LE
SALUT DE DIEU
FEUILLE CONSACRÉE À
L'ÉVANGÉLISATION
VOL. II
SIXIÈME
ANNÉE 1879
CORRESPONDANCE.
Question. - Quelle est la signification
de ces paroles : « Né d'eau
et de l'Esprit »
(Jean III, 5) ?
Réponse. - II est toujours utile et
béni pour l'âme d'examiner avec soin
chaque mot, chaque détail de la Parole do
Dieu, de cette Parole qui nous juge, mais qui, en
nous faisant voir ce que nous sommes, nous apprend
en même temps les richesses de la grâce
de Dieu envers nous. Seulement, il nous faut faire
bien attention de sonder l'Écriture dans le
but d'apprendre ce qu'elle nous dit afin de nous y
soumettre, et non pour y chercher un appui à
des idées préconçues, et y
mettre ainsi ce qui ne s'y trouve pas.
Dans le chapitre III de l'Évangile de Jean,
le Seigneur Jésus présente à
Nicodème, le docteur d'Israël, comme
seul moyen de « voir » ou d'
« entrer » dans le royaume de
Dieu, ce qui contrastait le plus
complètement possible avec sa science.
Exposer à Nicodème des doctrines et
lui donner ainsi un surcroît de connaissances
aurait flatté son orgueil ; que fait
donc le Seigneur Jésus ? Il met
à nu le fond de la vérité
quant à l'état de l'homme et par
conséquent de Nicodème ; il va
à sa conscience en lui montrant que l'homme,
avec toute la connaissance possible, est par
lui-même incapable de connaître Dieu et
les choses de Dieu ; qu'il n'est que
« chair » et que, par
conséquent, il lui faut un changement
radical, complet, vital, un renouvellement dans la
source même de son être moral, une
« nouvelle naissance », en un
mot, expression qui met en évidence à
la fois le caractère de l'oeuvre qui doit
s'opérer, et l'incapacité absolue
où setrouve l'homme de
l'accomplir, car on ne peut pas se faire
naître.
C'est donc une oeuvre divine, une oeuvre nouvelle
aussi, puisqu'elle nous introduit, à
l'égard de Dieu, dans une condition
où nous n'étions pas auparavant. Or
le Seigneur la décrit comme s'opérant
par l'eau et par l'Esprit, et les paroles qu'il
emploie montrent en même temps que les
écrits des prophètes doivent fournir
l'explication des figures dont II se sert. Il dit
à Nicodème : « Tu es
le docteur d'Israël, et tu ne connais pas ces
choses ? » Gomme « docteur
d'Israël », Nicodème avait
pour mission d'instruire le peuple dans les
Écritures ; par conséquent il
aurait dû les connaître.
Nous y lisons en effet : « Je
répandrai sur vous des eaux nettes et
vous serez nettoyés ; je vous
nettoierai de toutes vos souillures et de toutes
vos idoles ; je vous donnerai un nouveau
coeur, je mettrai au dedans de vous un esprit
nouveau, j'ôterai de votre chair le coeur de
pierre, et je vous donnerai un coeur de chair, et
je mettrai mon Esprit au dedans de
vous ; je ferai que vous marcherez dans mes
statuts, et que vous garderez mes
ordonnances et les ferez »
(Ézéchiel XXXVI,
25-27). Ainsi, par l'action de l'Esprit et de
la Parole de Dieu (« mes
statuts », « mes
ordonnances »), le peuple doit être
entièrement changé et
délivré de l'idolâtrie.
(Comparez cela avec
Ézéchiel XI, 19,
20.)
Dans Ésaïe nous trouvons :
« Comme la pluie et la neige
descendent des cieux et n'y retournent plus, mais
arrosent la terre et la font produire et germer,
... ainsi sera ma parole qui sera sortie de
ma bouche, elle ne retournera pas vers moi sans
effet »
(Ésaïe LV, 10, 11). Au
même chapitre,
versets 1-3, nous lisons :
« Vous tous qui êtes
altérés, venez aux eaux ;...
inclinez votre oreille et venez à
moi ; écoutez et votre âme
vivra. » Voilà donc une vie
nouvelle, - votre âme VIVRA,
est-il dit, - une vie qui provient d'avoir
écouté la parole de Dieu. Avec
ces passages, comparons encore
Ésaïe XLIV, 3 :
« Car je répandrai des eaux
sur celui qui est altéré, et des
rivières sur la terre
sèche ; je répandrai mon
Esprit sur ta
postérité et ma
bénédiction sur ceux qui sortiront de
toi. » Et dans le même
prophète,
LIX, 21 : « Mon
Esprit qui est sur toi, et mes paroles
que j'ai mises en ta bouche ne bougeront point
de ta bouche, ni de la bouche de ta
postérité, etc. »
Tous ces passages nous montrent clairement que
« l'eau » désigne la
parole de Dieu dans sa puissance sur la
conscience pour purifier le coeur, les
pensées, les affections, la vie
entière.
Nous trouvons la même chose dans le Nouveau
Testament. Jacques dit : « II nous a
engendrés par la parole de la
vérité »
(I, 18) ; et plus loin :
« Recevez avec douceur la parole
implantée, qui a la puissance de sauver
vos âmes »
(vers. 21). De même
l'apôtre Pierre : « Ayant
purifié vos âmes par
l'obéissance à la
vérité, ... vous qui
êtes régénérés
non par une semence corruptible, mais par une
semence incorruptible, par la vivante et permanente
parole de Dieu »
(1 Pierre I, 22, 23).
N'est-il donc pas évident que, dans les
Écritures, du Nouveau Testament comme de
l'Ancien, l'eau est une figure
employée pour représenter la
parole de Dieu agissant dans nos coeurs pour
les purifier du moment que nous lui
obéissons ? Gela est mis hors de doute
par ce passage do l'épître aux
Éphésiens : « Christ a
aimé l'assemblée et s'est
livré Lui-même pour elle, afin qu'il
la sanctifiât en la purifiant par le
lavage d'eau par la
parole »
(V, 26). Non pas, comme quelques
versions le portent, « par le lavage
d'eau et par la parole », mais par
le lavage d'eau par la parole, montrant ainsi
l'identité de Veau et de la
parole.
Sans doute il faut l'opération de l'Esprit
de Dieu pour que la parole devienne efficace dans
l'âme et que l'obéissance à
cette parole puisse avoir lieu ; en d'autres
termes, on est « né d'eau et de
l'Esprit ». C'est une chose vitale,
car, sans cette nouvelle naissance, le Seigneur
dit que l'on ne peut pas entrer dans le
royaume de Dieu.
On a cherché à détourner ce
passage de son vrai sens en prétendant que
« l'eau » désigne le
baptême. Mais remarquez, en premier lieu,
qu'il n'est pas question
dubaptême dans l'Ancien
Testament, de sorte que le reproche adressé
par le Seigneur à Nicodème, de ce
qu'il ne comprenait pas ces choses, n'aurait eu
aucun fondement si l'eau avait
désigné le baptême ;
secondement, si l'on était
régénéré par l'eau du
baptême, on recevrait la vie éternelle
par une ordonnance, ce qui rendrait inutile
le sang de Christ et contredirait le
témoignage unanime des Écritures qui
disent que la vie est par la foi et non par
le baptême. (Comparez
1 Jean V, 6-13 avec
Jean XIX, 34.)
LE SAUVEUR DU PÉCHEUR
« Cette parole est
certaine et digne de toute acceptation, que le
Christ est venu dans le monde pour sauver les
pécheurs. »
(1
Timothée I, 15.)
Le Sauveur
S'est donné pour le
pécheur !
Qu'en Lui ton coeur se confie !
Sa mort nous acquit la vie,
Le salut et le pardon,
Noble don !
Quel amour
Insondable en ce séjour !
O mystère ! l'Admirable
Meurt pour l'insigne coupable ;
Son sang nous donne la paix
Pour jamais.
Sans regrets,
Abandonne les attraits
D'un monde vain, dont la pompe
N'est qu'un fantôme qui trompe.
Au Rédempteur, à sa croix,
Viens et crois.
LA VENUE DU FILS DE L'HOMME DANS SA
GLOIRE
« Or quand le Fils de
l'homme viendra dans sa gloire, et tous les anges
avec lui, alors il s'assiéra sur le
trône de sa gloire, et toutes les nations
seront assemblées devant lui ; et il
séparera les uns d'avec les autres, comme un
berger sépare les brebis d'avec les
chèvres ; et il mettra les brebis
à sa droite et les chèvres à
sa gauche.
Alors le roi dira à ceux qui seront à
sa droite : "Venez, les bénis de mon
Père, héritez du royaume qui vous est
préparé dès la fondation du
monde ; car j'ai eu faim, et vous m'avez
donné à manger ; j'ai eu soif,
et vous m'avez donné à boire ;
j'étais étranger, et vous m'avez
recueilli ; j'étais nu, et vous m'avez
vêtu ; j'étais infirme, et vous
m'avez visité ; j'étais en
prison, et vous êtes venus auprès de
moi. Alors les justes lui répondront,
disant : Seigneur ! quand est-ce que nous
t'avons vu avoir faim, et que nous t'avons
nourri ; ou avoir soif, et que nous t'avons
donné à boire ? Et quand est-ce
que nous t'avons vu étranger, et que nous
t'avons recueilli ; ou nu, et que nous t'avons
vêtu ? Quand est-ce que nous t'avons vu
infirme, ou en prison, et que nous sommes venus
auprès de toi ? Et le roi,
répondant, leur dira : En
vérité, je vous dis : En tant
que vous avez fait ces choses à l'un des
plus petits de ceux-ci, qui sont mes frères,
vous me les avez faites à
moi-même.
« Alors il dira à ceux qui seront
à sa gauche : Allez-vous-en loin de
moi, maudits, dans le feu éternel qui est
préparé pour le diable et ses
anges ; car j'ai eu faim, et vous ne m'avez
pas donné à manger ; j'ai eu
soif, et vous ne m'avez pas donné à
boire ; j'étais étranger, et
vous ne m'avez pas recueilli ; nu, et vous ne
m'avez pas vêtu ; infirme et en prison,
et vous ne m'avez pas visité. Alors eux
aussi répondront, disant :
Seigneur ! quand est-ce que nous t'avons vu
avoir faim, ou avoir soif, ou être
étranger, ou nu, ou infirme, ou en prison,
et que nous ne t'avons pas servi ? Alors il
leur répondra, disant : En
vérité, je vous dis : En tant
que vous n'avez pas faitces
choses à l'un de ces plus petits, vous ne me
les avez pas faites non plus à moi. Et
ceux-ci s'en iront dans les tourments
éternels, et les justes dans la vie
éternelle.
(Matthieu XXV, 31-46.)
Telles sont les paroles prononcées par le
Sauveur Lui-même, nous dévoilant ce
qui arrivera lors de son avènement. Il ne
s'agit point ici du jugement des
« morts » qui a lieu
après les mille ans du règne glorieux
du Seigneur sur la terre
(Apocalypse XX). Ce qui nous est
présenté dans le passage en
tête de ces lignes, c'est le jugement des
nations vivant sur la terre au moment où le
Fils de l'homme reviendra dans sa gloire, lorsqu'il
établira ici-bas son règne de justice
et de paix.
Toutes les nations seront assemblées devant
son trône de gloire, où II
siégera entouré de tous les anges. Le
Seigneur séparera les uns des autres selon
la parfaite connaissance qu'il a de chacun :
II mettra les uns à sa droite, les autres
à sa gauche. Il ne sera plus permis alors
aux habitants de la terre de prendre une place
selon leur choix ou leur volonté. La
position de chacun est déjà
décidée avant qu'il arrive devant le
trône, et le jugement est prononcé
d'après la conduite qu'il aura tenue
précédemment. Changer de place,
passer de la gauche du Seigneur à sa droite,
sera alors aussi impossible qu'il l'est à
une chèvre de se transformer en brebis.
Chacun sera jugé selon ce qu'aura
été son oeuvre, d'après la
manière dont il aura reçu les
messagers du Seigneur, ceux qu'il appelle
ses « frères », et qui,
en étantles
témoins du Seigneur, auront passé par
toutes sortes de souffrances, de privations et de
persécutions.
Tel avait été l'apôtre Paul en
son jour, et ce qu'il avait éprouvé
personnellement, il l'enseignait aux autres comme
étant le chemin dans lequel doit marcher le
témoin fidèle du Seigneur
Jésus dans ce monde. C'est ainsi qu'il
écrivait aux Thessaloniciens :
« Vous avez accepté, non la parole
des hommes, mais (ainsi qu'elle l'est
véritablement) la parole de Dieu, laquelle
aussi opère en vous qui croyez. Car vous,
frères, vous êtes devenus les
imitateurs des assemblées de Dieu qui sont
dans la Judée dans le Christ
Jésus ; car vous aussi, vous avez
souffert, de la part de vos propres compatriotes,
les mêmes choses qu'elles aussi ont
souffertes de la part des Juifs, qui ont mis
à mort le Seigneur Jésus et les
prophètes, et qui nous ont chassés
par la persécution, et qui ne plaisent point
à Dieu, et qui sont opposés à
tous les hommes, nous empêchant de parler aux
nations afin qu'elles soient sauvées, pour
combler ainsi toujours la mesure de leurs
péchés ; mais la colère
est venue sur eux au dernier terme. » -
« Nous avons envoyé
Timothée... pour vous affermir et vous
encourager touchant votre foi, afin que nul ne soit
ébranlé dans ces tribulations ;
car vous savez vous-mêmes que nous sommes
destinés à cela. Car aussi quand nous
étions auprès de vous, nous vous
avons dit d'avance que nous aurions à subir
des tribulations, comme cela est aussi
arrivé, et commevous le
savez »
(1 Thessaloniciens II, 13-16 ;
III, 2-4).
Dans le monde où le Seigneur Jésus a
été crucifié, les siens ne
peuvent s'attendre à rencontrer autre chose
que des difficultés, des peines et des
tribulations. Lui-même l'avait annoncé
d'avance à ses disciples :
« Si le monde vous hait, sachez que le
monde m'a haï avant vous. Si vous étiez
du monde, le monde aimerait ce qui serait
sien ; mais parce que vous n'êtes pas du
monde, mais que moi je vous ai choisis du monde,
à cause de cela, le monde vous hait.
Souvenez-vous de la parole que moi je vous ai
dite : L'esclave n'est pas plus grand que son
maître ; s'ils m'ont
persécuté, ils vous
persécuteront aussi ; s'ils ont
gardé ma parole, ils garderont aussi la
vôtre. Mais ils vous feront toutes ces choses
à cause de mon nom, parce qu'ils ne
connaissent pas celui qui m'a
envoyé »
(Jean XV, 18-21). Et après
Lui, son apôtre, à la fin de sa
carrière, écrit :
« Tous ceux qui veulent vivre pieusement
dans le Christ Jésus seront
persécutés »
(2 Timothée III, 12). Or c'est
précisément ceux-là que le
Seigneur Jésus appelle ses
« frères ».
Ceux qui reçoivent la parole de la
grâce proclamée dans le monde n'ont
pas honte des messagers du Seigneur qui apportent
cette parole. Comme les saints auxquels s'adresse
l'épître aux Hébreux, ils
s'associent volontiers à ceux qui souffrent
pour le nom de Christ, bien qu'eux-mêmes ne
soient peut-être pas appelés à
passer par les mêmes souffrances ; mais
ils ont part aumême
combat, soit en étant « offerts en
spectacle par des opprobres et des
afflictions », soit en étant
associés « à ceux qui ont
été ainsi traités ».
Ils montrent « de la sympathie pour les
prisonniers » et souffrent
« avec joie »
l'enlèvement de leurs biens, sachant qu'ils
ont « pour eux-mêmes des biens
meilleurs et permanents »
(Hébreux X, 32-34).
Voilà ceux qui moralement correspondent aux
« brebis » dont parle le
Seigneur.
Considérons maintenant le sort qui les
attend. Ils ont été fidèles
durant le temps de leur séjour sur la
terre ; ils ont pris leur part avec ceux qui
étaient persécutés pour le nom
de Christ ; ils ne pensent pas à ces
« bonnes oeuvres » comme ayant
en elles-mêmes quelque mérite ;
ils n'en ont pas gardé le souvenir. Mais le
Seigneur ne les avait pas oubliées, non, pas
même la coupe d'eau froide
présentée en son nom
« à l'un de ces petits »
(Matthieu X, 42). Ce qui avait
été fait à « ses
frères », ne fût-ce qu'au
plus petit, Lui avait été fait
à Lui-même, et II les fait entrer dans
la vie éternelle comme « les
bénis de son Père », afin
qu'ils héritent du royaume
préparé pour eux dès la
fondation du monde.
Combien tout est différent pour les
autres ! Ce sont ceux qui ont
été « du monde »
et qui y auront cherché leur
bien-être ; ceux qui ont eu honte du
témoignage du Seigneur et qui auront
repoussé ses offres de grâce. Ils
n'ont pas connu et ne connaissent pas les messagers
du Seigneur : ce sont les
« chèvres ».
Pour se défendre devant le Fils de
l'homme,ils diront bien qu'ils
n'ont pas vu les messagers du Seigneur
« avoir faim, ou avoir soif, ou
être étrangers, ou nus, ou infirmes,
ou en prison ». Mais s'ils ne les ont pas
connus, c'est qu'ils ne se sont pas souciés
de leur message ; par conséquent, ils
n'ont pas cru avoir laissé passer les
occasions de les servir. Leur part à eux
était dans le monde ; c'est là
qu'ils cherchaient leur plaisir et leur propre
avantage, laissant complètement de
côté tout ce qui n'entrait pas dans le
courant de leurs pensées. Dans ce
chemin-là, quoi d'étonnant à
ce qu'ils ne rencontrassent pas les messagers de
Christ, les « frères »
du Roi ?
Maintenant qu'il est trop tard pour changer de
conduite envers les témoins du Seigneur
qu'ils ont méconnus ou
méprisés, ils s'aperçoivent
que le Roi n'était nullement
indifférent à tout ce que souffraient
ses « frères », et qu'il
tenait compte de la manière dont on avait
reçu leur message. Il est trop tard pour
rebrousser chemin et considérer quelle est
la fin des choses que le monde aime ; le Fils
de l'homme est là, qui met au grand jour les
pensées secrètes des hommes, et
montre aux yeux de tous quel est le lot que se
préparent ceux qui cherchent leur bonheur
dans un monde qui a crucifié le Fils de
Dieu. Maintenant ils ne peuvent pas changer de
place, leur sort est fixé, ils se trouvent
parmi les « chèvres »,
à la gauche du Seigneur, et ils entendent la
sentence terrible qui scelle leur part
éternelle dans les tourments. Devant le
trône du Roi, ils apprennent qu'en
méprisant ses messagers, ils
l'avaient méprisé
Lui-même. Ils avaient traité cela
comme une chose de peu d'importance quand le monde
et ses attraits remplissaient leurs coeurs ;
mais en présence de l'éternité
et devant le juste jugement du Fils de l'homme, ils
apprennent que Celui qu'ils ont
dédaigné est le Seigneur par qui et
pour qui toutes choses ont été
faites.
Mais c'est TROP TARD : placés à
la gauche du Seigneur, ils ne peuvent pas passer
à sa droite. - L'homme affairé du
siècle est là, lui qui n'avait pas le
temps de penser à son âme ; elle
s'y trouve aussi, la frivole et insouciante femme
du monde qui ne songeait qu'à son plaisir.
Ils sont là, les jeunes gens pour qui
s'amuser était tout ; ils se trouvent
là aussi, ces travailleurs infatigables, qui
n'avaient d'autre but que d'amasser de
l'argent ; ils sont là tous ceux dont
la pensée ne sortait pas du cercle des
choses de la terre. Tous, si différentes
qu'aient été leurs recherches et
leurs occupations, se sont accordés pour
laisser de côté la grâce de Dieu
apportée par les messagers du Seigneur, et
maintenant, dans le jugement, ils apprennent qu'ils
sont « maudits », et que
leur portion est le feu éternel
préparé pour le diable et pour ses
anges.
Et remarquez encore une fois, cher lecteur, que ce
sont des nations vivantes qui sont ainsi
jugées. Ce ne sera pas après la mort
que cette scène solennelle aura lieu et que
ce jugement terrible les atteindra. Les morts
seront jugés aussi, à un autre moment
fixé par Dieu, mais ici le Seigneur
lève le voile sur ce qui aura
lieu à son
« apparition », quand il jugera
les vivants sur la terre.
Oh ! combien cela est propre à
éveiller notre conscience et à nous
faire connaître le véritable
caractère de tout ce qui nous environne dans
le monde ! Que le Seigneur nous donne un coeur
qui comprenne ses avertissements !
Et croyez-vous, cher lecteur, que le moment de ce
jugement solennel est encore bien
éloigné ? Croyez-vous que,
personnellement, vous ne pourrez pas vous trouver
parmi ces « nations » qui
seront alors jugées ? Prenez garde, je
vous en conjure. Ce moment est plus
rapproché que l'on ne pense ; tout se
prépare déjà pour la
manifestation du Fils de l'homme en gloire. Le
monde va son train ; bientôt sa coupe
d'iniquité sera comble ; et quand ils
diront : « Paix et
sûreté », alors une subite
destruction viendra sur eux... et ils
n'échapperont point
(1 Thessaloniciens V, 3). C est
maintenant le moment de se tourner vers le
Seigneur, car « C'EST MAINTENANT LE JOUR
DU SALUT ».
LA PERSONNE DU FILS
Christ est « le Fils
unique » du Père.
Lecteur, écoutez ce que l'Écriture
nous dit de la personne du Christ !
Il est « le Fils unique de
Dieu »
(Jean III, 16), « le Fils
unique de la part du Père » et
« qui est dans le sein du
Père »
(Jean I, 14, 18).
Il est la Parole de laquelle il est
écrit :
« Aucommencement
était la Parole ; et la Parole
était auprès de Dieu ; et la
Parole était Dieu »
(Jean I, 1,2). Ainsi II est
éternel dans son existence,
distinct quant à sa personne, Dieu
dans sa nature.
Lui-même déclare solennellement aux
Juifs : « En vérité,
en vérité, je vous dis : Avant
qu'Abraham fût, JE SUIS »
(Jean VIII, 58, comparez avec
Exode III, 14).
Il est égal à Dieu, comme aussi nous
lisons : « Mon Père travaille
jusqu'à maintenant, et MOI je
travaille ». Et à cause de cela
les Juifs cherchaient à le faire mourir,
parce qu'il disait que Dieu était son propre
Père, se faisant ÉGAL à Dieu
(Jean V, 17, 18). Et en effet,
« étant en forme de Dieu, II n'a
pas regardé comme un objet à ravir
d'être ÉGAL à Dieu »
(Philippiens II, 6).
Il est UN avec le Père comme II le dit aux
Juifs : « Moi et le Père,
nous sommes un »
(Jean X, 30). Et les Juifs
comprennent si bien la portée de cette
déclaration qu'ils prennent des pierres pour
le lapider, « parce que toi, étant
nomme », disent-ils, « tu te
fais Dieu »
(vers. 33).
Comme Dieu « en qui il n'y a pas de
variation ou d'ombre de changement »
(Jacques I, 17), Christ est aussi
immuable : ainsi qu'il est écrit
de Lui : « Toi, dans les
commencements, Seigneur, tu as fondé la
terre, et les cieux sont les oeuvres de tes
mains : eux, ils périront, mais toi, TU
DEMEURAS ; et ils vieilliront tous comme un
habit, et tu les plieras comme un vêtement,
et ils seront changés ; mais TOI, TU ES
LE MÊME »
(Hébreux I,
10-12).
Les Écritures nous disent aussi quelles sont
ses oeuvres comme Dieu : « Toutes
choses furent faites par lui, et sans lui pas une
seule chose ne fut faite de ce qui a
été fait »
(Jean I, 3). « Par Lui ont
été créées toutes
choses : celles qui sont dans les cieux et
celles qui sont sur la terre, les visibles et les
invisibles, soit trônes, ou seigneuries, ou
principautés, ou autorités :
toutes choses ont été
créées par Lui et pour Lui ; et
Lui est avant toutes choses, et toutes choses
subsistent par Lui »
(Colossiens I, 16, 17).
« En elle (« la
Parole ») était la vie, et la vie
était la lumière des
hommes » ; II est « la vie
éternelle, qui était auprès du
Père, et qui nous a été
manifestée »
(Jean I, 4 ;
1 Jean I, 2).
Et pour confirmer encore ce qui se rapporte
à cette glorieuse personne du Fils nous
lisons : « Dieu ayant autrefois,
à plusieurs reprises et en plusieurs
manières, parlé aux pères par
les prophètes, à la fin de ces
jours-là, nous a parlé DANS le
Fils »
(Hébreux I, 1). Oui,
Jésus, le Christ, celui qui est venu de
Dieu, est aussi « Emmanuel, DIEU avec
nous »
(Mathieu I, 23). « Nous
sommes », dit Jean en parlant des
chrétiens, « dans le
Véritable, savoir dans son Fils
Jésus-Christ : Lui est le Dieu
véritable et la vie
éternelle »
(1 Jean V, 20).
Chrétiens professants, comment
échapperez-vous si vous négligez le
« si grand salut » qui a
été d'abord annoncé par le
Seigneur Lui-même
(Hébreux II, 3) ; si vous
méconnaissez ou niez la dignité de sa
personne divine ?
Éternel dans sa divinité, II parut
dans le temps, comme homme, et naquit en ce monde,
ainsi qu'il est écrit : « Tu
es mon Fils, moi je t'ai aujourd'hui
engendré
« (Hébreux I, 5). Plus excellent
que les anges quant au nom qui Lui a
été donné (Hébreux I,
4), II leur est aussi infiniment supérieur
quant à sa' nature. Tandis que
l'Écriture dit en parlant des anges :
« Qui fait ses anges des
esprits », Dieu dit au Fils :
« Ton trône, ô DIEU, demeure
aux siècles des siècles ».
Cependant comme né réellement dans le
monde, il est dit ensuite : « Tu as
aimé la justice et haï
l'iniquité ; c'est pourquoi Dieu,
ton Dieu, t'a oint d'une huile de joie
au-dessus de tes compagnons »
(Hébreux I, 7-9). Il est donc
Dieu et homme en une seule et glorieuse
personne.
O chrétiens professants, encore une fois,
comment échapperez-vous si vous
n'écoutez pas le Fils de Dieu, si vous
négligez le grand salut qu'il est venu
Lui-même apporter dans ce monde ?
Quant à sa nature humaine, II était
cette « sainte chose »
formée miraculeusement par la puissance de
l'Esprit-Saint
(Luc I, 35). Il n'hérita
d'aucune souillure de péché venant
d'Adam ; II naquit réellement d'une
vierge
(Matthieu I, 23). Il marcha ici-bas,
oint du Saint-Esprit et de puissance, sans que
personne pût le convaincre de
péché, « saint, innocent,
sans souillure, séparé des
pécheurs, » comme « le
second homme venu du ciel »
(Actes X, 38 ;
Jean VIII, 46 ;
Hébreux VII, 26 ;
1 Corinthiens XV, 47).
Rejeté des hommes, II a été
crucifié ; II est
mort alors pour nos péchés selon les
Écritures ; II a été
enseveli, et II a été
ressuscité le troisième jour, selon
les Écritures
(1 Corinthiens XV, 3, 4). Ayant
été fait Seigneur et Christ, II est
monté dans les cieux, où II s'est
assis, Lui, le premier-né de toute la
création, la tête du corps, de
l'assemblée, Lui qui est le commencement, le
premier-né d'entre les morts, afin qu'en
toutes choses II tienne, Lui, la première
place ; et II attend sur le trône du
Père, jusqu'à ce que tous ses ennemis
soient mis comme marchepied de ses pieds
(Actes II, 34-36 ;
Colossiens I, 15-18 ;
Éphésiens I,
20-22 ;
Apocalypse III, 21 ;
Hébreux I, 13).
Pécheur, Celui qui a été
attaché à la croix et qui maintenant
est à la droite de Dieu, couronné de
gloire et d'honneur, est établi
« Prince et Sauveur » ;
c'est de Lui que Dieu dit : « Je
t'ai donné pour lumière aux nations,
afin que tu sois mon SALUT jusqu'au bout de la
terre »
(Actes V, 31 ;
Esaïe XLIX, 6). « Et
il n'y a pas de salut en aucun autre ; car
aussi il n'y a point d'autre nom sous le ciel, qui
soit donné parmi les hommes, par lequel il
nous faille être sauvés »
(Actes IV, 12).
Comment échapperas-tu si tu négliges
de LE recevoir ?
Il va bientôt revenir ;
premièrement pour prendre son
Église et l'introduire dans la gloire,
puis pour juger le monde en justice et
régner avec ses saints sur la terre pendant
mille ans
(1 Thessaloniciens IV, 16,
17 ; Actes XVII,
31 ;
Apocalypse XX, 4-6). Ensuite les
morts (les méchants, puisque les autres ont
eu part à la première
résurrection) comparaîtront devant le
grand trône blanc pour y être
jugés selon leurs oeuvres, et seront
jetés dans l'étang de feu
(Apocalypse XX, 11-15). Les nouveaux
cieux et la nouvelle terre seront
établis ; le Fils remettra le royaume
au Père, et Dieu sera tout en tous
(Apocalypse XXI, 1-6 ;
1 Corinthiens XV, 24-28).
Lecteur, crois-tu au Fils de Dieu ?
« Celui qui croit au Fils a la vie
éternelle ; mais qui
désobéit au Fils, ne verra pas la
vie ; mais la colère de Dieu demeure
sur lui »
(Jean III, 36).
Comment échapperons-nous, si nous
négligeons un si grand salut ?
(Hébreux II, 3.)
L'ADORATION OU LA LAMENTATION
QUE CHOISISSEZ-VOUS ?
« À celui qui nous aime et qui
nous a lavés. de nos péchés
dans son sang ; - et il nous a faits un
royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et
Père, - à lui la gloire et la force
aux siècles des siècles !
Amen.
Voici, il vient avec les nuées, et tout oeil
le verra, et ceux qui l'ont percé ; et
toutes les tribus de la terre se lamenteront
à cause de lui. Oui, amen ! »
(Apocalypse I, 5-7.).
Le premier cantique dont il soit parlé dans
l'Écriture se trouve au
chapitre XV de
l'Exode.
Les enfants d'Israël le chantèrent
à l'Éternel après être
sortis d'Égypte et avoir traversé la
mer Rouge. Ils étaient
délivrés et rachetés, et ils
le savaient.
Ce cantique ne parle nullement de ce qu'eux avaient
fait, mais uniquement de ce que l'Éternel
avait accompli. Écoutez :
« Je chanterai à l'Éternel,
car il s'est hautement élevé. Il a
jeté dans la mer le cheval et celui qui le
montait ». L'Éternel avait tout
fait dans leur délivrance, et ils
célèbrent son oeuvre en accents de
louange.
Or le culte véritable, l'adoration, ne peut
être rendu à Dieu que par ceux qui
sont sauvés et qui le savent.
Trois choses caractérisent les adorateurs
dans la première partie du passage qui se
trouve en tête de ces lignes. En premier
lieu, ils sont aimés ; secondement, ils
sont lavés, et enfin, ils sont faits rois et
sacrificateurs à Dieu ; ils le savent,
ils en jouissent, et à cause de cela
peuvent. en rendre grâces à Dieu et
l'adorer.
Nous n'avons pas à attendre d'être
dans le ciel pour chanter ce cantique. C'est
l'hymne des rachetés, composé par le
Saint-Esprit pour que nous l'adressions à
Dieu dès le moment où nous savons que
nous sommes rachetés ; et nous
continuons à le chanter tout le long de
notre route vers le ciel. Ce cantique est aussi la
pierre de touche de tous ceux qui professent
d'être chrétiens; car nul n'est
sauvé, quelles que soient ses
prétentions, si ce n'est celui de qui les
choses que ce chant proclame sont
vraies.
Supposez que dans chacune des réunions qui
ont un but religieux, on lise ces paroles :
« À celui qui nous aime et qui
nous a lavés de nos péchés
dans son sang », et que l'on demande
à ceux de qui elles sont vraies et qui le
savent, de se lever pour en rendre
témoignage, combien y en aurait-il ?
Seriez-vous du nombre, mon cher lecteur ? Et
cependant, à moins que ces paroles ne soient
vraies de vous, vous n'êtes pas
sauvé.
- Oh ! dira quelqu'un, je sais bien que je
n'aime pas assez le Seigneur, et que je n'ai pas
fait assez pour avoir le droit de chanter un aussi
beau cantique.
Mais, cher ami, relisez-le avec soin et dites-moi
si vous y trouvez un seul mot touchant l'amour ou
les oeuvres des adorateurs. Tout se rapporte
à l'amour du Seigneur, à l'oeuvre du
Seigneur et à ce qu'il fait des adorateurs
pour son Dieu et Père.
Adorateurs formalistes, vous dont le culte est
caractérisé par des actes
extérieurs sans puissance ; par la
routine, sans réalité ; vous
pouvez parler dans vos chants de votre amour et de
vos oeuvres. Mais les vrais adorateurs se plaisent
à oublier leur petite parcelle d'amour et
d'oeuvres, et trouvent leurs délices
à rappeler et à
célébrer, dans leurs hymnes de
louange, l'amour vivant et sans égal du
Seigneur et ce qu'il a accompli pour eux.
Notre amour pour Lui, comparé à son
amour pour nous, est comme la lumière d'une
bougie devant l'éclat du soleil. S'il y a
même une étincelle
d'amour en nous, c'est son amour qui l'a
allumée ; mais, sans l'éteindre,
la splendeur de son amour l'éclipse
entièrement.
Notre amour pour le Seigneur est comme une goutte
d'eau en comparaison de l'Océan. Le sien est
une mer infinie, sans rivages et sans fond :
il surpasse toute connaissance
(Éphésiens III, 18,
19).
- L'âme reste confondue
- Devant cet amour béni,
- Plus vaste que l'étendue,
- Profond comme l'infini.
Viens donc, chère âme, qui es
satisfaite de l'amour de Christ pour toi ;
mais qui ne l'es point du tout de ton amour pour
Lui ; chante dans tes louanges son
éternel et immuable amour.
Rappelle-toi qu'il t'a aimé le premier,
qu'il t'aime d'un amour infini, qu'il t'aimera
toujours, sans qu'il y ait jamais la moindre
variation dans cet amour.
Il est dit de Lui : « Ayant
aimé les siens qui étaient dans le
monde, il les aima jusqu'à la
fin »
(Jean XIII, 1). « Le Fils
de Dieu », dit Paul, « qui m'a
aimé, et qui s'est livré
lui-même pour moi »
(Galates II, 20).
« À celui qui nous aime...
à Lui la gloire et la force aux
siècles des siècles!
Amen. »
Un mot maintenant sur la seconde partie de notre
cantique : « Et qui nous a
lavés de nos péchés dans son
sang ».
Quelle part avons-nous dans
l'oeuvre accomplie sur la croix,
sauf les péchés qui y ont conduit
Jésus ? Lui seul, en vertu de ce qu'il
a souffert pour satisfaire la justice de Dieu,
pouvait ôter nos péchés ;
c'est dans son propre sang qu'il nous lave.
Mais c'est Lui qui fait TOUT et qui a TOUT accompli
pour nous ; nous le savons et nous en
jouissons. La pensée que l'on ne peut savoir
sur la terre si l'on a le pardon des
péchés, ne se trouve nulle part dans
les Écritures. Les saints qui étaient
à Éphèse savaient qu'ils
étaient pardonnés ; ils
pouvaient chanter : « En qui nous
AVONS la rédemption par SON SANG, la
rémission des fautes, selon les richesses de
sa grâce »
(Éphésiens I, 7). Et
dans les paroles : « II NOUS a
lavés », le
« nous » désigne tous
ceux qui, dans ce monde, jouissent du pardon et qui
célèbrent la gloire et l'amour qui
les y a introduits.
Quant à la troisième partie du
cantique des rachetés : « II
nous a faits un royaume, - des sacrificateurs pour
son Dieu et Père » ; nous y
voyons clairement que nous SOMMES FAITS rois et
sacrificateurs à Dieu ;
c'est-à-dire que nous sommes actuellement et
effectivement amenés à Dieu par
Christ, en Christ et tels que Christ est en sa
présence, et rendus capables d'offrir un
culte à Dieu notre Père.
Pierre, parlant par le Saint-Esprit, dit :
« Vous-mêmes aussi, comme des
pierres vivantes, êtes édifiés
une maison spirituelle, une sainte sacrificature,
pour offrir des sacrifices spirituels,
agréables à Dieu par
Jésus-Christ »
(1 Pierre II, 5).
Or cela est vrai de tous les
croyants, de tous ceux qui sont sauvés.
Paul, parlant par le même Esprit, dit :
« Offrons donc, par lui, sans cesse
à Dieu un sacrifice de louanges,
c'est-à-dire le fruit des lèvres qui
bénissent son nom »
(Hébreux XIII, 15).
Dieu est l'objet du culte, Dieu le Père,
Dieu le Fils, - et le Saint-Esprit dans le croyant
est la puissance pour adorer ; « le
lieu très saint »
(c'est-à-dire, la présence
immédiate du Dieu vivant), en vertu du sang
de Jésus, est l'endroit où les
adorateurs entrent pour rendre culte, et tous ceux
qui sont sauvés composent la sainte
sacrificature qui offre les louanges que nous avons
dans ces paroles : « À celui
qui nous aime et nous a lavés de nos
péchés dans son sang... à Lui
la gloire et la force aux siècles des
siècles ! Amen. »
Lecteur, êtes-vous l'un de ces
adorateurs ? Celui qui est venu une fois pour
mourir et abolir le péché par le
sacrifice de Lui-même, va bientôt
revenir pour prendre avec Lui ses saints
rachetés et lavés dans son sang. S'il
venait pendant que vous lisez ces lignes,
seriez-vous de ceux qu'il transportera dans la
gloire ?
Si vous n'êtes pas lavés de vos
péchés dans son précieux sang,
vous serez laissés ici-bas ; votre
place sera parmi ceux qui se lamenteront et se
frapperont la poitrine quand II apparaîtra
dans sa gloire, venant sur les nuées pour
juger la terre. Votre part sera avec eux pour
l'éternité dans les lamentations, les
gémissements et les pleurs
quimonteront de l'étang
de feu. Pensée solennelle ! où
passerez-vous l'ÉTERNITÉ ?
Sera-ce avec ceux qui adorent, ou avec ceux qui se
lamentent ?
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