JÉSUS GUÉRIT LES
MALADES
ou
GUÉRISON SELON LA PAROLE DE
DIEU
PREMIER JOUR
Aujourd'hui encore Jésus est
le même.
« Jésus-Christ est
le même hier et aujourd'hui et
éternellement. »
Héb. 13 : 8.
Il est plus facile de croire au Christ des temps
passés, au Christ d'hier, et aussi au Christ
de l'avenir, de l'éternité, que de
croire au Christ d'aujourd'hui. Un grand nombre de
chrétiens admettent sans peine tout ce que
raconte la Bible des miracles de Dieu dans les
temps anciens, ainsi que tout ce qu'elle
prédit des oeuvres de Christ pour le temps
où il viendra dans sa gloire ; mais
dès qu'il s'agit de compter pour
eux-mêmes sur son intervention miraculeuse,
que de peine ils ont à croire que Christ
soit aujourd'hui le même qu'autrefois. C'est
pourtant là ce qu'il faut arriver à
saisir par la foi.
De tout temps la certitude de la
présence de Dieu a
été pour son peuple force et
consolation. C'est en réalisant cette
présence divine, en comptant sur son
intervention, qu'il a pu vaincre ses ennemis,
sortir miraculeusement de toute difficulté
et obtenir toujours le secours voulu. Quel bonheur
insigne pour lui d'avoir un Dieu dont
« la droite fait vertu ! »
(Psa. 118 : 15.) Quand il en est
autrement, l'Écriture nous dépeint
ces temps-là comme des temps
d'obscurité où le péché
a arrêté la puissance merveilleuse de
Dieu.
(Jug. 6 : 13.
Jos. 7 : 12.
Esa. 50 : 1, 2 ;
59 : 1, 2.)
De nos jours l'Eglise a grand besoin de
retrouver cette présence du Seigneur. C'est
faute d'y recourir que souvent la
prédication reste sans fruit, que le travail
se fait sans entrain, que la lutte contre le
péché manque d'énergie et que
la vie religieuse est privée de joie. Quelle
force au contraire, quelle animation et quelle joie
lorsqu'elle sent la présence de son Dieu au
milieu d'elle !
Dès les temps les plus
reculés, Dieu a manifesté sa
puissance par des miracles. Soit sous l'ancienne
Alliance, soit plus tard lors du ministère
de Jésus ici-bas, soit encore le jour de la
Pentecôte, c'est par des miracles que Dieu a
ranimé et réjoui son peuple, lui
donnant ainsi des preuves multiples
de sa présence. Sans doute
il ne résulte aucun bien de certaine
curiosité avide de merveilles et de choses
extraordinaires, aussi Jésus refusait-il de
la satisfaire ; mais une véritable foi
aux miracles de Dieu est une source de force et de
joie, et c'est pour cela que Dieu les accorde
à ses enfants, qu'il nous les promet dans sa
Parole comme devant répondre à notre
foi, qu'il en fait pour nous le signe visible de sa
présence invisible. N'est-ce pas pour cela
que la vie terrestre de Jésus abonda en
miracles ?
Au nombre des principaux miracles de notre
Seigneur Jésus, de ceux qu'il
répéta le plus souvent, se trouve la
guérison des malades. Par là il
témoignait de sa miséricorde et
disposait les coeurs à le recevoir. En
délivrant le corps de la puissance du
péché, et de Satan, il amenait
l'âme à recevoir plus
complètement ses grâces. Ces
guérisons prouvaient avec éclat que
Dieu avait visité son peuple, que
Jésus était bien le Messie, le
Sauveur promis.
Avant de quitter la terre, Jésus
communiqua à ses disciples cette puissance
merveilleuse, alliant à la
prédication de l'Évangile la
guérison des malades, et confiant l'une et
l'autre à un même croyant.
Après avoir reçu le Saint-Esprit, les
apôtres demandèrent et reçurent
aussi ce don ; leurs
Épîtres en parlent comme d'une preuve
glorieuse de la présence de Dieu en
eux ; et pour ce qui nous concerne
actuellement, nous ne trouvons rien dans la Parole
de Dieu qui nous autorise à penser que ce
privilège du croyant ne doive pas lui
être continué en tout temps. Il est
des lieux et des congrégations où
aujourd'hui encore le Seigneur manifeste ainsi sa
puissance. Quelle joie remplit le coeur dans ces
petits groupes de croyants ! Quels fruits
bénis résultent de l'attente de la
foi sans cesse renouvelée ! On se sent
là en la sainte présence de Dieu qui
agit avec sa puissance éternelle pour sauver
et le corps et l'âme.
Et maintenant écoutons l'appel
adressé à tout enfant de Dieu, appel
à sonder les Écritures tout de
nouveau, à s'assurer que cette grâce
est promise à tous et que c'est
l'incrédulité qui l'empêche de
la recevoir. Cet appel nous invite à
adresser au Seigneur de ferventes prières,
à lui demander de réveiller son
Église, de la faire sortir de l'état
de langueur et de torpeur où elle est
tombée.
Oui, retournons au Seigneur et à sa
Parole, cherchant à voir comment on peut
obtenir cette grâce. Faisons-le par amour
pour tous les croyants malades et souffrants,
cherchant ainsi à leur faire mieux
connaître l'ample amour de leur Maître
et par là à les
unir à lui plus que jamais. Faisons-le aussi
pour enseigner au monde et annoncer aux païens
que Jésus peut et veut encore sauver et
bénir. Faisons-le pour que l'Eglise en soit
vivifiée, pour qu'elle sache que Dieu exauce
réellement les prières. Faisons-le
pour la gloire de notre Maître, afin qu'on
reconnaisse en lui « la force
d'Israël, » la force de son peuple,
celui qui répond à la prière
de la foi et qui accomplit des miracles, celui dont
l'action puissante n'est pas limitée au
passé, ou à l'avenir, mais qui
aujourd'hui et de jour en jour est toujours
« le même, » toujours
prêt à secourir ses enfants. Crions
à notre Dieu, lui demandant de faire
connaître à chacun ce que Jésus
est pour lui, de glorifier ainsi le Sauveur et de
faire retentir avec force cette parole :
« Je suis, » oui aujourd'hui
même, « Je suis l'Éternel
qui te guérit. »
(Exo. 15 : 26.)
DEUXIÈME JOUR
Prescription de Dieu aux malades.
« Quelqu'un parmi vous
est-il malade, qu'il appelle les anciens de
l'Eglise et que les anciens prient pour lui en
l'oignant d'huile au nom du Seigneur. La
prière de la foi sauvera le malade et le
Seigneur le relèvera . »
Jac. 5: 14, 15.
Ce texte biblique est, de tous, celui qui
déclare le plus clairement aux malades ce
qu'ils ont à faire pour obtenir leur
guérison. Les maladies et leurs
conséquences abondent dans le monde, aussi
quelle joie pour le croyant d'apprendre de la
Parole de Dieu qu'elle pourvoit au moyen de
guérir les malades ! La Bible nous
enseigne que la volonté de Dieu est de voir
ses enfants en bonne santé. Saint Jacques
n'hésite pas à dire que la
« prière de la foi sauvera le
malade et que le Seigneur le relèvera.
« Que le Seigneur nous apprenne à
écouter, à recevoir avec
simplicité ce que nous dit sa Parole !
Remarquons d'abord que Jacques
établit ici une distinction entre la
souffrance et la maladie. Il dit au
verset 13 :
« Quelqu'un parmi vous est-il dans la
souffrance, qu'il prie. » Il ne dit pas
ce qu'il faut demander dans ce cas-là, il
dit encore moins qu'on doive demander d'être
délivré de la souffrance. Non, la
souffrance qui résulte de diverses causes
extérieures est le partage de tout
chrétien. Comprenons donc que le but de
Jacques est d'engager le croyant
éprouvé à ne demander la
délivrance qu'avec un esprit de soumission
à la volonté de Dieu, à
demander avant tout la patience qu'il
considère comme le privilège du
croyant.
(Jac. 1 : 2-4,
12 ;
5 : 7, 8.)
Quand viennent ces mots :
« Quelqu'un parmi vous est-il
malade, » Jacques répond tout
autrement, Il dit alors avec assurance que le
malade peut demander la guérison avec la
confiance de la recevoir, et que le Seigneur
l'écoutera. Il y a donc une grande
différence entre la souffrance et la
maladie.
Le Seigneur Jésus a parlé de
la souffrance comme étant nécessaire,
voulue et bénie de Dieu, tandis qu'il dit de
la maladie qu'elle doit être guérie.
Toute autre souffrance nous vient du dehors et ne
cessera que lorsque Jésus triomphera du
péché et du mal qui sont dans le
monde, tandis que la maladie est
un mal qui est dans le corps même, dans ce
corps sauvé par Christ pour qu'il
devînt le temple du Saint-Esprit, et qui par
conséquent doit être guéri
aussitôt que le malade reçoit en lui
par la foi l'action du Saint-Esprit, la vie
même de Jésus. Plus tard je reviendrai
encore sur ce sujet pour le développer
davantage. Il suffit pour le moment d'attirer
l'attention du lecteur sur la grande
différence que fait l'Écriture entre
la souffrance et la maladie.
Quel est le conseil donné ici au
malade ? « Qu'il appelle les anciens
de l'Eglise et que les anciens prient pour
lui. » Dans ce temps-là il y avait
des médecins, mais ce n'est pas à eux
que le malade doit s'adresser. C'est aux anciens de
l'Eglise qu'il doit avoir recours. Les anciens
étaient alors les pasteurs et conducteurs
des Églises, appelés au
ministère non parce qu'ils avaient fait des
études de théologie, mais parce
qu'ils étaient remplis du Saint-Esprit et
bien connus par leur piété et leur
foi. Qu'était-il besoin de leur
présence auprès du malade ? Le
malade n'aurait-il pas pu prier
lui-même ? Ses amis aussi ne
pouvaient-ils pas le faire ? Oui, mais il
n'est pas toujours si facile à chacun d'user
de cette foi qui obtient la
guérison, et c'est sans
doute là une des raisons pour lesquelles
Jacques veut qu'on appelle les hommes dont la foi
était ferme et sûre ; en outre
ils devaient représenter auprès du
malade l'Eglise, l'ensemble du corps de Christ, car
c'est la communion des croyants entre eux qui
engage l'Esprit à agir avec puissance ;
enfin ils devaient, à l'instar du grand
Pasteur des brebis, prendre soin comme lui du
troupeau, s'identifier avec le malade, comprendre
ses maux, recevoir de Dieu le discernement
nécessaire pour l'instruire et l'encourager
à persévérer dans la foi.
C'est donc aux anciens de l'Eglise qu'est
confiée la guérison des malades, ce
sont eux, les serviteurs du Dieu « qui
pardonne les iniquités et qui guérit
les maladies »
(Ps. 103 : 3), qui sont
appelés à transmettre aux autres les
grâces du Seigneur pour le corps et pour
l'âme.
Enfin vient une promesse plus directe
encore, celle de la guérison. Plus tard nous
répondrons à diverses questions qui
se sont élevées à cet
égard. Pour le moment, remarquons seulement
qu'ici l'apôtre parle de la guérison
comme de la conséquence certaine de la
prière faite avec foi. « La
prière de la foi sauvera le malade et le
Seigneur le relèvera. » Cette
promesse doit stimuler chez tout
malade le désir et l'attente de la
guérison. Si on reçoit ces mots avec
simplicité et tels qu'ils sont
écrits, ne doit-on pas voir là une
promesse illimitée, offrant la
guérison à quiconque prie avec
foi ? Que le Seigneur nous apprenne à
étudier sa Parole avec la foi d'un coeur
vraiment croyant !
Voir à la
fin du volume la note
Ire
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