JÉSUS GUÉRIT LES
MALADES
ou
GUÉRISON SELON LA PAROLE DE
DIEU
PRÉFACE
La publication de cet ouvrage
doit être considérée comme un
témoignage de ma foi à la
guérison divine. Arrêté pendant
plus de deux ans dans l'exercice de mon
ministère, j'ai été
guéri par la miséricorde de Dieu
à la demande de ceux qui voient en lui
« l'Éternel qui
guérit. » (Exo. 15 : 26.)
Cette guérison
accordée à la foi a été
pour moi la source de riches
bénédictions spirituelles. J'ai vu
clairement que l'Eglise possède en
Jésus, notre divin Guérisseur, un
trésor inestimable qu'elle ne sait pas
encore apprécier. J'ai acquis une conviction
nouvelle de ce que nous enseigne à cet
égard la Parole de Dieu, de ce que le
Seigneur attend de nous, et je suis certain que si
les chrétiens apprenaient
à réaliser pratiquement la
présence de « l'Éternel qui
guérit, » leur vie religieuse en
serait accrue et sanctifiée. Je ne puis donc
garder le silence plus longtemps et je publie ici
une série de méditations qui
cherchent à exposer, d'après la
Parole de Dieu, que « la prière
faite avec foi » (Jac. 5 : 15) est le moyen indiqué par Dieu
pour guérir les malades, que cette
vérité est en parfait accord avec la
Sainte Écriture, et que l'étude de
cette vérité est essentielle pour
chacun de ceux qui veulent voir le Seigneur
manifester sa puissance et sa gloire au milieu de
ses enfants.
Diverses questions m'ont
été adressées. je ne saurais
répondre à toutes, mais j'ai
cherché à réunir ici ce que la
Parole de Dieu nous enseigne quant à la
guérison divine. La grâce
désirée ne dépend pas
uniquement de la solution des difficultés
qui s'élèvent dans l'esprit ;
c'est de la vertu même de Dieu et de sa
promesse qu'elle doit venir. Il est des âmes
simples et droites qui sont prêtes à
accepter la Parole de Dieu, lors même qu'elle
serait en opposition avec leurs propres vues et
sentiments ; c'est pour ces croyants-là
que la promesse divine sera bénie, c'est sur
eux qu'elle aura une influence
secrète, leur apprenant à vouloir,
à attendre la manifestation de la
présence de Dieu et de sa toute-puissance.
Quand l'heure en sera venue, la foi saisira mieux
les dons de Dieu, appelant chacun à adorer
sa vertu puissante. En attendant souvenons-nous que
ce n'est pas de prime abord que l'esprit humain
peut résoudre toutes les difficultés
qui se présentent. Il faut qu'il renonce
d'abord à ses propres vues et
appréciations pour écouter ce que dit
la Parole de Dieu, car c'est d'elle que vient la
lumière.
Remarquons encore que le
Saint-Esprit peut seul nous faire comprendre la
Parole de Dieu, qu'il faut donc que sa vie divine
agisse avec force en nous, car la Parole de vie ne
saurait être interprétée que
par la vie même qui l'a inspirée.
Comment serait-il possible d'en avoir
l'intelligence sans posséder cette
vie-là ? L'Eglise a si bien perdu de
vue la doctrine de la guérison divine,
qu'aujourd'hui on la tient
généralement pour chose
nouvelle ; et ceux-mêmes qui croient
à cette doctrine n'ont pas encore
reçu de l'Esprit de Dieu tout ce qu'il a
à leur révéler, toutes les
vérités excellentes qu'elle renferme.
Il se peut donc que je me sois
servi d'expressions qui devront être
modifiées plus tard, lorsqu'on aura fait de
nouveaux pas dans cette voie-là. Veuille
notre Dieu sanctifier tout ce qui sera dans ces
pages d'accord avec sa volonté et s'en
servir pour manifester toujours plus sa gloire,
pour faire connaître au loin que son divin
Fils est le Guérisseur des malades.
INTRODUCTION
Quelle bonne nouvelle a
retenti ! Comme aux jours d'autrefois le
Seigneur dit aujourd'hui à son peuple :
« Je suis l'Éternel qui te
guérit. » (Exo. 15 : 26.) Chaque jour s'accroît le
nombre de ceux qui ont éprouvé la
vérité de ces mots :
« La prière de la foi sauvera le
malade et le Seigneur le
relèvera. » (Jac. 5: 15.) Partout se répand la joyeuse
assurance que c'est là un signe
irrécusable de la présence du
Seigneur, un gage de sa bonne volonté
toujours prête à combler ses enfants
des grâces et des dons de son
Esprit.
L'Eglise a cessé
de croire à la vertu de l'Esprit pour la
guérison du corps ; elle enseigne que
ce don a disparu, et cela par la volonté de
Dieu, tandis que c'est par suite de sa propre
incrédulité. Elle a
négligé ce que
l'Écriture nous dit de cette
vérité ou l'a
interprété selon son état de
déchéance actuelle. La
guérison divine est inconnue à la
plupart des théologiens et des commentateurs
de la Bible quelque pieux et croyants qu'ils soient
d'ailleurs. Cherchons donc à retrouver dans
les Écritures ce que Dieu en pense, et ce
que nous devons répondre à ceux qui
voudraient nous détourner de croire à
ses promesses. Commençons par indiquer tout
de suite ici quelles sont les paroles de
l'Écriture sur lesquelles on se fonde pour
voir en Jésus le Guérisseur des
malades, et quelle est la voie à suivre pour
obtenir du Seigneur la guérison.
I
SUR QUOI SE FONDE LA
FOI POUR VOIR EN JÉSUS
LE GUÉRISSEUR DES
MALADES ?
1. Elle s'appuie sur la promesse que
« la prière de la foi sauvera le
malade et que le Seigneur le
relèvera » (Jac. 5: 15), et sur cette autre promesse encore
faite à ceux qui auront cru :
« Ils imposeront les mains aux malades et
les malades seront guéris. »
(Marc. 16 : 17, 18.)
2. Elle s'appuie sur ce que Jésus,
notre garant, a porté en son corps nos
maladies aussi bien que nos péchés.
« Il a porté nos souffrances et il
s'est chargé de nos maladies. Il a
porté les péchés de beaucoup
d'hommes. » (Esa. 53 : 4, 6, 12.
Mat. 8 : 17)
3. Elle s'appuie sur ce que Jésus
a pris plaisir à guérir les malades
aussi bien qu'à pardonner les
péchés. « Jésus
parcourait toute la Galilée, prêchant
la bonne nouvelle du royaume et guérissant
toute maladie et toute infirmité parmi le
peuple. » (Mat. 4 : 23.) « Jésus dit au
paralytique : Prends courage, mon enfant, tes
péchés sont pardonnés !
Lève-toi, prends ton lit et va dans ta
maison. » (Mat. 9: 2, 6.)
4. Elle s'appuie sur l'ordre et le
pouvoir qu'il donna à ses disciples de
guérir les malades et de prêcher
l'Évangile. « Il les envoya
prêcher le royaume de Dieu et guérir
les malades. » (Luc 9 : 1, 6.) « Guérissez les
malades et dites-leur : Le royaume de Dieu
s'est approché de vous ! »
(Luc 10 : 9. Voyez encore Marc 16 : 15, 18).
5. Elle s'appuie sur ce que la
guérison du corps fait partie des dons
apportés par le Saint-Esprit.
« Il y a
diversité de dons, mais le même
Esprit... le don des guérisons par le
même esprit. » (l Cor. 12 : 4, 9. Voyez aussi Act. 4 : 30, 31 ; 5 : 15 ; 14 : 3 ; 19 : 11, 12 ; 28, 8, 9.)
6. Elle s'appuie sur ce que les
Apôtres ont prêché la
guérison comme partie intégrante du
salut qu'obtient la foi en Jésus.
« C'est par le nom de Jésus-Christ
de Nazareth que cet homme se présente en
pleine santé devant vous. »
« Il n'y a de salut en aucun autre, car
il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait
été donné parmi les hommes par
lequel nous devions être
sauvés. » (Act. 4 : 10, 12. Voyez en outre Act. 3 : 16.)
7. Elle s'appuie sur la doctrine qui
enseigne que le corps, aussi bien que l'âme,
est affranchi de la puissance de Satan et que le
Saint-Esprit manifeste sa vertu dans le corps comme
dans l'âme. « Ne savez-vous pas que
votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est
en vous ? » (l Cor. 6 : 19 ; Rom. 8 : 11.)
8. La guérison du corps est
étroitement liée à la
sanctification de l'âme, l'une et l'autre
étant essentielles pour arriver à la
parfaite connaissance de Jésus.
« Si tu écoutes attentivement la
voix de l'Éternel, ton
Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses
yeux, je ne te frapperai d'aucune des maladies dont
j'ai frappé les Égyptiens, car je
suis l'Éternel qui te
guérit. » (Exo. 15 : 26. Voyez Psa. 103 : 3 ; Jean 9 : 31.)
9. Encore aujourd'hui l'Eglise peut
attendre de l'Esprit de grands dons, et en
particulier le don de guérison.
« Je répandrai sur vous mon
Esprit ; je vous ferai connaître mes
paroles. » (Pro. 1 : 23.) « Je répandrai mon
Esprit sur ta race. » (Esa. 44 : 3.) C'est sur « toute
chair » que Dieu a promis de
« répandre son Esprit. »
(Joël 2 : 28.) Le jour de la Pentecôte n'a
donc été que le commencement de
l'accomplissement de cette promesse ; et comme
le Seigneur nous envoie de nouveau son Esprit, nous
pouvons nous attendre à voir encore des
miracles de sa puissance. Ceci pourra
paraître étrange à maint
lecteur, mais il en trouvera l'explication en
poursuivant la lecture de ces pages.
Voici encore quelques
mots à l'usage des malades qui cherchent
à saisir les promesses du Seigneur, et qui
désirent connaître le chemin à
suivre pour obtenir de lui la guérison.
II
QUELQUES PRINCIPES DE
GUÉRISON DIVINE.
1. Que la Parole de Dieu soit votre
guide, car la foi ne saurait s'appuyer sur d'autre
base. Les enseignements qui viennent de la part des
croyants ont aussi leur utilité, mais si
l'on s'appuie sur la parole de l'homme seulement,
il est facile de se laisser ébranler par la
diversité des points de vue humains. Sans
doute la Parole de Dieu nous commande de recourir
à l'imposition des mains, à l'onction
d'huile et à l'intercession des croyants,
nous ouvrant là une source de
bénédictions ; mais c'est sur
les promesses de la Parole de Dieu que doit se
fonder la foi. Aussi devons-nous, s'il n'y a pas de
croyants autour de nous, aller tout droit au
Seigneur. C'est directement avec lui que nous avons
affaire, selon ce qu'il nous dit -
« C'est moi, l'Éternel qui te
guéris. » (Exo. 15 : 26.)
2. Comprenez bien que la maladie est une
conséquence du péché, une
discipline rendue nécessaire par l'existence
du péché. Dieu s'en sert comme d'une
verge qui doit nous rendre
attentifs à nos
péchés et nous ramener à lui.
C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup
d'infirmes et de malades Si nous nous examinions
nous-mêmes, nous ne serions pas
jugés. » (l Cor. 11 : 30, 32.) La maladie nous appelle à
ouvrir notre coeur à l'Esprit de Dieu,
à le laisser nous scruter, et nous faire
découvrir en nous le péché,
elle nous appelle aussi à le confesser et
à y renoncer. Aussitôt que nous
reconnaissons et confessons nos
péchés et que nous voulons
sincèrement les délaisser, le
Seigneur peut faire cesser le châtiment, car
son but est atteint. Le pardon des
péchés et la guérison du corps
marchent souvent de pair.
3. La Parole de Dieu nous assure que la
volonté de Dieu est de guérir. Sans
posséder cette assurance, comment recourir
à la prière de la foi ?
Impossible ; il faudrait alors se borner
à dire avec une passive indifférence
que Dieu fera ce qu'il jugera bon. C'est parce que
dès longtemps on a négligé de
rechercher quelle est la volonté de Dieu
quant à la guérison des malades,
qu'on a tant de peine à saisir ses promesses
à cet égard. Étudiez ce que
nous dit l'Écriture de l'oeuvre de
Jésus, de sa
renommée comme
guérisseur des malades, étudiez ce
qu'elle nous dit de la vie nouvelle que nous
communique le Saint-Esprit pour agir sur le corps
aussi bien que sur l'âme, et vous ne tarderez
pas à vous convaincre que Jésus a la
puissance de guérir et rendre la
santé.
4. Par la foi reconnaissez en
Jésus votre céleste
médecin ; abandonnez-lui le soin de
votre corps, et recevez de lui la guérison,
vous l'appropriant sur sa promesse. Ici, comme pour
le pardon des péchés, c'est la foi
qui doit tout saisir et recevoir. Quand le
pécheur apporte à Jésus tous
ses péchés, il reçoit de lui
le pardon qu'il saisit par la foi, s'appuyant sur
les promesses de Dieu. Le malade doit faire de
même pour être guéri. Quoique le
pécheur gracié ne sente ni
changement, ni lumière nouvelle dans son
coeur, il peut cependant se dire d'après la
Bible : je sais que « mes
péchés me sont pardonnés
à cause de son nom. »
(1 Jean 2: 12.) De même le malade peut se
dire : J'ai confessé mes
péchés, je veux renoncer au
péché. Jésus m'a
pardonné. Puisque c'est Jésus aussi
qui guérit, je dois saisir par la foi la
guérison qu'il m'accorde, m'écriant
avec le psalmiste : « Mon
âme bénis
l'Éternel ; c'est lui qui pardonne
toutes tes iniquités, qui guérit
toutes tes maladies. » (Psa. 103 : 3).
5. Mettez aussitôt en pratique ce
que votre foi a saisi. "Étends ta
main » (Mat. 12 : 13.). « Lève-toi,
prends ton lit et va dans ta maison. »
(Marc 2: 11.) Voilà comment Jésus
faisait agir les malades. Celui qui a reçu
par la foi sa guérison doit, bien que
souffrant encore, user de volonté pour agir
et prouver ainsi sa conviction que la
guérison commence déjà.
Comptez sur la promesse du Seigneur, le regard
fixé sur lui, et vous ne serez pas
déçu.
6. Si votre foi subit diverses
épreuves, n'en soyez point surpris. La
santé obtenue par la foi fait partie de la
vie de la foi et doit être affermie par
l'épreuve même. Si donc la maladie ne
cède pas à l'instant, ne vous en
étonnez pas. Si après une
amélioration, elle s'aggrave encore, ne
craignez rien. Si la guérison s'opère
plus lentement que vous ne comptiez, ne perdez pas
courage. Ces épreuves doivent vous faire
comprendre que Satan ne veut pas lâcher prise
(Marc 9 : 26) mais que par là-même
Dieu cherche à affermir votre
foi, à vous enseigner que
c'est désormais de votre foi en Jésus
que dépend votre santé.
7. Par la vertu puissante de votre
Sauveur, commencez à vivre d'une vie toute
nouvelle, de la vie du Saint-Esprit en vous. Cette
santé reçue, ces forces
renouvelées sont choses sacrées.
Votre corps n'est plus à vous-même,
vous n'êtes plus libre d'en user à
votre gré, c'est à la voix de
l'Esprit que vous devez obéir
désormais. La guérison et la
sanctification vont de pair, et chaque jour vous
devez chercher à comprendre mieux ces
mots : « Le corps est pour le
Seigneur et le Seigneur pour le corps. »
(1 Cor. 6 : 13.)
8. Rendez témoignage à la
puissance de celui qui vous guérit. N'en
parlez guère à ceux qui ne pourraient
encore vous comprendre. Évitez toute
discussion avec ceux qui s'opposent à
recevoir Jésus comme le souverain
guérisseur, mais mettez-vous à la
disposition du Seigneur pour initier à cette
précieuse vérité les
âmes qu'il voudra éclairer par votre
moyen. N'ayez pas honte de reconnaître
ouvertement ce que Dieu a fait pour vous, parlez-en
comme un témoin fidèle qui sait ce
qu'il dit. Surtout consacrez au service de
Jésus vos forces
nouvelles, cherchant à amener au Sauveur les
pécheurs qui s'égarent. C'est pour
suivre Jésus et pour glorifier Dieu que vous
avez été guéri.
Tels sont les principaux
caractères de la guérison divine.
Nous avons cherché à les exposer
d'après les Écritures. Veuille notre
Dieu ouvrir les yeux des croyants afin qu'ils
voient enfin sa gloire et qu'ils apprennent
à le connaître sous le nom de
l'Éternel qui guérit. »
(Exo. 15 : 26.)
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