
bientôt quand nous quitterons cette pauvre
terre pour aller à la rencontre du Seigneur
Jésus sur les nuées et qu’il
nous introduira dans la maison du Père.
Alors, certainement nous ne regretterons pas les
choses d’ici-bas, pas même les
meilleures qui nous ont été
données pour le temps de notre séjour
dans le monde. Nous avons à nous souvenir
que toutes les choses qui sont entre nos mains ne
nous sont que prêtées et cela pour un
temps relativement bien court, et que nous allons
les quitter bientôt.
Nos vrais biens sont dans les cieux.
J’aimerais que vous lisiez à ce sujet
ce qui se trouve dans l’évangile de
Lu 16:10-12. Là nous
voyons que les richesses de ce monde sont
très petites, qu’elles sont injustes,
et qu’elles ne sont pas à nous. Ce ne
sont pas les vraies richesses. Nous avons à
les employer en vue de
l’éternité en les administrant
fidèlement. Si nous le faisons, Dieu nous
donnera ce qui est à nous,
c’est-à-dire les
bénédictions célestes.
À quoi voulez-vous mettre vos coeurs ?
aux choses qui passent ou à celles qui
demeurent pour l’éternité ?
Vous vous souvenez de l’homme riche dont les
champs avaient beaucoup rapporté, qui avait
rassemblé ses biens dans ses greniers et qui
disait à son âme : "Mon
âme, tu as beaucoup de biens assemblés
pour beaucoup d’années ;
repose-toi, mange, bois, fais grande chère.
Mais Dieu lui dit : Insensé !
cette nuit même ton âme te sera
redemandée ; et ces choses que tu as
préparées, à qui
seront-elles ?" (Lu 12:19-20) Certainement
vous ne voudriez pas ressembler à ce
malheureux. Recherchez donc les choses qui
concernent le royaume de Dieu et les choses
nécessaires pour cette vie vous seront
données par-dessus. Dieu sait de quoi vous
avez besoin ; confiez-vous en lui pour toutes
choses.
Maintenant, une autre parole que Joseph a dite
à ses frères et dont vous devez vous
souvenir : "Ne vous querellez pas en chemin."
De quoi nous sommes capables, et de quoi nous avons
besoin d’être gardés! Il arrive
fréquemment que des enfants se querellent et
souvent pour des motifs des plus futiles. Cela
déshonore Dieu et les prive de la jouissance
de son amour. Demandez-lui de vous garder, lui seul
peut le faire, car nos meilleures
résolutions n’aboutissent
qu’à des déceptions. Il se peut
que vous ayez à subir quelques
injustices ; mais si vous vous souvenez de la
grâce dont vous êtes les objets de la
part du Seigneur et de toutes les fautes qu’il
vous a pardonnées, il vous sera facile
d’oublier quelques torts réels ou
imaginaires qui vous auront été
faits.
Maintenant voici les frères de Joseph qui se
mettent en route pour retourner vers leur
père. Quel changement dans leur
condition ! Comme tout est nouveau pour
eux ; Ils allaient vers Joseph le coeur plein
d’inquiétude, maintenant tout est
changé. Ce Joseph dont ils avaient peur leur
a pardonné ; il les a consolés,
comblés de bienfaits. La joie maintenant
remplit leurs coeurs.
Il en est de même de tous ceux qui viennent
au Seigneur Jésus, le divin Joseph. On vient
à lui en tremblant, et voici qu’on
trouve en lui un Sauveur qui pardonne, qui console
et remplit le coeur d’espérance et de
joie. Certes jamais personne n’a
regretté d’être allé
à lui ; bien au contraire, le seul
regret est de ne pas l’avoir fait plus
tôt. Pourquoi les frères de Joseph
ont-ils tant tardé de retourner vers lui, et
pourquoi tant de personnes restent-elles loin du
Sauveur si longtemps ? À Jésus
l’on ne peut être, ni trop tôt, ni
trop longtemps, chantez-vous quelquefois.
80ème leçon
Dieu discipline
les siens pour leur profit, afin de les rendre
participants de sa sainteté
Mes chers enfants. Voici les frères de
Joseph qui arrivent à la maison de leur
père. Vous représentez-vous cette
rentrée des fils de Jacob ?
Probablement ce pauvre Jacob se demandait avec
anxiété quel serait le
résultat de ce second voyage en
Égypte, et voici ses fils qui arrivent en
lui disant : Joseph vit encore !
Aurait-il jamais pensé à une chose
pareille ? Avec cela ce Joseph qu’il
avait pleuré comme mort pendant bien des
années était gouverneur sur toute
l’Égypte ! Combien Jacob devait
être heureux en entendant ses fils.
Eh bien, ce pauvre vieillard, au lieu de se
réjouir, reste froid, car il ne les crut
pas. L’incrédulité nous prive de
toutes les bénédictions que Dieu met
à notre disposition. Jacob, dans un certain
sens, était en droit de ne pas croire ses
fils, car ils ne lui avaient pas toujours dit la
vérité ; mais personne n’a
le droit de ne pas croire le Dieu qui ne peut
mentir ; le faire, c’est dire qu’il
est comme les hommes qui sont menteurs.
Quand Jacob vit les chariots que Joseph avait
envoyés pour les transporter, son esprit se
ranima, et il dit : C’est assez, Joseph,
mon fils vit encore, j’irai, et je le verrai
avant que je meure. Cette parole nous fait penser
à ce que le Seigneur a dit à Thomas
qui, lui aussi, n’avait pas cru le message des
disciples : Parce que tu m’as vu, tu as
cru, bienheureux ceux qui n’ont point vu et
qui ont cru. (Jn 20:29)
Ceux qui croient maintenant au Seigneur ne
l’ont point vu et ils seront bienheureux, car
ils auront une part avec lui dans les cieux.
Bientôt ce peuple d’Israël, qui ne
croit pas maintenant, verra le Seigneur, et, comme
Jacob, ils croiront quand ils verront ; leur
part sera dans le royaume sur la terre. Ce sera une
part précieuse, mais qui ne sera pas
comparable à celle de ceux qui auront la
leur dans la gloire céleste.
La longue discipline à laquelle Jacob avait
été soumis touchait à sa
fin ; le but que Dieu s’était
proposé à son égard
était atteint. La fidélité de
Dieu est grande. Il se plaît à
bénir, mais il ne peut le faire que
d’une manière qui est en parfaite
harmonie avec sa sainteté. S’il
discipline les siens, il le fait pour leur profit,
afin de les rendre participants de sa
sainteté.
Chers enfants, ayez en horreur le mal sous toutes
ses formes. Le mal amène toujours avec lui
ses funestes conséquences ; il est une
offense à la sainteté de Dieu. Voyez
la différence de la vie d’Abraham et de
celle de Jacob ; pourtant tous deux
étaient des croyants ; mais le premier
marchait devant Dieu. C’est-à-dire que
sa vie était pleinement manifestée
à Dieu, et ce Dieu pouvait lui communiquer
ses pensées et l’appeler son ami.
Tandis que Jacob, qui usait de moyens
détournés pour arriver à ses
fins, n’a eu qu’une longue vie de
souffrances et de détresses. Ce n’est
qu’à la fin de sa vie que Dieu a pu
faire briller sur lui le regard de sa face. Mais
pour que la chose ait pu avoir lieu, il a dû
être brisé et amené à
n’avoir plus aucune confiance en
lui-même.
Sa fin a été comme un beau coucher de
soleil après une longue journée
d’orage. Alors il a pu expérimenter la
fidélité de Dieu envers lui, pauvre
Jacob, qui avait été si peu
fidèle. Ces choses sont écrites pour
notre profit ; Dieu, par ce moyen, veut nous
enseigner. En lisant ainsi l’Ancien Testament
vous apprendrez à connaître les
dangers auxquels vous êtes exposés, de
quoi vous êtes capables ; mais aussi
combien est grande la bonté de Dieu envers
ceux qui se confient en Lui.
Pour aujourd’hui nous laissons Jacob et ses
fils prêts à partir pour aller vers
Joseph. Nous réservons pour une autre
leçon ce que fit Jacob avant d’aller en
Égypte. C’est un récit si
merveilleux que je désire en faire un sujet
à part. Lisez vous-même le chapitre 46
de notre livre de la Genèse (Ge 46) et notez sur un
papier les diverses pensées qui vous ont
été suggérées par cette
lecture, de même que les questions qui se
sont posées devant vous en présence
de ce récit. C’est un bon moyen pour
rendre une lecture de la Parole profitable. Lorsque
vous lisez, ayez à portée de votre
main un papier et un crayon et rapidement, en deux
ou trois mots, notez ce qui vous a frappés,
ainsi vous vous en souviendrez, et plus tard vous y
reviendrez. L’apôtre Paul disait
à son enfant Timothée :
Considère ce que je dis, car le Seigneur te
donnera de l’intelligence en toutes choses.
(2Ti 2:7) Il ne faut donc
pas donner un simple coup d’oeil à ce
qu’on lit, mais le regarder avec attention.
Faites de même.
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